Avec You Man, c’est une histoire d’amour musicale qui dure depuis un petit moment. Le duo originaire de Calais tape dans le mille à chaque sortie et leur dernier EP, Altered States n’a pas fait exception. C’était donc un réel plaisir de pourvoir retrouver Giac et Tepat pour une petite conversation. L’occasion de parler de voyage mental, de transe, de leur installation scénique et de leur relation amicale qui dure depuis maintenant plus de vingt ans.
LFB : Salut You Man, comment ça va ?
Giac : Bien. Très bien.
Tepat : Ça va bien et toi ? Ravi de te revoir.
G : Ouais ouais, ça fait plaisir.
LFB : C’est vrai que ça fait longtemps. On s’était croisé à Lille en février.
G : Ouais on s’est croisé quand même une paire de fois. En soirée aussi un petit peu (rires).
LFB : Vous venez de sortir deux EPs en deux ans, sur deux labels différents. qui sont pour moi radicalement différents et en même temps très complémentaires. Est-ce que vous pouvez m’expliquer la conception de ces deux sorties ?
G : On fait de la musique comme d’habitude. Sans se poser trop de questions. En essayant de rester naïfs. Du coup, on se laisse aller à des idées tu vois, etc et après à un moment donné, on a des morceaux qui sont finis. Tout le travail c’est de finir les morceaux tu vois. Comme d’habitude, tu peux commencer plein de trucs mais en fait finir un truc c’est toujours… Voilà. On est en train de travailler sur l’album aussi là mais on essaie de regrouper dans un album, c’est encore un travail différent. Mais là par exemple, dans ce travail des EP, il y a des gens extérieurs qui nous disent « ceux-là vont super bien ensemble ». C’est Eskimo qu’on a contacté et nous a dit « on va le faire » donc super.
T : Mais là quand tu parles de l’autre EP, tu parles de celui…
LFB : De celui en italien. Tutti Va Bene.
T : Après le truc c’est que pour les EPs, on s’imagine plus que ça va être guidé pour les DJ, que les albums vont moins marcher pour les DJ. Du coup, ça peut les intéresser aussi.
On a tendance à bien aimer aussi faire des sorties régulières. Comme ça on peut lâcher nos cartouches qu’on a composé, qu’on a testé en live et où on s’est rendu compte qu’elles marchent. Si on a une opportunité de les sortir, on les sort.
Après on essaie d’être cohérent ,moi je trouve que finalement qu’ils se ressemblent assez ces deux là. Tutti Va Bene et Altered States , ils sont quand même plus ou moins dans la même veine.
LFB : Pour moi, le « point commun » que j’ai trouvé entre les deux, c’est que votre musique elle devient plus perméable au monde qui vous entoure. Par rapport aux trucs d’avant, enfin l’EP et l’album qui étaient vachement plus dansants.
T : Tu veux dire que c’est moins accessible ?
LFB : Non non, c’est pas ça. C’est que j’ai l’impression qu’il y a une vision de la société, même dans le choix des titres et des vidéos. Par exemple, sur le clip de Tutti Va Bene est assez engagé.
G : Ouais ouais je vois, mais de façon subtile, c’est-à-dire qu’on fout pas les deux pieds dans le plat. Mais effectivement Tutti Va Bene c’était important en fait. Parce que c’est une sorte de mantra qu’on se disait nous-mêmes. Tu sais des fois tu te réveilles le matin, t’as pas la pêche, ça arrive tu vois ?
T : C’est la méthode coué.
G : C’est un peu la méthode coué effectivement. « Tutti va bene, tutti va bene, tutti va bene, tutti va bene »… Et en fait, ça te met dans le mouvement, tu vois ce que je veux dire. Et c’est vrai que le morceau, c’est juste un morceau de club mais on trouvait ça important qu’il y ait ce mantra qui nous avait servi à nous pour nous booster. Qu’on puisse le partager avec les gens.
