La musique de Chromeo se constitue autour d’une « sainte trinité » : l’amour, l’humour et le groove. 20 ans déjà que les deux canadiens nous font danser et ce n’est pas leur excellent Adult Contemporary qui changera la donne. On a eu le plaisir de discuter longuement avec Dave 1 de ce nouvel album mais aussi de l’histoire du groupe.
La Face B : Comment ça va ?
Dave 1 : Ça va très bien et toi ?
LFB : Ça va bien. On fête cette année les vingt ans de la sortie de She’s in control. Je me demandais quel recul tu portes sur ces vingt ans de funk.
Dave 1 : Si je pouvais me permettre un brin de fierté, je le ferais mais tu sais, avec Pat dans mon groupe, on ne se laisse jamais trop regarder en arrière. On essaie toujours un peu de foncer vers l’avant. Pour ces vingt ans, c’est surtout de la gratitude et le sentiment qu’on a encore beaucoup de choses à accomplir.
LFB : Vous revenez avec un nouvel album. J’ai l’impression que dans le nom de l’album, il y a un peu une nouvelle étape dans votre musique parce que c’est la première fois que vous utilisez le mot adulte.
Dave 1 : Ouais. Comme tout ce qu’on fait, il y a plusieurs jeux de mots en même temps. De la même façon qu’avec Chromeo, il y avait une référence à caméo. Adult contemporary, il y a plusieurs choses. D’abord, il y a une référence à notre morceau préféré de Hall & Oatesqui s’appelle Adult education. En fait, ce qui est un peu drôle, c’est que le mot adulte fait référence à un âge mur, à une certaine maturité mais aussi à un contenu erotico-pornographico. Chez mes parents, quand je grandissais, il y avait un livre aux toilettes qui s’appelait Histoires drôles pour rire entre adultes. En fait, la sémantique de Adult Contemporary, c’est comment conjuguer la maturité avec le sexy finalement.
LFB : La musique est quand même un milieu où on te pousse à rester un internet adolescent. J’ai l’impression que même dans la façon dont les morceaux sont écrits, il y a quand même cette évolution, avec « l’acceptation » de son âge.
Dave 1 : Ouais, exactement, absolument. Oui il y a ce truc en musique d’être éternel ado mais en même temps, il y a ce côté un peu infantilisant. Il y a un fétichisme de la jeunesse qui est un peu pourri aussi parce que quand nous on était jeunes, on voulait être comme les grands finalement. Moi quand j’étais jeune, je voulais être comme les grands. Maintenant qu’on est grands, il faut qu’on soit comme les jeunes ? C’est nul. Donc en fait il y a plein de musiciens que j’admire, que ce soit Gainsbourg ou mêmes les Rolling Stones dans les années 80 qui étaient dans la quarantaine et qui faisaient des trucs incroyables. Sans parler de la musique électronique, etc. Parce qu’on dirait qu’avec les DJ, la question de l’âge ne se pose pas. Ouais, je trouve qu’LFB : Est-ce que tu as l’impression, en termes d’écriture et d’histoire, qu’il y a des choses que tu ne peux plus raconter au-delà d’un certain âge ?en même temps, en musique, il y a quelque chose de très noble dans cette période un peu mure et un peu jazzy parfois. C’est un peu à ça qu’on faisait référence.
Dave 1 : Nous, ça n’a jamais été trop un problème parce que nos paroles n’étaient jamais… Ça n’a jamais trop été notre vibe. Mais c’est vrai que cet album est celui qui, au niveau des textes, offre le plus de cohésion et qui a une plus grosse unité thématique. Parce que tous les morceaux parlent de facettes de relations adultes ou relations mures. C’est vraiment un album qui est centré autour de cette histoire de ce qu’il se passe quand on est dans une relation depuis très longtemps avec les hauts et les bas, les aléas et tout ça.
LFB : J’ai l’impression que c’est à la fois un peu plus doux-amer que ce que vous aviez fait avant mais c’est en même temps beaucoup plus apaisé aussi.
Dave 1 : C’est bien ça ou ce n’est pas bien ?
