Une conversation avec Témé Tan

En fin d’année passée, Témé Tan est revenu avec Quand Il Est Seul, un second album nourri par la vie, la maturité et les collaborations. On a profité de son récent passage au Hasard Ludique pour retrouver Tanguy et échanger avec lui sur sa musique, le temps qui passe, le monde de la musique et le refus de s’enfermer sur soi.

portrait Témé Tan

LFB : Salut Tanguy, comment ça va ?

Témé Tan : Franchement ça va. Ça va vachement mieux que depuis la dernière fois qu’on s’est parlés. Je suis content de comment le livre reprend forme. Je suis content de me ré-approprier un petit peu l’histoire autour de la sortie de ce disque. Je suis à la fois stressé et excité. C’est une chouette soirée qui s’annonce.

LFB : Tu l’as vécu comment ce retour sur scène ?

Témé Tan : Au tout début, j’étais avec deux musiciens adorables mais c’était juste trop compliqué au niveau logistique et financier. Du coup, c’était à la fois grisant de jouer avec des musiciens et à la fois, c’était un peu trop énergivore. Maintenant, je suis de retour en solo.

LFB : Finalement, pour certains c’est une contrainte mais pour toi, c’est un choix.?

Témé Tan : Tout à fait. C’est carrément un choix. Et en plus, ça me donne plus de flexibilité, plus de liberté, de plein de choses pour pouvoir inviter les gens que j’aime. Quand je passe à Paris, j’invite Blumi et Ewing Sima par exemple. Je peux proposer à Ariel Tintar de faire la première partie. Je me sens beaucoup plus flexible comme ça.

LFB : Et c’est une formule que tu connais.

Témé Tan : Ouais, sauf que là j’ai changé tellement de trucs. J’ai remixé tellement les morceaux qu’en fait, j’ai l’impression de recommencer à zéro. Mais c’est vraiment un truc où je me sens vraiment à l’aise, de devoir gérer que mon truc et de ne pas devoir gérer toute une équipe, tout un groupe.

LFB : Tu as mis six ans pour deux albums. Ce qui est particulier dans une industrie où tout va hyper vite. J’ai l’impression que tu n’as jamais vraiment quitté le monde de la musique, même si tu ne faisais pas de la musique pour toi.

Témé Tan : Ouais, c’est ça le truc. Ça aurait été pas mal de faire un vrai break mais non, j’ai travaillé avec plein de gens. Et aussi dans les six ans, il y avait des trucs où j’étais un peu off the radar, en mode sous-marin. Quand j’étais en Chine, il ne fallait pas forcément qu’on parle de ça sur les réseaux. C’est vrai que je n’ai pas arrêté de faire de la musique pour autant. C’est sûr que quand mon fils est né pendant quelques mois, je n’ai rien pu faire d’autre que d’être là, attentif, changer les couches, me lever la nuit. Mais c’est vrai que la musique, je ne l’ai jamais vraiment quittée.

LFB : Tu as fais des featurings, tu as énormément tourné au point que ça a failli te bousiller la santé d’ailleurs.

Témé Tan : Tout à fait.

LFB : Ça se ressent dans l’album que tu as énormément donné pour la musique et en même temps, tu as perdu beaucoup d’illusion par rapport à ça, si on écoute un peu les textes.

Témé Tan : C’est clair. C’est sûr que mon premier disque, j’étais un peu dans un momentum comme ça où il y avait Radio Nova qui me soutenait et il y avait plein de choses qui se goupillaient bien. Du coup, c’était une espèce de flow organique. Là sur ce nouveau disque, c’est un peu comme si j’étais un nouveau projet émergent, que personne ne me connaissait. Du coup, je n’ai pas forcément des partenaires comme Nova ou quoi. Je n’ai pas autant d’exposition. C’est un autre parcours.

LFB : En plus de ça et du temps qu’il a fallu, malgré tout, il y a quand même le Covid qui a aussi rabattu les cartes et qui a remodifié le rapport des gens à la musique, aux concerts, à toutes ces choses-là.