T : L’idée du clip aussi, c’est de montrer qu’avec la télé, les chaînes télé d’info en continu, on nous balance tellement de choses, toutes ces vidéos qu’on nous balance et même sans le vouloir on finit par tomber dessus sur Youtube ou Facebook.
Le clip justement c’était un espèce d’opposés en fait : Tutti va bene … en fait non.
D’ailleurs notre clip a été censuré parce qu’il y avait deux enfants qui se foutaient une claque. Et finalement, le fait qu’il soit censuré, c’est un peu symptomatique de ça : Tu chopes des images et en fait c’est peut être l’une des images les moins choquantes qui a fait que le clip a été censuré.
G : Ouais et en fait ce qui a été marrant, c’est que c’était un truc qu’on avait déjà chopé sur YouTube. Qui lui n’a pas été censuré (rires). C’est tout le paradoxe du truc. C’est intéressant toutes ces expériences finalement. Ça nous fait réfléchir en fait.
LFB : Je vais revenir sur l’EP qui vient de sortir justement. Si je vous dis que pour moi, il y a une continuité comme un cheminement mental vers une sorte d’illumination. Est-ce que c’est un truc qui vous va ?
G : Tout à fait d’accord.
T : Ouais c’est beau.
G : Je n’y avais pas pensé mais le fait que tu nous le dises comme ça, c’est raccord. Parce que l’ambiance du truc c’est sur les états modifiés de conscience. Comme tu le sais, je fais de l’hypnose, etc. Avec Tepat on discute vachement de tout ça parce que Tepat ça l’intéresse aussi beaucoup. On échange énormément sur tout ça, on réfléchit aussi beaucoup sur tout ça. Et en fait on aime bien l’idée que… Par exemple dans le morceau Altered States qui est sorti, euh on utilise du Konnakol qui est un langage percussif hindou, ancestral, comme un instrument de musique mais que tu utilises avec ta voix et qui met dans des états de transe.
Et il y a des cérémonies qui se font en Konnakol comme ça où les gens ne prennent pas forcément de la drogue mais où le fait le métier.
Tu le sais très bien, toi tu aimes bien sortir, tu as été en transe dans des concerts, tu es transporté par la musique… En fait la musique c’est une voie royale vers l’inconscient, vers cette façon de lâcher prise, d’être tous en communion.
Nous on aime beaucoup, c’est ce qui nous manque beaucoup en ce moment avec le public. C’est cette communion, parce que ça a toujours été comme ça dans nos lives, dans nos DJ sets, l’idée de partager avec les gens .
En ce moment, il y a des lives qui se font en réalité virtuelle, c’est aussi quelque chose d’intéressant, pourquoi pas.
T : C’est aussi une forme de monde parallèle.
G : Il y a plein des mondes parallèles, il y a aussi celui dans lequel on est tous relié et celui dans lequel quand tu assistes à un concert, où vraiment les artistes sont en train de balancer un son qui met tout le monde en transe. Tous les gens sont au même endroit. Et pas seulement physiquement. Et ça, ça nous a toujours beaucoup intéressé.
On a choisi d’utiliser ce thème là pour cet EP là parce qu’on voulait parler de ça. Sans forcément être trop explicite, laisser les gens rêver un petit peu mais sans mettre les deux pieds dans le plat. On a besoin d’aller faire des petites balades (rires).
LFB : Et même dans la construction des chansons, je trouve qu’on sent cette idée d’aller chercher la transe. Les morceaux tirent vachement sur la longueur, il y a ces boucles qui se répètent…
G : Des trucs hypnotiques.
LFB : Ouais c’est ça.
G : Ouais ouais bien sûr.
T : Puis d’essayer de monter en step tout doucement.
G : Dans la musique psychédélique, ça se fait beaucoup comme ça aussi. Dans les années 70, ça se faisait avec des guitares, avec des instruments, les morceaux duraient 10mn…. Les premières versions des morceaux qu’on a fait pour l’EP, ça durait 10-12mn. Et après on a quand même raccourci un petit peu mais l’idée c’était vraiment de faire un voyage.
