Le plus beau chez Astral Bakers, c’est l’unisson et ce deuxième album nous en met plein les oreilles ! Avec Vertical Life on plonge encore plus profondément dans leur univers, qu’on apprécie d’autant plus. On peut toujours s’identifier à leurs chansons, car elles laissent une grande place à l’interprétation. Leur musique crée une atmosphère cocooning, presque familière, comme si chaque morceau nous rappelait un souvenir. Ils s’inspirent des groupes anglais qu’on adore, tout en apportant une touche personnelle et nouvelle.

Plongée dans l’univers d’Astral Bakers
L’album démarre fort avec Healing, un titre qui incarne toute la beauté de leur complicité. Il parle de guérison, mais surtout d’amitié — de la force qu’ils trouvent en s’aidant à se relever, même après avoir traversé l’obscurité. C’est une véritable ode à la solidarité. Les voix se marient à merveille et le refrain reste en tête. Cette chanson touchera tous ceux qui ont à cœur d’aider les autres, même lorsqu’eux aussi font face à des épreuves.
On poursuit cette découverte avec Into the Sea, composé et écrit par Zoé, qui apporte une dimension plus intime. Le groupe a révélé lors de leur concert au Point Éphémère, qu’ils ignoraient que Zoé jouait de la guitare et écrivait. Sa voix douce et pure berce comme une vague. Tandis que le riff délicat et aérien accompagne parfaitement l’ensemble, créant une émotion délicate et enveloppante.
Entre ombre et lumière
Le contraste démarre avec Mirror, un titre soft grunge à la fois mélancolique et lumineux. Le couplet, brut et grunge, laisse place à un refrain presque en opposition, autant dans l’instrumentation que dans le chant par son côté lumineux et pop. Les harmonies vocales, rappellent Radiohead, mêlant fragilité et intensité. Cette atmosphère se prolonge avec It Wouldn’t Last, où la voix susurrée et les percussions superposées créent une profondeur organique et mystérieuse. La dynamique se poursuit encore avec No Rain On Internet, où le chant presque murmuré invite à tendre l’oreille. La mélodie se déploie pleinement grâce à la superposition de couches instrumentales de guitare, basse et batterie. Ensemble, ces trois morceaux forment un trio cohérent, délicat et fascinant, qui nous transporte dans un univers sensible et aérien.
Un souffle commun
Au milieu de l’album, l’émotion prend une dimension encore plus intime avec What It Means. C’est l’un des morceaux les plus touchants de l’album. Ambroise a écrit cette chanson pour sa fille, et cette dédicace intime se ressent dans chaque note et chaque mot. On y perçoit une vulnérabilité, une tendresse et une sensibilité renforcée par les harmonies du refrain, qui donnent au morceau une force émotionnelle rare.
Avec Vertical Life, morceau éponyme de l’album, on ne se contente pas d’écouter une chanson, on vit un véritable hymne. Ce titre incarne parfaitement l’esprit d’Astral Bakers : l’envie de s’élever, de se dépasser et de savourer pleinement chaque instant. Le fait que les quatre membres du groupe chantent ensemble le refrain renforce ce sentiment d’unité. Cela confère au morceau une puissance collective. Vertical Life capture à merveille l’état d’esprit du groupe et l’énergie qu’ils souhaitent partager avec leur public.
Au coeur du soft grunge
Cette idée d’unité et de lien se retrouve différemment avec A Dog in a Manger. En effet, ce morceau continue d’explorer les relations et l’attention portée aux autres. La mélodie s’appuie surtout sur le chant à la fois doux et délicat. Tandis que les instruments viennent la soutenir avec légèreté, sans jamais l’écraser. Le refrain, aérien et éthéré, crée une sensation de flottement, comme si la chanson enveloppait l’auditeur dans une bulle. She Takes a Pill, à l’inverse, se distingue par un esprit british plus brut et rugueux. Une dimension punk volontairement « sale », apporte de la diversité et du relief à l’ensemble de l’album. Ce morceau apporte une texture qui complète parfaitement l’harmonie de l’album.
Une fin tout en émotion
L’album Vertical Life explore en profondeur les relations et la manière dont on se connecte aux autres. L’intro de My Eyes Won’t Lie évoque immédiatement Losing My Religion de R.E.M. Ce titre raconte l’histoire d’une personne ayant grandi dans un foyer marqué par l’indifférence et le silence. La musique devient une échappatoire, et Astral Bakers maîtrise avec justesse ce mélange de fragilité et d’émotion. Cette atmosphère se prolonge dans Within A Heartbeat, offrant une conclusion douce à l’album. Les voix d’Ambroise et Théodora se répondent avec justesse et donnent au morceau une émotion palpable. La mélodie, simple mais travaillée, porte un refrain touchant. Cette chanson parle autant d’amitié que d’amour. Mais aussi de présence et de fidélité. Les paroles sensibles s’entrelacent à la musique pour créer une atmosphère intime et captivante.
Entre refuge et guérison
Ce deuxième album d’Astral Bakers est un magnifique voyage musical à la fois intime et lumineux. Chaque titre révèle leur univers unique. Un univers fait d’harmonies délicates, de mélodies travaillées et de sincérité émotionnelle, tout en laissant une large place à l’interprétation. Des morceaux comme Vertical Life ou Healing captent parfaitement l’énergie, la tendresse et l’unité du groupe. Tandis que d’autres, plus introspectifs, touchent en profondeur et offrent un véritable refuge. Avec Vertical Life, le groupe prolonge la thématique du refuge et de l’unisson déjà présente dans leur premier album, Shelter. Cela créé ainsi une vraie cohérence dans leur univers. Cet album accompagne aussi bien les jours heureux que les soirs de peine, offrant une expérience musicale intime, lumineuse et humaine.
Retrouvez notre entrevue avec Astral Bakers pour Vertical Life par ici