À l’affiche du prochain Crossroads Festival, White Velvet nous emmène dans son univers. A l’instar de sa musique, doux et feutré.
La Face B : Bonjour White Velvet, comment vas-tu ?
White Velvet : Bonjour Camille, je me porte bien, j’ai un beau cartable bien rempli de cahiers sur le dos.
LFB : Mais, au fait, qui es-tu ?
White Velvet : Je suis une fille, blonde, petite, et quand je suis née mes parents m’ont appelée Juliette.
LFB : Tu as commencé à vouloir monter sur scène à l’âge de huit ans. On suppose que tu as évolué tout comme ton identité musicale. Aujourd’hui, comment décrirais-tu ta musique ?
White Velvet : Heureusement, oui, je n’écoute plus Lorie. C’est difficile de décrire sa propre musique… c’est de la pop, je crois. Mais comment tu la décrirais toi ?
LFB : Quelles sont tes influences ?
White Velvet : Mes influences sont multiples mais celle qui est présente depuis le début , c’est Björk. Ensuite, je pense que tout ce que j’écoute m’influence. Et d’ailleurs pas seulement ce que j’écoute, mais ce que j’entends sans écouter consciemment, et tout ce que mes sens me permettent d’éprouver.
LFB : Tu as sorti un premier EP Adulthood l’année dernière. Est-ce qu’il y a eu un événement, une chose, qui a pu te pousser à le sortir ? Une sorte de déclic ?
White Velvet : Le déclic je l’ai eu bien en amont, quand j’ai décidé de monter White Velvet. Je faisais de la musique depuis un bon bout de temps, mais c’est quand je suis partie en résidence toute seule dans la ville de Liverpool que j’ai pris conscience qu’il fallait que je monte mon projet personnel, comme une forme d’émancipation.
LFB : Justement, peux-tu nous parler de cet EP ?
White Velvet : Adulthood, c’est mon premier disque sous le nom de White Velvet. J’ai mis tout mon amour et toute ma force dedans, et je me suis entourée de personnes talentueuses pour le réaliser, jouer dessus, le mettre dans son écrin. Il me représente bien, c’est presque une carte de visite de mon esprit dans un instant précis de ma vie. Il parle beaucoup de l’enfant et de l’adulte. La part d’enfance que l’on ne perd jamais et la brutalité de sortir de son cocon d’enfant pour se transformer en adulte.
LFB : En parallèle, tu as fait quelques scènes. Quels souvenirs en retiens-tu ?
White Velvet : J’en retiens surtout que j’aime beaucoup jouer pour un public, que cette sensation de transmettre des émotions me manque, mais que le concert me procure un sentiment contradictoire parce que c’est énormément de stress pour moi de jouer et d’interpréter mes chansons. C’est une forme de torture consentie.
LFB : Avec la situation actuelle, comment appréhendes-tu le fait de remonter sur scène ?
White Velvet : J’ai peur. Je joue dimanche et je n’ai pas joué depuis huit mois. Je suis entre joie et appréhension. D’ailleurs, il faudrait que j’aille répéter.
LFB : Du 8 au 11 septembre, tu seras au Crossroads Festival, en ligne. Peux-tu nous expliquer comment va se passer ce live numérique ?
White Velvet : Ma session Crossroads est diffusée le mardi 8 septembre à 22h20. Je compte sur les internautes pour ne pas s’endormir et attendre impatiemment cette session, tournée dans un superbe lieu, entourée de musiciens au charisme brillant. On joue quatre chansons et on a une petite interview sur un canapé.
LFB : Quels sont des coups de coeurs du festival ?
White Velvet : J’attend la diffusion des sessions pour répondre.
LFB : As-tu d’autres concerts de prévus en ligne ?
White Velvet : Non, pas pour le moment, mais ce que j’aimerais c’est que la suite se passe dans des salles de concert.
LFB : Et en live ?
White Velvet : Je joue dimanche 6 septembre au Tetris, le samedi 19 et dimanche 20 septembre lors des journées du patrimoine dans La Cidrerie, une salle de spectacle en cours de construction, le samedi 26 septembre au Mc Daid’s. Pour le moment, c’est surtout en Normandie mais si tout se passe bien je partirais un peu plus loin en 2021.
LFB : Pour revenir à un aspect un peu plus matériel, sortir un EP est souvent synonyme de préparation d’album. Sortiras-tu un premier album prochainement ?
White Velvet : J’adorerais. J’ai des chansons qui attendent au chaud dans mon ordinateur. Mais sortir un album demande un financement plus conséquent et, pour le moment, je n’ai pas de label qui pourrait soutenir un projet de cette taille.
LFB : On peut se quitter en continuant à parler du futur. Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour la suite ?
White Velvet : Un label ? Pour sortir un album et soutenir mon projet.
ECOUTEZ ADULTHOOD, LE DERNIER EP DE WHITE VELVET :
Toute la sélection du Crossroads Festival est à retrouver sur le site officiel.