Adoubé par l’ensemble des médias spécialisés, le groupe londonien Wolf Alice a su confirmer avec Blue Weekend toutes les attentes qu’on portait sur eux. Jouant sur des registres variés, l’album sait faire resurgir avec efficacité et subtilité toutes les palettes nos émotions. La Face B a eu l’honneur de pouvoir interviewer le cofondateur de la bande Joff Oddie ainsi que ses deux compères Joel Amey et Theo Ellis. Au programme, gueule de bois, Gucci, Marylin Manson et Jacques Dutronc
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ENGLISH VERSION BELOW // VERSION ANGLAISE CI-DESSOUS
La Face B : Bonjour ! Comment allez-vous après la sortie de votre troisième album ?
Joff : Oh je vais très bien ! Belle journée en Angleterre. Oh mon dieu l’Angleterre ! Il n’y a jamais de soleil. Alors quand nous en avons, c’est le meilleur jour du monde !
Joel : Je suis en fait dans mon ancienne chambre dans la maison de ma mère au Royaume-Uni (rires)
LFB : C’est donc un privilège de voir comment tu étais quand tu étais ado !
Joel : J’avais l’habitude de m’asseoir ici et de jouer tout le temps sur ce clavier ! En fait, nous faisions quelques démos dans cette chambre, avant la sortie du premier album.
LFB : Comment avez-vous vécu la sortie de votre troisième album ?
Theo : Ça a été deux semaines folles, nous avons eu de très bonnes critiques. Les retours ont été vraiment sympas. Ouais, je me sens plutôt bien !
LFB : Les premiers critiques de la presse britannique sont en effet excellentes ! Êtes-vous soulagés de la réaction des médias ?
Joff : Je pense que nous étions soulagés lorsque nous avons terminé l’album. (rires) Mais, oui, vous ne pouvez pas ignorer quand les gens disent beaucoup de choses gentilles sur vous. Nous vivons à une époque où vous êtes constamment au courant de ce qui se passe. Alors oui, c’est formidable d’être complimentés par des personnes qui sont dignes de confiance et payées pour évaluer les artistes que nous admirons. Nous nous sentons plutôt bien dans notre peau en ce moment. (rires)
LFB : Vous avez mis le groupe en pause pendant 6 mois en 2019, c’était nécessaire ?
Joff : Oui. Nous avons peut-être pensé que nous ne pouvions pas faire cela avant. De nos 19 à 25 ans, nous étions sur la bonne voie pour faire quelque chose, nous ne pouvions pas vraiment nous arrêter. En fait, nous n’avons même pas pris six mois, seulement trois mois durant lesquels les membres du groupe sont allés faire quelque chose qui n’avait rien à voir avec Wolf Alice. Nous voulions faire tout ce qui était autre que de la musique. (rires) Vous savez, partir en tournée peut créer une petite bulle dans votre vie personnelle et vous en distraire. Vous voulez revenir un peu à la réalité. Mais ça ne dure pas très longtemps.
LFB : Vous avez enregistré Blue Weekend dans le Somerset, c’était la meilleure destination pour se retrouver et faire son introspection ?
Théo : C’est un bon endroit pour écrire de la musique. Et oui, nous avons fait une belle introspection.
Joff : Oui, introspection… (rires)
Theo : Ok, on a fait une grosse fête et puis on a eu une super gueule de bois. C’est le maximum où peut aller Wolf Alice dans son introspection. (rires) Je veux dire, c’était un super endroit pour commencer à écrire et un super endroit pour se réunir. Une sorte de « Bonjour à tous. Écrivons à nouveau de la musique. » C’était vraiment spécial.
LFB : Le thème central porte sur sa position face à ses relations, la nature humaine. Qu’est-ce qui a vous amené à parler de cela ?
Joff : C’est difficile parce qu’Ellie est la parolière principale et elle ne peut malheureusement pas être avec nous actuellement. Cependant, je pense que je peux répondre pour Elllie qu’elle s’inspire énormément des expériences de la vie. Elle s’inspire de sa propre vie, des histoires de vie des autres, de ses livres, de toutes sortes de lieux. Et puis nous allons en quelque sorte embellir cela. Je pense que beaucoup de gens ont écouté le disque et pensent que c’est une extension de son journal intime.
LFB : Exactement.
Joff : Alors j’ai brisé le mythe.
LFB : Comment composes-tu ta musique ? Des inspirations, des paroles ?
Theo : Je pense que ça change tout le temps… La plupart du temps, au début de l’écriture d’un album, on met tout sur une dropbox. Nous allons commencer à partager les démos sur lesquelles nous avons travaillé. Parfois, quelqu’un viendra avec une idée très claire, une intention émotionnelle. Nous allons la réaliser en répétition lorsqu’on jouera ensemble. C’est généralement là que ça passe par une sorte de machine d’impression Wolf Alice, où vous obtenez l’ADN de nous tous. Mais nous n’avons pas de chemin défini, et je pense que cela a été positif pour nous jusqu’à présent. Espérons que nous continuerons ainsi, parfois nous serons très collaboratifs, parfois quelqu’un aura une idée claire.