Témé Tan : Oui. Je ne sais pas comment c’est chez vous en France mais chez nous, j’ai l’impression que les gens préfèrent faire une espèce de zénith une fois le trimestre plutôt que d’aller faire plusieurs hasards ludiques sur le mois. C’est vrai que ça a changé le rapport de ventes de tickets pour les groupes plus émergents.

LFB : Entre 2017 et 2023, il y a quand même le streaming qui a pris une part beaucoup plus importante qu’il était à l’époque, dans la façon dont les gens ont d’écouter et de consommer la musique.

Témé Tan : Ouais, ouais. Je ne sais pas, le vinyle est un peu en train de revenir mais c’est clair qu’on swipe.

LFB : Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que tu reviens avec un album qui s’appelle Quand il est seul et le premier morceau que tu fais, c’est t’adresser aux gens qui t’écoutent.

Témé Tan : Ouais.

LFB : Comme si tu voulais dès le départ briser la solitude et retrouver une espèce d’échange avec les gens qui t’attendaient.

Témé Tan : C’est un morceau qui est à la fois adressé aux gens qui attendaient que je refasse quelque chose et aux gens qui ne me connaissent pas du tout et qui se demande qui je suis. C’est son premier disque ? Bah non, ce n’est pas mon premier disque, c’est le deuxième. Voilà, c’était un peu ça l’idée.

LFB : C’est un album qui est aussi nourri par ton expérience de vie. C’est peut-être ça qui prend du temps à faire. D’avoir la matière pour pouvoir raconter des histoires dans sa musique.

Témé Tan : Ouais, c’est vrai. J’aime bien écrire des chansons d’amour mais c’est vrai que ça peut être sympa d’élargir le spectre. Là, pour le coup, c’est plus des réflexions de jeune adulte qui découvre un peu ce que c’est que la foire à l’empoigne et qui ne pensait pas forcément la trouver dans le milieu artistique, même si c’était un peu prévu d’avance. On le sait que ce milieu est compétitif.

LFB : C’est un truc qui habite l’album parce que même sur des chansons où tu ne parles pas forcément de ça, au détour d’une rime ou d’une phrase, tu reviens toujours sur ce rapport un peu toxique à l’industrie.

Témé Tan : Peut-être que j’en ai trop parlé, je ne sais pas.

LFB : Je ne trouve pas parce que ça se fond bien dans l’album et pour moi, c’est l’une des deux lignes directrices de l’album je trouve. Il y a ça et il y a une phrase qui pour moi est hyper importante : laisse parler ta douceur avant qu’elle s’en aille. J’ai l’impression que c’est l’autre ligne de l’album, de te reconnecter à cette espèce de douceur et de naïveté que tu as pu avoir et qui a pu disparaître, et que tu as envie de retrouver.

Témé Tan : À fond, c’est vraiment ça. Il y a un truc où le moto, c’est de reprendre plaisir à faire de la musique. Et ne pas se dire que je ne suis pas dans telle playlist ou que je ne suis pas sur telle radio. Reprendre du plaisir à faire de la musique. À la toute base, je faisais des sons que j’avais envie d’écouter après et que je mettais sur mon lecteur. J’aimais l’écouter. Je ne pense pas que c’était un truc artistique. C’était plus que j’avais envie de faire un truc que j’avais envie d’écouter, sur lequel j’avais envie de danser. Il s’est avéré que ça a plu à des gens. Franchement, le premier disque, j’ai fait un truc pour moi et ça a plus à des gens. C’est un peu ça. Essayer de retrouver ce plaisir de faire la musique simplement et de voir si ça plait à des gens.

LFB : Encore une fois, tu l’as appelé Quand il est seul mais c’est un album qui n’a jamais autant été habité par les autres aussi, en termes de featurings et en termes de relations. Il vit aussi grâce au autres, autant que grâce à toi.

Témé Tan : Clairement. Le titre, c’est un peu un pied de nez par rapport au fait qu’il n’y a jamais eu autant de collaboration sur mes créations, mais pour rappeler aussi que pour le boucler, il a fallu que je me retrouve seul. Finalement, on est toujours un peu seul dans notre projet. On est dans une barque et on pourra collaborer avec autant de gens qu’on veut, au final c’est quand même ma tête sur la pochette et c’est mon nom qu’on voit sur l’affiche.

