Plongez dans une énergie dévastatrice avec Sore, le nouveau titre de Wheobe et premier extrait de leur premier album, en exclusivité sur la Face B.

À la Face B, vous commencez à nous connaître depuis le temps, les exclus, on aime ça ! Et on aime encore plus ça quand on a de petites pépites rock progressif entre les doigts.
On a découvert ce groupe lyonnais avec leur EP Lifedrop en 2022 et on a commencé à devenir fan avec collapse; relapse en 2025. On aurait pu se dire oh, on est tranquille pour au moins les deux prochaines années avant d’avoir des nouvelles, mais que neni ! Wheobe revient avec Sore, le point de départ et même la structure nerveuse de leur album à venir en début d’année 2026 et on a vraiment hâte. Avec une moyenne d’âge de 22 ans, on est presque étonné de la maturité artistique du groupe et de sa singularité. Mêlant à la fois expérience sonore et visuelle, chacune de leur intervention constitue une œuvre d’art à part entière. On se souvient notamment de Counterclockwise qui propose la création d’une œuvre visuelle en direct, ou encore de la vidéo « collapse; relapse » – a performance sur le même principe et qui reprend l’entièreté de leur EP dans une co-performance visuelle et sonore.
Pour revenir à nos moutons, Sore s’inscrit pleinement dans la trajectoire artistique entamée par le groupe dans une mise en avant forte du visuel, et c’est aussi son énergie brute qui nous frappe. Le morceau avance sur un terrain de rock progressif et triphop lourd et acéré, où la voix tente de se frayer un chemin au milieu du tumulte instrumental qui l’entraîne. Le titre dresse un constat sans détour : celui d’un passé à laisser derrière soi, d’une blessure qu’il faut dépasser. Portée par une prose désabusée, presque fataliste, la mélodie s’ouvre pourtant au fil du morceau, jusqu’à éclater en un souffle d’espoir, guidée par un mantra lumineux : « je ressens plus fort, loin du mal nocturne ».

Le clip, signé Les Films de la Sauvagère et écrit et réalisé par Kim Fino et Camilia Penagos, explore la relation poreuse entre le monde intérieur et extérieur des quatre membres de Wheobe. Allégés après la tempête de leur précédent opus collapse; relapse, dont on aperçoit la pochette au début du clip illustré par un tableau qu’on décroche du mur, comme quelque chose qui est terminé, ils traversent toute la ville et ce qui la compose en errants de façon attentive à tous ses détails. En parallèle, une artiste s’éveille, capte leurs visions et compose avec son environnement une chorégraphie instinctive, peignant sur les murs de son refuge ce qui les habite. Peu à peu, son état intérieur semble modifier la réalité des Wheobe eux-mêmes et influencer leur parcours et leurs gestes, comme si la douleur enfouie devenait une réalité à laquelle on ne peut pas échapper.