C’est toujours un plaisir de plonger dans les albums et EPs de Fantastic Mister Zguy. Son univers punk/pop inspiré de la culture lo-fi/cartoonist américaine à quelque chose de familier, de déjanté et de réconfortant à la fois. S’il change un peu de registre avec États d’Âme, avec des morceaux en français pour la plupart et une production studio (plutôt que celle homemade de ses opus précédents), les chansons tristes et entrainantes s’enchainent et nous entraîne dans un monde pop rêveur qu’il fait bon de naviguer. Le musicien parisien qui a collaboré avec Pi Ja Ma, Gaëtan Nonchalant et TH Da Freak sur cet album, nous a parlé entre autres de ces collaborations, de ses idoles Daniel Johnston et Adam Green et de la difficulté de faire du lo-fi en français…

Zguy : Comment ça va ?
LFB : Ça va et toi ?
Z : Ouais vachement bien.
LFB : Tu t’apprêtes à sortir ton troisième album États d’Âme qui a pour particularité d’avoir un titre et la plupart des chansons en français, quand tes deux autres albums (King Shrimp et Queen Shrimp) étaient majoritairement en anglais. Qu’est-ce qui t’as fait explorer plus le français sur ce dernier opus ?
Z : En fait , j’ai fait deux albums en anglais, j’ai fait 3 EPs aussi je crois en anglais, donc j’avais déjà sorti une soixantaine de chansons en anglais et sur mon premier album j’avais fait une chanson en français, ça avait vachement plu. Je l’avais fait un peu à l’arrache comme ça. Et en fait à un moment je me suis dit « Mais pourquoi pas chanter dans ma langue natale ?». Tous les groupes que j’écoute le font, j’écoute beaucoup La Femme, Gaëtan Nonchalant etc… et je me suis dit “pourquoi je ne pourrais pas moi aussi essayer de chanter en français ?”.
Je ne sais pas pourquoi j’avais l’impression que je n’avais pas le droit de chanter en français, c’est un peu bizarre. Et en fait c’est venu hyper naturellement, parce que j’ai tellement l’habitude de composer qu’en fait ça ne m’a pas trop non plus impacté.
J’ai trouvé des lyrics, je me suis bien amusé à l’écrire… mais je n’ai pas trop réfléchi à ça, je me suis dit “Bon allez, je vais écrire en français » et puis c’est venu super naturellement quoi.
C’était vraiment à la base parce que vraiment j’en avais un peu marre de chanter en anglais. Je n’avais pas envie d’essayer en français parce que j’étais fan ou que ça allait m’ouvrir des portes mais j’avais envie de changement.
Parce qu’en fait quand même ça change un peu ton approche, même sur le placement des mots… tu fais pas très attention à la prononciation parce que c’est tellement naturel… et en fait j’ai adoré quoi.
Franchement maintenant je vais essayer de ne faire que du français. Ce n’est pas facile mais… mais je vais essayer.
LFB : Sur tes deux premiers album on sent vraiment l’influence arty lo-fi US et il y en a toujours un peu dans États d’Âme mais il y a aussi pas mal d’inspiration rock français / chanson française. As-tu eu des influences particulières pour cet album ?
Z : C’est assez marrant, mais personnellement quand je chante en anglais, tout de suite je vais partir dans le lo-fi, et en français, naturellement les prod elles ont un peu changé. J’ai l’impression que c’est hyper dur de faire du lo-fi français.
Tout de suite quand tu chantes en français… je sais pas t’as envie d’une autre prod. Donc les chansons qu’il y a finalement en anglais dessus, ça reste du punk un peu Lo-fi, du rock de chambre.
Et en français, je ne sais pas, j’ai un peu upgradé la prod, j’ai fait ça en studio, voilà et puis… C’est vrai que les prod sont un peu différentes des deux premiers mais c’est aussi une volonté de ma part d’évoluer un peu aussi avec cet album. Continuer à faire évidemment du lo-fi parce que j’adore ça, mais là tu vois je suis quand même allé en studio et c’était quand même un process qui était différent des autres où je faisais tout depuis mon appartement.