LFB : J’ai l’impression que c’est volontairement la pochette où ta tête ne prend pas tout l’espace. C’est le monde autour qui est plus présent. Le visage est de profil, tout ça. Il y a vraiment cette recherche de casser l’égo malgré tout.

Témé Tan : C’est peut-être que je n’en ai pas des masses à la base, je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est spécialement positif mais en tout cas, je constate que s’il y a bien un truc qui s’est accéléré pendant le Covid, c’est cette culture de l’image. Comme on voit sur Instagram et TikTok, s’il y a une bonne image, il y a des bonnes ventes de tickets. Ce n’est pas forcément s’il y a une bonne musique.

LFB : Ce qu’il y a de drôle, c’est que tu dis que tu ne partages pas ta vie sur les réseaux et en même temps, on parle de contrepied encore mais tu vas faire une session live dans ta cuisine et tu vas faire une session live dans le chant à côté de chez toi. Malgré tout, tu laisses quand même, avec certaines barrières, les gens rentrer dans ton intimité.

Témé Tan : Ouais, c’est vrai que je ne savais pas comment le prendre cette session. C’est une proposition qui est venue et je pense que je n’ai pas montré trop.

LFB : Non, mais tu as quand même montré beaucoup parce que la session de SAGE, je la trouve hyper impressionnante parce qu’on sent toute la rancoeur et l’espèce de colère que tu n’as pas forcément mis dans l’album qui ressortent.

Témé Tan : C’est vrai. Là du coup, je montre beaucoup. Ouais.

LFB : Même dans le regard et dans l’expression physique, je la trouve hyper impressionnante cette session.

Témé Tan : Et pourtant, c’est vrai que le morceau est plutôt tranquille, il est plutôt désabusé. Je suis vraiment triste, tu m’avais vraiment dit que ça allait être moi qui allait être le champion et finalement, tu as choisi quelqu’un d’autre.

LFB : Tu parles de désabusé mais je trouve que ce qu’il y a d’intéressant dans l’album, c’est qu’il y a une vraie palette d’émotions qui est hyper variée et qui vient des influences, des lieux que tu as traversés pour faire ta musique. J’aime beaucoup la musique québécoise et il y a certains trucs sur le traitement des cuivres ou des choses comme ça, je sens qu’il y a une vraie influence.

Témé Tan : Ah ouais, clairement, bien vu. Félix Petit a quand même bien donné de la patte au disque.

LFB : Le saxophone, les choses comme ça, qui viennent de là-bas. Les influences africaines aussi. Tout se mélange parfaitement.

Témé Tan : Merci, ça fait plaisir. C’est que ça a marché, en tout cas à tes oreilles. C’est vrai que le Québec est vraiment méga important parce que c’est vrai qu’à Montréal, tu trouves un mélange de pleins de trucs que j’ai rencontrés à travers d’autres pays, tu le trouves dans une ville. Ceci dit, à Bruxelles aussi. Mais c’était un autre regard. À Montréal, il y a quand même ce truc où c’est un peu un premier pas aux États-Unis. Ça, je ne l’ai pas connu en Europe.

LFB : Il y a un peu moins de compétitivité je trouve. Ils collaborent beaucoup tous ensemble.

Témé Tan : Quand j’ai débarqué, j’ai eu l’impression que c’était vraiment libre. Maintenant, je n’y retourne plus malheureusement. Donc un peu loin des yeux, loin du cœur. J’aimerais bien y retourner, qu’on me réinvite là-bas. Mais ouais, franchement le Québec, ça n’aurait pas été le même disque. Il y a énormément de thèmes qui sont des thèmes typiques de Montréal.

LFB : Il y a aussi les invités qui apportent énormément. Si je ne me trompe pas, c’est aussi la première fois que tu chantes en anglais aussi.