On peut se le permettre avec un EP parce que c’est une sorte de one-shot qui regroupe quatre morceaux qui vont bien ensemble, ce n’est pas la même logique de construction qu’un album.
Là par exemple, les EPs on a continué de les composer en s’imaginant qu’un jour, bientôt, on pourra tous danser ensemble là dessus et être tous en communion, comme on faisait avant.
Altered States, on l’avait déjà testé quand même aussi avant tout ça en live et on aimait voir les réactions des gens sur des morceaux qui ne sont pas encore sortis. Notamment sur le dancefloor parfois on se dit « wouah ». Au bout d’un moment, on a plu une oreille naïve sur un morceau qu’on a fait, mais quand on constate que les gens réagissent, on se dit que c’est comme ça qu’il faut qu’on le sorte.
LFB : Ouais finalement les EP, ce sont des terrains d’expérimentation quoi.
G : Vachement ouais.
LFB : Tu jettes des cailloux dans l’eau et tu regardes la forme que ça a (rires).
G : Ouais c’est exactement ça (rires). Et c’est pas du tout la même façon de faire qu’un album. Parce que là l’album on essaie de le penser aussi comme le premier album.
T : Après aussi de les tester, ça permet de voir « ah putain cette partie là n’est pas assez longue, il y aurait moyen de la faire durer un peu plus » ou « celle-là, il faut qu’on arrive plus vite à ce moment-là, c’est trop long ».
G : Ouais parce que quand on le fait en live, on peut jouer sur ça, sur les breaks par exemple.
T : On se rend compte au niveau de la réaction du public et tout. Et du coup on modifie après.
LFB : Justement, vous parlez de l’album. Là sur les EPs, il n’y a pas d’intervenant extérieur. C’est un truc auquel vous pensez revenir ou pas du tout ?
G : C’était juste un hasard en fait.
T : Après, ça dépend, c’est au gré des rencontres que ça se fait. On fait des collaborations, parfois ça donne des trucs et parfois ça ne donne rien. C’est pas grave et c’est tant mieux si ça donne quelque chose. C’est vrai que les EPs ce sont les morceaux qui sont fait le plus rapidement et du coup on a quelque chose de plus brut.
G : Mais on est pas du tout fermé à ça. Là pour l’album, on est en train de travailler sur des featurings. Je peux pas te dire lesquels pour l’instant. Mais il y en a déjà qui sont en cours.
T : On a plus envie de faire quelque chose d’un peu plus complet, démarcher des artistes qu’on aime bien., voir si ça les intéresserait de chanter sur un de nos morceaux. Parfois on a un morceau et on se dit « tiens mais il y aurait lui ou elle, ça serait vraiment chouette ».
C’est un peu à l’intuition et au coup de chance des rencontres. On travaille avec des artistes, comme on avait fait sur Everybody avec Jerge par exemple. En ce moment, il y a encore des trucs qui sont en train de se composer, de se faire avec des artistes qu’on aime bien, de qui on se sent proche., que pour la plupart, on a rencontrer en vrai aussi.
C’est-à-dire qu’il y a eu vraiment un match qui s’est fait à un moment, où on est vraiment raccord, tu sais sur des découvertes, sur des expériences sonores, etc…. et on est vraiment sur la même longueur d’ondes, c’est le cas de le dire.
LFB : Quand on se connaît depuis vingt ans, comment on arrive encore à se surprendre ? C’est la question du vieux couple. (rires)
G : Ouais c’est ça (rires). Bah c’est comme pour les vieux couples justement.
T : On trouve des nouvelles position (rires). Des fois il se met à droite et je mets à gauche, des fois c’est l’inverse.
G : (rires). Ouais ba ça se joue beaucoup dans les chambres d’hôtels quand on joue, quand on part en tournée tu vois (rires).
Quand je dis ça, ça n’a rien de sexuel bien évidemment. On en reparlait il y a quelques jours parce que c’était un délire qu’on a eu il y a 2-3 ans .
