Cela fait un petit moment qu’on écoute le premier EP de Social Dance en boucle. On a donc profité de leur passage au Biche Festival, avant de les retrouver aux Francos de La Rochelle, pour discuter avec eux de leur musique, de leur histoire et de leur futur. Rencontre.
La Face B : Comment ça va ?
Thomas: Ça va très bien. On est très heureux d’être au Biches aujourd’hui. C’est un moment un peu spécial pour nous car on l’attendait depuis un petit moment. Il va falloir attendre jusqu’à 1h45 du mat’. On va essayer de tout péter à ce moment-là.
LFB : Et toi, ça va ?
Faustine: Moi ça va hyper bien. J’adore les festivals en nature comme celui-là. Je sens des bonnes vibes et des bonnes ondes.
Ange: Tout pareil, j’ai hâte de jouer. Vraiment trop, c’est trop bien.
LFB : Depuis la sortie de l’EP en novembre, j’ai l’impression qu’il y a pas mal d’étapes qui se sont accumulées. Je me demandais comment vous aviez vécu cette attention sur votre musique. Vous avez fait les Franco, les Trans, les Ïnouis.
Thomas: C’est vrai que c’est assez nouveau pour nous. Surtout qu’avec Ange, on fait de la musique depuis longtemps, un peu dans notre chambre, un peu cachés. Et d’un coup, de la sortir, et que ça prenne autant d’essor, ça nous a fait un peu bizarre honnêtement. Mais je pense qu’on ne peut le prendre que positivement quand notre passion, c’est la musique. C’est un peu comme ça qu’on le voyait je pense. En tout cas, on n’est pas déçus de comment ça s’est passé. Au contraire, on est hyper heureux. Mais ça demande beaucoup d’investissement. C’est clair, c’est le truc nouveau. Pour l’instant, ça se passe bien, on est heureux dans ce mode de vie-là et que ça continue.
Faustine: Ouais, je pense qu’on process aussi tout juste, parce qu’on n’a pas eu le temps de se poser depuis le premier concert. Vraiment se poser, en mode avoir le recul nécessaire et tout. Du coup, on process à peine. On repart direct en tournée donc on vit avec le moment présent mais c’est vrai qu’on n’a pas eu trop le temps de prendre le recul sur tout ça. On sait qu’on est hyper heureux, c’est tout.
Ange: Ouais, en fait, au fur et à mesure que le projet avançait, qu’on passait des étapes, on s’est retrouvés à vivre avec le projet en fait. Vu que ça s’articule pas mal en live, toutes ces étapes-là, que ça soit le chantier des Franco, les Ïnouis, etc, c’est des choses qui nous ont permis de travailler dessus et forcément, il y a toute une mise à jour à faire et ça s’entretient. Donc forcément, c’est beaucoup de temps dessus.
LFB : J’ai l’impression que chaque étape vous a permis d’évoluer et d’amener quelque chose d’autre à chaque fois. Finalement, que ce soit le Chantier ou les Ïnouis, ce sont des choses qui vous permettent aussi vers plus de professionnalisation, ou même de rebooter un peu. Je pense surtout au Chantier où il y a quand même beaucoup de salles et donc de construction et de déconstruction qui se font.
Ange: C’est ça, c’est un endroit où on a un peu mis à l’épreuve ce qu’on pensait du live, comment on imaginait notre live et comment il pouvait être reçu par d’autres gens en fait. On ne s’est pas posé la question. On s’est juste dit que c’était une proposition artistique en tant que telle. On ne s’est jamais dit que ça pourrait sembler un peu difficile d’accès d’emblée pour notre projet. Ensuite, ça nous a permis d’avoir un autre regard pour le faire évoluer, pour faire une espèce de mix de tout ça. C’est assez agréable quoi.
Faustine: Moi, je le prends vraiment comme un jeu vidéo. Le Chantier des Franco, c’était une méga dose d’XP et du coup, on farme encore, on ne s’arrête jamais. C’est ça qui fait un peu le personnage qu’est Social Dance.
