Yan Wagner – Sous toutes ses couleurs

Nous avons retrouvé Yan Wagner dans la quiétude d’une cour loin du tumulte de la rue Oberkampf, toute proche, pour parler de son réjouissant troisième album Couleur Chaos.

Crédits : Zoé Renard

La Face B : Tout d’abord j’aimerais te demander ce que tu ressens à quelques jours de la sortie de ton troisième album Couleur Chaos ?

Yan Wagner : C’est un peu particulier pour cet album là car c’est la première fois qu’il s’écoule autant de temps entre son achèvement – le mixage, les pochettes – et sa date de sortie. J’ai eu la chance d’être très occupé dans l’intervalle donc je n’ai vraiment pas vu le temps passer.

Il en reste toujours un peu de nervosité, d’excitation, comme l’impression que l’on peut passer à autre chose après. Alors qu’en fait c’est un début, un nouveau cycle qui commence.

LFB : La sortie de l’album a été repoussée du fait de la crise sanitaire ?

Yan Wagner : Initialement, il devait sortir en mars. La date a été décalée parce que c’est très important de faire des concerts. La sortie a donc été repoussée pour le mieux.

LFB : L’album précédent datait de 2017.

Yan Wagner : C’est ça il était sorti en septembre ou octobre 2017. Ça va faire quatre ans.

LFB : On dit souvent qu’un troisième album est celui de la maturité. Comment l’appréhendes-tu personnellement ?

Yan Wagner : Question maturité, pour moi c’est presque l’inverse. C’est vraiment l’album où la réalisation et la composition se sont faites dans la joie, avec une certaine innocence et spontanéité.

Mais c’est peut-être ça, la maturité. C’est peut-être retrouver une certaine part d’enfance. Je ne sais pas. C’est comme cela que je le vois. J’ai vécu la période de conception du disque avec un souci d’oublier le superflu, de suivre mes envies.

LFB : Comment le positionnes-tu par rapport aux deux précédents ?

Yan Wagner : C’est différent. J’essaye à chaque fois d’éviter les redites. J’ai toujours l’impression de changer, d’avoir des goûts qui évoluent. Ma façon de faire évolue aussi. C’est presque comme un nouveau départ.

Changer de langue, passer au français, m’a aussi ouvert de nouveaux horizons. Une façon d’écrire – dans une langue qui est vraiment la mienne, celle de tous les jours – ce qui m’a permis d’avoir encore plus de spontanéité.

LFB : Qu’est-ce qui t’as fait glisser de l’anglais au français ?

Yan Wagner : Il y a eu plusieurs choses.

Le concret, celui de l’expérience de concert où chanter en anglais devant un public surtout français, j’avais parfois l’impression que je pouvais dire n’importe quoi, que cela n’aurait rien changé à la réception de la musique. Un moment cela m’a gêné. J’avais l’impression qu’on ne comprenait pas ce que je disais.

Les influences extérieures, certaines personnes m’ont encouragé à franchir le pas – et ce depuis longtemps d’ailleurs.

Et puis surtout, je me sentais prêt à le faire. Essayer d’être plus proche de ce que je pouvais penser dans ma tête. Je ne pense pas en anglais mais en français. Je me suis dit que c’était peut-être malin de faire cela pour écrire des choses qui me ressemblent plus.

LFB : On s’expose plus en chantant en français ?

Yan Wagner : On le dit souvent. On se met davantage à nu. Pour moi, au contraire, cela m’a permis plus d’ambiguïtés, plus de nuances. C’est donc à la limite comme se mettre plus de voiles.

LFB : C’est un album où les traits d’humour sont bien présents.

Yan Wagner : Le français a permis cela. C’est quelque chose que j’avais du mal à faire passer en anglais. Avec le français c’est bien plus accessible.

Crédits : Zoé Renard

LFB : L’album semble plus serein que les précédents. Est-ce le fait de déménager à Marseille qui a teinté ainsi tes morceaux ?

Yan Wagner : Sans doute, inconsciemment sachant que certains morceaux ont été composés alors que j’étais encore à Paris – un peu moitié-moitié.

