Rencontre avec Samba De La Muerte pour Ornament

Esthète et artisan musical, Adrien Leprêtre fait un retour remarqué en cette rentrée avec Ornament, le nouvel album de Samba De La Muerte. Un album plus profond, plus organique et plus humain sur lequel on a longuement échangé avec lui. Entre quête de sens, nouvelle voie et nouvelle voix, on vous dit tout sur ce superbe projet.

La Face B : Salut Adrien, comment ça va ?

Samba de la Muerte : Ça va super. Je suis content d’être face à toi et content d’être là. Content d’avoir sorti un nouvel album qui a reçu un bel accueil le weekend dernier. On a eu la chance de jouer direct sur scène le 10, donc c’était vite rentrer dans le bain et sortir d’annonces sur les réseaux. J’avais envie de me détacher un peu de ça et d’être dans la réalité. Du coup, on a joué à Saint-Malo au Baisers Volés et à Caen, on a fait une grosse soirée pour la sortie. C’était complet, sur-complet. C’était génial donc je suis content.

LFB : Je vais commencer par la fin de l’album parce que dans The Parade, tu chantes I want to bring my friends. Je me demandais en quoi le collectif avait influencé la création de cet album ?

Samba De La Muerte : Tu connais la réponse. En tout cas, oui, elle est là la réponse. Je ne voulais pas faire un disque comme ceux que j’ai fait avant où j’étais un peu tout seul dans mon home studio. J’ai commencé à le faire et je me suis arrêté à un moment donné. Je me suis dit que je ne gagnerais rien à faire ça, à part faire un nouveau disque mais est-ce qu’il sera bien ? J’avais de me faire aussi plaisir et retrouver de la joie dans le fait de faire de la musique. La joie est venue à travers les autres et le fait de faire de la musique avec d’autres. Donc créer un collectif de gens et mettre en place un contexte agréable pour pouvoir jouer de la musique. Surtout jouer de la musique et après voir ce qui allait en sortir.

Il en est sorti un disque que je n’ai pas vraiment réfléchi à la base mais qui a trouvé tout son sens assez rapidement. Il y a un chemin qui s’est tracé grâce à Philippe Boudot, à Nils Peschanski qui a rejoint le projet pour le disque. Je voulais quelqu’un qui entende mes chansons que j’avais fait piano / voix. Je voulais faire des chansons qu’on arrange ensuite et ne pas faire de la musique sur laquelle je chante. Écrire vraiment des chansons. Voilà, on a fait ce disque à trois, en plusieurs temps pendant l’année 2022, à se retrouver ensemble, prendre le temps et faire de la musique.

LFB : Du coup, on peut dire que c’est le premier album de Samba de la Muerte en tant que groupe.

Samba De La Muerte : Ouais, en tant que groupe. En tout cas, trois personnes un peu à temps plein, plus moi qui repartait à chaque session avec une masse de musique enregistrée, d’impro, de jams et après aller dans mon studio, retravailler ça et savoir que quelques semaines plus tard, j’allais encore les retrouver pour aller passer une autre étape. Et enfin finir par deux semaines en studio, ce qui n’était jamais arrivé avec Samba de la Muerte. Louer un studio, jouer de la musique dans le studio, avoir quelqu’un qui l’enregistre parce qu’on avait tout enregistré avant tout seul, avoir une autre oreille. C’était aussi amener d’autres regards, d’autres écoutes sur le projet pour pouvoir le faire évoluer. Et puis après ça, encore rappeler d’autres gens, des vents, des saxophones, une chanteuse anglaise et des amis sur The Parade pour clôturer. C’était vraiment le dernier jour d’enregistrement où j’ai fait venir tous mes potes pour chanter cette chanson qui clôture le disque.

LFB : Je vais revenir au début de l’album. Quand tu as sorti Memory qui ouvre l’album, j’ai trouvé que c’était un morceau très intime dans les thématiques. On avait parlé du voyage sur l’album d’avant mais j’ai l’impression que sur cet album, on est plus sur l’idée de voyage intérieur dans le sens où dans les thématiques et dans ce qu’il raconte, j’ai l’impression que tu as creusé beaucoup plus à l’intérieur de toi et de manière moins superficielle que ce que tu as pu faire auparavant.