LFB : La première fois que j’ai entendu parler de Social Dance, c’est Julien qui est venu me voir et qui m’a fait : « on a signé un groupe français chez Lisbon Lux ». Vous êtes donc le premier groupe français à avoir signé chez Lisbon Lux. Ce qu’il y a de marrant, c’est que quand j’ai écouté votre musique, on n’aurait pas dit que vous étiez français. J’aurais pensé que vous étiez québécois. Il y a un mélange musical et culturel qui fait très penser à la scène québécoise en ce moment. Du coup, je me demandais ce que ça faisait d’être le seul groupe français signé chez Lisbon Lux, et d’avoir l’occasion de montrer votre musique là-bas ?
Thomas C’est un honneur de ouf. Comme tu dis, on va pour la première fois y aller et rencontrer Julien et toute l’équipe là-bas donc c’est un truc de fou pour nous. Mais surtout, surprenant, étonnant. Ça s’est fait de manière un peu « hasardeuse », autour d’un mail, d’une rencontre en visio. L’histoire est tellement belle, à part, qu’on veut en tirer le maximum. Franchement, on est contents, on veut juste être heureux de la situation et de travailler avec lui, c’est super cool.
Ange: C’est vrai. On n’a pas forcément réfléchi mais c’est vrai qu’avec le recul, les comparaisons tiennent parce qu’on a eu pas mal d’influences anglophones dans notre musique. Influences qu’on n’a pas voulu totalement gommer au profit du français. On a fait un mélange et on s’en est rendu compte plus tard, qu’il y avait des gens qui pouvaient le faire d’une certaine façon de l’autre côté de la planète.
Faustine : Moi, ça m’a totalement ouverte sur la musique canadienne parce que j’en connaissais très peu ou je ne le savais pas. En fait, c’est vrai que je me suis pas mal retrouvée là-dedans. Ça m’a vraiment plus. C’est très coloré, plein de palettes de genres musicaux. En tout cas, la musique canadienne que j’écoute.
LFB : C’est quelque chose qui vous correspond bien parce que j’ai l’impression qu’en France, on est très limités. Il faut mettre des artistes dans des cases et tout mais en fait, votre musique ne rentre pas dans la case et je trouve que la seule case qui vous résumerait le plus, c’est le plaisir de la musique.
Faustine : De ouf.
Ange: On s’est posé la question, à chaque fois qu’il faut qu’on se présente, qu’on essaie de résumer ça, de trouver un terme un peu. On est passés par plusieurs étapes. On aime bien pop énergique, pour moi ça marche mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses.
Faustine: Oui, c’est difficile, quand on te demande direct de définir le genre. En fait, on s’est pris la tête pendant des jours et des jours pour essayer de trouver un genre qui ne réduisait pas trop le truc ou qui ne l’élargissait pas trop. C’était la première difficulté.
Thomas: Ce qu’il y a des drôle, c’est que la plupart du temps, les gens se prennent la tête pour essayer de nous définir et ça, ça nous fait quand même bien rire. On se retrouve avec des gens qui essaient de nous définir alors que la symbiose du projet, c’est que tous les trois, on écoute de la musique totalement différente et qu’on essaie de faire plaisir à tout le monde.
LFB : Dans un de vos morceaux, Vampires, il y a une phrase qui résume parfaitement ce qu’est Social Dance pour moi : « nous arrivons, nous te suivons, tu ne peux pas t’échapper ».(rires)
J’ai vraiment l’impression que Social Dance, c’est un gentil piège dans lequel tu tombes et où tu ne peux pas te retirer en tant qu’auditeur. Quand je l’écoute, il n’y a pas de lassitude. Je trouve ça hyper intéressant parce que comme tu dis, comme il y a un mix de personnalités à l’intérieur, tu trouves des petits trésors à chaque fois.
Thomas: On essaie vraiment de travailler dans ce sens-là, que tout le monde ait sa place dans le projet, c’est hyper important. Aujourd’hui, on trouve que ce n’est pas assez le cas dans le live et tout. On n’a pas assez de morceaux en fait, on n’en a sorti que 4. On joue des lives assez longs donc en général, ce sont des morceaux soit qu’on a fait dans le cours de l’année, soit qu’on a fait un peu avant. Donc on a hâte de montrer la suite aussi tu vois parce qu’on a pris conscience de tout ça donc ça va un peu changer les choses. On espère pour le mieux.
