Walter Astral, rencontre avec l’éclipse

Avez vous déjà lu une interview où l’on parle à la fois de pâtes aux merguez, de cartes Magic, de serpent mental, de visuels et de musique ? Non ? Et bien on vous l’offre aujourd’hui : notre dernière rencontre avec Walter Astral. On fait le point avec Tino et Tristan avant la sortie de l’éclipse. Un entretien à leur image : joyeux et délirant !

Walter Astral portrait

La Face B : Salut vous deux, comment ça va ?

Walter Astral : Bien, ça va, la forme. On est remontés comme des pendules, prêts à tout. Mec, on a fini l’album hier donc là imagine on est dans un état, une énergie.

La Face B : On a de la pluie, on n’a pas d’éclipse mais ça arrive bientôt !

Walter Astral : Exactement, une sacrée pluie ! Ça va partir, l’album va arriver.

La Face B : Avant de parler de musique, j’aimerais parler de l’importance de vos visuels. Sur les 2 EP, on a des visuels en miroir qui se répondent et qui sont très beaux. Du coup j’aimerais bien que vous me parliez de ces visuels et de leur importance chez Walter astral.

Tino : On est partis d’un constat très simple : tous les humains ont des yeux, ils aiment bien regarder des trucs. Et on s’est dit si on faisait des trucs jolis. Je pense qu’on est tous les deux des types qui ont un background de l’image. Tristan faisait de la vidéo, je faisais de la peinture. On s’est dit si on fait de la musique, il faut que je visuel soit sympa.

Tristan : Et en plus en se lançant dans cette aventure de Jour, Nuit, Eclipse, on avait déjà plein de thématiques qui nous paraissaient visuellement hyper intéressantes. Finalement les deux pochettes sont assez minimalistes, avec deux énergies opposées. Ce qui prend souvent le plus de temps, c’est de trouver la matière. On appelle ça la granule. Il faut qu’il y ait la bonne granule. Et ça, ça nous prend beaucoup de temps. C’est Tino qui s’occupe des dessins et qui s’occupe de trouver LA granule qui nous plaît.

Tino : Je traverse les faubourgs, les boulevards et je vais en quête de la granule, de l’artefact. C’est souvent très analogique. Tout va se passer à la fin, se cristalliser sur l’ordinateur pour faire les montages, etc. Vu que je viens de la peinture, j’ai un rapport vraiment fort avec la matière. Tristan il kiffe, et ça me pousse encore plus à utiliser les bidouilles dans tous les sens, et ne serait-ce que pour la future pochette de l’album, j’en dis pas trop. Mais ça va être des matières ultra chelous.

Tristan : Un micro spoil quand même ! Pour la tentative. On sait pas si ça va marcher.

Tino :On sait pas si ce sera ça ultimement parce que pour l’instant on l’a en tête à 100% mais on l’a pas encore réalisé en matière. Et il y aura du bois.

Tristan :On est en train de chercher des rondins de bois qu’on pourra utiliser pour avoir la granule magique !

La Face B : Les pochettes de Walter Astral, c’est un peu le premier morceau silencieux des projets.

Walter Astral : Clairement. Même sur Hyperdruides et là encore.

La face B : Ça donne des informations et c’est pas toujours le cas. Des fois c’est la tronche de l’artiste et rien d’autre. Alors que là en fait, il y a quand même une idée qui colle au titre et qui explore quelque chose de manière picturale.

Tino : Bien dit. De toute manière les images initialement ont été créées pour ça. Pour raconter avant tout une histoire et pour communiquer et pas simplement pour juste être une excuse à un propos ou un sujet.

Tristan :Je me souviens d’un commentaire. Quand on commençait à sortir nos singles, on avait à chaque fois ces yeux qui revenaient et il disait « on dirait une collection de pokemon». Finalement, c’est comme si cette pochette représentait vraiment à chaque fois le morceau, comme si on le personnifiait. Il y a toujours un personnage qui ressort du morceau. C’est pour ça que tous les singles ils ont quand même toujours un visuel qui est un personnage comme si on était en train de monter un deck magic.