LFB : Pour moi, c’est bien. Il y a un recul et en même temps la réalisation que l’amour, ce n’est pas toujours parfait. Ce n’est pas toujours incandescent.
Dave 1 : Oui, mais ça on l’a fait depuis le début parce qu’il y avait toujours un peu ces morceaux anti-héroïques. Mais là, c’est vrai qu’il y a ce côté bien dans sa peau. Je pense même que musicalement, ça se reflète. On a été assez souple sur cet album. Si on voulait faire intervenir des musiciens live, on le faisait. S’il fallait se mettre dans une espèce de logique d’électro qui rappelait notre tout premier album, on le faisait. On a travaillé dessus avec énormément de dévouement et de précision. Mais on ne s’est pas pris la tête.
LFB : C’est vrai que musicalement, il y a cette idée de retour aux origines de Chromeo mais en même temps, il y a aussi s’autoriser d’avoir des cuivres, des guitares acoustiques, d’avoir des choses beaucoup plus organiques.
Dave 1 : Voilà. Ouais, des cuivres. Si tu remarques, presque tous les morceaux ont une espèce de fin d’une ou deux minutes juste instrumentales et ça aussi, c’était un vibe qu’on voulait faire, qui est très adulte. Genre juste laisser la musique voguer un peu après qu’on ait raconté notre histoire. Presque tous les morceaux ont cette espèce de queue un peu instrumentale.
LFB : De générique de fin.
Dave 1 : Ouais, exact.
LFB : Il y a même des morceaux où il y a une seconde partie dans le morceau.
Dave 1 : C’est ça. Une espèce de seconde partie, musicalement différente qui revient un peu sur le délire mais avec un peu de recul, comme une sorte de post-scriptum où tu as encore quelque chose à ajouter.
LFB : Est-ce que cette idée de revenir un peu à la base de ce qu’était Chromeo, parce que vous avez fait énormément sur les précédents albums de featurings ou de choses comme ça, est-ce que c’était important pour vous de vous retrouver ?
Dave 1 : Oui, il fallait qu’on se retrouve. Ça a été un peu catalysé par la pandémie parce qu’on était tout seul, tous les jours en studio et donc l’idée de faire des collaborations, c’était impossible logistiquement. Mais même avant, on s’était dit que sur le prochain album, on allait tout faire nous-mêmes. Et après, pour moi, aussi au niveau de la voix, je me suis retrouvé un peu. Les voix sont un peu plus fortes, un peu plus mises en avant. Mais en même temps, on a l’impression que je me force moins à chanter. Je ne sais pas, c’était plus facile pour moi au niveau des textes et des voix de trouver une sorte de petite zone de confort. Ça a été encouragé par Pat, donc à ce niveau-là, c’était très cool. J’ai pu vraiment trouver un message que je voulais adapter à chaque morceau. J’espère qu’on a pu le décliner à la fois sur le comique et le mélodramatique, le tragicomique, l’hédoniste. Il y a toujours ces trucs avec nous. Et après, justement pour faire contrepartie à ce côté adulto-musical, on a fait mixer l’album par un producteur de techno. Par Morgan Geist, du groupe légendaire Metro Area. C’était un choix très délibéré parce que la grande époque de Metro Area, c’est le début des années 2000 et les débuts de Chromeo aussi. Ce que lui a fait sur tout l’album, c’est un peu subtil mais il y a pied 4-4. Ça reste un album dansant au final. Je dirais même plus dansant que nos deux derniers albums.
LFB : Vous aviez exploré la disco et des choses comme ça aussi, mais j’ai l’impression que c’est l’expérience et que tout se retrouve dans l’album, tout s’autorise. Il y a peut-être aussi le fait que, mis à part le mix, vous étiez partie prenante de A à Z dans toute la création de l’album.
Dave 1 : Exact.
LFB : Du coup, ce que je trouve intéressant aussi, c’est que le seul featuring qu’il y a avec La Roux, il n’est pas là pour mettre un nom sur l’album mais vraiment là pour contrebalancer quelque chose que tu racontes dans le morceau.
