Une release party détrempée pour Yolande Bashing

Deux release partys en deux jours pour Yolande Bashing. On vous raconte aujourd’hui celle de Lille, où la chaleur n’a eu d’égal que l’humidité ambiante. Un soir de fête comme on en voit rarement, dans une Bulle pleine à craquer.

Crédits Photos : Martin Sojka / @tintamar_music

Yolande Bashing Disparaître Release Party stage photo 1

Comment pouvait-il en être autrement ? Après 30 jours sans pluie, il fallait que ça craque ce soir-là. C’est donc sous les précipitations Lilloises que nous avons fait scanner nos billets avant d’aller s’abriter sous le préau puis dans l’enceinte de la Bulle Café. 200 personnes y sont attendues ce soir pour célébrer le Yolande Bashing nouveau, sorti depuis quelques jours à peine et déjà dans toutes les oreilles. C’est parti pour le show.

En guise d’apéritif et pour accompagner le premier verre de la soirée, on retrouve Carl & les hommes-boîtes pour s’échauffer tranquillement. La musique monte doucement, les machines détendent progressivement les nuques et les chevilles, les chanteurs en chaussettes déploient leurs textes par delà le micro, directement dans le public qui s’initie au travail des Belges. Les ambiances sont planantes et envoûtantes, on ferme les yeux et on se laisse monter au battement de la musique progressive qui permet à la salle de se remplir, une personne après l’autre. Après, une courte pause, 22h sonne déjà et c’est l’heure de transpirer.

Le téléphone sonne, comme pour rappeler à la réalité les rêveurs. Aurélien est déjà à la basse, Yolande traverse le public pour le rejoindre et décrocher. On part tout de suite pour Delhi et deux cent coeurs battent dès lors au même rythme. La chaleur ne va pas arranger la sécheresse, alors le public y met du sien et la sueur commence à perler.

Yolande Bashing Disparaître Release Party stage portrait

De là, les deux accolites nous font plonger dans leur univers de fou furieux, dans leur fête perpétuelle, composée des tubes de ce nouvel album Disparaître. Pour ponctuer la progression, quelques rappels sont faits au premier album, entre Les Linges Sales et Réparer les Vivants. Le public est conquis et chante à plein poumons, on assiste presque à la naissance d’une nouvelle religion. On assistera même à la cène version Yolande Bashing, lors de CQSFDM où le chanteur rejoint le bar pour y lancer le morceau, entouré d’une foule de croyants qui éprouvent leur foi en tapant du pied et faisant tanguer les pintes. Un moment suspendu avant d’attaquer une partie plus rock, plus punk même.

Yolande Bashing Disparaître Release Party audience photo 1

Les lumières passent au rouge, mais ce n’est pas ce qui va arrêter la soirée. La sueur coule du front d’Aurélien, les respirations deviennent plus profondes et l’air toujours plus chaud se raréfie. On a beau être mercredi soir, on a l’impression de s’envoler comme dans nos meilleures soirées du samedi. Peut-être que c’est parce qu’on est en période de vacances scolaires ? Va savoir. La soirée avance et on commence à comprendre qu’il va falloir sortir de cette parenthèse. Les jambes commencent à tirer, l’épreuve devient physiquement de plus en plus exigeante. Comme une messe pendant laquelle il faudrait courir un marathon. Alors on passe à la buvette prendre de quoi rester hydratés et éviter les crampes.

Yolande Bashing Disparaître Release Party stage photo 2

Et puis finalement, parce que même les meilleures choses ont une fin, la musique finit par s’arrêter. C’est l’heure de reprendre ses esprits, éponger la déferlante qui nous couvre le front et nous brouille les yeux pour se diriger du mieux qu’on peut vers le stand de merch et faire ses emplettes. Parce que c’est important de soutenir la scène locale, et d’aider les artistes à poursuivre ce qu’ils entreprennent. Alors, n’oubliez pas, vous pouvez streamer Yolande Bashing partout et surtout, surtout, participer en achetant l’album ou un tee-shirt sur le bandcamp de Bruit Blanc. Bisous, nous on va bien s’étirer et essayer de récupérer au plus vite.

Encore quelques images de la soirée :