Scylla et Sofiane Pamart, enfants de la pleine lune.

Scylla et Sofiane Pamart ont choisi de poursuivre un bout de chemin ensemble. Après avoir fumé une Clope sur la Lune avec Isha, ils décident de sortir la suite de Pleine Lune. La lune, astre inspirant les deux artistes, ainsi que les invités : RIVE, L’or Du Commun, Lonespi et Lord Esperanza, qui feront de Pleine Lune 2 une œuvre des plus artistiques.

À 38 ans, le bruxellois Scylla est un des piliers du rap venant du plat pays. Passionné par cette musique dès son plus jeune âge, il commence à rapper dès 2002 avec le collectif OPAK. En 2009, suite à sa victoire lors d’un concours, sa carrière solo prend un tournant immédiat. Après quelques projets, il décide en 2013 de sortir Abysses, son premier album, salué par la critique pour ses talents d’écriture, pour lequel il a pu s’entourer de pointure comme REDK et Tunisiano. Un an après ce projet, il fait la rencontre de Sofiane Pamart et en 2018 sort Pleine Lune, toujours avec le pianiste le plus hype du rap game. Le duo marche et retourne sur la lune avec : Pleine Lune 2. Décollage imminent.

Scylla nous gratifie dès le début du morceau d’une prestation authentique et personnelle, le titre Seul sur la lune prend tout son sens, la solitude se ressent à travers ce morceau. Seul et pourtant accompagné par les magnifiques voix de RIVE sur Sauvage. Le clip est déjà sorti et c’est une réel claque esthétique. Le visuel du morceau Olympia est lui aussi sorti, ode à la salle mythique parisienne qu’ils sont d’ailleurs en train de remplir. Sofiane Pamart et son talent ont leur moment de gloire sur Aigle Royal. Lonepsi est comme un poisson dans l’eau, ou un Animal nocturne dans la nuit sur la quatrième piste du projet. Encore une fois, la solitude et la non-conformité des artistes est un élément central du morceau. L’amour est aussi important dans ce projet, et pour le mettre en avant, Scylla a décidé de quitter la lune pour trouver sa Femme du désert.

Après l’Ipad, l’Iphone ou encore l’Ipod, Scylla et L’or du Commun nous présente l’IRobot, un homme ou juste un objet qui parle ? La question est posée par Primero et résume bien l’ambiance du morceau. Connexion Paris-Bruxelles sur Sakura, où Lord Esperanza accompagne Scylla dans un voyage à travers les quatre saisons, avec un attachement particulier pour la dureté de l’hiver. Encore un morceau introspectif, qui fait un retour dans la passé du rappeur bruxellois, son Couteau papillon toujours avec lui. Pour clôturer, les deux virtuoses nous proposent un Dernier Voyage, accompagnés pour la seconde fois par RIVE.

On a affaire ici à un grand album, entre la justesse des notes livrée par Sofiane Pamart et celle des paroles de Scylla, c’est un réel voyage auditif. L’album est très intimiste, mais tout un chacun peut se retrouver dans les textes du bruxellois. La solitude est un thème récurrent de l’album, ce qui lui donne une part d’ombre assez intéressante. La fusée a atterrit sur la pleine lune et le voyage était plaisant.