Si il y a bien un album qui nous a mis un uppercut en pleine tête cette année, c’est bien le Das Kapital des Vulves Assassines. On avait eu la chance de les croiser lors du MaMA Festival, à quelques jours de la sortie de l’album.

La Face B : Salut les Vulves Assassines, comment ça va aujourd’hui ?
DJ Conant : On est fatigués, c’est pire que le boulot d’avant, mais sinon ça va bien ! On sort d’une résidence qui s’est terminée hier soir, on est rentrées à 22h30 à Paris et avant ça on était en semaine de répétition. En vrai on arrête pas, on travaille beaucoup trop et là aujourd’hui c’est le MaMA Festival, donc on devrait au moins avoir pris un week-end et on l’a pas fait donc on est fatiguées, et un tout petit peu anxieuses.
La Face B : Est-ce que vous avez l’impression d’être un peu le poil à gratter du MaMA Festival 2022 ?
MC Vieillard : On est en train de se rendre compte que c’est le cas
DJ Conant : On avait bêtes de foire comme expression plutôt (rires), mais poil à gratter c’est bien aussi.
La Face B : Poil à gratter je le vois comme étant positif.
MC Vieillard : Oui c’est positif, mais oui en tout cas je crois qu’on a entendu qu’il y avait des gens qui étaient curieux et qui allaient venir nous voir.
La Face B : Concernant votre album qui sort la semaine prochaine, moi j’ai trouvé à l’écoute qu’il avait une sonorité très compacte, dense et unie par rapport à Godzilla 3000, qui partait un peu dans tous les sens.
DJ Conant : Ah oui, bah c’est parce que depuis on a appris à faire de la musique, parce qu’on ne savait pas du tout en faire en commençant, ni l’une ni l’autre. On a pris une formation et du coup on se forme petit à petit au fil des ans donc c’est très très long.
MC Vieillard : Godzilla 3000 on a mis quoi, sept ans à faire cet album.
DJ Conant : Ouais, on a enregistré des machins quand on commençait à peine dans la salle de bain pour avoir de la résonance et d’autres machins pour faire plus sérieux, du coup il n’y a rien qui se ressemble, tant sur les sonorités que sur le style. Ce n’était pas très défini, on ne pensait pas qu’il existerait dans la vie en dehors de chez nous, de nos potes, de notre papa et de notre maman. Et celui-là on avait qu’il serait écouté, c’est un peu la différence. Et aussi on a acquis des compétences depuis, et puis on l’a enregistré d’un seul et même bloc.
MC Vieillard : On fait ce qu’on nous a dit de faire pour enregistrer un album en fait. On a tout enregistré au même moment, on a utilisé les mêmes instruments. On a choisi un style, ce n’est pas exact, parce qu’on navigue un peu entre les styles, mais le fait d’avoir une unité d’instruments ça permet quand même…
DJ Conant : Et de temps !
MC Vieillard : Ouais et de temps.
La Face B : Et de ton aussi, je trouve qu’il y a une vraie unité de ton.
DJ Conant : Oui oui, c’est fait sur quelques mois au lieu d’être fait sur sept ans.
MC Vieillard : Et vraiment ce truc, enfin, Godzilla 3000 on n’a jamais trop eu l’idée d’en faire un album, ça l’est devenu parce que c’est plein de petites blagues qu’on s’est faites les unes à la suite des autres, mais on était plus dans une sorte de parodie de nous-mêmes, je sais pas, on s’en foutait vraiment quoi. Là on peut plus s’en foutre complètement et on le regrette un petit peu parfois, mais je pense que c’est mieux.
La Face B : C’est un peu le deuxième premier album des Vulves Assassines ?
DJ Conant : Ouais, je pense.
La Face B : Et est-ce que vous avez l’impression qu’avoir cette unité-là ça renforce le propos et ça l’élève un peu ?
MC Veillard : Franchement, c’était dense la fabrication de Das Kapital, moi je n’ai pas encore le recul, je ne sais pas du tout si c’est vraiment à chier ou si c’est intéressant.
DJ Conant : On s’est peut-être aussi un petit peu censurées, comme on allait être écoutées.
MC Vieillard : On attend vraiment le 21 octobre pour voir comment les gens qui connaissent, nos amis, nos familles, nos potes, nos parents qu’on faisait rire sur Godzilla 3000, s’il vont être déçus ou agréablement surpris. Moi, je n’arrive pas du tout à savoir.
