The Hives, d’éternels gosses hyperactifs

The Death Of Randy Fitzsimmons, ainsi s’intitule ce 6ème album de The Hives, qui n’a rien d’une marche funèbre. Le punk ne peut pas mourir car il ne vieillit pas. The Hives est de retour et depuis Lex Hives il y a onze ans ( et oui déjà), aucune ride n’a fait son apparition. La leçon à retenir : les salles de concert conservent mieux que les salles de sport.

Le retour

Soyons clair, jamais une seule seconde nous n’avons cru à la mort de notre groupe suédois préféré et même si cet album s’intitule The Death of Randy Fitsimmons, ce disque ressemble plus à une résurrection. J’en veux pour preuve le titre, à mon avis majeur Bogus Operandi et son clip déjanté où les membres du groupe se font trucider pour revenir en zombie pétant la forme comme jamais. Fraichement revenu de terre, cette intro remet tous les éléments qui font qu’on les adore depuis vingt ans sur les rails. Impossible de bouder notre plaisir, Pelle Almqvist et ses potes savent bien mieux que nous interpréter nos attentes.

Randy Fitzsimmons

Qui est Randy Fitzsimmons ? Toutes les théories ont été énoncées, l’un des membres du groupe, un mystérieux producteur, une personnalité à l’origine de toutes leurs inspirations, un fantôme ? franchement on s’en fiche. Qu’il soit réel ou inventé, il est bien l’âme qui permet la jeunesse éternelle et l’énergie perpétuelle, légèrement démoniaque, Le Dorian Grey de The Hives en quelque sorte. Il ne faut pas prendre tout ça avec trop de gravité car le groupe à toujours su jouer de l’horreur avec humour.

Ça percute

Crash Into The Weekend est le parfait exemple de cet humour décalé. Two Kids Of Trouble n’est pas en reste, porté par l’efficacité des rythmes guitare / batterie. 

On retrouve des pépites forgées dans leur style punk /garage qui ont fait leur identité comme à l’époque de Hate to Say I Told You So. A l’image d’un Countdown To Shutdown, on savoure l’explosivité de riffs comme on en fait plus. Step Out Of The Way et Trapdorr Solution sont les deux pistes les plus courtes. On comprend pourquoi, vu le rythme effréné, quasi stroboscopique.

Les costumes noir et blanc sont bien de sortie et toujours sans nuances de gris. The Hives reste tranchant, abrasif fait pour le plaisir de ceux qui vivent le rock dans un monde à part entière. Ce sont  31 minutes seulement, mais 31 minutes de coups de pelle, ça réveille mieux que 10 cafés serrés. On a hâte de retrouver The Hives sur scène pour des expériences obligatoirement déjantées. On va en profiter un max, hocher la tête jusqu’à l’épuisement. Le visuel du disque nous aura prévenu, The Hives nous enterrera tous.

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Crédit photo présentation : bissebengtsson