Pour les paroles, oui c’est certain. Surtout quand on vit dans une ville comme Marseille où la culture locale est très forte. Il y a une ambiance très particulière, très différente d’ici. Je suis né à Paris, j’ai grandi à Paris dans le XVIIIème.

Le fait de changer de cadre renouvelle l’inspiration de manière incroyable. Les trajets quotidiens ne sont plus les mêmes, on a l’impression de découvrir de nouvelles choses à chaque pas. Ça a certainement tout changé. Pour la météo et le climat je ne sais pas. Je pense que déménager à Londres aurait eu, en fait, un effet similaire. Maintenant, je ne suis pas certain que cela aurait donné la même musique.

A Marseille, il y a aussi beaucoup de points de fuite. On voit l’horizon facilement. C’est quelque chose que j’apprécie. Mais c’est aussi le bordel, c’est vraiment le bazar. Et ça j’adore. Il y a quelque chose de chaotique qui à la fois peut être déstabilisant mais qui fait du bien et qui me stimule.

Alors oui, c’est évident que d’être à Marseille avec un nouveau studio, une nouvelle ambiance, de nouvelles rencontres, a certainement conditionné beaucoup de choses.

Mais le curseur était déjà placé quand j’ai déménagé. J’avais suffisamment de matériaux pour savoir que je voulais faire quelque chose d’un peu plus funky, d’un peu plus chaud que précédemment, quelque chose aussi de plus ludique. J’avais aussi déjà pris la décision de chanter en français même si je n’avais pas encore les thématiques. Le rail était déjà orienté.

LFB : Musicalement le rythme est aussi plus enjoué – avec des côtés Tom Tom Club par moments alors que tes précédents albums étaient plus sombres.

En fait, ce truc de réchauffer ma musique, je l’avais déjà entamé dans l’album précédent mais pas avec les mêmes totems. Il y avait encore quelque chose de solennel que j’ai vraiment voulu évacuer dans Couleur Chaos. Tom Tom Club, j’adore [Rires].

LFB : On plonge dans les sons du début des années 80.

Yan Wagner : Cette scène là – qui était plus ou moins une scène de cross over – mélangeait rap, punk, funk. Elle me fascine et c’est pour cela que j’aime bien les années 80. Surtout le début lorsque tout est encore un peu mélangé. Une espèce de magma duquel va émerger le hip-hop, l’électro, la techno, la housse. Tout cela provenait du même noyau. On a tendance à l’oublier mais c’est vraiment important.

LFB : Le punk a été le pavé dans la mare qui a permis ensuite de tout reconstruire.

Yan Wagner : Et l’importance du disco, d’ailleurs le disco et le punk se jouent dans les mêmes clubs. C’est une période – début des années 80 – qui est assez fascinante – moins de catégorisations.

LFB : Est-ce la musique qui influe sur les paroles ou est-ce l’inverse ?

Yan Wagner : La musique et les paroles viennent en même temps – enfin j’essaye que ce soit le plus souvent le cas. J’ai beaucoup de mal à écrire sans support musical. C’est un mouvement parallèle qui se crée entre les deux. La musique vient nourrir les paroles et les paroles nourrissent la musique. C’est quelque chose comme ça.

LFB : Dans les thématiques que tu abordes dans tes chansons, quelles ont été tes sources d’inspiration ? On y trouve par exemple un clin d’œil littéraire – Demande à la poussière – il y a forcément du John Fante derrière.

Yan Wagner : John Fante, je me suis plongé dans ses livres, j’ai presque tout lu. Il a cette façon de décrire Los Angeles, le désœuvrement, le fait que tous les jours soient les mêmes – il fait beau tout le temps. Je trouvais un parallèle avec Marseille. Faire la référence me faisait un peu rire. Au-delà de ça, il n’y a que le titre qui est emprunté à John Fante.

Sinon pour les thématiques, j’aime bien dans le procédé d’écriture – et on le ressent encore plus en français – qu’il y ait beaucoup de spontanéité, beaucoup de polysémie. On peut y comprendre ce que l’on veut. Pour moi, chaque morceau signifie évidemment quelque chose mais l’interprétation que tu vas en avoir est aussi valable que la mienne.