On était jeunes à un festival, on a deux chambres d’hôtel et finalement quand on rentre, on dit « bon qu’est-ce qu’on fait ? On va dormir chacun de notre côté ? ». Et finalement on dort dans le même lit, dans la même chambre parce qu’en fait il est super tard, on a un train le lendemain assez tôt et en fait on continue de rigoler quoi. On sort une connerie et à chaque fois on se dit que c’est l’heure de dormir, on arrête. Et puis il y en a un qui relance un truc et ça dure une heure… C’est parce qu’on est vraiment très très potes. Je pense que le secret d’un vieux couple aussi, c’est d’être très très potes.
T : On ne se voit pas non plus tout le temps, moi j’étais pas mal sur Paris ces derniers temps et en fait quand on se retrouve, on est super content de se retrouver. Et je pense que c’est ça aussi le secret, c’est de ne pas se voir tout le temps.
G : Si chacun a son truc de son côté et qu’on se retrouve de temps en temps, ça se passe bien, on a des trucs à se dire. Ça fait longtemps qu’on a des trucs à se dire quand même.
LFB : Et justement, est-ce que ça aussi, le fait d’être éloigné physiquement, ce qui n’était pas forcément le cas avant, ça a influencé votre façon de faire de la musique ou pas du tout ?
G : Moi je ne trouve pas tant que ça en fait. On a changé un peu de technique.
T : On fait un ping-pong un peu.
G : On fait beaucoup de ping-pong. Mais une fois de temps en temps c’est hyper important de faire de la musique vraiment ensemble au même endroit et au même moment. Pour reparler des états de transe induits par la musique, il y a un truc qui a toujours été important depuis des années pour nous, c’est de faire de la musique ensemble, jouer sur une boucle pendant une demi-heure, trois-quarts d’heure voire une heure. Tu sais jouer la même boucle, le même truc, que ce soit à la gratte, au synthé, ou quoi que ce soit, et puis on enregistre. Au bout d’une heure, on se réveille et on a eu plein d’idée dans le truc. Ça peut donner deux, trois morceaux différents tu vois.
T : Et puis après on rentre chez nous et chacun re-bosse un peu ce qu’il a envie.
G : On a les sons qu’on a enregistré et après on remodèle chacun de notre côté. Mais quand même se retrouver assez régulièrement, être vraiment au même endroit au même moment, ça reste important pour nous. Ça l’a toujours été et ça l’est toujours. Même si c’est pas toutes les semaines.
LFB : J’ai une question pour toi Tepat, puisque Giac disait que les états altérés c’est un peu son domaine de spécificité. J’aimerais bien te parler du live que vous aviez fait justement à Lille et de la machine que vous utilisez. Je trouve ça vachement cool et j’aimerais savoir comment vous aviez trouvé cette idée là.
T : Ça commence à remonter un peu mais on avait déjà expérimenté des installations quand on avait sorti l’album Spectrum Of Love. On avait déjà fait des expérimentations, on avait fait une expo. Au lieu de faire un concert, on avait fait une exposition où on avait fait différents trucs et notamment on avait fait des jeux mais aussi une installation avec la Kinect.
G : À la fondation Louis-Vuitton, c’est la première fois qu’on l’a fait dans cette forme.
T : En fait c’est quelque chose qui nous intéresse de faire réagir les gens aussi au concert et qu’ils puissent participer autrement que juste en dansant donc là c’est eux qui créent le visuel. À l’exposition, ça m’avait vraiment plu de voir les gens. En général quand ils vont à des expos, ils ont souvent les épaules un peu fermées comme ça et puis ils voient les œuvres et ils prennent. C’est intéressant mais là il y a l’installation et ils voient que c’est interactif et du coup ils déposent leur manteau et se lâchent. Il y a ce truc qui est hyper agréable dans le fait de voir les gens s’ouvrir comme ça assez rapidement. Et là on l’a refait, on l’a présenté plusieurs fois à la Maison Folie Moulins à Lille et à chaque fois, ça nous permet d’avoir d’autres interactions. Par exemple il y avait une personne de 75 ans qui était venue et qui dansait comme un malade. On a commencé à discuter et il nous a dit « ah je connais ce truc, c’est incroyable. C’est des mecs de Paris qui font ça ». Il commence à me parler d’un studio de création hyper pointu, je ne connaissais même pas. Je lui dis « ah bon ? Vous êtes sur ?» et je lui dis « bah non c’est nous, on l’a créé » et il me dit « ah ça me rappelle quand j’ai pris du LSD en Afrique dans les années 60 ».