Et donc là finalement peut-être que le studio se fait aussi entendre un peu je pense. En plus j’ai enregistré au Studio Tropicalia qui est un studio magnifique… ça sonne moins lo-fi, ça sonne un peu plus produit, forcément.
LFB : Tu parlais de Gaëtan Nonchalant, tu as collaboré avec d’autres artistes sur cet album, sur tes trois premiers singles tu as collaboré avec Gaetan Nonchalant, Pi Ja Ma et TH Da Freak, comment se sont passées ces collaborations ?
Z : Et ben déjà c’était énorme, parce que je suis vraiment fan des trois personnages. Pi Ja Ma, TH et Gaetan … Je pense qu’ils font partis du top 10 des artistes que j’écoute chaque année. Donc déjà c’était un super accomplissement pour moi de bosser avec eux.
LFB : Tu avais fait un EP avec Gaetan.
Z : Ouais j’avais fait un EP avec lui et l’année dernière. Après le confinement on s’est retrouvé. Il était venu boire des bières à la maison et en fait, j’avais une chanson et je lui ai montré, il a adoré puis on l’a chanté ensemble et là je lui ai dit « Bon, tu veux pas qu’on fasse un feat là-dessus ? ça me ferais trop plaisir de t’inviter.«
Et donc on est allé au studio Tropicalia, on a enregistré la chanson et on s’est éclaté. Ce n’était pas forcément hyper réfléchi, parfois quand je suis sur scène, Gaëtan monte avec moi chanter un coup. Là on se voyait, on déjeunait ensemble, c’était cool, on chantait et puis je me suis dit « tiens un feat avec Gaëtan ce serait bien sur l’album »…
Pi Ja Ma elle c’était pendant le premier confinement. On était méga confiné, c’était en mars dernier. Et je lui ai écrit, je ne lui avais jamais écrit avant. Et voilà, je lui ai envoyé un petit message sur Insta je lui ai dit « voilà, je suis vraiment un fan de toi, je regarde tout, j’écoute tout, j’adore. Et j’ai une petite chanson, j’ai pensé à toi quand je l’ai écrite... » et là elle m’a répondu « Bah Zguy, salut, enchantée, ça me fait trop plaisir. » et trois jours après elle m’a envoyé ses voix et j’ai juste halluciné. Tellement dispo, sympa et tout.
Et TH bon, bah TH voilà quoi, un mec mythique… Ouais franchement le mec est mythique. C’était aussi pendant le confinement, j’avais cette chanson punk que j’avais depuis longtemps et putain ouais je me suis dit « Bah écoute, franchement c’est la chanson ultime avec un autre feat, un troisième feat sur l’album« , ça me faisait plaisir d’avoir trois feat. Et donc j’ai appelé TH lui ai dit « Bon écoute j’ai une track pour toi, tu serais chaud ? » et le mec me dit oui. Il se passe rien pendant deux mois et un jour je reçois un message en disant « Yo Zguy, voilà mes grattes, ma voix » et puis là … j’ai trop kiffé.
Ce que j’ai adoré avec ces trois-là c’est qu’ils sont tellement cools quoi. Frais et chill tu vois. C’était tellement facile. On a que trippé en fait donc c’était des collab’ trop sympa… Ouais c’était génial.
LFB : Est-ce qu’il y a un autre morceau qui te tient à cœur et dont tu voudrais nous parler ?
Z : Il y a The Other Guy … c’est assez marrant, en fait c’est une chanson que j’avais depuis longtemps et donc on l’a enregistrée et j’ai fait 20 versions de voix, puis on a fait 20 mix différents, puis on a galéré à trouver le truc et tout et là je me suis dit « Mais il faut, je sais pas, il faut que je chante avec une meuf « .
