Icônes du rock britannique et chouchous intemporels du public français, The Libertines ont enfin retrouvé Bordeaux après vingt ans d’absence, offrant au Rocher de Palmer une soirée empreint de nostalgie et de poésie, ravivant les souvenirs des années 2000 où l’énergie brute de leurs hymnes garage rock a côtoyé la poésie introspective et le romantisme écorché de leurs morceaux plus récents. Peter Doherty, Carl Barât, John Hassall et Gary Powell ont livré avec brio un concert généreux et complice. Face à une foule de fans de la première heure, venus raviver leurs souvenirs, The Libertines a prouvé que son rock, toujours indomptable, vieillit avec éclat. Retour en images sur une soirée lumineuse et festive, où l’on célèbre un rock qui, comme un grand cru, ne perd rien de sa superbe.
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Dès les premières notes de The Delaney, une énergie palpable a envahi le Rocher de Palmer. Peter Doherty et Carl Barât, complices comme toujours, se tenaient face au public, échangeant sourires en coin, regards entendus et harmonies vocales avec un naturel désarmant. La salle, remplie en grande partie de fidèles de la première heure, s’est laissée porter par les classiques intemporels comme Can’t Stand Me Now et Time for Heroes, repris en chœur avec ferveur.
Contrairement à l’Olympia, où l’ambiance était plus survoltée, ce concert s’inscrivait dans une atmosphère de retrouvailles sincères, où la nostalgie prenait le pas sur l’exaltation. Plus qu’un déchaînement hystérique, c’était le plaisir simple de chanter ensemble et de revivre un fragment du passé.
Les Libertines en ont aussi profité pour jouer quelques titres de All Quiet on the Eastern Esplanade, sorti en avril 2024. Run, Run, Run et Shiver, aux sonorités plus mélancoliques et introspectives, ont été accueillis avec enthousiasme. Ces morceaux, tout en apportant une nouvelle profondeur au set, illustrent la capacité du groupe à évoluer sans renier l’ADN qui fait leur singularité depuis plus de vingt ans.






En définitive, ce retour de The Libertines à Bordeaux n’a peut-être pas été un déluge d’énergie brute, mais il a brillé par son authenticité et sa sincérité. Les fans de la première heure ont retrouvé avec émotion les mélodies qui ont marqué leur jeunesse, tandis que les nouvelles générations ont pu découvrir un groupe toujours aussi pertinent et passionné. Une soirée où la nostalgie s’est subtilement mêlée à la poésie, prouvant que, malgré les années, la flamme des Libertines brûle encore avec éclat.

En ouverture de la soirée, Jack Jones a su captiver le public avec une performance à la fois touchante et pleine d’esprit. Poète invétéré, l’ancien leader de Trampolene a jonglé entre morceaux intimistes et anecdotes mordantes, livrant un set sincère où l’émotion le disputait à l’humour. Sa gentillesse palpable et son charisme naturel ont conquis la salle, installant une atmosphère chaleureuse avant l’entrée en scène des Libertines. Une jolie rencontre, à retrouver très bientôt en interview.






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