Témé Tan : Non ce n’est pas la première fois. Sur le premier disque, j’ai chanté deux morceaux en anglais. Mais oui, le Québec a beaucoup influencé parce qu’à Montréal, tu as des quartiers où tu parles anglais et d’autres où tu parles en français. Moi, j’avais des amis anglophones et d’autres francophones. J’ai passé beaucoup de temps à Toronto aussi. Là, je parlais anglais tout le temps. Il y a des chansons qui se sont imposées en anglais parce que c’était inscrit dans ce que je vivais en anglais.

LFB : L’écriture s’impose à toi. Ce n’est pas un choix particulier de la langue ?

Témé Tan : La langue s’impose clairement à moi. Ce n’est pas du tout un truc où je me dis que ça serait mieux en français. C’est venu en anglais, c’est venu en français. C’est vrai que ces derniers temps, j’ai plus tendance à écrire en français donc quand un truc vient en anglais, j’essaie de le laisser vivre. Je sais que chez nous, c’est parfois un peu mal vu de mélanger les langues.

LFB : Oui, mais encore une fois, je trouve que c’est un truc très québécois. Je vois des artistes commeLaurence Anne par exemple où elle chante aussi bien en espagnol qu’en français, qu’en anglais. Ils se posent moins de questions sur ce rapport. C’est la musique qui dicte la langue et pas l’inverse.

Témé Tan : Ouais, c’est clairement ça.

LFB : Et puis même pour les collaborations.

Témé Tan : À fond. Elisapie qui chante en inukitut, voilà. C’est juste que la rencontre était telle… C’était ça la rencontre. Ce n’était pas plus compliqué.

LFB : Musicalement, ça te permet aussi d’avoir une variété et d’avoir des morceaux qui sont un peu plus pop, d’autres un peu plus dans le Groove et dans la soul. Ce qui permet d’apporter énormément de variations dans l’album, de ne pas être sur quelque chose de monotone et de monocorde.

Témé Tan : Ouais, j’espère. J’ai l’impression d’avoir écouté mes envies et j’espère que c’est lisible pour l’auditeur.

LFB : Oui, c’est hyper fluide. J’ai une question sur ta voix : est-ce que le fait d’avoir pu créer ton propre studio et d’avoir eu un endroit où faire ta musique sans avoir de monde autour a influencé ta façon de chanter ?

Témé Tan : Clairement, mais par contre, le studio était fini vers la fin de l’album. C’est vrai que j’ai fait quelques prises de voix dans mon studio et ça a énormément changé. Je me permets des choses que je ne me permettais pas quand j’enregistrais dans mon petit appartement à Bruxelles.

LFB : J’ai l’impression qu’il y a un côté plus assumé dans l’interprétation et il y a plus de coffre.

Témé Tan : J’espère, je crois bien.

LFB : Encore une fois, sur la session de SAGE, je ne m’y attendais pas du tout quand j’ai cliqué. Il y a un truc presque de possession.

Témé Tan : Ouais, ouais.

LFB : Est-ce que c’est quelque chose vers laquelle tu aimerais tendre ? D’être sur un truc plus libéré dans l’intention et de t’autoriser plus de choses.

Témé Tan : Ouais, tout à fait. Je ne pense pas que je vais rentrer dans une colère comme ça ce soir quand je vais chanter mais par contre, de manière générale, j’aimerais. Mon but dans mes concerts qui viennent, c’est de pouvoir de plus en plus me délester de la technique et de pouvoir être de plus en plus dans l’interprétation et d’aller au-delà de ma timidité en fait. Aller encore plus loin. Me libérer un peu plus dans le mouvement, dans le chant.

LFB : J’ai lu des interviews de toi. Est-ce que ce n’est pas fatigant qu’on te parle de ta musique qu’à travers le filtre de tes origines ?

Témé Tan : Si, clairement. Je pense que sur le premier album, je comprenais mieux parce qu’on ne savait pas qui j’étais. Donc voilà, je me présentais. Mais j’ai remarqué qu’après ça, ça avait été une espèce d’argument de vente pour certains festivals et des trucs comme ça. Du coup, les gens s’attendaient peut-être à de la rumba ou quoi. Alors que moi, je voulais juste parler du fait que j’avais la chance d’avoir une culture, avec un pied dans les deux continents. C’est un peu le truc que j’essaie… Si je parle de mes origines congolaises, je veux qu’on parle de mes origines flamandes aussi. Parce que les deux sont une fierté.