Ange: On a passé beaucoup de temps sur la production en solo. C’est vrai qu’il y avait des petits détails au niveau audio qui, perso, moi ça me fait vraiment plaisir.
LFB : J’aime bien résumer les groupes que j’écoute avec un ou deux mots. Quand j’écoute votre musique, il y a deux mots qui me reviennent, c’est hédoniste et spontané. Je me demandais si ça vous allait.
Thomas: Ouais, c’est clair. Je pense qu’en tout cas, en façade, ce qu’on a envie de démontrer pendant nos concerts et tout, ce sont vraiment ces deux aspects-là. Je pense qu’il y a plus de couches en réalité derrière tout ça. On est aussi des gros bosseurs. Mais c’est évident que ce qu’on a envie de montrer au final, c’est qu’on aime prendre du plaisir et pousser un peu les barrières de la musique, les barrières des codes, des « clichés », ce qu’on attend ou pas d’un artiste. Ça, on s’en fout un peu dans l’idée. On a vraiment cette idée de faire un truc énergique, qui bouge. Donc en apparat, un truc qui est hyper dans le premier degré du plaisir simple, etc. mais qui a beaucoup plus de fond que ça. On essaie de travailler cette ambivalence tout le temps.
Faustine: Le but, c’est aussi de travailler énormément en amont ce qu’on fait et de pouvoir tout lâcher dès qu’il y a un show. On est carrément là-dedans, on est carrément dans le sentiment, dans le partage mais parce qu’on a cravaché avant quoi.
LFB : Tu disais que vous êtes des gros bosseurs mais en fait, je pense que le plus compliqué dans la musique, c’est de laisser paraître que les choses sont simples. C’est pour ça que je trouve que le projet est réussi. Oui, tu te dis quand tu l’écoutes que c’est assez direct dans la façon dont tu le reçois mais oui, tu vois qu’il y a du boulot derrière. Sinon, j’aurais dit branleur tu vois.
Thomas: (rires) C’est clair.
LFB : Du coup, comment ça marche sur une hydre à trois têtes pour travailler et pour arriver à un résultat qui réussisse à atteindre ce que vous recherchez tous les trois dans la musique ?
Thomas Ce qu’il y a de cool déjà, c’est qu’on est trois. C’est un chiffre impair donc il y aura forcément une majorité. C’est le premier truc et c’est hyper important pour nous. En fait, en général, de manière hyper textuelle, on compose principalement Ange et moi, que ce soit les prod’ ou le chant. Et après Faust vient un peu vers la fin du process y ajouter son grain de sel, parfois changer les paroles, venir nous dire si ça lui plaît. Ange aime souvent dire qu’elle est un peu la juge suprême du groupe et c’est vrai parce que ça fait quand même du bien d’avoir une oreille un peu extérieure quand on créée et Faust a ce rôle-là très rapidement dans le process’. Ca nous fait beaucoup de bien parce qu’on rencontre beaucoup d’artistes qui nous racontent qu’ils sont un peu tout le temps dans une bulle. Pour moi, c’est dur d’en sortir.
LFB : Surtout que vous habitez ensemble.
Thomas: Du coup, on habite ensemble donc c’est encore plus rapide et encore plus pratique ouais.
LFB : Ça peut être un piège aussi.
Thomas: Pour l’instant, on ne sent pas le piège forcément. On a la chance de faire beaucoup de concerts et de bouger beaucoup. Ça nous permet de nous aérer l’esprit et tout. Et on est à Marseille donc le cadre de vie est cool aussi. On ne sort pas tant que ça mais dès qu’on sort, forcément, on s’aère l’esprit énormément, c’est plutôt simple quoi.
LFB : Ne venez pas à Paris, ça ne sert à rien. Surtout qu’on a dû vous poser la question forcément.
Ange: Ouais, c’est vrai.
Faustine: Jamais de la vie j’y vais là-bas.