C’est important dans les œuvres d’art en général. Par exemple dans les films, j’aime bien ceux dont le sens ou la portée n’est pas évidente, que l’on peut interpréter de manière différente. Chaque situation est complexe. Il n’y a jamais une seule façon de voir les choses. Je ne suis pas non plus dans le relativisme complet mais ton avis sur les paroles peut m’apprendre des choses sur mes chansons. Et ça, ça me plait beaucoup.

LFB : On parle de conception. Cela veut dire qu’une œuvre peut avoir aussi sa propre vie.

Yan Wagner : Exactement et cela c’est très important. Quand tu vas, au cinéma, voir un film qui commence et que tu sais comment cela va finir ça peut être intéressant dans certains cas. Je pense à Dune, que j’ai relu il n’y a pas longtemps, et qui est une sorte de prophétie. On sait ce qu’il va se passer dès le départ mais il te plonge tellement dans l’univers qu’il construit que c’est passionnant.

Mais de manière générale j’aime bien avancer à l’aveuglette. Quand les textes des chansons sont conçus comme cela, ça me plait.

Il y a un morceau dans l’album Des cieux plus cléments très premier degré, plus frontal. Mais dans la plupart des autres, il existe une porte ouverte à l’interprétation de chacun. Je n’ai pas envie d’imposer un sens.

LFB : Je trouve que dans certaines chansons le souvenir est important. Elles se réfèrent à des images mémorielles fortes.

Yan Wagner : C’est possible. Ce que tu dis résonne avec ce que je disais tout à l’heure. Après avoir passé des années à faire de la musique, à gagner de l’argent avec elle, on peut assez facilement ne plus faire cela pour les bonnes raisons. Cet album-là, j’ai essayé – autant que cela était possible – de me replonger dans l’état d’esprit où j’étais lorsque j’ai commencé. Avant le premier disque, où on est dans un truc d’innocence totale. On fait simplement ce qui nous plait. Là c’était l’idée

Cela vient peut-être aussi avec la paternité. Le fait de voir ses enfants évoluer nous renvoie à notre propre enfance. Les souvenirs sont bien présents, très précis – visuels mais aussi émotionnels. J’ai cherché à retrouver une sorte d’innocence, à oublier que c’est mon métier. S’il y a trop de calculs, trop de pressions, ça peut être la mort de tout. « Il faut que cela marche sinon je ne pourrais pas manger » il vaut mieux éviter cela. Si l’on met le doigt dedans, c’est terminé. Me retrouver avec ce genre de questionnement a pu m’arriver et en général c’est sans issue.

LFB : Pour éviter de refaire toujours la même chose et s’enfermer dans un genre.

Yan Wagner : C’est pour cela qu’avoir des idées préconçues avant de se lancer dans un album, ce n’est pas très bien non plus. On peut avoir une idée, se dire : « la prochaine fois je ferai cela, ça marchera mieux ». Pareil, cela peut-être très dangereux.

Crédits : Zoé Renard

LFB : Tu avais travaillé avec Etienne Daho sur les arrangements de la tournée Eden Daho Tour – qu’est-ce que cela apporte de travailler avec lui ?

Yan Wagner : Cela apporte plein de choses de travailler avec quelqu’un qui a de l’expérience comme cela. Il sait ce qu’il veut. Quand il a fait appel à moi, il savait pourquoi il m’appelait. C’est très simple. Même si cela n’empêche pas que l’on puisse aussi lui faire des propositions, qu’il se laisse aussi convaincre. C’est vraiment très intéressant de travailler avec quelqu’un comme lui. Comme Arnaud Rebotini sur le premier album, quand il l’avait produit. Ce sont beaucoup de conseils que l’on prend, ou que l’on ne prend pas d’ailleurs car parfois ça peut aussi être des contre-exemples.

Mais bien sûr, c’est très important.

LFB : Justement à propos de cette tournée tu partages un point commun avec une autre artiste qui s’est occupée des arrangements cordes. Uèle Lamore. Vous avez tous les deux un père peintre et américain. Qu’est-ce que cette double culture Franco-américaine a pu t’apporter et comment tu en joues ?