Tino : Un deck de cartes magic. Fais gaffe on est remontés hein ! T’étais quoi toi ?

La Face B : ça fait très longtemps. Moi j’étais très forêt, vert.

Tino : C’est un bonheur absolu même si c’est toujours des montagnes russes de boulot, c’est un bonheur absolu de créer ces images, de triper quoi.

La Face B : Du coup, je vais parler des 2 EPs en même temps parce que pour moi ils forment un tout. Après vous être attaqués aux éléments, maintenant vous vous attaquez aux astres et au temps. Je trouve que c’est hyper intéressant. Il y a ce truc hyper ludique pour les deux en fait de confronter deux choses qui s’assemblent et qui s’opposent en même temps. Comment vous l’avez pensé ?

Tino :Ca fait très longtemps. On s’en est aperçus hier en réécoutant tout l’album dans son entièreté qu’on avait déjà la graine dès notre première Maroquinerie.

Tristan : Ouais, le premier concert qu’on a fait à Paris, concert très important. On avait déjà décomposé le concert en partie jour et nuit, on avait déjà ce concept. On savait qu’on avait envie de raconter une histoire. Cet endroit-là, cette limite voulait déjà dire beaucoup de choses. Dès le tout début, on avait envie de parler des effets de la lumière. Donc le chemin de la lumière et toutes les déformations naturelles de la lumière. On s’est beaucoup renseignés là-dessus. On s’est dit c’est trop bien, mais si on dézoome un peu et qu’on regarde plus concrètement de quoi on parle, on parle des effets lumineux qui peuvent arriver de jour comme de nuit, la présence de l’absence, d’un coup ça a raisonné vachement avec ce qu’on aime souvent écrire dans nos textes, c’est-à-dire des choses qui parlent d’un évènement très concret, mais va pouvoir parler de choses plus profondes chez l’humain, des sentiments, des émotions, etc. Du coup c’était foisonnant d’idées.

Tino :Et ça faisait une suite très très logique, un beau contre-pied aussi à l’aventure des éléments qu’on avait déjà écrite. Et cette fois-ci s’attaquer au temps et aux grands concepts que sont la lumière et l’ombre, c’est génial. Et justement, d’analyser les zones de gris dans tout ça.

La Face B : Et justement pour des personnes qui avouons-le, ont un peu tendance à partir dans tous les sens, est-ce qu’il y a quelque chose de rassurant et de formateur à se mettre un cadre sa musique ?

Tristan : Complètement. On a les titres des morceaux avant d’avoir la musique, parce que devant nous on a le chemin de la lumière, le chemin du soleil, qu’est-ce que c’est une journée. Et donc du coup il y avait plus qu’à se dire « comment on fait ? Qu’est-ce qu’on en fait de cette chose-là ? ». Et du coup ça nous aide effectivement.

Tino : Un zénith ça sonnerait comment ? Comment tu l’illustres ?

Tristan :L’aube, qu’est-ce qu’on a envie de raconter de ce moment-là ? Les images qu’on a déjà en tête on essaie de les mettre en musique en gardant quand même l’envie de faire quelque chose qui danse et pas d’être complètement dans l’aspect cinématique.

La Face B : Il y a une évolution, même si elle n’est peut-être même pas voulue. Partir de quelque chose de très organique au départ, et qui évolue au fur et à mesure vers quelque chose de plus froid et d’électronique pour la composition.

Walter Astral : Tu l’as vécu comme ça toi La nuit ?

La Face B : Ouais.

Tristan : Non mais c’est intéressant parce qu’elle est plus nerveuse, en tout cas comme on l’a vécue. On a vécu la nuit comme quelque chose qui n’est pas du tout doux. Pas dans un symbole de violence mais plus quelque chose de laisser aller et d’activité forte. Oui on va dans tous les sens ! Mais c’est vrai que La nuit, elle a un aspect plus rock aussi, plus weird, presque moins pop. Et en même temps il y a beaucoup de chanson à proprement parler.

La Face B : Une sonorité un peu plus frontale. Serpent mental qui est un morceau beaucoup plus doux que ce qui peut être fait sur La nuit.