La Face B : Moi j’aime beaucoup les deux, et je ne trouve pas qu’il y ait de la censure. Un titre comme Le Préfet, je pense que mis dans les mauvaises oreilles, ça peut faire chier pas mal de monde je pense.
MC Vieillard : Ce n’est pas très fin ouais (rires)
DJ Conant : On l’espère.
MC Vieillard : Nan, mais j’espère qu’on arrive à être pas très fines par moments. C’est vrai que c’est ça qu’on a le plus de mal à continuer à faire.
DJ Conant : La bêtise pur jus, c’est plus difficile à assumer. Si Derrick était un Nazi, on n’arrive plus à trouver la fraîcheur d’un titre où on arrive à dire ça vingt fois de suite sans que ça soit très important.

La Face B : J’ai une idée un peu bizarre sur le titre de l’album, parce qu’il y a un hommage à Marx et au communisme, et j’ai l’impression qu’il y a aussi une certaine idée de base capitale comme la capitale, et cette espèce d’idée de la vision de la capitale sur plein de choses, des régions, et notamment sur un titre comme Sauveur du Monde par exemple, pour moi c’est plus une critique de l’état des lieux et du monde parisien.
MC Vieillard : Peut-être inconsciemment, après, moi j’ai pas de problème avec les Parisiens, j’y ai vécu trois ans (rires). En vrai je ne pense pas, je trouve ça vraiment dommage la plupart du temps, c’est vrai que quand on vient de la province et qu’on arrive sur Paris, il y a une défiance envers la campagne qui pour moi est un peu trompeuse, parce que le problème encore une fois il n’est pas là.
DJ Conant : C’est très bien que tu le dises.
MC Vieillard : En tout cas, je pense que nous on est un groupe politique, on est un groupe féministe et marxiste, communiste, disons-le, et je ne pense pas que l’endroit où tu habites… peut-être qu’il est conditionné par tes moyens et tout, n’empêche qu’il ne conditionne pas non plus tes idées.
DJ Conant : Sur Sauveur du Monde c’est que quand on a fait ça, on paniquait un peu de la force que devenait ce que nous on appelle les écolos de droite, donc une façon de ne pas remettre en cause notre système complètement nocif et de faire des petits trucs à la marge. Mais après, c’est vrai que là, depuis, les vraies élections sont tombées avec deux partis d’extrême droite, un parti au pouvoir qui est aussi très très à droite et puis un parti, celui de Pécresse, qui est aussi très proche de l’extrême droite. En fait c’est vrai que bon, les écolos de droite ils sont hyper sympas à côté de tout ça
MC Vieillard : Mais après, on est sympas dans la chanson.
DJ Conant : Oui, on est sympas dans la chanson.
La Face B : C’est quand même marrant parce qu’en fait, on est pile là-dedans quoi, économisez de l’électricité, mettez les cols roulés quoi.
DJ Conant ; Oui, bah oui, c’est sûr.
MC Vieillard : Oui oui, bah ça, il y a une connivence possible entre une forme d’écologie qui ne remet jamais en question le système capitaliste et le capitalisme en lui-même. C’est vu et revu le coup du greenwashing, les entreprises qui se servent de ça pour faire du marketing. Et effectivement, tout le monde a envie de bien faire.
La Face B : Dans la chanson, finalement c’est une punchline assez incroyable parce que tout est assez clair. En une phrase, on comprend exactement où va votre propos.
MC Vieillard & DJ Coco : Oh, bah merci.
DJ Coco : C’est gentil de nous dire ça (rires)
La Face B : L’album est prêt depuis un certain moment, à une semaine pile de la sortie on est sur un climat social qui est hyper lourd, où le monde se barre encore plus en couilles.
DJ Coco : Ce qui est pratique, c’est que le climat social il est lourd à peu près tous les six mois en France, donc ça tombe toujours à peu près juste quelque soit la date de sortie, mais là ouais, c’est vrai que ça tombe vachement bien.
La Face B : Et du coup avec tout ce qui se passe en ce moment, est-ce qu’il y avait un terreau un peu idéal justement avec cet album-là ?
MC Vieillard : En tout cas, il est vrai que nous avons pensé que ça pouvait être bien de sortir tout ça à la rentrée parce qu’on savait aussi qu’avec la nouvelle élection de Macron, tout ce qui s’est passé avant et tout ce qu’il nous promet de joli là sur les cinq années à venir, en fait les syndicats allaient forcément appeler à des grèves professionnelles et tout, et nous on avait envie de participer à notre mesure aussi à ça, ce qui fait l’idée d’avoir des chansons qui passent dans des camions de la CGT, ce qui a été le cas en septembre dernier, ça c’est vrai que c’était cool. Si on peut être utiles et participer au mouvement, amener un peu de festif dans ces luttes, c’est cool.