Et en même temps, je ne voulais pas la petite artiste française qui monte, tu vois ce que je veux dire ? Je me suis dit j’ai envie d’aller digger un truc un peu plus trippant et en fait j’ai trouvé une islandaise, qui habite à Reykjavik. Et donc on s’est trouvé sur SoundCloud et j’ai écouté tous ses sons. Elle est vraiment inconnue de chez inconnu tu vois….
LFB : On sait son nom ?
Z : Bah en fait elle s’appelle Brijna. Elle n’a pas de Spotify. Et donc bref, on tripe et je lui dis « Bon écoute j’ai une chanson… » en plus elle sentait un peu l’Islande cette chanson,pour moi c’est une chanson où il fait froid… Donc je lui ai envoyé la chanson et puis elle m’a envoyé les systems, ses voix et je suis tombé sous le charme total. Donc voilà. En fait pour le mythe j’aimerais bien dire que c’est Björk qui a chanté… donc j’aimerais bien que tu restes secrète dessus en disant « on sait pas qui a chanté. Il paraît que ce serait Björk, mais on est pas sûr… » (rires).
LFB : (Rires) Ok, je vais voir ce que je peux faire…
Z : En tout cas c’était une belle histoire. C’est aussi un peu comme ça que je vois la musique. J’adore collaborer et là c’était super intuitif… on ne s’est jamais eu au téléphone, on s’est juste écrit sur SoundCloud et finalement pour moi c’est une chanson hyper importante et c’est marrant de se dire que cette nana peut être que je la verrai dans 10 ans,peut-être qu’on se croisera et tout, mais c’est vrai que c’est assez improbable quoi. C’était sympa.

LFB : Les deux morceaux punk en anglais contrastent pas mal avec le reste de l’album, je voulais savoir comment tu avais construit l’album anglais/français, comment as-tu pensé l’équilibre, comment tu l’as construit ?
Z : Pfff, c’est ça le problème, c’est que je ne réfléchis pas trop quoi. Tu vois je n’ai pas réfléchi à l’équilibre … En fait à un moment je me suis dit « allez je vais faire un album » parce que j’en avais ras le bol du Covid, j’avais besoin de me changer les idées et même si je m’étais dit que j’allais prendre le temps, et bien quand j’y vais moi je fonce.
Et en fait, bah j’ai composé, composé, je suis arrivé à 9 tracks et je me suis dit « Ok, 9 tracks », je les ai mises les unes à la suite des autres et puis voilà. Mais je n’ai pas réfléchis énormément sur « Tiens là on va faire cette instru parce que ça va rappeler l’instru du premier morceau » ou… tu vois ? Et en fait j’y suis allé un peu à l’intuition comme ça – et d’ailleurs mes albums sont, en fait je les construit toujours comme ça.
LFB : Super spontanément…
Z : Ouais super spontanément parce qu’après moi sinon j’ai des crises d’angoisse. C’est vraiment un process qui est très particulier. Je fais beaucoup d’angoisses pendant l’écriture et donc en fait j’y vais un peu …. pas comme un bourrin tu vois, mais j’y vais quoi. Je me dis « Allez go, faut que j’avance » et voilà.
Quand je vois les gros groupes qui sortent un album tous les 4 ans mais je me dis « ils doivent faire des nocturnes d’angoisse, enfin c’est pas possible« … Pour moi un album c’est : tu commences à l’écrire et 6 mois après il est prêt et il est dans la boîte. Et donc il n’y a jamais trop de logique d’équilibre, mais finalement le temps fait les choses, les albums s’équilibrent avec le temps… Moi quand je réécoute mon album un an après je me dis « Bah ah putain !« .
En fait c’était une période de ma vie, c’était comme ça … Après c’est vrai que quand tu fais du punk et de la chanson française dans un même album, ce n’est pas un truc hyper équilibré non plus. Mais je mets plus ça dans une notion de temporalité qu’une notion de cohérence entre les sons.