Dave 1: Exact. Et ça aussi, c’était à escient parce qu’on voulait mettre quelqu’un comme La Roux avec qui on travaille depuis toujours, qu’on aime depuis toujours et avec qui la collaboration a pu se faire organiquement. Et elle-même a pu être déclinée sur deux morceaux parce qu’on a refait son morceau Bulletproof. Donc non, il fallait vraiment que ça soit naturel et même, ce sont vraiment des détails de nerd mais, même le fait de faire masteriser l’album par Alex Gopher, c’était aussi un choix, d’aller vers la France, vers nos origines, la musique électronique, les soirées respect. Tout ces trucs-là qui faisaient partie de notre imaginaire et de nos références quand on commençait.
LFB : On parlait de générique de fin, d’histoires, ça se ressent. Tu en parlais pour l’interprétation. Est-ce que toi, tu as l’impression en étant une seule personne de jouer plusieurs personnages ? Que chaque morceau est un Dave différent.
Dave 1 : Non, ce sont plus des facettes de mon vécu. Non, ce sont toujours un peu des facettes. Il y a des fois où même, je ne lui en jamais parlé directement mais il y a des fois où je me mets à la place de Pat quand j’écris aussi. Je me dis que ce sont des trucs qu’il aurait vécus et je sais biographiquement que c’est vrai mais on n’en parle jamais trop. Non, ce sont juste des différents délires ou scénarios.
LFB : Est-ce que le temps venant, la part de fantasme est moins importante que la part de réel ?
Dave 1 : Il y en a toujours un peu. Il faut articuler les deux de toute façon. Tout bon mensonge ou tout bon artifice a une part de vrai et une part d’imaginé. C’est comme les pipeaux, tu racontes un pipeau et il n’y a pas une part de vrai dedans, la personne ne va jamais te croire. Il faut toujours qu’il y ait une très, très bonne part de vrai et après, tu fous ton pipeau par dessus. En fait non, tu fous le faux par dessus et ensemble, ça fait un bon pipeau qu’on raconte.
LFB : Parce que la base est solide.
Dave 1 : Ouais, exactement. Donc il faut articuler les deux pour faire rêver les gens. C’est un album qui est très, très personnel, à tous les niveaux. C’est un album très intime.
LFB : Même la création de la pochette reflète aussi le fait que vous soyez au premier plan et que c’est vraiment…
Dave 1 : Pat et Dave en studio.
LFB : Ce qu’il y a d’intéressant, si on vous suite, comme les pochettes sont faites toujours par la même personne, on voit aussi l’évolution du projet à travers l’image.
Dave 1 : Exactement. Tout ça fait partie de notre histoire et ouais, je crois qu’on a réussi à développer un langage qui est le nôtre et qu’il faut juste espérer que nos fans nos suivent et que ce langage continue à évoluer sans que ça stagne. Même s’il y a toujours des petites périodes de stagnation. J’écoute des vieux morceaux, même ceux du dernier album, il y a des morceaux que j’aime moins. C’est drôle, à New-York au mois d’octobre, on a fait un show dans l’anticipation des dix ans de l’album White Women. On a fait un show où on a joué tout l’album du début jusqu’à la fin. Il y a un des morceaux où on se regardait en soundcheck et on s’est dit que c’était peut-être le pire morceau de Chromeo. On est capable de se le dire aussi. Il faut en rire.
LFB : J’ai l’impression que la sainte trinité de Chromeo n’a jamais bougé, c’est l’amour, l’humour et le groove quoi.
Dave 1 : Bien dit, j’aurais dû y penser.
LFB : C’est un truc qui vous guide complètement.
Dave 1 : Pourquoi je n’ai jamais pensé à ça ? Je ne sais pas, mais c’est vraiment ça.
LFB : C’est une espèce de triangle qui se répercute à chaque fois, avec des petites variations quand même. L’album se termine par Friends & Lovers et par 2 of us, je me demandais si tu pouvais me parler de votre histoire d’amour à tous les deux parce que la première histoire d’amour de Chromeo, c’est vous deux.