La Face B : Au fond, c’est quand même une grande musique de fête malgré tout.
DJ Conant : Oh bah oui on espère, c’est le but.

La Face B : Et justement est-ce que vous pensez que le propos il passe mieux avec cette façon-là ? Avec de la distance, de l’ironie, de l’humour ? C’est très direct mais en même temps ça prend des chemins “détournés” qui permettent pour moi d’impacter un peu plus.
DJ Conant : Je pense qu’il faut être super bon poète pour faire parler des choses lourdes sans être hyper ringard. Il y en a qui y arrivent, mais ils sont vraiment très forts.
MC Vieillard : Et après, c’est vrai que c’est peut-être plus efficace de suite de faire une chanson qui est très premier degré avec des paroles très poétiques sur un sujet très grave. Nous, ce qu’on nous reproche, c’est qu’en fait on nous retrouve à faire les cons à minuit, et on nous demande du coup ce qu’on veut que les gens retiennent de notre propos. Ils se disent “Ou,i ils chantent la retraite à 60 ans, mais le lendemain ils reprennent leur vie normale”, pour qu’il y ait un impact sur le long-terme ça semble compliqué.
DJ Conant : Enfin oui, de par la musique ça ne marche pas, c’est par d’autre biais que ça se passe.
MC Vieillard : Nous on se dit que la musique on ne savait pas en faire, ça ne nous intéresse pas plus que ça, on n’en écoute jamais, mais par contre c’est mine de rien un vecteur qui permet d’aller toucher sûr mille personnes à un festival. Puis il y a trois personnes qui vont nous suivre sur Instagram et qui vont se prendre notre propagande toutes les semaines. On espère être dans le rapport de force, participer à un truc, transmettre un minimum d’idées et de débats.
DJ Conant : C’est beau ce que tu dis ! (rires)
La Face B : Tu vois par exemple, deux exemples sur les deux albums. Un morceau comme J’aime la bite mais pas la tienne et un morceau comme Tu veux baiser ? pour moi, c’est l’explication la plus simple pour expliquer à quelqu’un ce que c’est que le consentement, qu’est-ce que c’est qu’être une Femme et d’avoir le droit de dire non, et en fait les chansons sont tellement frontales et en même temps tout justement par le divertissement, il y a de la perversion dans le divertissement, pour moi le message il passe parfaitement.
DJ Conant : Après il n’y a pas tant que ça de paroles, mais on y réfléchit très longtemps.
MC Vieillard : En vrai on n’y réfléchit très longtemps mais souvent, c’est vrai qu’on passe un petit moment à boire un petit Ricard ensemble, on discute, et c’est au cours d’une conversation normale qui ne concerne ni le travail ni la musique qu’on va avoir une punchline qui va venir et qu’on va se dire “Oh la la ça faut en faire une chanson”. Et généralement les punchlines de ce genre, elles viennent d’un moment qui est hors cadre créatif quoi.
DJ Conant : Des punchlines on en a trouvé plein. Il y en a tu réfléchis cinq minutes elles te font marrer sur le moment, mais tu ne vas pas les mettre sur l’album. Et des fois tu le fais et c’est con.
La Face B : C’est ça qui est intéressant malgré tout, le fait qu’on puisse vous dire qu’il y ait un côté blague. Moi je trouve qu’il y a une recherche d’humour et de la phrase précise qui est hyper importante dans la musique que vous faites.
DJ Conant : Meilleures en littérature qu’en musique ! Peut-être (rires) !
MC Vieillard : Enfin, littérature c’est un grand mot !
La Face B : Mais non, ça passe aussi par l’interprétation je trouve, parce qu’il y a des choses assez variées.
MC Vieillard : En tout cas pour aller dans ton sens, c’est vrai qu’on a vu plein de fois des keums qui sont venus à la fin de nos concerts et qui nous ont fait des louanges. Avec des chansons comme Je suis belle, c’est une chanson qui parle du rapport au corps des femmes et tout et qui est peut-être notre chanson la plus premier degré, celle-là ou même d’autres chansons, on s’attendait vraiment à crisper la plupart des mecs et se faire un peu emmerder, voire insulter quoi… et en fait ça arrive mais la plupart du temps les mecs viennent nous dire que ça les a fait réfléchir et cogiter sur ce sujet. Je n’avais pas capté ça en fait avant. Genre ils captent des trucs, c’est génial !