Tristan : Oui c’est vrai qu’on est plus nerveux sur La nuit. Par exemple dans Crépuscule, il y a un moment où on est retournés à quelque chose de 100% acoustique avec les voix de nos amis Leï qui ont fait ce moment très… On avait quand même toujours cette envie que les univers ne soient pas… Ok La nuit ça va être que de l’électronique, on va être que dans les machines. Il faut que ce soit toujours teinté de… Il y a des envies cinématiques et plus acoustiques. L’amour de la guitare acoustique on l’a à fond. Dès qu’on peut en mettre on en met. C’est important d’avoir toutes les sonorités, comme si on avait une espèce d’orchestre, et on choisit à chaque fois d’utiliser tous les timbres qu’on peut avoir.

Walter Astral Portrait

La Face B : On parlait tout à l’heure de raconter des choses humaines de manière un peu différente. Si je vous dis que pour moi, Jour et Nuit parlent énormément de santé mentale. Est-ce que c’est quelque chose qui fait sens pour vous ?

Tino : On en parle beaucoup, complètement ! (rires)

Tristan : Dans cet EP, il y avait une très grosse envie de parler de tous ces sujets. Le fait d’écrire des textes qui parlent de ces choses qui peuvent être parfois très in-concrètes et presque un peu difficiles à comprendre disons, ça les éclairait. Le Serpent mental par exemple, parler de l’angoisse, de l’anxiété, d’avoir ces idées qui tournent en boucle, t’as l’impression de devenir fou. Et d’un seul coup de le concrétiser par une créature qui rentre dans notre lore, dans notre univers, qui devient quelque chose de plus léger aussi. Et pourtant on parle quand même de choses qu’on a pu expérimenter. On s’est amusés, ça faisait du bien, ça exorcisait un peu.

Tino : C’est super rassurant de pouvoir justement – ce n’est pas minimiser – mais en tout cas combattre un truc avec la personnification d’une créature entre guillemets débile. Une espèce de serpent mental c’est rigolo ! C’est marrant parce qu’à l’époque je n’avais jamais encore fait de crise d’angoisse. Et Tristan qui se ramène avec le texte et qui me dit « ça va, t’en penses quoi ? » Je lui commente « Peut-être, je sais pas » !

La Face B : Maintenant tu sais ? (rires)

Tino : Malheureusement (rires) Le serpent me parle un peu plus, carrément. Je comprends beaucoup plus le texte et justement c’est trop génial d’avoir un contre-sort, si on peut parler Magic.

La Face B : Et tu vois un titre comme Pourquoi, c’est un peu le pendant de Serpent mental, un peu plus terre à terre, moins cryptique dans les paroles. Je trouve qu’il a aussi cette idée, le fait de répéter tout le temps pourquoi, et le questionnement qui tourne en boucle.

Tino : Effectivement, là on est plus sur le côté question existentielle pure. Métaphysique à fond. Et en même temps elle penche ni d’un côté ni de l’autre. Pourquoi, ça peut être aussi un penchant naïf, pourquoi c’est aussi génial, pourquoi c’est aussi difficile, on ne le précise jamais. C’est exquis pour moi, c’est vraiment le pendant de Serpent mental.

Tristan : Ouais, c’est limite la réponse directe. On a un serpent mental difficile à gérer, C’est exquis on y va. On va dans l’aventure pour aller voir le serpent mental. On s’est amusés à mettre ça dans une espèce d’aventure heroic-fantasy dans le pays du mentalous comme on l’appelle.

La Face B : Tu vois Serpent mental, ça me fait penser au jeu Snake. Plus il se nourrit, plus il grossit.

Walter Astral : Ah, effectivement ! Grave, on n’y avait pas pensé. Il ne faut rien laisser dans son cerveau. Si tu réussis à le dégager, il va pas grossir. Si tu l’exprimes, il va pas manger cette boule qui va le faire encore grandir.

La Face B : Et du coup au milieu de tout ça, il y a l’élément central de l’EP qui est le temps, et où vous exprimez clairement l’idée que le temps répare les choses et donne un sens à tout ce qui peut exister.