Samba De La Muerte : C’est clairement ça. Cet album, c’est un point de passage. Je ne savais pas. J’ai commencé à dire à des gens que c’était mon dernier album de Samba ou alors le premier d’une nouvelle ère. Et du coup, je le vois vraiment comme un point de passage. Même sa sortie, vendredi dernier, c’est comme un point de passage. Tu sens que la musique va vivre d’une manière qu’on ne contrôle pas vraiment mais qui est juste un partage avec le public qui va rencontrer cette musique. J’ai 33 ans et du coup, je fais de la musique depuis 15 ans, entre Concret Knives et Samba. Je me suis posé pas mal de questions. Qu’est-ce qui me fait encore envie aujourd’hui ? Pourquoi je fais de la musique ? Qu’est-ce que la musique m’apporte ?

Et donc voilà, l’album est rempli de cette histoire-là, du rapport à la musique mais aussi du rapport au fait que je deviens un adulte et que je ne peux plus trop faire marche arrière. Et qu’est-ce que l’enfant en moi apporte à cette musique aujourd’hui ? Quelle place ça me donne dans la société ? Comment avancer dans cette société qui parfois me fait souvent peur ? Voilà, du coup, c’est à travers mes souvenirs, beaucoup. Des souvenirs dans ma mémoire et du coup, olfactifs, visuels, sonores et donc on entend dans le disque beaucoup de sons puisés de l’extérieur, de la forêt dans laquelle j’ai grandi. Je voulais aussi replonger. Il n’y a pas que la musique. Il y a une autre dimension. Il y a les textes et il y a la dimension sonore, sound design et de se plonger dans des lieux.

LFB : Mettre des bruits d’oiseaux.

Samba De La Muerte : Ouais.

LFB : Ce qui en résulte, c’est que j’ai l’impression qu’il y a, même dans les moments les plus calmes, un sentiment d’urgence dans l’album dans le sens où c’est un peu un puzzle où tu essaies de remettre toutes les choses en place, pour pouvoir le regarder à la fin et prendre du recul dessus en fait.

Samba De La Muerte : Ouais, le mot urgence était bien présent. C’est la première fois que j’ai tenu un carnet sur lequel j’ai mis beaucoup de mots. C’est vrai qu’il y avait une urgence mais à la fois du temps. Il y a beaucoup de contradictions comme ça. C’est à la fois planant et lent et ça rentre aussi dedans. Il y a plein de choses comme ça. C’est ce puzzle-là qui se forme et qui créé le disque aujourd’hui ?

LFB : Et mettre un morceau comme Ornament au milieu, ce n’est pas le morceau le plus étrange mais presque. Oser le placer à ce moment-là dans l’inattendu, ça créé une surprise et une réaction sur ce morceau-là, qu’il n’aurait pas forcément s’il était tout à la fin par exemple.

Samba De La Muerte : Ouais. Il y a des gens qui m’ont dit quand il est sorti qu’ils ne comprenaient pas trop ce morceau après la sortie de Memory. Je leur avais dit qu’il était au milieu du disque et qu’il prenait tout son sens à ce moment-là parce qu’effectivement, il créé le liant entre ce qu’il y a avant et après. Pour moi, j’ai écrit une histoire. Dans l’histoire, c’est l’élément central parce qu’à un moment, ça se calme, il y a ces oiseaux qui arrivent et je pense que tout ce qui vient de se passer avant, tu as le temps de le digérer et à la fois, tu vas être emporté par quelque chose de nouveau dans le disque, une autre sensation, d’autres sons. C’est pour ça qu’il a aussi donné son nom à l’album, c’est un peu la pièce centrale du disque quoi.

LFB : Le sentiment d’urgence dont on parlait aussi, je trouve qu’il va de pair aussi avec une vraie liberté dans le son. Il y a toujours cette basse un peu post-punk avec la basse très en avant mais je trouve que tu explores encore plus. Tu as des sons de reggae. Tu as Ornament qui est une pièce quasiment électronique un peu étrange. Même The Parade à la fin, c’est presque un gospel. Je trouve que cette liberté-là et cette exploration musicale est encore poussé un cran plus loin que ce que tu avais pu faire avant.

