Trois ans. C’est le temps qu’il a fallu attendre pour que l’ami Tomasi accouche d’un nouvel EP. Le bébé nouveau n’est pas si enfantin, s’intitule Adulescent Fluorescent – comment ça repompée des Arctic Monkeys ? Pas du tout ! – et pèse 8 titres hyper autobiographiques non sans humour.
Notre loser magnifique, Tomasi nous embarque dans son univers avec Phalanges un titre très rock qui n’est pas sans rappeler les groupes de nos adolescences dans les années 2000.
Dans Jaloux dévoilé il y a quelques mois, Tomasi revient à un registre plus urbain mêlant colère et sérénité. Un morceau qui monte en puissance où il interroge l’amitié, la place qu’on occupe dans les groupes d’amis et comment on se compare sciemment ou non tout en tirant la part belle à ses gars sûrs. Dans la foulée, il rencarde sa douce Yoa pour l’hymne J’ai plus peur inscrit dans une ligne électro-pop.
S’en suit le duo avec son camarade Ian Caufield Branleur, un duo de sales gosses désabusés. Complices, ils ont donné à ce titre un clip en plan séquence plein de déconnades en toute légèreté. Pour Comme un ado, le Greg s’entoure de deux autres potos de toujours qui ne nous sont pas inconnus : Trente et Fils Cara. Un morceau aérien pas naïf pour un sou.
Sans transition, Mieux qu’avant déboule et chamboule l’ambiance générale de l’EP ça dépote bien sérieusement ; électro-rock façon Prodigy avec la présence renouvelée de Trente. Retour improbable au calme avec Best of et Adolescent Fluorescent, Tomasi slame puis rappe sur la vie d’artiste avec le verbe ricaneur qu’on lui connait. Quelques messages vocaux personnels s’incrustent dans le morceau de clôture, touchants.
En somme, Adulescent Fluorescent est un troisième EP plein de déballages, une espèce de journal intime que le garçon se décide à ouvrir, une introspection douce-amère comme on les aime parce que profondément sincère. C’est peut-être pour ça qu’on l’aime Tomasi, pour sa sincérité cash qui t’éclabousse avec plein de tendresse et de drôlerie, un check suivi de l’accolade du bon copain !