LFB : Finalement, ta culture en tant que Témé Tan, ce n’est pas qu’une culture d’origine. C’est une culture en expansion permanente.

Témé Tan : Ouais, bien vu.

LFB : Tu peux aller te nourrir du Québec, du Japon, de plein de choses. Ta musique ne se résume pas à ce que tu es mais plutôt à ce que tu lui apportes.

Témé Tan : C’est joliment dit. C’est un peu ça que j’ai envie de défendre, dont j’ai envie de parler. Découvrir plus de choses et ne pas s’enfermer derrière une étiquette.

LFB : Mais d’un autre côté, c’est en même temps un truc intéressant parce que tu as des origines africaines et flamandes, c’est vrai que moi qui vient du nord de la France, ce sont des endroits qui s’enferment de plus en plus sur leur propre culture, sans aller chercher à l’ouvrir. Toi, tu fais tout le contraire.

Témé Tan : Je pense ouais. J’espère en tout cas. Je suis curieux et vu que depuis que je suis tout petit, je suis un petit vu comme quelqu’un de différent. Genre j’étais dans mon village en Flandre, ma maman était la seule femme de couleur. J’arrive à Bruxelles, j’ai des origines congolaises mais je suis très clair de peau. Donc tout ça, ça m’a permis d’avoir certains réflexes de convivialité. J’essaie d’aller vers les autres et d’appliquer ce que j’ai appris par mon expérience.

LFB : Et de le partager à travers ta musique.

Témé Tan : Ouais, ça c’est sûr.

LFB : Est-ce que quand il est seul, Témé Tan continue à se poser beaucoup trop de questions ?

Témé Tan : Ouais, et là je suis en train d’écrire des nouvelles chansons et je vais essayer d’être tranquille, d’essayer de me poser moins de questions.

LFB : Parce que cet album-là, c’est quand même un album…

Témé Tan : Ouais, Quand il est seul, je me pose des questions à chaque morceau.

LFB : C’est un album de transition j’ai l’impression.

Témé Tan : Ouais, clairement.

LFB : C’est l’album d’un jeune adulte qui s’en va vers autre chose.

Témé Tan : Le fait d’être parent, de se prendre une claque par rapport à la dureté du monde du boulot.

LFB : Maintenant que tu as ton propre studio, est-ce que tu aurais envie de continuer à produire pour les autres, d’amener des gens dans ton monde ?

Témé Tan : Ouais, c’est ça que je propose. Je suis dans la campagne, on peut travailler toute la nuit. C’est bien insonorisé. J’ai vraiment envie à la fois de proposer ce service pour d’autres artistes, et à la fois d’inviter d’autres artistes sur mes créations. C’est le but.

LFB : Donc le futur, c’est Témé Tan accompagné. Il n’est plus seul.

Témé Tan : En tout cas, comme je le fais aujourd’hui, en invitant Ewing et Emma. La musique c’est trop précieux, trop gai pour le faire tout seul, ou le faire avec des gens avec qui tu ne t’entends pas spécialement. La joie, c’est de le faire avec des amis.

LFB : C’est de l’échange quoi. Si on pouvait t’accorder trois voeux, ça serait quoi ?

Témé Tan : Le cessez-le-feu partout. Une vraie égalité pour que cette foire à l’empoigne et cette course contre la montre effréné cesse. Ce sont des énormes questions ça. Et je pense que je recommencerais bien tout mais avec ce que je sais.

LFB : Est-ce que tu as des coups de coeur récents ?

Témé Tan : Franchement, ça peut paraître un peu bateau mais je me suis replongé dans la musique de Ewing, Emma et Ariel et je suis trop content qu’ils soient là ce soir. Donc ce sont mes trois coups de coeur.

Crédit Photos : Céline Non

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