Dave 1 : C’est un mariage, une vie de couple. Ce n’est pas pour rien qu’on a tous les deux plus de 40 ans, qu’on est pas mariés, on n’a pas de gosses. Le groupe et notre union fait partie de notre vie et à bien des égards, monopolise notre vie. C’est une relation qui est née d’un amour partagé et d’une découverte partagée d’un certain style de musique et qui s’est développé dans une sorte d’apprentissage musical, d’aventure musicale ancrée dans la confiance et dans le respect mutuel et aussi dans un dialogue inter-culturel. Ça continue d’évoluer. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’on a encore envie de retourner en studio pour faire d’autres morceaux. Je déjeunais avec un pote l’autre jour, il me disait : six albums de Chromeo, le prochain sort cette année, ça suffit non ? Je pourrais dire que oui, mais avec Pat on meurt d’envie de retourner en studio. C’est plus fort que nous.
LFB : Le fait d’avoir fait Juliet Records qui permet de faire des choses un peu séparément quand même, en quoi ça nourrit votre relation et la créativité de Chromeo ?
Dave 1 : Je ne sais pas, ce sont différents véhicules qui nous permettent de nous exprimer et de nous épanouir mais la matrice centrale, ça reste Chromeo. Quand j’ai des projets avec mon frère, il y a plein de fans de Chromeo qui font attention, quand Pat a des projets, il y a plein de fans de Chromeo qui font attention. Et inversement, quand nos projets attirent des regards, de l’appui, ça vient se transférer vers Chromeo. Donc ça marche de façon assez symbiotique.
LFB : C’est un éco-système qui reste sain.
Dave 1 : Ouais, mais on sent vraiment qu’on n’a pas dit notre dernière mot. C’est dingue, en février, mars et avril, on va bosser sur des morceaux qui vont faire partie de la version deluxe de l’album, qui va sortir à l’automne je crois. Donc on a encore des trucs à rajouter.
LFB : Et justement, la question qui se pose : après vingt ans de musique, c’est quoi les défis et les choses que tu as l’impression qu’il vous reste à accomplir ?
Dave 1 : Il y a plein de trucs qu’on n’a pas fait encore. Quand j’entends des vieux morceaux ou nouveaux, à chaque fois je me prends des claques et je me dis qu’on a encore des trucs à faire. À chaque fois qu’on se prend des claques. Il y a des albums, j’ai hâte qu’ils sortent pour que je me prenne des claques et que j’ai envie de retourner en studio. C’est pour ça qu’on fait de la musique, pour se prendre des claques et être motivés. Même quand il y a des morceaux qui ressemble un peu au style de ce qu’on fait depuis toujours, des morceaux pop qui me font un peu penser au style qu’on peaufine depuis vingt ans, il y a en a qui sont tellement bien fichus que ça me met une claque. Allez go, on y retourne. Avec Pat, on fait de la musique pour se prendre des claques et avoir envie d’aller faire d’autres musiques.
LFB : Il y a un héritage Chromeo qui est en train de se construire avec des artistes qui assument complètement l’influence que vous avez sur eux. Je pense à un mec comme Julien Granel en France qui est clairement influencé par votre musique.
Dave 1 : Il y a en a qui le disent, d’autres non mais on s’en fout. S’ils le disent, super. S’ils ne le disent pas, ce n’est pas grave. Souvent, ils nous le disent en personne. C’est aussi tout à fait concevable qu’ils aient eu la même idée que nous. Oui, Julien, c’est un amour, c’est un grand ami à nous. Le défi pour nous, c’est de rester inspirant pour des mecs comme lui. C’est pour ça qu’on sent qu’on a un devoir de continuer de faire de la musique.
LFB : On parle de studio mais il y a le live aussi. Vous êtes des super performeurs. Est-ce que ce sont des choses que vous voyez évoluer ou des choses que vous avez envie de tester ? Un de mes grands fantasmes serait de voir Chromeo avec des cordes et des cuivres sur scène.