LFB : Comme tu dis c’est un moment de vie, c’est un peu comme un journal…
Z : Ouais.
LFB : Et d’ailleurs le titre États d’Âmes, n’est pas un titre d’une chanson de l’album. Pourquoi avoir choisi ce titre ? Qu’est-ce qu’il représente pour toi ?
Z : En fait États d’Âme au début je l’avais appelé Tadam tout court. Et en fait je me suis rendu compte qu’il était plus profond que tu vois genre Tadam qui est un peu kitch au final. Je me suis dit qu’il était plus profond que ça. Et en fait je me suis rendu compte qu’au moment où je l’écrivais… en fait j’ai traversé une année complètement folle, où j’ai eu un enfant, j’ai eu un espèce d’ascenseur émotionnel dingue. C’était une année super positive mais j’ai aussi tu vois des zones un peu plus dark et j’ai fait pas mal d’anxiété et tout…
Je trouve que c’est un bon titre, ça correspondait bien… en fait un état d’âme ça peut être super positif, comme ça peut être négatif. C’est un ensemble de ressentis juste sur la dernière année. Tu vois il y a des chansons tristes et d’autres super joyeuses. Je trouve que ça correspond bien à ce que j’ai traversé cette année. Un événement super heureux mais en fait qui s’accompagne de stress, d’angoisse, de peur, comme la peur de mourir, je suis toujours hyper hypocondriaque… donc voilà, c’était un peu un pêle-mêle de sensations, de sentiments. C’est pour ça que je l’ai appelé comme ça.
LFB : Je voulais parler aussi de tes vidéos, qui sont arty et DIY aussi, celle de I Want You in My Bed tout en papier découpé réalisée par Margaux Jodinaud est géniale. Comment tu choisis les artistes qui réalisent tes clips ?
Z : Les trois clips qui supportent l’album… j’ai fait un clip sur C’est Comme Ça, sur Faire Tourner La Terre et sur I Want You.
Pour Faire Tourner la Terre pour commencer c’était Clément Métayer qui a réalisé le clip. Je ne le connais pas super bien mais tu vois il gravite autour de Gaetan, il a joué avec Gaetan donc on s’est vu à pas mal de concerts, des trucs etc… Et j’ai toujours adoré son travail, c’est un monteur de ouf. Et en fait il avait fait des vidéos pendant le confinement, je te conseille d’aller les regarder ( et en fait il faisait du montage de dingue. Et en fait quand j’ai vu ses vidéos je me suis dit « Mais il faut absolument qu’il me fasse un clip parce que c’est vraiment trop stylé. » et donc il m’a fait ce clip sur fond vert dans la voiture avec Gaëtan que j’ai adoré.
Margaux je l’ai découverte … il y a un groupe qui s’appelle Johnny Carwash. Je suis un gros digger de Johnny Carwash, j’adore. Pour moi c’est le groupe ultime post punk français, je trouve ça énorme, énormissime. Et donc bref, j’ai tout diggé et je suis tombé sur ce clip de Margaux. Elle avait fait un clip pour Johnny Carwash il y a deux ou trois ans. Et donc je l’ai vu dans les crédits, je l’ai contacté, puis on s’est appelés, je lui ai envoyé la track et je lui ai donné carte blanche… et puis au début elle voulait faire un clip avec des fesses et faire du collage sur des fesses… enfin c’était complètement barré et puis finalement elle est partie sur un truc un peu plus classique et moi j’ai fondu tout de suite. C’est à dire que carte blanche de chez carte blanche, elle est tellement talentueuse de toute façon Margaux que voilà…
Donc encore une fois c’est des collab’, tu vois, c’est en creusant, en allant chercher sur les projets que j’adore. Je tombe sur un clip que j’adore, bah je contacte la nana qui l’a fait, puis je tombe sur Margaux, puis on s’entend trop bien, puis on écrit le scénario ensemble et puis voilà, ça avance comme ça tu vois…
Finalement, comme je fais tout en auto-production, comme c’est moi qui paye à chaque fois, comme je n’ai pas de label qui me supporte, bah en fait je suis super aussi investi là-dedans et pour moi c’est un énorme kiff de faire ça. J’adore.