Yan Wagner : Ma double culture ? En fait je n’ai pas vraiment de double culture. C’est assez particulier parce que mon père est arrivé en Europe dans les années 70. Il ne parlait pas du tout français. Il a fait l’Italie, l’Allemagne, avant d’arriver en France, presque par hasard. Son souhait n’était pas de devenir français – d’ailleurs il ne l’est toujours pas – mais d’embrasser la culture française, de la prendre à bras le corps. Je n’ai pas du tout grandi avec les rites américains. On ne faisait ni Halloween, ni Thanksgiving.

Cela m’a surtout apporté une facilité avec la langue anglaise. Un passeport qui est bien pratique quand on peut voyager. Et puis certainement d’autres choses qui sont inconscientes, je ne saurais pas dire.

Je pense qu’Uèle a sans doute plus d’ancrage aux États-Unis que moi.

D’ailleurs elle, c’est hyper intéressant parce que l’on s’est retrouvés à travailler ensemble un peu par hasard au Printemps de Bourges, il y a trois ans. C’était avant Glory Dummy [Célébration du premier album de Portishead – Création pour le Printemps de Bourges], une autre création, où j’intervenais seulement en tant que chanteur, Hallelujah – un hommage à Leonard Cohen.

On s’est rencontrés à cette occasion et, ensuite, on a collaboré. D’ailleurs elle a participé à mon disque. Je l’ai un peu appelé à l’aide pour m’aider sur les arrangements de Brexit. Elle a sauvé le morceau que je ne voulais plus mettre sur le disque.

Je lui ai présenté Etienne qui cherchait une arrangeuse. C’est hyper important de travailler avec des gens comme elle car elle a une culture très vaste en termes de musique. Elle est à la fois dans le classique – elle a pu diriger des orchestres qui étaient surtout composés de musiciens classiques, académiques – et en même temps, elle a aussi cette ouverture vers toutes les musiques de maintenant. Ce sont des gens rares.

Et elle est d’une autre génération que moi, plus jeune. C’est presqu’aussi enrichissant de travailler avec quelqu’un comme elle que de travailler avec Etienne Daho. Dans les deux cas, il s’agit de transmissions. Il est important de se mélanger avec des gens qui ne viennent pas du même endroit que soi, qui n’ont pas le même âge, qui n’ont pas grandi comme nous – et donc qui n’ont pas les mêmes repères. C’est aussi le cas de Bagarre avec qui j’ai pu collaborer.
Oui, Bagarre, Uèle, Etienne sont autant d’apports essentiels. Il faut aussi savoir casser les algorithmes dans la vraie vie.

L’expérience à Bourges pour Portishead a été incroyable. C’était hyper fluide, entre nous il n’y avait aucun problème. C’était super. L’expérience en elle-même était géniale.

LFB : Quand ça semble simple c’est souvent qu’il y a aussi beaucoup de travail derrière.

Yan Wagner : Il y a du travail. Mais quand l’équipe est bien choisie, il n’y a aucun problème, c’est facile.

LFB : Comment s’est montée la célébration des 35 ans de l’album Glory Dummy de Portishead au printemps de Bourges ?

Yan Wagner : C’est le Printemps de Bourges qui m’avait contacté pour faire la direction artistique de ce projet. Ils nous ont contacté tous les deux sachant que l’on se connaissait, que l’on avait déjà travaillés ensemble. Ça s’est fait de façon extrêmement fluide. On a eu la liberté de faire ce que l’on voulait avec seulement certaines contraintes quant aux chanteurs. On a choisi les chanteurs et chanteuses qui y participaient mais certains de nos choix initiaux ont peut-être été trop pointus pour eux ou ne coïncidaient pas en termes de calendriers. Au final, les compromis ont été volontiers concédés.

Du début à la fin – sauf le contexte sanitaire qui a fait que l’on a dû repousser un fois et que je craignais que cela n’ait jamais lieu – tout a été vraiment bien huilé et s’est déroulé dans une bienveillance totale y compris de la part des interprètes. Il s’agit quand même de chanteurs et donc potentiellement d’autant d’egos. Là, c’était comme une fourmilière qui travaillait avec une sorte d’intelligence collective. Très bonne surprise.