LFB : D’où vient le titre de l’album Blue Weekend ?
Joff : Cela vient de l’époque où nous enregistrions à Bruxelles. Ellie parlait de cette forêt qui était censée être près du studio d’enregistrement et disait tout le temps « Le prochain blue week-end, nous devrions aller dans cette forêt ». Mais nous n’y sommes jamais allés. Ce nom nous a semblé vraiment attrayant. Beaucoup de choses peuvent arriver dans un « week-end bleu », un long drame. Il y a beaucoup de choses émotionnelles différentes qui se produisent dans cet album. Il a une très bonne portée, beaucoup de portées différentes émotionnellement : parfois très tristes ou parfois vraiment, vraiment heureuses. J’ai donc eu beaucoup d’attrait pour ce nom. Si vous essayez de forcer les noms d’albums, ils finissent toujours par être de la merde.
LFB : Pouvez-vous décrire votre nouveau disque en quatre mots ?
Théo : Vraiment, vraiment bien. (rires)
LFB : Dans l’ensemble, peut-on affirmer que Wolf Alice s’est plus adouci avec ces nouveaux titres ?
Joël : Oui, je pense qu’il est temps. Ces sons étaient en fait vraiment amusants à explorer en studio. Smile ou Feeling Myself ont une légère teinte industrielle. Je pense qu’on a voulu explorer les émotions des paroles, des chansons et les sentiments. C’est ce qui nous porté à ce moment-là, les émotions sont les choses les plus importante par-dessus tout.
LFB : Chaque titre est accompagné d’un clip. Vous avez eu la chance d’avoir pu compter sur le réalisateur Jordan Hemingway. Comment vous vous êtes rencontrés ?
Theo : Nous étions fans de Jordan. Nous avions seulement l’idée de faire tous ces courts métrages pour chaque chanson et nous parlions de qui pourrait travailler avec nous. Nous avons contacté Jordan, en espérant qu’il répondrait. Mais peut-être qu’il était trop cool pour nous… Nous avons eu quelques réunions créatives et quelques partages d’idées. Il était tellement enthousiaste à propos de toutes les choses ambitieuses que nous voulions faire avec les 11 clips. C’est un gars vraiment, vraiment très talentueux . Un gars vraiment, vraiment sympa. C’était dingue de faire tout le projet avec lui. D’ailleurs, nous allons projeter la version longue du film demain.
LFB : Il a beaucoup travaillé pour des marques de mode et pour des publicités de parfums. Êtes-vous attirés par cet univers ?
Theo : Oh oui il a fait beaucoup de choses pour Gucci. Mais il y avait fait un film en particulier appelé Silent Madness. Et c’est en quelque sorte un court métrage abstrait sur la culture gothique au Royaume-Uni. C’était au sujet de la magie d’être un gothique, des clubs et la vie nocturne. Et je pense que c’est l’une des choses qui nous a attirés le plus vers lui.
LFB : Vous jouez sur plusieurs styles : pop, punk, shoegazing. Quel est votre secret pour tenir une setlist cohérente sur un album et même en live ?
Joel : Le fait que vous ayez dit que nous le faisons toujours signifie que c’est cohérent. Lorsque les incohérences sont cohérentes, cela a du sens. Ce qui est cohérent, c’est la différence. Nous écrivons de la musique et des chansons sur tout ce dont je parlais plus tôt, les choses qui vous arrivent dans la vie, les choses qui arrivent aux autres. Je pense que c’est bizarre que certaines performances musicales ne se concentrent que sur une émotion parce que tu ressens beaucoup de choses quand tu es en colère par exemple. Il y a de la musique forte pour vous remonter le moral et vous aider à traverser cela. Soyez constamment incohérent. (rires)
LFB : On va jouer à un petit jeu : « le plus de Blue Weekend».
- Quel est le titre que vous avez le plus fun à jouer en live ?
Joff : Cela fait mille ans que nous n’avons pas joué de concert, donc je ne sais plus… Giant Peach par exemple a été une chanson vraiment amusante à jouer en live. Nous la jouons généralement juste à la fin du set. C’est donc le moment où vous vous sentez bien. Enfin, vous pourriez vous sentir mal, mais en général, c’est très amusant.
- Quel est votre titre le plus ambitieux de votre album ?
