ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Alors qu’ils viennent de dévoiler Heaven is the Girls, premier titre de leur prochain EP, THE NINETY2 nous dévoilent leurs influences musicales.
Gorillaz – Dare (Klem)
C’est un titre qui me suit depuis toujours. C’est un mélange de funk, de dance et d’électro, mais avec le côté edgy des Anglais !
Je suis vraiment fan de la ligne de basse, il y a un groove assez unique sur ce morceau, et la voix de Shaun Ryder, totalement décalée, c’est juste hypnotique !
Il y a l’idée de l’envie et du défi : oser y aller pour prendre sa vie en main, faire face aux problèmes. À chaque fois que j’écoute ce titre, j’ai comme une envie de me bouger et de dépasser mes limites !
St. Vincent – Digital Witness (Val)
Je suis à Oslo, au ØYA Festivalen en 2012. J’attends de voir Björk, et là, je tombe par hasard sur St. Vincent, et je prends une claque monumentale.
Trois ans plus tard, elle sort Digital Witness, un morceau qui s’inscrit dans une esthétique art pop, à la fois rétro et avant-gardiste. Tout est très mécanique : les guitares, la rythmique, les cuivres. La production est très cold et dry.
Dans ce titre, elle critique une société hyperconnectée et déshumanisée, notre dépendance à la technologie et aux réseaux sociaux.
« What’s the point of even sleeping if I can’t show it, if you can’t see me ? » montre l’absurdité de toujours vouloir être validé par le regard des autres.
Avec Klem, on est vraiment fans et on revient régulièrement sur cet album, qui est pour nous une grosse référence.
Tame Impala – Let It Happen (Soulwax Remix) (Klem)
C’est vraiment une pépite !
Ils ont réussi à remixer ce banger psychédélique et hypnotique, et ils en ont fait une version encore plus dansante et sauvage !
La ligne de basse est juste dingue. J’adore le côté épuré et sale de la production : ils ont apporté de la tension tout en conservant le mood planant et introspectif de l’original.
C’est vraiment des killers en rythmique. Les drums de Soulwax… Clairement une de nos grosses influences !
Grimes – Oblivion (Val)
Je me souviens, quand cette chanson est sortie, je m’étais dit : « C’est quoi cet ovni ! »
Oblivion, c’est une masterclass : la production est hyper simple, avec un arpégiateur, une boîte à rythme, et la voix de Grimes toujours dans les high notes. La topline enfantine est ultra efficace, et les lyrics sont super dark.
Avec Klem, on a une obsession pour ces titres très minimalistes qui dégagent énormément d’émotion.
C’est une chanson sur la survie, la résilience, et ça nous parle profondément.
Depeche Mode – Precious (Klem)
Un de nos titres préférés de Depeche Mode !
Je me souviens d’un ingé son avec qui on bossait, qui mettait ce titre pour caler le système de la salle avant qu’on balance. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rendait très nostalgique.
Le morceau parle de la fragilité de l’existence. C’est à la fois très intense et doux : le couplet évoque un sentiment de dévastation, très profond, et le refrain, une sorte de rédemption.
J’adore la production, riche et orchestrée, tout en conservant les rythmiques électro caractéristiques du groupe. C’est super cinématographique : dès les premières notes de l’intro, j’ai plein d’images qui me viennent en tête.
MGMT – When You Die (Val)
Ce titre est vraiment un banger !
Musicalement, il s’inscrit dans une ambiance rêveuse, avec des synthés flottants et une production légèrement lo-fi, qui évoque des influences psyche-pop. Ce que j’adore, c’est le contraste avec les paroles : le refrain « Go fuck yourself, you heard me right ».
Il y a une sorte de poésie macabre qui, en surface, peut sembler choquante, mais qui s’inscrit dans une réflexion plus existentielle, typique de MGMT. Ils sont toujours subtils et très malins dans leurs choix. Vraiment un must.