Je pense que le contexte de réouverture des festivals a joué. On était très content de travailler tous ensembles, d’avoir cette dimension collective, de retrouver la scène. Après il y a eu comme un effet gueule de bois. C’était tellement extatique qu’ensuite rentrer chez soi paraissait un peu triste.

LFB : Tu as d’autres projets similaires ? Il me semble que tu avais quelque chose au musée d’Orsay qui n’a pas pu se faire.

Yan Wagner : Oui, et malheureusement totalement abandonné car c’était en lien avec les expositions qui avaient lieu au musée. Les expositions ayant déménagé, le projet n’est plus du tout d’actualité. C’est dommage. C’était aussi avec Uèle. On avait pas mal bossé dessus.

LFB : Là ton actualité va tourner autour de concerts.

Oui, mais je fais aussi de la réalisation pour d’autres artistes. Je me tiens occupé. J’essaye d’aller davantage vers ce genre de choses car les annulations peuvent encore tomber. Je préfère ne pas tout miser sur les concerts même si j’espère pouvoir tous les faire.

En tout cas, la fête de l’Huma a lieu la semaine prochaine. C’est déjà bien. J’ai eu peur jusqu’au dernier moment.

LFB : Toujours au sujet de collaborations, tu as participé avec Thylacine à la BO de la formidable série Ovni(s). Dans 1978, on baigne encore et toujours dans une période que tu apprécies. Comment t’es-tu retrouvé embarqué dans ce projet ?

Yan Wagner : C’est lui qui m’a appelé et proposé de chanter sur un de ses titres. La musique était déjà écrite, l’arrangement pas encore figé parce qu’il devait l’adapter à ce que j’avais à proposer. Ça s’est fait le plus simplement du monde. À distance évidemment, puisqu’on était pendant le deuxième confinement. C’était un peu compliqué de voyager. Mais cela nous allait très bien. Je pense que lui aussi aime fonctionner comme cela.

Ça s’est fait de façon très simple. Il y avait le titre du morceau 1978, je me suis demandé ce qu’il s’était passé en 1978, j’ai ouvert le Quid de l’année, façon de parler. C’était drôle. J’avais fait pas mal de collaborations en tant que chanteur – en featuring – et pour celle-là je lui ai proposé de chanter en français. Il n’était pas très chaud au départ. Mais en fait je crois qu’une fois finalisée il en était très content. Et puis ça va dans le sens de la série Ovni(s) où beaucoup de marqueurs très français sont présents.

C’était vraiment une collaboration qui s’est déroulée le plus simplement possible. C’est venu comme cela. D’ailleurs je crois que je ne l’ai toujours pas rencontré en vrai [Rires] même si on s’est pas mal parlé évidemment… Ah si si, je l’avais vu avant. D’ailleurs je crois qu’il m’avait déjà proposé un truc et cela n’avait pas pu se faire. Je suis content que la première collaboration se soit passée ainsi.

LFB : En tout cas le morceau est top et on baigne vraiment dans l’ambiance de la série et de ces années-là.

Yan Wagner : Ça colle bien avec la série et en même temps je trouve que sa production est aussi très moderne. Ça ne fait pas vraiment exercice de style. Très simple aussi. Et ça j’admire parce que j’ai du mal à garder quatre sons. J’ai toujours besoin d’en rajouter un peu plus. Je trouve qu’il a vraiment bien fait le boulot.

LFB : Pour finir, que peut-on te souhaiter ?

Yan Wagner : Ne pas attendre quatre ans pour le prochain [Rires]. Et puis qu’il y ait moins d’annulations. Pas trop d’annulation, oui ça m’irait.

Croisons les doigts et retrouvons Yan Wagner en concert à :

  • Paris, le mercredi 24 novembre 2021 (La Maroquinerie)
  • Nantes, le jeudi 25 novembre 2021 (Stereolux avec Silly Boy Blue)
  • Hérouville St-Clair, le vendredi 17 décembre 2021 (Big Band Café avec Mansfield Tya)
  • Magny-le-Hongre, le samedi 5 février 2022 (File 7 avec Mansfield Tya)
  • Besançon, le samedi 19 février 2022 (La Rodia)

En attendant, nous ne pouvons que trop vous conseiller d’écouter Couleur Chaos, son troisième album qui vient de paraître.