Joel : Oh bonne question… La chanson la plus ambitieuse est probablement Delicious Things. Ce n’est pas ambitieux parce qu’on ne fait rien de particulièrement nouveau. Je pense que c’est juste de nouvelles choses pour nous. C’est une très longue pièce narrative, une grande histoire. Il y a beaucoup d’instruments dessus, des tonnes de riffs, ce que nous n’avons jamais fait auparavant. Intro prolongée, outro très prolongée. Nous avons structurellement fait quelque chose que nous n’avions jamais fait auparavant. Ou Feeling Myself peut-être ? C’est quelque chose que nous n’avions pas. Cette chanson un peu savonneuse et douce…
- Le titre le plus triste de l’album ? Vous avez du choix !
Theo : Oh, Hard Feelings, mec ! Celle-là me fait pleurer ! Combien de tristesse est contenue là-dedans ? How long is a piece of string? (rires)
Joel : Pathétiquement triste (rires)
LFB : Plus sérieusement, Ellie Roswell a dénoncé le comportement choquant qu’elle a subi de Marylin Manson. En France, nous rencontrons aussi trop souvent ce genre de situations dans le monde la musique. Comment lutter et s’attaquer face à ces agresseurs ?
Joel : C’est une énorme question… Je pense que pour répondre à cette question, il s’agit de savoir comment arrêter le harcèlement sexuel en général dans la société, pas seulement celle de l’industrie musicale. Impossible d’avoir une réponse courte à cela. Nous devons proposer des lois et des idées pour protéger les femmes, protéger les droits des femmes. Nous devons également changer les normes sociales, la façon dont les gens pensent et comment ils interagissent avec les idées de genre. Ce sont des choses énormes, énormes, énormes. Absolument massives. Je suis vraiment désolé qu’il n’y ait pas une sorte de solution miracle. Peut-être qu’avoir plus de représentation dans l’industrie de la musique aiderait probablement ? Les femmes sont tellement en infériorité numérique.
LFB : Quelle chanson française aimeriez-vous reprendre ?
Joff : Jacques Dutronc Et moi, et moi, et moi !!!
LFB : Je vous remercie d’avoir de votre temps pour un webzine indépendant ! On espère vous revoir en France sur scène ! Bye !
LFB: Hello Wolf Alice ! How are you?
Joff: Oh I am good !! Beautiful day in England. And England, oh my god, when never get sun so when we do, it’s the best day in the world.
Joel: I’m actually in my old bedroom in my mom house in the UK (laugh)
LFB: So it’s a privilege to see how you were when you were a teenager!
Joel: Pretty much used to sit here and just play this keyboard all the time! We actually used to make a few demos in this room, back in the day before the first album.
LFB: How did you lived the release of your third album?
Theo: It’s been a crazy couple of weeks, we’ve had some pretty good reviews. The feedback has been really nice. Yeah, I’m feeling pretty good.
LFB: Yes, the first reviews in the British press are excellent! Are you relieved by the reaction of the media?
Joff: I think we were relieved when we finished the album. But, yes, you can’t ignore when people are saying a lot of nice things about you. You know, we live in a day and age where you constantly are aware of what’s going on in your pocket. So yes, it’s great to be complemented by some people who are paid and trusted to review some people we admire. We’re feeling pretty good about ourselves right now. (laughs)
LFB: You put the group on hiatus for 6 months in 2019, was it necessary?
Joff: Yes, I think we’ve kind of thought we can’t before that. Like from 19 to 25, we were on the road to doing something. Actually, we didn’t even take six months, only three months when people actually went and did something non Wolf Alice related. We wanted to do anything that wasn’t music. (laughs) You know, going on tour creates a bit of a bubble in your personal life and you get quite distracted from that. You want to get back into reality a little bit. But it doesn’t last very long.
LFB: You recorded Blue Weekend in Somerset, was it the best place to hang out and do some soul searching?
Théo: It’s a good place to write some music. And yeas we did some soul searching.
Joff: Yes, soul searching… (laughs)
Theo: Ok, we had a big party and then a great hangover. So that’s probably as far as soul searching goes for Wolf Alice. (laughs)
I mean, it was a great place to start writing, and a great place to come together. A kind of “Hello, all of you. Let’s write music again.” It was really special.
LFB: The central theme concerns the relationships and how we confront human nature. What made you talk about this?
Joff: It’s a difficult one, really, because Ali is the kind of lead lyricist and she’s otherwise engaged, unfortunately. But, I think I can say for Ali that she takes a lot of stuff from experience. All kinds of places, She takes inspiration from her own life, from other people’s life stories. She has books she’s read. And then we’ll kind of embellish that. I think a lot of people have listened to the record and for some reason think it’s an extension of her diary.
LFB: Exactly.
Joff: So I busted the myth.
LFB: How do you compose your music? From the inspirations, the lyrics?
