1863, finit sa tournée à la Cigale

Après avoir révélé plusieurs têtes de la nouvelle scène rap francophone, le média 1863 s’est développé dans le créneau de l’événementiel. Une manière de renforcer le lien communautaire qu’ils entretiennent avec leurs abonné.e.s. Après une tournée qui les a vu sillonner les villes de France, ils finissent avec une date parisienne et s’offrent La Cigale. Le but reste le même : mettre à l’honneur les artistes qui risquent de faire parler dans les mois à venir.

L’histoire commence à la fac, quand une jeune bande de passionné.e.s, étudiant.e.s en communication se retrouvent autour d’un même projet. Ce dernier, prend le nom symbolique de la date de création du métro, faisant écho à la volonté de mettre en avant les artistes que l’on peut définir comme underground. Dans un premier temps, le projet prend la casquette de média et investit l’internet : Twitter et leur site web comme principal vecteur d’informations. Une affaire qui roule, le segment était vide et 1863 l’occupe à merveille. Mais comme pour les artistes underground, il y a la peur de se heurter à un plafond de verre. Pour le briser, le média se diversifie et donne vie à sa ligne éditoriale sur Tambora, une première compilation qui s’accompagnera d’une release party. Avec cette soirée, le média prend un nouveau tournant, celui de l’événementiel. Un milieu qui semble leur convenir puisqu’ils ont multiplié les soirées avant de se lancer dans une tournée qui a sillonné la France et qui prendra fin le 5 octobre sur la scène de La Cigale.

Pour l’occasion, c’est à nouveau une sélection éclectique d’artistes au potentiel indéniable qui fera danser la salle parisienne. Car, si le média s’est vu catégorisé comme « rap », ce style a grandement évolué ces dernières années, encore plus dans les sphères confidentielles. La ligne éditoriale de 1863 a, par conséquent, évolué avec son temps et met en avant ce mélange de style qui influe dans la musique actuelle, et ce, de la pop aux musiques électroniques en passant évidemment par le rap. Fatalement, ce mélange se retrouve également dans la line-up proposée pour la soirée à La Cigale. Entre la trap de Gapman et les élancées DMV de Kay The Prodigy, viendront se glisser des performances plus hybrides comme celles de Théodora et wasting shit.

Pour l’occasion, la sélection d’artistes comporte en plus, une belle surprise puisque 1863 accueille pour la première fois une artiste internationale en la présence de Baby B3ns. Originaire d’Allemagne, cette jeune chanteuse s’inscrit à merveille dans l’ère musicale que l’on est en train de vivre. Sous ses airs de (future) popstar, la jeune artiste dope ses productions d’ambiances électroniques désinvoltes qui n’appellent qu’à la fête. Cette dernière ne s’arrêtera pas à la performance de l’Allemande puisque le collectif Nava s’emparera également des platines pour une session saisissante qui n’hésitera pas à passer de l’afro à l’hardcore en quelques secondes. De plus, comme semble le vouloir la tradition de la tournée, Sely livrera un set dont lui seul à le secret et il n’est pas impossible qu’il y glisse quelques exclus…

En somme, 1863 continue son expansion en parlant à un public de plus en plus large et en renouvelant constamment la proposition musicale de ses lives. Au vu des dernières dates, il est certain que la communauté engagée fera le déplacement et que le 5 octobre à la Cigale, ça sera, à nouveau, la musique la grande gagnante.

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