En 2020, le très créatif et survolté trio montréalais Population II sortait son premier album À la Ô Terre. Paru chez l’inénarrable label de Brian Lee Hughes et de John Dwyer, Castleface Records, ce premier volet posait déjà la première pierre d’un édifice puissant et indestructible. Trois ans plus tard, nous voilà devant la suite, et pas des moindres. Électrons Libres du Québec est sorti il y a une semaine chez Bonsound Records et le moins qu’on puisse dire c’est que l’album fait déjà beaucoup parler de lui. À l’occasion de la sortie de ce chef d’oeuvre rock multiforme, nous avons eu la chance d’échanger quelques mots avec Sébastien Provençal, le bassiste du groupe, au lendemain de leur tournée nord américaine avec les Osees.

La Face B : Hello Sébastien, comment ça va ? Vous étiez en tournée avec les Osees pour quelques dates très récemment ! Comment ça s’est passé ?
Sébastien : C’est ça ! On vient juste de rentrer ! On est revenu dans la nuit de samedi à dimanche (nuit du 23 au 24 septembre). En fait la vie en tournée tu perds un peu tes repères au niveau de l’heure et des dates, et aujourd’hui là c’est un peu le retour à la réalité, je sais juste qu’aujourd’hui on est lundi (rires). Mais oui, la tournée a été incroyable, c’était super. On pouvait pas demander mieux, chaque soir c’était sold out, les salles étaient pleines et on a eu à faire à un public qui à chaque fois avait soif de musique donc on a pris beaucoup de plaisir. Oui, sincèrement c’était une très bonne tournée.
La Face B : Super alors ! Vous avez fait combien de dates exactement ?
Sébastien : On avait cinq dates !
La Face B : Ok ! Et en parlant de tournée justement, est-ce que vous comptez peut être un jour passer par l’Europe ou même la France plus particulièrement ?
Sébastien : Oui bien sûr ! C’est sûr qu’on aimerait ça ! C’est dans les plans, je ne peux pas dire que c’est prochainement mais dès qu’on pourra avoir une offre intéressante avec un autre groupe c’est sûr qu’on le fera. En revanche, seuls, en ce moment, je ne pense pas que ça soit envisageable. Si jamais par exemple les Osees refont une tournée européenne d’ici quelques temps et qu’ils nous proposent de venir avec eux, c’est sûr que là on dirait oui !
La Face B : Cool, ça serait super ! Pour rester sur la question du « live », ça fait combien de temps que vous faites des concerts et que vous tournez ?
Sébastien : Avec Pierre-Luc, le chanteur et batteur du band, ça fait depuis 2017. Tristan (le guitariste) et moi ça faisait déjà deux ans avant ça qu’on jouait ensemble avec un ancien batteur. C’était plus instrumental. Dès que Pierre-Luc est arrivé, il a directement ajouté sa touche vocale et lyrique. En gros ça va faire 6 ans qu’on joue en live. Mais plus généralement, je dirais que ça fait plus de 10 ans qu’on se connait parce qu’on allait tous à la même école. Mais ce qui est vraiment cool c’est d’avoir cette espèce d’origine là, c’est le fait qu’on se connaisse tous depuis plusieurs années, et que par la suite on a décidé de travailler ensemble sur cette période de 6 ans et de tout de suite concevoir un aspect live. En fait c’est ça, on est vraiment un band live. Y’a beaucoup de groupes qui vont se focus sur le fait de faire des albums, ce qui est vraiment cool bien entendu, mais nous on a absolument voulu se concentrer sur la partie live, et donc pouvoir également prendre le studio comme un instrument à part entière.
La Face B : Excellent ! Le premier album que vous avez sorti, c’était chez Castleface c’est ça ? Comment la rencontre s’est faite avec le label ?