Samba De La Muerte : Ouais, et qui est plus digéré qu’avant aussi. On ne s’est jamais posé la question du style musical. Ça fait partie d’un tout. Avant je me disais que j’aimerais beaucoup faire un morceau de musique électronique sur tel disque, un morceau comme-ci, un morceau comme ça. Et là, à aucun moment de la création de l’album, on ne s’est posé ces questions de genre. On s’est juste laissés porter par la musique et chaque morceau s’est connecté l’un avec l’autre, parce qu’ils ont tous été faits à la même période. Avant, je faisais des morceaux pendant deux ans et après, j’essayais de les imbriquer les uns avec les autres. Et là, tout d’un coup, je faisais un morceau, celui que je posais après venait après. Un peu comme ça. Ça s’est créé comme ça.

LFB : C’est pour ça d’ailleurs qu’il y a une vraie connexion thématique entre les morceaux. Ça représente à un instant T de ta psyché. J’ai l’impression que c’est ce qui t’a permis aussi de faire évoluer ton process d’écriture peut-être. Comme tu le dis, le son est parfois plus ancré dans le réel mais le texte aussi et la façon dont tu l’écris.

Samba De La Muerte : Au tout début, je me suis retrouvé en février l’année dernière tout seul. Il fallait que je me retrouve tout seul. C’était aussi personnel. Il fallait que je me retrouve tout seul et que je sache un peu pourquoi je fais de la musique, ce que je voulais raconter dans un nouvel album. Assez vite, j’ai eu dans cet endroit, au milieu de la forêt, je voyais beaucoup mon enfance, ma relation avec le monde d’aujourd’hui, quelle place j’avais dedans et du coup, j’ai assez vite trouvé un fil. Je me suis dit que ça allait tenir. J’ai essayé de tenir tout l’album comme ça. L’urgence est aussi dans des choses un peu plus revendicatives. Il y a des choses qui parlent d’amour mais toujours en lien avec le souvenir, la mémoire et l’enfance. C’était cool d’avoir une direction.

LFB : Est-ce que tu as l’impression que tu es arrivé, tu parlais de ton âge et d’être adulte, à un moment où il y a certaines choses que tu ne peux plus occulter et que justement tu dois d’autoriser à parler de certaines choses que tu n’aurais pas faites il y a cinq ans ou dix ans ?

Samba De La Muerte : Non, ça je ne pense pas. Ce n’est pas conscient en tout cas. C’est vraiment un moment dans ma vie. La musique m’a toujours servi de psychanalyse interne mais là c’est devenu clair que si je voulais continuer à avancer, ou en tout cas continuer à faire ce métier, il allait falloir que ce que j’étais en train de créer m’aide à trouver la place. Quand j’ai fait le disque, c’était un moment de joie tellement intense que je me suis dit : ok, je suis au bon endroit, je me sens bien. Ça m’a aidé aussi à passer ce cap des 30 ans. Je ne sais pas.

C’est assez dingue et je le sens maintenant parce que je me sens hyper libéré. Je pense qu’il y a eu Concret Knives, une entrée de la musique dans cette vie qui était hyper spontanée et on a eu beaucoup de chance de faire tout ce qu’on a fait. Samba, il s’est passé un truc sur le premier disque et puis après, je me suis dit que je pouvais en faire quelque chose mais j’ai fait des disques qui ont été bien accueillis mais parfois, j’étais un peu dans une idée de carrière ou je n’en sais rien. Là, je ne me suis mis aucune pression. Je me suis dit que c’était peut-être la fin donc qu’est-ce qu’on va faire pour finir ? J’ai plus l’impression que ça m’a redonné une énergie pour continuer mais dans une autre voie et dans une autre manière de faire la musique et de l’imaginer en tout cas.

LFB : C’est peut-être le fait aussi d’avoir ton label et des choses comme ça aussi qui te permettent aussi de te dégager aussi de cette idée, comme tu le dis, de succès obligatoire.