Thomas: On a un peu des avis différents. Certains nous disent qu’on est très bien à Marseille et d’autres qui sont un peu de la vieille école qui nous demande comment on peut faire un groupe en étant un peu loin. Les choses bougent pas mal et si on peut être de la première génération à faire ça, on sera hyper heureux.
LFB : D’un autre côté, vous êtes à Marseille et votre label est québécois donc… Il y a aucune espèce d’intérêt d’aller à Paris.
Faustine: Aucun.
LFB : Tu parlais de couches et de variations. Je me demandais au niveau des paroles, comment vous les travaillez parce que j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de très simple et de très orienté sur la musicalité des mots et en même temps, j’ai l’impression qu’il y a des sous-textes derrière. Il y a aussi le fait que tu t’amuses à mélanger le français et l’anglais. J’ai l’impression qu’il y a plusieurs niveaux de lecture sur vos paroles.
Thomas : Ouais, c’est ça, c’est ce qu’on essaie de faire. Une espèce de fausse naïveté, il y a un peu ce truc-là. Je pense notamment à Fais-le pour elles, c’est vraiment le texte qui pour nous est important. C’est vrai que de base, on part quand même d’une idée de travailler l’aspect mélodique. C’est un truc qui est hyper naturel pour nous. C’est vraiment la manière la plus simple pour nous de bosser les trucs. Ensuite, de ces mélodies-là, on a des mots, des idées, des thèmes, ce genre de choses. Il n’y a pas vraiment de recettes. Des fois, on écrit les textes à l’avance. Des fois, non. Et puis, on peut mélanger les deux. Il n’y a pas trop de recettes. C’est pour ça aussi qu’on a décidé très rapidement de mélanger l’anglais et le français parce qu’en fait, c’est sorti comme ça.
Ange: On se retrouve avec des gimmicks qui n’ont plus l’air d’être des gimmicks anglais / français. Du coup, ça nous aide aussi sur l’orientation du texte ou de comment on peut gérer ça. Vraiment, il y a une affaire de ratio un peu aussi. L’air de rien, ça respecte une espèce d’arborescence mais c’est quelque chose qui vient sur le tard. Le plus important, c’est vraiment d’avoir la mélodie qui remplit son rôle en fonction de l’endroit où c’est. Au fur et à mesure, on donne de plus en plus de substances, on essaie. Ça sera le prochain truc bien à faire : en mettre encore plus.
LFB : Un morceau comme Fais-le pour elles, ça peut paraître un peu naïf, fleur bleue si tu écoutes les paroles comme ça mais si tu y prêtes vraiment attention, il y a quand même un message politique qui est caché derrière. J’ai l’impression que les gens qui veulent le prendre comme ça le peuvent. Un morceau comme Parler, c’est pareil. Ça a l’air un peu cryptique comme ça mais je pense qu’il y a des choses derrière. Je pense qu’il n’y a pas de hasard non plus.
Faustine: C’est pour ça qu’on ne donne jamais la vraie signification qu’on s’est dite entre nous, pour justement ouvrir l’interprétation. Parce que l’interprétation d’un texte est faite de nos expériences à nous donc c’est pour ça qu’on ne livre pas notre lecture, pour laisser ouvert la lecture pour ceux qui veulent lire.
LFB : Ceux qui veulent prendre que le côté musical peuvent le prendre et ceux qui veulent s’intéresser au texte s’intéresseront au texte.
Faustine: Oui, tout à fait.
LFB : Justement, pour revenir aux mots et à l’importance des mots, c’est quoi la vertu sociale de la danse pour vous ?
Ange: C’est rassembleur en fait.
Faustine: L’abattement des barrières.
Ange: Bon ça c’est vraiment tout le gimmick autour du nom mais il y a eu quelques shows où on s’est retrouvés en face de personnes qui dansaient sans vraiment nous regarder. C’est vraiment un truc qui m’a beaucoup interpellé sur une date. On s’est retrouvés juste à les voir danser, à participer à ça, on aurait dit un dancefloor des années 90. C’était fou. De l’autre côté, on travaille sur le rythme, etc. mais vraiment, nous, c’était le premier truc universel qu’on voulait donner dans notre projet. Jouer sur ce sens-là. Le tout premier morceau qu’on a sorti quand on bossait avec Thomas, on s’est retrouvé avec toutes ces pièces et ça s’est même entretenu quand on cherchait le nom du groupe. C’était cool de voir tout ça mais ouais, rassembleur, fédérateur, c’est ce qu’on essaie de donner en live.