Sébastien : Ça a été très rapide ! Pierre-Luc, lui, était beaucoup plus en connexion avec Castleface. De base il connaissait déjà bien les groupes présents sur le label, il connaissait bien le roster. Tristan et moi on connaissait aussi mais on avait pas autant cette connaissance et cette culture de toute la scène qui gravite autour de John Dwyer et des Osees. En fait on a enregistré l’album (le premier, À la O Terre), et on était à deux doigts de le sortir nous-mêmes. À l’époque on était habitué à sortir notre contenu de manière indépendante et DIY. Et un jour, le producteur avec qui on travaillait, Emmanuel Ethier, a obtenu l’adresse mail de John Dwyer car il avait fait plusieurs premières parties des Osees avec son groupe Chocolat. Il lui a simplement envoyé notre album (le premier, À la O Terre) par mail, et John a répondu quelque chose comme 45 minutes plus tard en disant qu’il était chaud de le sortir ! C’est vraiment quelqu’un qui fonctionne rapidement et au feeling. Donc ça nous a bien déstabilisé mais de la meilleure façon possible (rires). Juste avec cet email on a pu sortir le premier album sur Castleface.
La Face B : Yes ! Et donc là, votre deuxième album Électrons Libres du Québec sort chez Bonsound c’est ça ? Il ne se passe plus rien avec Castleface du coup ?
Sébastien : Techniquement, on ne peut pas demander mieux, au Québec, que de travailler avec une équipe comme celle de chez Bonsound. Hugo, qui est à la direction artistique, c’est quelqu’un qui comprend super vite ce qu’on veut, il est incroyable. Toute l’équipe est géniale. Ce qui s’est passé, c’est qu’au moment où on était à SXSW (South by Southwest) durant l’édition 2022, l’année dernière, on a voulu commencer à lancer notre deuxième album et donc l’envoyer à Castleface. On l’a envoyé à John Dwyer en disant qu’on était super chaud de le sortir tout de suite. Le problème qu’il y a eu, c’est qu’on a appris le mois d’après qu’il y avait une restructuration chez Castleface. Si tu regardes en ce moment ce qu’il se passe chez eux, tu te rends compte qu’il n’y a pas beaucoup de mouvement, pas beaucoup de nouveaux groupes qui sortent. En fait ils ne sortent plus que des projets très nichés, ils sont dans une démarche très « cherry-picking », l’expression veut vraiment dire qu’ils sélectionnent très méticuleusement les groupes qu’il veulent sortir. C’est simplement que John veut vraiment remanier ses « pions » si je puis dire, remanier la sélection des projets qu’il accompagne. Il est en train d’ouvrir un nouveau studio et va voir s’il peut probablement ressortir du « matériel » qu’on va lui proposer. On vient de tourner avec lui et on lui a dit qu’on avait déjà un troisième album de prêt qu’on a enregistré cet été. C’est en attente pour l’instant, mais l’alliance avec Bonsound est super. En fait quand on bossait avec Castleface, le label était basé littéralement de l’autre côté du continent nord américain, sur la côté ouest, alors que nous on est plutôt du côté est donc c’était compliqué de se voir, également et surtout à cause de la pandémie. Alors qu’aujourd’hui en 15 minutes on peut se rendre au bureau de Bonsound et parler et organiser ce qu’on veut facilement avec eux. Bien entendu qu’on aimerait renouer avec Castleface et pourquoi pas faire en sorte que les deux labels collaborent dans le futur, d’ailleurs John est intéressé, mais ça se passe tellement bien actuellement qu’on ne peut pas se plaindre. De manière générale on est vraiment choyé et c’est cool, parce qu’à la base notre musique est quand même difficile d’approche et des gens comme John Dwyer ou comme l’équipe de Bonsound ont vraiment compris notre démarche donc c’est quoi qu’il arrive vraiment plaisant comme expérience.
La Face B : Ok, super ! Tu commençais à en parler tout à l’heure, mais du coup comment vous vous êtes tous rencontrés ? Comment le groupe est né ?