Samba De La Muerte : Ouais, il y a eu un peu des déclics effectivement qui ont fait que je me suis libéré de plein de choses et j’avais tout simplement envie de retrouver des sensations perdues. Ce pour quoi je faisais de la musique, c’est parce que je me retrouvais dans un local avec des gens à jouer fort, à rire. Cette culture un peu d’être vraiment entouré de gens pour faire collectif et avancer ensemble, c’était important.

LFB : Il y a un truc qui m’a marqué dans l’album. Il s’appelle Ornament qui veut dire Ornement en français. J’ai l’impression que chaque morceau est un ornement pour ta voix. J’ai l’impression que ta voix est beaucoup plus en avant et beaucoup plus assumée que sur les albums d’avant.

Samba De La Muerte : Je ne l’ai pas vu comme ça mais oui. Parfois ma voix est seule. C’était ça que je voulais travailler. C’est marrant parce que c’est vraiment en travaillant au chantier des Francos que j’ai vu des artistes sur scène qui parfois arrivent sur scène avec leur prod’. Tu sens que ce sont des bonnes chansons et tu leur dis de la chanter juste piano / voix et là tout d’un coup, je me suis dit que c’était ça une bonne chanson en fait. Elle peut être jouée piano / voix, elle peut être jouée quelque soit l’arrangement, l’instrumentation derrière. Et je me suis dit que ça serait bien que j’essaie de faire des bonnes chansons, qui me ressemblent, qui me parlent, que je pourrais interpréter de manière assez spontanée. Ma voix est devenue un peu un objet central et autour de ça, on a rajouté juste les bonnes choses pour que ça amène les morceaux là où il fallait quoi. L’origine, c’était que la voix, que la mélodie de voix et on cherchait vraiment les meilleures mélodies et les meilleures histoires possibles pour qu’après on ait juste à mettre les bonnes choses autour. Ce qui est complètement l’inverse de ce que je faisais avant.

LFB : Et que ce qu’il y a autour puisse retranscrire l’émotion que la voix guide.

Samba De La Muerte : Ouais.

LFB : Comme tu le dis, j’ai eu l’impression que c’était presque le premier album où tu t’assumais en tant que chanteur complètement.

Samba De La Muerte : Oui, je me suis fixé des objectifs. Sur la fin de la dernière tournée de l’album précédent, on commençait à me dire que je faisais penser à tel chanteur ou tel chanteur. Je ne maîtrise pas. Même sur scène, je commençais à prendre juste le micro et ne pas jouer d’instrument. Je me sentais bien là-dedans. Je me suis dit que je pouvais peut-être essayer ça et prendre des cours de chant, travailler la voix et voir où ça pouvait me mener. Il y a encore beaucoup de chemin à faire mais le fait d’être juste connecté à ce que tu racontes et que ça soit en phase avec ce que tu es, déjà c’est beaucoup plus facile de chanter des chansons. Parce qu’avant, les chansons n’étaient pas des chansons. C’était de la musique instrumentale sur laquelle il y avait une voix qui était un instrument mélodique qui venait et repartait. La voix n’était pas centrale. Là, c’était l’élément central.

LFB : D’où le fait que les textes aient pris plus d’importance aussi au final.

Samba De La Muerte : Ouais, en tout cas, c’est marrant. C’est qu’on doit le ressentir si tu le dis et il y a d’autres gens qui me le disent. Après, ça reste en anglais donc il n’y a pas tout le monde qui comprend ce que je raconte mais il y a une émotion peut-être un peu plus… Quelque chose qui doit se sentir de manière un peu plus facile.

Samba de La Muerte

LFB : Il y a aussi l’ajout d’une voix féminine qui permet en plus de rajouter du contraste par moment mais aussi une certaine forme de dualité aussi et qui a aussi son importance je trouve sur le son de l’album.