LFB : Tu es aussi dessinateur/cartoonist…
Z : Ouais, cartoonist amateur, mais ouais, ouais je fais du dessin ouais. J’ai fait une bd l’année dernière qui s’appelle Des Histoires Ordinaires, voilà, c’est plein de petites histoires qui me sont arrivées tu vois et j’en ai vendu 500 exemplaires donc j’étais content.
Après je fais un peu de graphisme pour des boîtes par moments, je fais des dessins pour qui veux, tu vois. Donc c’est cool, c’est un peu un panel de mon activité, puis ça m’inspire vachement aussi, je marche vachement dessin/chanson, je trouve que c’est un process que tu peux joindre et tu peux vraiment en sortir des trucs super positifs.
LFB : Oui, ça me faisait penser, comme tout ton univers à Jeffrey Lewis, Adam Green ou Daniel Johnston….
Z : Oui alors là pour moi c’est Beatles, Rolling Stones… J’ai pleuré quand Daniel Johnston est mort, j’ai pleuré quoi. C’est tellement des types… ils sont exceptionnels.
Adam Green c’est un mec, il est extraordinaire ce mec. Adam Green il a fait un film qui est un chef d’œuvre qui s’appelle Aladdin, je sais pas si tu l’as vu ?
LFB : Non j’ai juste vu le clip dans ton ADN.
Z : Il faut absolument que tu regardes Aladdin, c’est complètement… c’est du mythicissime. C’est dans de la déco papier mâché, enfin c’est complètement ouf et le mec est je sais pas… tu vois avec les Moldy Peaches ça aurait pu devenir une énorme star et en fait le gars s’est dit « Bah non, moi je reste indé, je continue à faire mes dessins, mes bds, mes petits films. » et moi son dernier album je l’ai écouté en boucle… J’adore cette approche des choses. Ça m’a tout de suite parlé quand j’ai découvert cet univers je me suis dit « Mais pour moi c’est ça quoi, c’est ça en fait « .
Et puis je trouve que tu vois c’est tellement spontané tout ce qu’ils fonts ces mecs-là, Jeffrey Lewis, Adam Green par exemple – pour ne citer qu’eux parce que finalement ce ne sont que les plus connus de cette mouvance – mais ils sont tellement spontanés. C’est incroyable. J’adore. Enfin bref ça me parle totalement.
Et Daniel Johnston c’est quand même le…tous ces gars-là, je ne sais pas s’ils existeraient sans Daniel Johnston.
Et bref, cette prestation de Daniel Johnston Life in Vain et quand tu regardes le documentaire The Devil and Daniel Johnston qui est un chef d’œuvre, il est magnifique ce documentaire et quand j’ai regardé ça après mais ça m’a bouleversé. Le personnage est complètement ouf.
Enfin bref voilà. Ça c’est un peu mes influences du quotidien.
LFB : Qu’est-ce que ça fait de sortir un album en temps de pandémie ?
Z : C’est juste un peu relou parce que je ne sais pas trop comment je vais faire de release. C’est juste que pour le moment je n’ai pas organisé de release party parce que je ne sais pas comment faire. Donc c’est le seul truc un peu chiant. Après, je t’avouerais, ça ne change rien. Au contraire je trouve que c’est un super moment pour sortir un CD quoi. Moi personnellement j’ai envie d’écouter de la musique, me changer les idées… donc je me dis que c’est pas mal tu vois, ça arrive au bon moment et puis encore une fois je n’ai pas forcément réfléchi, pandémie ou non, quand je me suis dit que j’allais le faire j’ai tout fait pour le faire et puis et je n’ai pas réfléchi à l’environnement, à quand j’allais le sortir.