Sébastien : C’est à l’école secondaire (équivalent du lycée au Canada) qu’on s’est rencontré, durant notre adolescence. Tristan (guitariste) et moi, quand on s’est connu, on a tout de suite compris qu’on avait les mêmes influences. On fouillait et on écoutait vachement tous les groupes de punk hardcore, mais on « diggait » aussi beaucoup dans tous les trucs plus psych et funk comme par exemple Funkadelic ou même Miles Davis. Donc avait aussi déjà tout un tas d’influences qui venaient également du jazz ou du spiritual jazz pour être plus précis, même des trucs de la scène de Canterbury. On aimait déjà beaucoup aller explorer des genres très très très nichés si on peut dire. Bien entendu, tous les groupes allemands « krautrock » des années 60 ou 70 ont aussi fait partie de notre éducation musicale. Et c’est en tirant l’élastique de tous ces genres et ces styles de musique qu’on a réussi à créer notre propre son. C’est au milieu de toutes ces identités que Pierre-Luc (batteur/chanteur) a apporté une dimension plus « québécoise » avec ses textes et ses paroles en français-québécois. Il apporte avec ça un aspect plus pop au projet. En fait voilà, tout s’est déroulé au secondaire, moi j’étais dans ma dernière année, Pierre-Luc dans sa première, et je lui donnais énormément d’albums à écouter genre : « Tiens, ça c’est Blue Cheer, ça c’est Soft Machine, ça c’est Crass ! ». On s’échangeait beaucoup d’albums, on se prêtait des disques et on a toujours voulu fouiller plus loin car tous, depuis qu’on est jeune, on est très mélomane et cette dimension d’écoute musicale a bien sûr énormément nourrie notre projet et notre son.
C’est quand on a commencé à monter le projet, Tristan (guitariste) et moi, qu’on a nommé le groupe Population II. En fait ce nom est en lien avec un album de Randy Holden, un des guitaristes de Blue Cheer. Je crois qu’il n’a joué que sur un ou deux albums avec eux mais tout ce concept était vraiment cool parce qu’on cherchait un nom bilingue et en rapport avec l’espace. Si tu fais des recherches sur les étoiles et les populations d’étoiles dans le ciel, tu finis par tomber sur ce qu’on appelle la Population II, c’est un amas d’étoiles qui brillent moins que les autres, elles sont plus difficiles à observer et sont moins lumineuses. Ce concept vraiment « underdog » et « outsider » nous plaisait vraiment dans l’idée, on trouvait ça cool donc on a gardé ce nom.
En fait lorsque l’ancien batteur, Thierry, était encore là, ce qu’on faisait était très instrumental, on aimait les groupes comme Ashra Tempel et toute cette scène très psych. Et quand Pierre-Luc l’a remplacé on a tout de suite voulu chercher un son plus marqué, avec des paroles, et tout ça s’est fait naturellement. Voilà, en fait le projet est né et a grandi de 2012 à 2017 pendant qu’on était à l’école et maintenant on est vraiment en développement pour sortir régulièrement de la matière.
La Face B : Ok, très cool ! C’est vrai que là tu as déjà donné pas mal d’influences et de références en terme de styles et de groupes, car justement on allait en venir à ce sujet. Aujourd’hui on est dans une époque où avec internet n’importe qui peut absolument écouter tout ce qu’il veut, monter un band et recracher un peu facilement toute la culture accumulée machinalement. À l’inverse, vous, au milieu de toutes ces influences kraut, garage, psych, punk et jazz, vous arrivez à mixer et distiller tout ça de manière très naturelle et logique. Comment vous arrivez à orchestrer ce mélange aussi habilement ? Et comment l’écriture et la compositions se passent du coup ?
Sébastien : Ça c’est vraiment une bonne question ! En fait tu prends trois personnes avec des historiques artistiques différents (nous), mais qui télépathiquement et musicalement ont une connexion très forte, et ça donne ce qu’on fait. On arrive à s’accorder mutuellement vis à vis de nos influences. Puis quand on se met dans un mood de tournée comme dernièrement avec les Osees, dans le van on se met à réécouter du Popol Vuh, du Amon Düül, du Can, enfin bref tous ces groupes allemands mais aussi du Simply Saucer ou même les Weirdos, tout ce qui va aussi être punk un peu freaky, proto-punk etc. On écoute aussi des fois du punk plus hardcore comme Black Flag… Mais toutes ces écoutes sont toujours liées dans notre volonté de vouloir être vrais et sonner vrais. Comme si, quand tu écoutes ces groupes, ou que tu nous écoutes nous, tu pouvais presque nous sentir jouer devant toi.