Walter Astral : Complètement, bien sûr, mais ça tu ne le sais pas encore. Tu ne l’as pas encore vécu.

La Face B : Quand tu dis tout ira mieux demain, c’est un peu ça. Cette idée d’acceptation en fait qui est très présente aussi je trouve.

Tristan : C’est assez rassurant je trouve, quand on est dans la tempête, dans des moments où on perd un peu prise avec la réalité parce qu’on est super angoissé, tout devient très lourd, si on réussit à avoir un petit moment de respiration et on se dit on sait qu’avec le temps, tout va commencer à devenir plus calme et on va pouvoir reprendre du recul sur la situation et nous on ira mieux, c’est hyper rassurant comme mantra. C’est super dur à tenir, des fois on n’a pas la force. Mais on peut avoir cette petite potion des fois. On peut toujours garder le cap.

La Face B : Justement jouer avec le sens caché des paroles, c’est un challenge qui est intéressant pour vous en termes d’écriture ?

Tristan: A fond ! Si on pousse trop le curseur du cryptique, et ben on commence à vraiment perdre complètement le sens des choses. Et dans le concret, ce serait plus du tout ce qu’on a envie de raconter. Et ce serait moins poétique aussi.

Tino : Une des parties qui nous prend le plus de temps, c’est les textes. Être content d’un texte, mettre le doigt où il faut sur les mots.

Tristan : Nous sommes des esthètes de l’allitération, il faut que les mots nous plaisent. Des fois il y a le mot qui veut dire ce qu’on veut…

Tino : mais il est merdique. (rires)

Tristan :Il sonne pas ce mot, alors comment on va… Pourtant il était parfait ce mot mais il va falloir en trouver un autre. Des fois ça peut partir sur une demie journée pour une phrase. Mais c’est le concept du petit bijou. Faut prendre le temps.

La Face B : C’est l’orfèvrerie, c’est l’artisanat de la pop.

Walter Astral : Exactement.

La Face B : Du coup si je vous dis que pour moi, l’autre élément important de votre musique c’est que la musique justement parle autant que les mots. Il y a aussi du sens caché dans la musique. Est-ce que ça vous parle et comment vous travaillez cette idée-là de faire parler la musique ?

Tino : C’est ce qu’on disait un peu tout à l’heure quand on se cadrait et que par exemple on va se dire tiens, la lune, comment on va illustrer la lune avec des sons ?

Tristan : Ça nous a pris du temps La Lune. On avait plein plein d’envies différentes, parce qu’elle est multi forme en plus. Donc ça nous a pris du temps avant de trouver l’axe qu’on voulait. Est-ce qu’il y a des messages cachés ? Oui je crois.

Tino : Dans Crépuscule, les artéfacts qui viennent répondre, je les appelle les artéfacts pardon, il y a des espèces de granules dans les sons qui viennent te prendre les oreilles à gauche à droite, et qui viennent répondre aux paroles, presque illustrer notre propos.

Tristan : Dans Serpent mental, cette espèce de break. Tu as plein d’effets sonores comme si on était vraiment dans la caverne du serpent mental qui vient nous chuchoter, c’est vrai qu’on s’est amusés à essayer de créer des trucs où au sein de la musique on n’a pas peur de faire un break totalement différent. Comme tu dis on va un peu dans les sens, mais on a une histoire à raconter.

Walter Astral Portrait

La Face B : Le travail d’architecture sonore est hyper important.

Walter Astral : Merci ça fait trop plaisir.

La Face B : Et qui impacte aussi différemment en fonction du mood de la personne. J’ai l’impression que c’est recherché. Après je me trompe peut-être.

Tino : Elle est protéiforme et en fonction de toi, ton état, elle va te taper différemment. Le son universellement a ce pouvoir je pense. C’est inhérent à la musique.

Tristan : C’est vrai que par exemple dans Pourquoi, on n’a pas envie de dire si c’est mal ou voilà, on essaie d’être dans un center point où, peut-être que ce morceau va pas obligatoirement te mettre dans un mood particulier. Selon le mood dans lequel tu es, tu vas l’écouter versant noir ou blanc.

