Après un an de recherche et de composition, White Velvet nous livre, ce 13 septembre 2019, un premier projet perso, pour le plus grand plaisir des fans de pop indé. Alors que vingt ans auparavant un premier cours de saxophone annonçait son entrée dans le monde de la musique, Juliette Richards semble aujourd’hui avoir trouvé sa voix.
Inspiré et inspirant, l’album Adulthood ne se rattache pas à une unique branche musicale. Fruit d’un travail de plusieurs années, considéré par son autrice comme de la pop baroque, mêlant sonorités électro et vibrations acoustiques, guitares flottantes et accords jazzy ; cet opus touche-à-tout nous propose différents paysages musicaux.
Bercée par des voix comme celles de Björk ou Lana Del Rey, Juliette Richards porte la sienne à la hauteur de ses inspirations premières. Elle nous plonge pendant une vingtaine de minutes dans une ambiance rétro, un son imprégné du passé, à la frontière d’un temps nouveau.
Ce projet personnel laissant de la place pour ses amis musiciens, c’est notamment son ancien professeur de saxophone qui soufflera les notes dans cet album. White Velvet a su créer une savante recette, composée d’envolées vocales, de riffs de guitare insistants, comme dans Don’t trust the tide, et de rythmes tantôt flâneurs, tantôt emballés.
Des thèmes s’ancrant dans les esprits, des mélodies voguant à travers les méandres de l’amour et du temps qui passe, ce petit bijoux de six morceaux venu tout droit du Havre résonne et intrigue par sa composition. En effet, le titre Maybe If I die plante le décor dès les premières secondes d’écoute, avec les thèmes de la mort et de l’amour. La chanson Adulthood, au centre de l’opus, nous offre un contenu moins entêtant, plus diffus. Alors que le dernier morceau Morning Swim disparaît en fondu, signant la fin d’une belle ballade, un goût de « trop peu » nous laisse deviner que cet album est le début d’un long voyage, et l’aube d’un grand succès.
Article écrit par Prune AVEMANI