Peu importe comment tu consommes et écoutes la musique et les albums studios (vinyle, streaming, etc), l’important c’est de sentir que c’est avant tout organique et presque « live » à chaque fois comme les Stooges, MC5 et j’en passe. Et tu vois, quand tu réalises que des groupes comme eux, à l’époque, écoutaient beaucoup de jazz et aimaient des choses comme Sun Ra, Pharoah Sanders, indubitablement tu t’intéresses à ça aussi. Donc on s’est mis à écouter tous ces gens là aussi. C’est pas anodin quand aujourd’hui tu peux entendre dans nos albums du saxophone, de la harpe, etc. Ça vient aussi d’Alice Coltrane et de Dorothy Ashby. Moi personnellement j’ai un passé beaucoup plus axé sur la musique punk, même proto-metal et metal. Tristan (guitariste), lui, baignait plus dans tout ce qui est funk, psych, rythm and blues. Son père était un vrai modèle pour nous. Je pense aussi à Dr. John, c’est une vraie inspiration pour nous également. Tandis que Pierre-Luc, lui, vient d’un gros mélange de pleins de styles et d’influences. Quand on l’a rencontré il écoutait vachement de musique expérimentale mais aussi beaucoup de musique pop. Tout ça, ça crée un espèce de personnage qui joue de la batterie et qui chante et c’est vraiment propre à lui.
En fait c’est génial d’avoir l’impression d’être dans un grand buffet musical, de se servir et de voir que la nourriture ne se périme pas, c’est infini. Et on essaye toujours de ne jamais tomber dans l’appropriation culturelle, c’est toujours dans une démarche de respect et d’hommage. Et si les gens peuvent y goûter et sentent que c’est vrai, notre mission est réussi. C’est ça qui est beau dans la musique, c’est d’assumer nos influences et d’avoir de la considération pour le mélange culturel et de partager ça à tout le monde. Au niveau de la composition c’est vraiment naturel, on arrive tous les trois avec des idées, on improvise énormément, on enregistre, on recommence, on répète et on voit ce qui en sort.
La Face B : Très bien ! Votre musique a une ambiance et un univers très marqués visuellement si on peut dire, est-ce que vous avez donc des influences autres que juste musicales ? Par exemple des films ? Sans parler du côté « poésie » que vous avez également donc peut être que des auteurs ou même plus particulièrement des livres vous ont marqués ?
Sébastien : Il y’a en effet beaucoup d’art québécois en général qui nous a marqué mais on essaye justement de ne pas rendre le projet unanimement trop québécois non plus. Par exemple sur l’album, il y’a une track qui s’appelle Rapaillé et qui est en lien avec le poète Gaston Miron je crois. En fait à ce niveau là c’est surtout Pierre-Luc qui est indélogeable et qui est extrêmement cultivé sur tout ce qui est culture québécoise. Il s’inspire beaucoup du passé du Québec mais il y apporte une vision nouvelle et Tristan et moi on est vachement en accord avec lui là dessus par rapport à nos sensibilités. Par exemple ici tu peux aller à l’office nationale du film et visionner pleins de vieux documentaires et de vieux films. En effet ça nous a marqué aussi. J’ai malheureusement pas de noms précis à te donner car c’est très vaste, Pierre-Luc aurait pu un peu plus éclairer la question. Mais oui sinon on lit beaucoup, des recueils de poésie, de textes, etc. Au niveau visuel, Tristan est artiste et produit des choses dans ce domaine, Hugo notre directeur artistique aussi, et c’est tout le temps des clins d’oeil au passé du Québec, mais tournés à notre manière. Je peux encore citer par exemple le groupe L’Infonie ou même les textes de Raôul Duguay plus précisément. Tout ça c’est du bonbon pour nous. Ça n’a peut être aucun sens pour quelqu’un d’une autre culture que la culture québécoise mais pour nous c’est logique.