Tino : C’est ça qui est intéressant avec les thématiques du jour et de la nuit aussi. C’est que dans le jour, on va parler quand même notamment de serpent mental, de mental, etc. Le soleil parle de succès et de ce que ça a de mauvais. Et tandis que dans la nuit, on va parler aussi de choses assez poétiques et du moment magique du crépuscule, de la lune qui nous rappelle toutes les formes qui existent sur Terre. C’est trop bien comme cour de récré pour faire de la musique. Comme thématique, c’est top !

Tristan : On est contents quoi ! On se sent bien avec la musique qu’on fait, c’est cool ! (rires)

La Face B : Et justement, Walter Astral qui pour moi sonne comme un nom de personnage, c’était à la base la rencontre de deux personnes complètement différentes. Est-ce que vous avez l’impression qu’avec le temps, Walter Astral est devenu un personnage unique avec deux cerveaux ?

Tino : Franchement avec le temps on a bien fusionné.

Tristan : Tu sais quand tu disais de pas rester seulement sur deux personnes, ça m’a tout de suite fait penser à cette sensation d’avoir une troisième personne maintenant dans le groupe qui est ce qu’on a créé, cet univers musical. Seul à seul on l’aurait pas fait. Et maintenant comme tu dis, nos cerveaux sont connectés à un truc, on fait cette musique-là qui nous plaît et qu’on n’aurait pas faite seuls. Il y a un troisième qui est là, c’est Walter.

Tino : Ouais, il pose des parpaings derrière. Il met des briques. (rires)

La Face B : Du coup est-ce que ça vous a surpris un peu aussi, ce qui était une cour de création un peu à la base pour vous parce que vous aviez déjà des projets assez établis, l’importance que ça a pris Walter Astral et l’écho de la musique ? Vous avez énormément tourné. On ne fait pas une Cigale par hasard par exemple.

Tino : C’est incroyable. Je pense qu’on est toujours un peu dans une déréalisation… On se rend pas compte de ce qui nous arrive. On est putain de grateful. On est très heureux mais on est en déphasage total.

Tristan : Clairement. Depuis deux ans on bosse beaucoup. On est dans cet univers, dans ce truc où on avance on avance, du coup on s’arrête pas trop sur nos acquis. On s’en rend même pas compte en fait. On est de moins en moins à Paris. On est dans notre truc, on bosse. On a le nez dans le guidon.

Tino : Ça a presque un aspect parfois négatif, parce qu’on célèbre un peu moins justement toutes ces victoires.

Tristan : Ouais, c’est ça qui va se passer maintenant. La Cigale ça va être une finalité. Ça va faire trois ans que cette aventure elle est là. On aura mis un vrai jalon. On va peut-être avoir un moment de respiration et se dire, wouah, c’est stylé. On est fier, on est content, c’est trop cool, c’est magique ! Il y a un vrai truc très magique qui c’est passé avec cette aventure.

La Face B : Vous pensez déjà à la Cigale ? Vous avez des idées ?

Tino : Ouais. Je peux révéler un feat. Il y aura peut-être Patoche. Je sais pas vous connaissez ? A la fin, avec une banda et tout ! Gros virage. (rires)

Tristan : L’album sort, tous les morceaux c’est vraiment le délire !

Tino : On fait monter la sauce, et y a que des trompettes à la fin !

La Face B : A la fin vous faites tourner les serviettes ! (rires)

Tino : Exactement ! Non, mais on réfléchit beaucoup à ce concert déjà, et ça va concrètement vraiment se mettre en place dans les mois qui suivent.

La Face B : C’est une vraie réflexion en termes de taille de scène. Il faut accompagner visuellement aussi. Je vous mets la pression direct ! (rires)

Tristan : Il y a de l’espace. Non, mais on est excités au contraire. Ça va être bien. Là c’est encore dans 6 mois, donc on est en mode tout est possible, c’est génial. Plus ça va se rapprocher, plus on va commencer à dire…

La Face B : Je vous rappelle en février c’est ça ?