Theo: I think it changes all the time the way the music comes to be a proper thing. A lot of the time, at the beginning of the writing of an album, it will be a drop box. We’ll start sharing demos that we’ve been working on. Sometimes someone will come with a very clear idea of an emotional intention that we realised in the rehearsal space and play together. That’s usually where it goes through kind of Wolf Alice printing machine, where you get the DNA of us in it. But we haven’t got a set way, and I think that’s been a positive for us till now. Hopefully we’ll carry on, sometimes we’ll be very collaborative, sometimes someone will have a clear idea.
LFB: Where does the title of the album Blue Weekend come from?
Joff: The story comes from while we were recording in Brussels. Ellie was talking about this forest that was supposed to be near the recording studio and said all the time “The next blue weekend we should go to this forest”. Bur we never went there. This name sounded really appealing to us. A lot of things can happen in a “blue weekend”, anlong drama. There’s a lot of different emotional things that happen in the recording. It has a really good scope, kind of different meanings emotionally: can be bad or can be really, really happy. So I had a lot of appeal. If you try to force album names, they always end up being shit.
LFB: Could you describe your new record in four words?
Théo: Really, really good. (laughs)
LFB: Overall, can we say that Wolf Alice is more gentle and softer with these new titles?
Joel: Yes, I think it’s time. Those sounds were actually really fun to explore in the studio. Smile of Feeling Myself have a slight industrial kind of tinge. I think it’s exploring the feeling and the emotions of lyrics, songs and sentiments. That’s what we were driving at this time, the most important thing above all else. That’s what we ended up with.
LFB: Each title is accompanied by a clip. You were lucky to have been able to count on director Jordan Hemingway. How did you meet?
Theo: We were fans of Jordan before. We only have the idea of making all of this short films for each song and we were talking about who to work We were kind of going through a list of people and we reached out to Jordan, hoping that he would respond. But maybe he was too cool for us… We kind of had a few creative meetings and some shared ideas. He was so enthusiastic about all of the ambitious things we wanted to do with the 11 music videos. He’s an amazing talent. Really, really talented guy. Really, really nice guy. It was wicked doing the whole project. We actually are going to screening the long version of the film tomorrow.
LFB: He worked a lot for fashion brands and perfume ad. Are you familiar with this universe?
Theo: Oh yes he did a lot of thing for Gucci. But there was one film in particular that he made called Silent Madness. And it is kind a short abstract piece about Goth culture in the U.K. Ut was about the magical thing of being a goth, hanging outside the clubs. And I think that was one of the things that appealed to us.
LFB: You play on several type pop, punk, shoegazing. What’s your secret to maintaining a consistent setlist on an album and even in live?
Joel: .The fact that you said we always do that means that it’s consistent. When the inconsistencies are consistency, that makes sense. The thing that is consistent is difference. We write music and songs about all the stuff I was talking about earlier, the things that happens to you in life, things that happens to other people. I think it’s weird that certain musical acts will only focus on one emotion because you feel a lot of things when you’re angry for example. There’s loud music to kind of you up and kind of help you through that. Be consistently inconsistent. (laughs)
LFB: We’re going to play a little game: “the most of Blue Weekend”.
– What is the funnier song to play during a live?
Joff: It’s been a thousand years since we played a gig, so I don’t know anymore… Giant Peach for example has been a really fun song to play live. We usually play it right at the end of the set. So that’s the moment that you’re like feeling good. Well, you could be feeling bad about everything, but usually it’s very fun.
– What is your most ambitious title on your album?
Joel: Oh good question… The most ambitious song is probably Delicious Things. It’s not ambitious because it’s not doing anything particularly new. I think it’s doing some new stuff for us. It’s a really long narrative piece, a big story. There’s lots of instrumentation on it, loads of real strings, which is something we haven’t done before. Prolonged intro, very prolonged outro. We structurally did something we haven’t done before. Or Feeling Myself maybe? That’s something we haven’t. This soapy and mellow song…
– The saddest track on the album? You have a lot of choice!
Theo: Oh Hard Feelings man ! That one makes me cry ! How much sad there is in that? How long is a piece of string? (laughs)
Joel: Pathetically sad (laughs)
LFB: If we can talk a little bit deeper, Ellie Roswell denounced the shocking behavior she suffered from Marylin Manson. In France, we also too often encounter this kind of situation in the world of music. How to fight and tackle these aggressors?
Joel: It’s a huge question… I think to answer that question, it’s asking how do you stop sexual harassment in general in society, not something that just lives inside the music industry itself. AI have no short answer for that. We need to come up with laws and ideas to protect women, protect the rights of women. We also need to change the social norms, the way people think and how they interact with ideas of gender. These are huge, huge, huge things. Absolutely massive. I’m very sorry that there isn’t one kind of silver bullet. Maybe having more representation in the music industry would probably help? The women are so vastly outnumbered.
LFB: There is any French song you would like to cover?
Joff: Jacques Dutronc Et moi, et moi, et moi !!!
LFB: Thank you for giving your time for a freelance webzine! We hope to see you again in France on stage! Goodbye !