Dave 1 : On l’a déjà fait une fois. Si les occasions se présentent, oui. Si le budget fonctionne, oui mais pour nous, le plus gros défi est d’avoir un live qui soit assez malléable pour qu’il puisse de produire dans un maximum de conditions possibles, comme ça il n’y a aucune contrainte budgétaire qui puisse nous empêcher d’aller faire des shows partout dans le monde. Ça, c’est le gros challenge. Donc tes cuivres, on va les mettre ici pour l’instant. L’idée pour nous, c’est vraiment d’avoir un truc malléable qui nous permette de faire le plus de live dans le plus de configurations, sur une plus grosse étendue possible.
LFB : Avec 6-7 albums, comment on le réfléchit le live ? Il y a forcément les morceaux que vous avez envie de jouer, ceux que les gens veulent.
Dave 1 : Ouais, on en ajoute des nouveaux. On les retravaille, on les ré-édite. Là, sur la dernière tournée, on a commencé à jouer Lost on the way home. On fait toujours ça. On a ramené Something Good.
LFB : L’un de mes morceaux préférés de Chromeo, c’est J’ai claqué la porte. C’est votre seul morceau en français. Est-ce que c’est un truc, en termes d’écriture, qui ne t’intéresse pas ?
Dave 1 : Non, il faut que ça vienne, c’est tout. Moi, mes morceaux, l’écriture, je n’y pense jamais. Si ça me vient quand je fais caca le matin, great, on travaille à partir de là. C’est le truc le plus spontané au monde. Il faut que ça me vienne. S’il y en a un autre qui me vient ou si Julien Granel veut qu’on fasse un morceau ensemble en français, whatever. Il faut vraiment que ça me vienne tout seul. Tous les morceaux me viennent tout seul. Tous. Le premier jet n’est jamais réfléchi.
LFB : Donc si ça vient en français, ça vient en français.
Dave 1 : Ouais, bien sûr.
LFB : On vit dans une époque troublée, qui l’est encore plus de manière récente, est-ce que tu n’as pas l’impression qu’un groupe comme Chromeo existe en 2024 de par vos personnalités, vos origines et même par la musique que vous faites, qui permet aux gens de s’évader, ce n’est pas hyper important ?
Dave 1: Avant, je n’avais pas la prétention de dire que oui. En voyant l’effet de nos concerts pendant notre dernière tournée live, qui se déroulait en octobre et en novembre, je crois que oui. Mais je crois qu’il faut faire davantage. Je crois maintenant que notre groupe a une certaine vocation.
LFB : Ça vous rattrape en fait.
Dave 1 : Ouais. Je l’ai vu pendant la tournée. Je n’osais pas vraiment en parler parce que je trouvais ça vraiment mytho mais je l’ai vu pendant la tournée et ça m’a touché. Ça m’a énormément touché. Dans les interactions avec les fans aussi.
LFB : C’est important. On voit que finalement, c’est l’amour qui réunit les gens.
Dave 1 : Exact.
LFB : Si on pouvait vous accorder trois voeux pour 2024, ça serait lesquels ?
C : Je pense que le premier serait une résolution pacifique, juste, humaine et équitable du conflit au Moyen-Orient. Et après, pour ce qui nous concerne nous, la santé et l’inspiration.
LFB : Est-ce que tu aurais des coups de coeur récents ?
Dave 1 : J’ai toujours plein de coups de coeur en musique. C’est drôle, hier je suis tombé sur un mix de Dimitri from Paris, de 2000, qu’il avait fait à la Playboy Mansion et qui vient d’apparaître sur Apple Music. Je l’adore et j’ai kiffé là-dessus. C’est un peu réactionnaire. Mais sinon, dans un autre ordre d’idée complètement, j’ai adoré la prod’ sur le dernier maxi de Dua Lipa. Le truc a été produit par le mec de Tame Impala je crois. C’est une prod’ où je me suis pris une vraie claque. Ça m’a mis une super claque, j’ai adoré la prod’ de ce morceau. Il y a toujours des trucs. Ah oui, sinon une série qui n’est pas terrible en fait, une série à Marseille, Pax Massilia. J’ai vu ça sur Netflix, les morceaux étaient chanmé, il y avait du vieux IAM, c’était mortel finalement. Ce n’est pas de la grande sophistication mais ça m’a super plu.