La Face B : Question moins drôle maintenant, qui parle du covid, mais vous la pandémie comment vous l’avez vécu ? C’est un moment où vous avez pu vous voir pour composer par exemple ?
Sébastien : Bien entendu, on a composé à fond pendant cette période. Car on avait initialement beaucoup de choses de prévues en 2020. On devait sortir plus de contenu, on devait tourner, etc… Et forcément tout a été retardé, ça a été très complexe, on ne pouvait rien faire comme beaucoup de gens. On a pris le seul avantage de cette époque là, c’était de se retrouver quand c’était possible et de composer à fond. On s’est installé dans notre studio et on s’est mis à écrire, écrire et écrire. On a d’ailleurs écrit tellement de musique, que là, après avoir sorti Électrons Libres on a déjà un autre album et un EP de prêts !
La Face B : Ah oui ! Il y’a donc déjà pas mal de choses de prévues pour la suite donc ?
Sébastien : Oui oui ! Je ne sais pas comment vous le dites en France mais, c’est chaud ! C’est vraiment chaud ! (rires)
La Face B : Super alors, hâte d’entendre ça ! Tout à l’heure tu disais que le band est plus axé sur le live et que la prestation scénique est très importante pour vous. Ça signifie quoi du coup pour vous trois le fait de se produire en concert ?
Sébastien : C’est qui est cool avec une performance live, sachant que notre musique est basée sur l’improvisation, c’est qu’à chaque fois ça colle avec ce qu’on fait initialement en studio. C’est même souvent jamais la même chose d’un concert à un autre, on ne va pas jouer les morceaux de la même manière. Côte rythmique ça ne bouge pas trop, mais par exemple Tristan qui joue de l’orgue, de l’oscillateur et de la guitare il peut tellement nous emmener dans des espaces musicaux différents à chaque fois. On va développer certaines sections différemment en live. Nous ce qu’on aime, c’est que oui, à la base c’est nos chansons, c’est nos thèmes, mais qu’à chaque concert on va aller explorer des recoins différents. C’est vraiment cette énergie directe qui nous inspire. Même maintenant, quand on enregistre des nouveaux morceaux on se sert vraiment du studio comme d’un instrument. On veut apporter l’aspect live dans le studio et faire respirer nos compositions en sortant de la barrière et de la limite des séquenceurs ou du métronome. J’aime beaucoup les groupes comme Kraftwerk ou même les débuts de la musique électronique, mais ce qui est intéressant c’est quand ça bouge, quand c’est organique. C’est cette symbiose et ce côté « télépathique » du live qu’on adore. Chaque chanson est unique à chaque fois finalement.
La Face B : Ok, du coup la base de votre projet, c’est que tout part quasiment d’improvisations et de jam entre vous c’est ça ?
Sébastien : C’est ça ! Dès qu’on peut, parce qu’on travaille tous à côté, on se donne rendez-vous, sans se prendre la tête, à la cool, chacun avec nos idées et on voit ce qui se passe. Par exemple avec la chanson Orlando. À un moment je pars aux toilettes pendant une session et là de loin j’entends Tristan qui commence à envoyer cette espèce de ligne d’orgue et par dessus Pierre-Luc qui fait rouler la drum, donc je reviens en disant « Attendez les gars c’est cool ça on peut en faire un truc ! » donc on commence à laisser couler l’idée. J’essaye des trucs à la basse par dessus, etc. En fait rien n’est défini clairement, on s’échange les idées et on explore perpétuellement. Il y’a un esprit d’équipe vraiment chouette dans notre manière de composer et de proposer nos idées. C’est ça, je pense, la signature du groupe. Il y’a peut être des gens pour qui ça parait désorganisé mais pour nous c’est logique, ça fonctionne.
La Face B : Ok, excellent ! Merci beaucoup pour cette discussion Sébastien ! En espérant qu’on pourra vous voir un jour en live du côté de chez nous !
Sébastien : Yes, on a hâte d’aller en Europe, ça serait vraiment cool ! Merci beaucoup et à très vite !
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