G : Ça créé des expériences cool.
T : Et après, on peut parler de physique quantique, on peut parler de pleins de choses parce que ça nous ouvre à tout ça. C’est un peu une vison de ce que pourrait être le dancefloor en réel. On voit des gens, comment ils sont en physique, notre enveloppe corporelle. Mais cette installation là permet de montrer une forme de notre émanation en fait.
Moi j’aime bien ça. En plus c’est très amusant à faire et puis c’est joli.
G : Et puis ça reste dans cet esprit de toujours de communion avec le public, d’interagir avec les gens, vraiment qu’il y ait 5 000 personnes ou 100 personnes, c’est la même chose. Comme si on faisait la fête dans un appart’ et qu’on était tous là pour s’amuser tous ensemble. Moi je suis très intéressé aussi par cette interface qu’est la scène par exemple. Il y a vraiment un truc avec la scène où on a l’impression qu’il y a parfois un fossé énorme. D’ailleurs on appelle ça la fosse. Il y a un fossé énorme entre la scène et le public. Et nous on a vraiment envie de…
LFB : D’abolir le truc quoi.
G : Complètement ouais. D’ailleurs, ça s’est très souvent passé, on invite aussi les gens à faire tomber cette barrière là et en fait à aller plus loin dans ce lâcher prise. Ils ne sont pas là pour nous regarder faire tu vois, ils sont là pour s’éclater avec nous en fait.
T : Après l’historique du truc, c’est qu’on est quand même allés à San Francisco pour aller le développer. Grâce aux caméras kinect qui permettent de détecter les mouvements, l’idée c’était vraiment de développer une scéno pour You Man. A la base, ce qu’on voulait, c’était que ça nous prenne nous. Et quand on l’a testé sur place, parce qu’on n’allait pas faire un concert et tout du coup, on l’a fait en installation bah genre c’est les gens qui participent. Et ça a tellement cartonné et les gens dansaient tellement à fond qu’on s’est dit qu’il ne fallait pas forcément le mettre sur nous et plutôt mettre ça sur les gens. Aux États-Unis, ils sont comme ça et à la fin de l’exposition, les gens venaient nous voir pour nous demander combien on le vendait (rires). Il y avait plusieurs personnes qui m’ont demandé combien ça coûter, il y avait une autre personne qui voulait l’acheter pour l’amener au Burning Man. Enfin d’un seul coup, c’était genre : tout devenait possible.
G : One Million Dollars (rires).
Notre fantasme futur c’est de jouer au Burning Man. Tepat y est déjà allé. Il sait ce que c’est. Moi je fantasme depuis longtemps là dessus. Il m’en a parlé en long, en large et en travers en me disant « putain mais toi t’aimerais trop et tout ». Il me connaît bien tu vois. Et c’est vrai que là je sens que ça va arriver. Et ce serait génial de jouer là-bas. Parce qu’en fait c’est une expérience encore une fois. Un truc spécial.
LFB : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour le futur ?
G : Continuer à être naïf.
T : De continuer à faire notre petit bonhomme de chemin comme ça parce que ce qu’est important c’est le voyage et pas la destination. Si c’est pas trop bateau de répondre ça.
G : Non mais c’est vrai t’as raison. Il y a plein de fois où on s’est regardé et entre potes en plus, on se dit « non mais c’est trop bien qu’on soit là maintenant ». Et que ça puisse continuer à arriver, qu’on puisse continuer à avoir ce genre de sensation. D’être bien là où on est.