Tino : Voilà exactement ! ça va être extra. On a déjà beaucoup beaucoup d’idées. Et maintenant on va faire le tri entre ce qui est réalisable et ce qui est de l’ordre du rêve.

Tristan :Et puis on a un album à raconter. C’est magique, c’est cool, c’est rassurant.

La Face B : J’ai encore 2 questions. Si on peut vous accorder 3 vœux, de quoi vous auriez envie ?

Tristan : C’est dur. Des pâtes aux merguez ! (rires) Non, on les a déjà.

Tino : J’ai envie de dire longue vie à Walter déjà. Qu’il nous pose des parpaings derrière.

Tristan : Une tournée au Mexique ! Non, mais que ça marche toujours aussi bien entre nous, c’est quand même cool tu vois. On en vit des trucs, donc ça c’est important d’avoir une cohésion d’équipe toujours aussi forte.

Tino : On a tenu la réalisation d’un album entier en deux ans. C’était dur.

La Face B : En sortant deux EPs en plus.

Tino : Ouais. Franchement, mon rêve c’est de continuer à tourner longtemps, parce que je pense que l’aspect concert dans la vie et dans la musique de façon générale, c’est plus important. C’est un des moments où je suis le plus heureux, où j’ai l’impression d’être vraiment à ma place. Pas dans le sens « ouais je suis au-dessus de vous les gars, vous êtes énormes ». C’est plus l’euphorie générale, on est là comme a priori des idiots à taper dans nos mains et à sauter dans tous les sens et en fait ce moment-là, ça donne du sens. Être un instigateur de lever la clochette et danser avec tout le monde, je me sens vraiment à ma place.

La Face B : Avec Patoche. (rires)

Tino : C’est con, mais en soi, je suis sûr que lui dans le fond, il a ce même plaisir et ce même bonheur, la même joie de faire danser. Bon, avec un goût musical différent et un orchestre aussi différent, mais c’est un plaisir en vrai. Par contre les textes c’est pareil, je valide à fond ! Le bonheur de la scène, que ça dure jusqu’à mes 90 ans si je tiens jusque-là avec ma fausse hanche !

La Face B : Mick Jagger le fait bien.

Tino  : Voilà.

La Face B : Ma dernière question, toujours un peu la même : c’est quoi vos coups de cœur récents ? Qu’est-ce qui a accompagné la création de cet album ? Pas forcément qu’en musique.

Tino : Magic The Gathering déjà. Roland Cristal.

Tristan : Rolan Cristal, dernière découverte on est bien à fond. Et je me disais quand même que ce qui a accompagné tout cet album c’est que tous les soirs on se mate de l’heroic fantasy 80’s vraiment kitschissime et je pense que ça déteint, ça déborde un peu. On a vraiment vu du FX vraiment bien pourri. Dungeon Master, les Ghoulies, celles qui sortent des toilettes.

Tino Il y a un truc qui s’appelle The basket case, Hellraiser.

Tristan : on s’est fait tous les Hellraiser, c’est vraiment pas ouf du tout.

Tino : Knightriders, des chevaliers sur des motos. C’est extra.

Tristan : Après on les mate jamais en entier. On s’endort, clairement. Après des sessions de boulot assez intenses, au bout de 15 minutes on n’est plus là. Mais je pense que dans le rêve, il y a des trucs qui se passent.

La Face B : Un film Star wars avec David Hasselhoff je crois. Starcrash ou un truc comme ça. Il me semble qu’il y a un truc comme ça aussi. En même temps les années 80.

Walter Astral : Les années 80 de façon générale.

La Face B : On les regarde avec nostalgie, et puis quand on s’y confronte, ça pique un peu.

Tino  : C’est vrai ! C’est tout ça. Magic, Roland Cristal et le soir du movies.

Tristan :On est simples. On a une vie simple.

Tino : Pas de potes, pas de teufs, pas de meufs. Juste des films.

La Face B : Juste des cartes et des pâtes aux merguez ! (rires)

Tino  : Ah ouais, retenez ça, faut que ce soit le trip, le titre ! Walter Astral et les pâtes aux merguez ! (rires)

Crédit photos : Cédric Oberlin

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