Trauma ou le rêve éveillé de Fhin

Fhin a sorti le mois dernier son premier album, Trauma, composé de quinze titres. Ce premier opus confirme ce que l’on savait déjà : l’artiste français est extrêmement talentueux.

Crédit : Flavien Prioreau

Manipuler ses rêves pour vivre une vie plus agréable est une capacité que bon nombre d’entre nous aimerait maîtriser. Fhin semble y parvenir. Auteur-compositeur, interprète et producteur de ses titres, l’artiste français mêle des influences variées pour atteindre ce but.

Le 13 novembre dernier a été dévoilé son premier album, Trauma. En ces temps maussades, ces quinze titres nous invitent à s’immerger dans l’imaginaire romantique de l’artiste.

Miles, premier titre hypnotique lance le voyage. L’immersion, d’abord lente, prend peu à peu de la vitesse, au rythme d’un violon et de voix distordues. L’ajout de percussions à la fin du titre semble nous avertir que notre itinéraire pourrait être mouvementé.

Le rêve suivant, Trauma, témoigne de la maîtrise que Fhin fait des outils électroniques. La superposition de sonorités diverses nous permet de traverser diverses ambiances, ponctuées par le rap de Louis VI.

Vient ensuite Love attack, morceau posé qui nous donne envie de nous enfuir en voiture et de rouler sans savoir où s’arrêtera notre route. The Ghosts – Interlude semble faire une transition vers des sonorités plus pop / électro.

Light Would Be Better nous fait danser. Les vapes, associées au chant et à la batterie, donne le rythme et nous offre une bouffée d’énergie. fallin fallin nous fait redescendre sur ses premières notes synthétiques avant que le rythme s’emballe et nous fasse vibrer.

Des notes de pianos viennent introduire A Song with My Dog, titre aux sonorités électroniques qui nous fait un peu penser à l’univers de Flume. Aussi beau qu’il est triste, ce morceau donne des frissons.

Where’s the Fire installe une ambiance incertaine, où chacun est sur le qui-vive. Tout peut arriver d’un instant à l’autre. Là aussi, le rythme s’intensifie au fur et à mesure que le temps s’écoule. Les instruments viennent se mêler dans un final intense.

Très calme au départ, I’ll Figure It Out semble suivre le même schéma. Lorsqu’apparaissent les percussions, l’artiste introduit plus de profondeur et le synthétiseur vient combler le vide créé entre chaque saut. Le dernier saut nous mène à The Shape. Morceau très calme, intimiste. L’artiste nous fait vivre cette quête d’identité que mène son personnage.

Le titre suivant, Off Your Hand, est bercé par une harpe et un violon. Chaque instrument, chaque note apparait comme nécessaire. Tout comme Improvisations – Interlude. Il est impossible de parler de ce morceau sans dire qu’il est sublime. Fhin nous offre deux minutes de piano, deux minutes où nos poils se hérissent pour nous donner la chair de poule.

Le titre suivant, Monster, nous fait entrer dans un rêve à l’univers bien différent. L’électro saturé installe l’ambiance tandis que des vapes électroniques beaucoup plus claire nous entraînent. Le violon vient ensuite nous apaiser et nous accorde un moment de sérénité avant que le rythme entêtant ne revienne nous faire danser.

Toujours avec cette volonté de nous faire danser, 02h06 nous offre un dernier moment d’égarement. Le voyage s’achève sur You Say – Outro, final grandiose rythmé par un solo de guitare électrique.

Trauma, premier album de Fhin, s’avère être un succès. Le voyage a tenu toutes ses promesses. Ces quinze titres sont la démonstration de l’énorme talent de l’artiste français.