Ce que je sais c’est qu’aujourd’hui il est coup de cœur Fip et ça c’est un énorme accomplissement, j’ai reçu la réponse hier donc je suis super content. Donc il est sélection Fip et comme c’est une radio que j’écoute tout le temps. Je réfléchis plus comme ça en fait en ce moment plutôt que pandémie et tout, je suis en train d’envoyer mon bébé à droite à gauche et quand j’ai des retours positifs je suis super heureux. Quand j’ai des retours négatifs bah… voilà. Et tu vois j’avance comme ça, leCovid je n’y pense plus trop là, même si c’est chiant, mais finalement, la vie c’est quand même beau.
LFB : Nous entrons dans une nouvelle année, as-tu pris des résolutions pour 2021 ?
Z : Ouais j’en ai pris quelques-unes, mais comme chaque année c’est toujours dur de s’y tenir… Non, écoute, ce que je m’étais dit pour cette année qui arrivait, c’est d’essayer de… là je suis déjà en train d’écrire des choses et je me suis dit que j’allais prendre le temps debien faire les trucs. Si fallait faire un bridge à un moment sur une chanson bah j’allais le faire tu vois. Genre voilà de prendre un peu le temps et tout, de vivre l’instant, de profiter de la sortie de l’album sans tout de suite me mettre dans un nouveau projet… ça c’est un peu mon défaut c’est que je fais tout apparemment un peu trop vite et donc là je me suis dit « bon allez, on va prendre un peu le temps de bien construire les choses et tout« . D’un point de vue musical c’est ma principale résolution tu vois.
Et après en perso bah, être un peu moins anxieux, voilà, des petits trucs comme ça. Un peu simples, mais vivre plus cool voilà. Être un peu moins nerveux des fois de temps en temps puis voilà…
LFB : Tu as parlé déjà de pas mal de choses mais notre dernière question à La Face B est souvent : Est-ce que tu as découvert des choses récemment dont tu souhaiterais nous parler ?
Z : Qu’est-ce que j’ai découvert cette année ? Bah en fait comme il n’y a plus d’expo, pas de théâtre….
Tout Ça Pour Ça de Gaetan Nonchalant, je l’ai énormément écouté cette année. Moi c’est mon coup de cœur 2020 de toute façon, Gaetan ça fait plus de 3 ans que je lui dis « Putain sors moi un EP j’en peux plus !! » (rires) mais comme il est vachement… Tu sais, c’est complètement dingue quoi… il est dans une bulle mais genre… franchement ça ne m’aurais pas étonné de le voir sortir en septembre et me dire « Mais attends, pourquoi t’as un masque ? » ça aurait pu lui arriver. (Rires)
Et donc quand il a sorti Tout Ça Pour Ça j’étais tellement content parce que ça fais 5 ans qu’on se voit souvent, on s’appelle tout le temps et ça a été un boulot de dingue pour lui et j’ai trouvé que c’était vraiment un EP incroyable. J’ai trouvé ça très très très très bon. Donc bon là c’est mon coup de cœur, après j’ai plein de coups de cœur ricains… Ouais Engine of Paradise – je crois que c’était en 2019 qu’il l’a sorti – d’Adam Green, voilà ça j’ai complètement adoré…
LFB : Tu disais que tu nous conseillais Aladdin aussi…
Z : Oui alors Aladdin je vous le conseille vraiment chaudement, aller regarder ! En plus il a fait un album qui supporte le film, et l’album est extraordinaire. Ouais franchement c’est une grosse grosse œuvre. Et puis si t’as aimé Maman J’ai Raté L’Avion bah t’as des petites surprises dans le film… voilà… si t’aimes bien MGMT t’auras une petite surprise dans le film aussi …t’as pleins de petits caramels.
Bonus : Le dessin de Zguy pour La Face B :