La Face B : Je peux te rassurer sur un point ou pas, c’est peut-être un compliment je sais pas, pour moi c’est une chanson sur le rapport au corps tout court. Alors les hommes l’avoueront pas, mais je pense qu’il y a des hommes qui se posent les mêmes questions, moi je sais que je me pose les mêmes questions que j’ai pu entendre dans ce morceau-là par exemple.
MC Vieillard : Aaaaah c’est bien ça !
DJ Conant : Après, il y a toujours ce rapport-là au petit bonhomme avec ses phrases comme “Je suis fort”, c’est tout ça aussi.

La Face B : Oui, c’est cette idée du mâle alpha aussi qui est mise là-dedans et qui est très intéressante. Moi ce qui me plaît aussi dans cet album-là, c’est que bon, vous y allez à la sulfateuse on va pas se mentir, vous tirez sur tout ce qui bouge, mais au fond, ce qui est intéressant quand on regarde, c’est qu’en fait on est tous touchés par ce que vous dites. C’est-à-dire qu’on se retrouve malgré tout dans ce que vous pouvez raconter. Il n’y a pas de manichéisme ou quoi que ce soit, parce qu’en fait on est tous à un moment donné les personnages de vos chansons.
DJ Conant : Bah nous-mêmes on est dedans.
La Face B : Et c’est ça qui est intéressant aussi, c’est qu’il y a cette idée d’inclure tout le monde. C’est pas “Tout est noir, tout est blanc”, c’est plus gris et il serait temps de l’accepter.
MC Vieillard : C’est un peu du développement personnel.
La Face B : C’est de l’anti-développement personnel ! On en a un peu parlé, mais faire la fête sur un monde qui brûle, c’est un truc qui est évident pour vous ?
DJ Conant : C’est déjà terrible, donc on ne va pas non plus en chialer. Et puis on a une bonne place dans ce monde qui brûle aussi, ce qui permet de faire encore un peu la fête. Peut-être qu’on fera moins la fête dans vingt ans, on ne sait pas mais là, on est encore à un moment de tout ce bordel.
MC Vieillard : Tant qu’il y a de la fête, autant aller faire la fête, quoi. C’est pas garanti pour tout le monde.
La Face B : Et du coup, sur cet album, si pour vous il y a un morceau phare qui dénote et qui représente bien l’album ça serait lequel ?
DJ Conant : C’est quoi ton morceau préféré toi ?
MC Vieillard : Il faut que je me les refasse dans la tête. C’est Paul Danse .
La Face B : C’est vrai qu’elle est assez incroyable.
MC Vieillard : En fait j’aimais bien Je suis belle, mais je ne suis pas contente de ce qu’on en a fait. J’ai un regret en même temps que j’avais un grand espoir sur cette chanson. J’aurais aimé passer encore huit mois à changer et à bidouiller des micro-trucs pour que ce soit comme je l’imaginais. J’aime bien Je suis belle, j’aime bien Paul Danse aussi. Pour le coup, c’est vrai qu’elle identifie bien l’album, elle a l’optimisme en même temps que la violence.
DJ Conant : C’est une porte d’ouverture aussi. C’est si les autres d’en face acceptaient aussi.
La Face B : Finalement, je trouve que le meilleur compliment qu’on puisse faire à votre musique c’est qu’il y a rien de désespéré dans ce que vous racontez. C’est peut-être désespérant par moment, mais c’est pas désespéré.
MC Vieillard : C’est combatif.
La Face B : Ouais, c’est ça.
MC Vieillard : Pour le coup je pense qu’il y a plein de gens qui sont assez en colère, qui ont une conscience politique. La difficulté c’est vraiment de trouver la force, de se sentir combatif et ça demande beaucoup d’énergie. Ça demande vraiment de se sortir les doigts, je pense que ça ça fait partie des choses qu’on a envie d’impulser. Aussi pour les nanas, aussi dans cette démarche de monter sur scène en tant que femme sans y connaître forcément grand-chose, plein de mecs le font et ils s’en foutent. Ne pas s’auto-juger en continu et s’interdire des choses. Je pense que c’est la même démarche.
La Face B : C’est un peu le propos de la première chanson de l’album, de se dire que c’est à nous d’être maître de son propre destin. C’est nous King Kong maintenant.
