Poppy Fusée : en route vers sa Better Place

Alors que la fin de l’année 2023 pointe le bout de son nez, on préfère vous prévenir tout de suite : 2024 sera l’année de Poppy Fusée. Cela ne fait aucun doute et on a même décidé de lancer un grand programme de soutien sobrement intitulé la Poppygande. Il est donc nécessaire de vous préparer à beaucoup entendre parler de Poppy et ça commence tout de suite avec Better Place.

On a tous besoin d’une Better Place, d’un endroit où se retrouver, se ressourcer et crier sans avoir peur d’être jugé. Cela peut être un lieu, une partie de notre esprit, une feuille blanche ou une chanson.

Si je vous dis ça, c’est qu’en membre fondateur de la poppygande, j’ai eu le plaisir de pouvoir écouter certains morceaux de Poppy Fusée en avance, dont celui qui nous intéresse ici. Si vous ne le voyez pas encore venir, c’est bien d’une anecdote personnelle que je vais vous offrir ici. À la fin du mois d’août, je me suis retrouvé cloué au lit par une accumulation de symptômes qui aurait fait trembler la plus énorme des réponse immunitaire.

Résultat : une température proche des 42 qui enclenche un délire fiévreux, un corps qui ne répond plus et un esprit qui reste en boucle sur certaines pensées, notamment le refrain de Better Place. Car cloué au fond de mon lit, les yeux dans le vague, je me soignais la tête avec ce mantra en boucle : « I’m looking for a better place« . Je n’irais pas dire que Poppy Fusée m’a sauvé la vie, mais à cet instant précis sa musique était la Better Place dont j’avais besoin, ce lieu où mon âme est partie pour se réconforter le temps que les choses redeviennent supportable.

Et puis, une fois que mes pensées ont quitté cet état cotonneux, que l’horizon s’est élargi, les autres paroles du morceau ont pris peu à peu la place qui leur était due. Et si Poppy m’avait confié lors de notre dernière rencontre qu’elle était retournée vers l’anglais pour parler avec son cœur et pas avec sa tête, je me suis demandé si elle avait réalisé que son morceau, c’était un morceau qui parlait de notre cœur commun.

Celui des gens remplis de peurs et de contradictions, des gens qui évoluent en permanence pour chercher à être okay avec ce qu’ils sont, même si ça ne dure que quelques minutes, quelques secondes.

La fuite en avant du morceau, cette course vers la réconciliation intime dans les moments compliqués, on l’a tous vécu et on a désormais une pop-song sentimentale sur laquelle danser, pleurer, hurler … Un morceau pansement, qui vibre d’un intime à l’autre pour notre plus grand bonheur.

Cette délicates.se et cette tendresse, on les retrouve dans la vidéo de Tamina Manganas. Sur pellicules, Better Place se voit transformer en scénario, les mots prennent vie et prennent corps dans cette échappée vers la beauté et vers la paix. Dans une ambiance hors du temps, on passe d’une soirée remplie d’apparence et de malaise à une voiture hors du temps pour nous amener lentement mais surement vers le lieu de la consolation ultime, entourée des êtres aimés, humains et animaux.

Ici, chaque scène est une évolution, un passage obligé comme dans un récit symbolique : de la mise à nue au questionnement, du questionnement à l’illumination, de l’illumination à la sagesse.

Un clip et un morceau à la beauté communicative. Et pour pour nous, notre Better Place reste la musique et notamment celle de Poppy Fusée.

Crédit photos : Antoine Henault

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