Voyou à l’Aéronef, comme une release Party

Dans la foulée de la sortie de son nouvel album, Voyou débarquait le 1er Avril à Lille. Pas de mauvaise blague en vue, mais une soirée de fête avec en première partie une invitée de marque : Yoa.

Crédit Photos : Martin Sojka

C’est toujours chouette de retrouver un enfant du pays dans la salle la plus iconique de la ville. Voyou était de retour pour nous jouer un mauvais tour et nous présenter son nouvel album : Les Royaumes Minuscules. Mais avant lui, on a eu la chance de retrouver une autre de nos chouchous : Yoa. La jeune chanteuse s’est présentée en solo, pour parler de ses relations, de ses difficultés, de sa sensualité. Un exercice réussi si l’on en croit l’applaudimètre puisque la salle s’est rapidement enjouée pour lui faire un bel accueil. Elle récite les chansons de son EP Chansons Tristes, et on retrouve même Tomasi pour son featuring yt boy. La salle est chaude et on a déjà passé une très bonne soirée.

Après une petite pause, voilà déjà venue l’heure de retrouver Voyou, qui n’a de terrible que le nom, puisque son univers est chatoyant, d’autant plus sur son nouvel album qui prend un tournant très nature et végétal. Cela s’en ressent sur la scénographie, parée de décors rappelant les montagnes, les mers et globalement le dépaysement. On a envie de partir en randonnée avec ce Voyou joyeux et guilleret qui mélange nouveaux morceaux et anciens succès. Du côté des musicien·nes, il y a du très haut niveau et ça groove méchamment. Tombe la pluie devient un exercice de danse et même d’invocation pour réclamer des précipitations (visiblement ça a marché puisqu’il a bien plu ce soir là), et les autres morceaux contaminent l’assemblée d’une bonne humeur généralisée. De bonnes vibrations qui font du bien en ces temps de colère généralisée et qui permet une douce parenthèse à se régaler de découvrir un nouveau set. On notera On a marché sur la lune, qui marche toujours aussi bien pour faire bouger toute une salle d’un même mouvement, entre autres moments de haute qualité qui nous ont transporté pendant toute la durée du concert. À l’heure de rentrer, nous étions tristes de devoir quitter ce cocon éphémère que mille personnes avaient choisi de partager le temps d’un samedi soir.