Cette semaine, nous continuons à vous présenter les épisodes de la web-série Stay Hungry, dans laquelle des musiciens émergeants investissent le sous-sol d’une ancienne usine de Pantin digne des dessins d’Escher, pour des sessions musicales intimes, où chacun réalise un de leur morceau à partir d’instruments peu conventionnels, amateurs, low fi, expérimentaux. Cette semaine, c’est le quartet parisien Atacama qui se prête au jeu...
Atacama est composé de quatre jeunes musiciens issus de formations musicales parisiennes (CRR de Paris et IMEP), Bruno Rougevin-Baville (Piano & compositions), Anaël Noury (Batterie), Victor Gonon (Guitare & compositions) et Maxime Isoard (Basse). Leur musique découle du jazz contemporain et intègre des influences variées. Les rythmes effrénés et les harmonies inattendues caractérisent leur style résolument moderne. Leur musique est précise, généreuse, pleine de vie, avec une volonté de virtuosité et un style proche du jazz moderne anglais… Mais découvrez plutôt…
La Face B : Salut ! Comment ça va ?
Atacama : Salut ! Très bien on est très heureux de participer à ce projet !
LFB : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, qui êtes-vous Atacama ?
Atacama : Nous sommes un quartet piano, guitare, basse et batterie, de jazz fusion et de rock progressif. On joue uniquement des compositions et nous avons un univers bien à nous, où l’on essaye de mélanger des mélodies chantantes, l’énergie du rock et la richesse harmonique et rhythmique du jazz moderne.
LFB : Est-ce que vous pouvez nous parler un peu du morceau que vous avez joué dans l’épisode ?
Atacama : Le morceau s’appelle 1947 et c’est un hommage aux victimes de la répression coloniale française à Madagascar lors de l’insurrection de 1947. Le morceau s’inspire des musiques salegy malgache, tout en y ajoutant une certaine instabilité rhythmique dans l’accompagnement de la mélodie et une certaine violence à la fin du solo, le tout pour illustrer une opposition entre beauté du pays et l’horreur des évènements.
LFB : Les instruments proposés sont amateurs, low fi, expérimentaux, et parfois même inventés par des luthiers, et le lieu (le sous-sol d’une ancienne usine à Pantin) sont inhabituels. En quoi est-ce que cela a impacté votre façon de jouer ?
Atacama : C’était très compliqué parce que notre musique est très préparée et nous pousse déjà dans nos retranchements sur nos instruments normaux, donc là, on ne pouvait vraiment pas adapter beaucoup de morceaux de notre répertoire. On a du rendre les choses minimalistes et s’assurer que tout tienne la route. Donc difficile et pour l’anecdote, Bruno s’est même coupé les doigts sur le kalimba, haha.
LFB : Somme toute, comment avez-vous vécu l’expérience Stay Hungry ?
Atacama : Très très bien, l’équipe est très talentueuse et très accueillante ce sont je l’espère devenus des amis, et on à hate de pouvoir retravailler avec eux.
LFB : Comment décririez-vous votre session Stay Hungry en trois mots ?
Atacama : Artisanal, riche et convivial.
Vous pouvez retrouver Stay Hungry sur Instagram et Facebook et Atacama sur Instagram et Facebook.