Samba De La Muerte : Bah ouais. Ce n’était pas le hasard que Hannah (Jacobs du groupe Peck nldr) chante sur certains morceaux. Quand j’ai commencé le disque, je m’étais fait une liste de personnes qui feraient tel et tel truc. Mais c’était vraiment une première intuition. En fait, à la fin du disque, quand je l’ai terminé, il n’y avait que ma voix et j’étais là : va au bout de tes idées, contacte la, tu vas la laisser chanter et voir ce que ça donnera. Les morceaux, je savais qu’il fallait qu’il y ait cette voix-là. We Fade Away par exemple, c’est une histoire d’une grande balade à vélo avec une de mes meilleures amies, enfin ma meilleure amie quand j’étais petit et elle était là. Donc je ne me voyais pas la chanter tout seul cette chanson. On l’entend murmurer au début ma pote. C’est elle qui a enregistré la forêt et elle chante la mélodie du morceau qui arrive après. Donc ouais, c’était normal qu’il y ait une voix féminine. Soit c’était un rapport à l’enfance, soit c’était un rapport à ma pote. Elle est là avec moi.

LFB : Tu as commencé à le faire vivre en live cet album avec ta nouvelle formule. C’est quoi vos premières sensations sur scène ? J’ai l’impression que c’est un album, sur une tournée, qui ne vit que pour lui. Je n’ai pas l’impression que les anciens albums puissent facilement s’imbriquer dans l’histoire de cet album.

Samba De La Muerte : Mais tu sais tout ou quoi ? (rires) Je ne sais pas si on l’a choisi mais en tout cas, on joue le disque dans le même ordre en live. Je ne m’étais jamais fait la réflexion mais là, quand on a commencé à préparer le live, c’était vraiment l’ordre du disque. Il y a un morceau qui est intervertit parce que besoin d’une accalmie quand même à un moment. Et donc on joue deux vieux morceaux en rappel mais on ne les jouera jamais dans le set. Moi, c’est vrai que ce disque-là, il a ça. Il doit être présenté comme ça et il sera présenté comme ça. Il trouve tout son sens comme ça. Il vit par lui-même et on n’a pas besoin de rajouter autre chose pour que les gens soient captivés.

Avant, il fallait mettre tel morceau d’avant, tel morceau pour qu’on ait un set complet, construit. Et là, en fait, en un seul disque, on a la sensation qu’on tient les gens pendant 50 minutes et ils sont captivés. C’est ce que j’ai toujours cherché dans la musique live. Là, on y arrive juste en jouant un disque.

Le premier ressenti, c’est aussi qu’on vend des disques à la fin des concerts et que les gens sont hyper enthousiastes. Il y a un petit signal qui nous fait vraiment du bien et on le sent aussi dans le regard des gens qu’on a la même posture qu’avant mais par contre avec une musique qu’on maîtrise. C’est un peu indéfinissable. C’est juste en nous, elle nous traverse. On est juste un point de passage de la musique et on la donne comme ça aux gens. Alors qu’avant, il y avait des outils techniques, des samples, des choses qui contraignaient la musique.

Là, le batteur fait 1, 2, 3, 4, on peut jouer tous les morceaux. Ce soir, quand on va jouer, ça va être dans une formule un peu plus… Mais vu que c’est des chansons, elles peuvent marcher dans tous les contextes et ça, c’est hyper agréable. Moi, je suis assez rassuré de ça.

LFB : Tu pourrais faire une tournée acoustique.

Samba De La Muerte : Ouais, voilà. Je l’ai joué tout seul sur des petits évènements en studio. Les gens ont moins pris une décharge de truc un peu énergique de truc où tu peux danser et tout. C’est plus posé mais ils captent les chansons, de la même manière que s’il y avait les trois gars. C’est agréable aussi.

LFB : Qu’est-ce que tu nous conseillerais de faire, de lire pour accompagner l’écoute de cet album ?

Samba De La Muerte : Je ne vais pas te dire d’écouter une autre musique du coup. A la limite, tu enlèves tous les sons de nature, tu mets un seul écouteur et tu marches dans la forêt quoi. Tu vois ce que ça fait. Il faut que tu entendes sous tes pieds les feuilles qui craquent et les oiseaux qui chantent au printemps. C’est un disque qui sort en septembre mais il y a encore un peu d’oiseaux-là. Juste peut-être en pleine nature ouais. Pour créer un peu de contraste. Là où il a été fait, dans la forêt.

Crédit Photos : Cédric Oberlin

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