MC Vieillard : Mais ça c’est même une observation, le monstre existe. Aujourd’hui, je pense que tout le monde, avec la vague Me Too etc et le féminisme radical qui grossit de jour en jour, qui peut faire peur parfois même, je pense que c’est presque une chanson documentée de société.
La Face B : Est-ce qu’il y a des sujets sur lesquels vous ne vous voyez pas parler ?
DJ Conant : Ouais, clairement. Les sujets où justement être festif ça ne marche plus, parce que tu atteins un tel niveau que ce n’est plus marrant du tout. Entre autres, la fascisation générale là, c’est difficile de se marrer vu les proportions que ça prend. Ce sujet on galère à le toucher, ce n’est pas marrant. Les questions migratoires, faire des blagues sur l’accueil des migrants en France, bah non, ça on ne va peut-être pas se le permettre. Là justement, on dépasse le seuil des trucs qui sont juste tristes et là, c’est désespérant ET désespéré.
MC Vieillard : On aimerait trouver le moyen, la punchline qui permettrait de passer par un détour et réussir à traiter le sujet sans être dans le frontal, mais franchement ça fait dix ans qu’on est sur le coup.
DJ Conant : On ne trouve pas la solution, donc peut-être qu’elle existe, peut-être qu’elle existe pas.
MC Vieillard ; En tout cas, on n’a pas envie de prendre le risque de dire une connerie déplacée sur des trucs comme ça.
La Face B : Oui, il y a quand même une certaine pudeur, des choses auxquelles il ne faut pas toucher.
MC Vieillard & DJ Conant : Oui c’est ça !
DJ Conant : Nan et puis des choses qui sont tellement violentes pour les autres qu’on va pas balancer les confettis partout.

La Face B : Avec l’album qui sort la semaine prochaine, c’est quoi le futur pour les Vulves Assassines ? De quoi vous avez envie avec cet album qui arrive ?
MC Vieillard : Des vacances ! Ah moi je n’en peux plus ! Je suis fatiguée je veux des vacances (rires)
DJ Conant : C’est vrai que moi aussi j’aimerai bien un petit repos.
MC Vieillard : On est pas trop bookées, pas trop demandées en ce moment, mais ça va changer avec le MaMA, mais on pourra pas le faire dans les semaines qui suivent, donc on va pouvoir se reposer un peu.
DJ Conant : C’est vrai que vu qu’on fait notre truc en auto-prod, on commence à être suivies par quelques pros dans la démarche professionnelle du projet, mais par contre en ce qui concerne l’album ,oui on est en auto-prod, donc du coup c’est un travail monstrueux, avec la paperasse et tous les trucs à comprendre.
MC Vieillard : Ouvrir un compte bancaire (rires) !
DJ Conant : Oui, ouvrir un compte bancaire tout ça. Faire des pré-ventes, vendre des goodies à côté pour rembourser tout ce fric, parce que oui ça coûte plein de fric un album avant que les gens nous avancent des thunes. Donc là on est fatiguées, donc ouais, je vais rentrer à la maison et faire une grasse matinée ! Et après bien sûr on espère en 2023 faire une tournée, mais pour l’instant c’est vrai qu’on a rien.
MC Vieillard : On y va tranquille quoi. On ne se rend pas compte mais ça travaille tout seul.
La Face B : Et du coup j’ai une dernière question parce que j’étais un peu obligé : est-ce vous avez un petit message pour La Mano Negra ?
DJ Conant : On les connaît personnellement ! On en connaît un, on s’y accroche et il doit faire un featuring à la trompette et on lui rappelle à chaque fois qu’on le voit et il ne semble pas trop prendre ça au sérieux. Mais un jour il sera là, et on ne le dira pas à notre guitariste que c’est le mec de La Mano Negra qui fait de la trompette et tout le monde sera content.
MC Vieillard : En général il n’aime pas trop qu’on parle de la Mano Negra, il est assez pudique, je pense que c’est des gens qui n’ont pas trop kiffé le star system et du coup, il y a un petit dégoût. Et généralement, on essaye de parler le moins possible de La Mano Negra.
DJ Conant : Mais sinon un message, donc oui vous allez venir, nous allons jouer ensemble. C’est bien comme message ! “La Mano Negra, nous allons jouer ensemble, que vous le vouliez ou non ! Bisous”. Est-ce que tu les connais ? Tu vas leur transmettre ?
La Face B : On va leur envoyer l’interview !
Crédit Photos : Cédric Oberlin
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