LFB : Il y a la partie studio mais je trouve que la partie live est hyper importante parce que la musique n’est pas la même. J’ai l’impression que l’ajout d’un batteur sur scène aussi, ça change beaucoup.
Thomas : Ouais, ça change beaucoup. En fait, ça fait beaucoup de bien parce que quand tu es sur scène et que tu as un batteur derrière, ça donne énormément confiance, de force et tout. C’est un délire. Ça demande aussi beaucoup plus de travail, d’adaptations, etc. Pour nous, sortir d’un morceau d’un ordi avec une batterie qui semble être organique mais qui est juste de la programmation… Arriver à le réadapter, à rendre le truc beaucoup plus vivant, c’est tout le travail qu’on fait à chaque concert. Franchement, j’ai l’impression qu’on progresse vachement. Faire un live qui sort de l’ordinateur et le créer en vrai, pour nous c’est un travail immense qu’on pensait impossible mais on y arrive au fur et à mesure. C’est toujours une belle magie à chaque fois.
Ange : C’est toujours quelque chose qui s’impose à nous. Du coup, ça peut te faire un lien avec la première question que tu nous as posée. En fait, on s’est retrouvés avec quelque chose qui au début nous semblait complètement impossible. L’idée même de porter ce projet en live, c’était déjà un challenge dans nos têtes. Ensuite, c’est passé à l’idée d’ajouter plus d’éléments organiques. Du coup, ça ne donne pas la même patte si jamais on est avec ou sans notre section rythmique. Ça nous donne à la fois des possibilités qui sont différentes et à la fois, on se suit. C’est trop bien.
LFB : Du coup, c’est quoi la prochaine étape pour Social Dance ?
Ange : Être ivres (rires).
LFB : C’est très québécois.
Thomas : Non, la prochaine étape pour Social Dance, ça va être beaucoup de concerts évidemment, des gros concerts. On part à Montréal la semaine prochaine pour y faire un concert. Ça va être complètement fou. Et même un DJ set, le premier de notre vie et peut-être le dernier. On va faire Rock en Seine fin août et j’en oublie plein mais on fait une belle tournée cet été. On tente de sortir un single pendant l’été. On n’a pas de date exacte encore mais on pense courant août. Et puis surement un EP début 2024. Continuer l’histoire comme ça.
LFB : Est-ce que vous avez des coups de cœur récents ?
Ange : Il y a un morceau de Christine & the Queens qui est sorti récemment qui s’appelle Tears can be so soft. C’est un peu un artiste, ça n’a aucun rapport au niveau de la musique mais au niveau du chemin qui a pu être fait pour son projet, que je trouve impressionnant, surtout venant de France, qui a pu beaucoup s’exporter à l’international. Surtout ce morceau-là, je trouve qu’il a une espèce d’émotion que ça fait longtemps que je n’ai pu accroché à un morceau comme ça qui n’est pas trop dans notre champ d’écoute musical.
Thomas: J’en ai un autre. C’est un truc qui nous a réuni tous les trois, le dernier album de Lili Yachty, qui est un album assez fou qui mélange rap, rock psychédélique, disco, il y a un peu de tout. C’est un album assez fou, assez conceptuel. Et d’ailleurs, directement un mois après, il est revenu avec un morceau hyper rap. Il repart dans ses trucs. C’est assez schizophrénique. On se retrouve bien là-dedans, dans son personnage mine de rien. C’est très éloigné de base mais il y a un truc qui nous rassemble.
Faustine: Moi j’ai découvert Michael Jackson et j’ai vraiment pris une sacrée claque. (Rires) Non en vrai, je pense que ma dernière claque, c’est ML Buch. J’ai découvert un morceau à la radio et après j’ai écoute tout l’album et c’était une dinguerie.