ADN #867 : YADĒ

Ce n’est plus forcément un morceau que j’écoute aujourd’hui mais c’est la première chanson à laquelle je pense quand on me demande de citer des musiques qui font partie de moi.

C’est la première chanson que j’ai apprise par cœur. Je l’écoutais en boucle à l’âge de 2 ans et j’ai très vite assimilé les paroles. Je dansais dessus et quand je l’entends à la radio ou dans un bar, dès les premières notes j’ai une vague de nostalgie qui me submerge.

Une vague agréable avec des images de moi vêtue uniquement de chaussures entrain de faire mon meilleur show devant ma famille.

Je suis rarement confrontée au silence, j’ai toujours besoin d’un fond sonore même si il est très bas, ou même juste d’un bruit blanc. 

Depuis que le film Pauvres Créatures de Yorgos Lanthimos est sorti, la BO est devenue mon compagnon de vie. Je l’écoute quand je prépare à manger, quand je fais rien, quand je me douche, quand je suis dans le bus à 6h du matin, quand je prépare les traitements pour mes patients… et particulièrement celle-ci. Je la chante tout le temps et vu que ça reste assez particulier, voir strident, les gens qui m’entourent ont parfois envie de m’étriper. 

Bref les musiques de film font vraiment partie de mon quotidien musical. Y’a également la BO de L’étrange Noël de Mr. Jack qui tourne beaucoup dans mes oreilles, et la BO du film Pearl et X de Ti West. Complètement loufoques, effrayants, émouvants et agréables. 

Je m’arrête là car je pourrais en citer plein d’autres ! 

Cette artiste fait partie de ma liste de sorcières que j’adore (auprès d’Agnes Obel, Weyes Blood, Kalandra…). Je m’inspire beaucoup de son univers dans mon projet, même si en comparaison je me sens plus sombre que ce qu’elle dégage artistiquement. 

Cette chanson fait partie de son dernier album (qui est une dinguerie). C’est un peu un défouloir quand t’as envie de crier et de sauter partout. Il y a un refrain que j’adore hurler et une fin complètement apocalyptique de lâcher prise. 

Le sujet est poignant, tout l’album est porté sur la situation de la planète et elle fait crier la Terre au travers de ses paroles. 

Je suis complètement sous l’emprise de cette femme qui arrive à communiquer des messages forts en étant badass, affirmée et solaire.

C’est la seule reprise que je fais en live. Elle m’habite depuis des années cette chanson, je l’ai découverte sur YouTube il y a 10 ans environ. J’ai eu une période où je regardais énormément de live sur internet et j’adorais écouter des live d’artistes que je ne connaissais pas. Je trouve que la découverte d’un univers de cette manière est beaucoup plus puissante. Il y a énormément d’artistes que je n’aurais jamais écoutés si je ne les avais pas vus sur scène. 

Bon là Eivor, que ça soit en studio ou en live, c’est une dinguerie. Trøllabundin c’est une chanson en feroien qui parle d’un envoûtement de sorcier. Elle est interprétée en percussions/voix et ce fut très satisfaisant avec Julien Pierre de la reprendre en version électronique. Sur scène je sens vraiment qu’elle a un impact sur les gens. C’est une chanson sauvage qui fait crier (encore une fois). Je me sens totalement possédée quand je la chante. 

Ça n’a rien à voir avec mon univers mais je suis complètement accro au Rnb moderne, à la pop urbaine, au dancehall. Quand on me voit sur scène on pourrait ne pas y croire mais j’ai pratiqué la danse jamaïquaine pendant presque 10 ans ! Je me retiens parfois de lâcher un petit wine ou booty shake mais bon ça serait complètement à côté de ma direction artistique. Mais un jour je le ferai je pense, c’est certain ! Mine de rien même si je ne pratique pas cette danse pendant un concert c’est grâce à elle que j’ai appris à prendre possession du rythme de mon corps. 

Tout ça pour dire que Tayc, Dadju, Jungeli, Tyla, Ayra Starr, Kalash et j’en passe, ont des univers qui me mettent toujours dans un bon mood et qui donnent envie de faire un gros lâcher prise du corps. J’ai cité Le Miel de Tayc car les paroles me font sourire et ça me rappelle Singuila que j’aimais beaucoup quand j’étais jeune.