The Breakfast Club nous raconte son Dear Ghost

Groupe bien connu de la scène lilloise, The Breakfast Club est de retour avec un nouvel EP brillant intitulé Dear Ghost. À cette occasion, le duo nous raconte l’histoire de cet EP, morceau par morceau.

pochette dear ghost, the breakfast club

Dear Ghost

The Breakfast Club : C’est le premier titre de l’EP et c’est aussi le premier qu’on a écrit. On écoutait souvent Aidan Knight à cette période, notamment What Light (Never Goes Dim), dont la structure est comme une ritournelle entêtante qui fait monter doucement le morceau tout en restant hyper stable et sobre. Ça nous a pas mal inspiré quand on a commencé à composer Dear Ghost, on voulait se détacher d’une structure couplet-refrain. Body de Julia Jacklin est construit un peu comme ça aussi, c’est un morceau qu’on aime beaucoup.

Dear Ghost parle de ces chers fantômes qui nous accompagnent et qu’on doit parfois se décider à laisser partir. Un mélange de mélancolie et de résilience qui teinte aussi l’ensemble de l’EP et Dear Ghost a vite donné son titre à l’EP complet.
C’est également ce morceau qu’on a choisi de mettre en image dans un clip réalisé par Justine Pluvinage, un clip qu’on a voulu à la fois drôle et touchant, qu’on a tourné dans le décor un peu étrange d’une maison de famille.

Swim Deep

Léonie: Ça fait un moment que j’avais cette phrase en tête pour un morceau « Swim deep in the water, tell me what you see ». J’ai peur des eaux profondes, ça m’angoisse. Et puis j’ai une amie qui me parlait de ses sessions sous l’eau à la piscine, du corps libre dans l’eau, j’ai eu envie de parler de ça quand Julien a trouvé le riff de guitare de départ.

Julien : Et entre la version initiale et le passage en studio on a pas mal étoffé le morceau avec Romain Delbi qui était à la production de l’EP, pour lui donner plus de relief et de profondeur justement.

Golden Sorrow


C’est le seul morceau de l’EP sur lequel on a enregistré une vraie batterie avec Sylvain Moustache du groupe Le Vertigo. Et c’est celui qui a le plus de guests avec aussi les chœurs de Saso [écho] sur la deuxième partie.

On avait envie d’inviter les amis, ceux et celles qui suivent le projet depuis un moment, avec qui on collabore sur d’autres projets. Ces chœurs, on nous a dit plusieurs fois qu’ils faisaient penser au morceau O Superman de Laurie Anderson qu’on ne connaissait pas encore mais qui est très cool.

On My Shoulder

Julien : C’est le slow de l’EP (rires), un morceau épuré avec à la base, juste une guitare et la voix. Puis finalement, en studio, on s’est décidé à travailler une fin plus chargée en instruments et en atmosphère.

Léonie : Comme si le morceau basculait dans un gros brouillard épais dont on ne sort qu’à la fin avec le souffle de Julien. Et c’est le seul moment de l’EP où vous entendrez sa voix (rires) !

The Plan

Léonie : Sur ce morceau, on a invité Séverine d’Accidente à faire un duo à la voix avec moi, on aime beaucoup ce qu’elle fait et on trouvait que nos voix, qui sont assez différentes, matchaient bien ensemble.
L’idée de départ, c’est le petit gimmick de guitare en ternaire qu’on entend presque tout du long, on l’a fait tourner en boucle avec un looper et le reste s’est construit autour. C’est un morceau qu’on a mis du temps à finaliser, il est passé par plein de formes différentes.

Notre EP a été composé dans des moments de vie liés au deuil et ce morceau-là en particulier. C’est peut-être aussi pour ça qu’il a mis du temps à se stabiliser. « The plan can’t fail again » évoque à la fois une volonté déterminée de sortir victorieux.ses de la bataille et en même temps laisse poindre la possibilité de l’échec, que les choses nous échappent malgré toute l’énergie et l’espoir qu’on y met. Cette phrase nous touche toujours beaucoup quand on joue The Plan.

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Vous pouvez redécouvrir l’interview du groupe pour le Not Dead Project.