“La Veuve qui parle”, serait la traduction littérale du nom sous lequel le duo états-unien se font appeler. Widowspeak a sorti le 11 mars dernier un tout nouvel album chez le label Captured Tracks. S’il devait y avoir une définition de ce qu’était du rock ambient, The Jacket en serait la parfaite représentation.
Le duo formé de Molly Hamilton, voix et guitare de Widowspeak et de Robert Earl Thomas guitariste. A eux deux, ils créent depuis 2010 une musique transversale entre folk traditionnelle très américaine et rock indé teintée de dream pop et parfois même shoegaze. Les deux musiciens sont issus de la scène indé new yorkaise et plus précisément de Brooklyn (cela va presque de soi).
L’esthétique de l’album s’était fait sentir à l’arrivée des trois single et des clips qui les ont accompagnés. En effet, While you wait, Everything is Simple et The Jacket ont assis le côté vaporeux et storytelling de l’album. Même si le côté très dreamy se fait ressentir sur tout l’opus, Widowspeak revient à des sujets plus simples, aussi montrés dans les clips, plus près de l’humain. On voit dans un clip un combat de vachette, très cowboy ou dans un autre une balade en roller dans une ville du sud des Etats-Unis. C’est aussi un thème repris dans la pochette qui peut paraître au début une pochette d’un groupe de hardrock avec la combinaison perfecto en cuir et l’écriture rouge. Pas du tout, la pochette bien que le détail d’une veste en cuir c’est plutôt une manière de se rapprocher de valeurs sans doute perdues et une envie de revenir à des choses plus simples.
Widowspeak développe encore plus les voix aux influences dream pop des années 90 avec un aspect aérien mais les contraste avec les guitares parfois psyché ou folk voire country. The Jacket est un album ensoleillé, avec des aspects cowboy toujours en référence sur le retour au traditionnel Farwest. Par sa voix douce et chaude, Molly Hamilton nous offre un moment de repos presque méditatif sur les bords. La musicienne nous raconte des histoires avec poésie qui nous font voyager dans une autre dimension.
On en douterait presque que le groupe vient de la scène new yorkaise tellement leur musique est apaisante et chaleureuse, invitant à prendre une pause dans un monde qui tourne à mille à l’heure.
Le versant maléfique de cet album, c’est son côté plus sombre, plus noisy comme avec la fin de The Jacket (le morceau) qui est moins porté sur le texte mais plutôt sur la reverb ajoutée aux guitares et à la voix créant une atmosphère ambiante.
En clair, The Jacket est le parfait album pour se retrouver dans une bulle en apesanteur, hors du temps. Laissez vous diriger par la voix enivrante et la mélodie ensorcelante du duo de Widowspeak.