ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Présent dans la tournée finale du Mégaphone Tour, Jaco nous dévoile aujourd’hui ses influences musicales.
Diane Dufresne – Le parc Belmont
C’est le 1er souvenir que j’ai d’une chanson qui m’a franchement marqué, accompagné. Enfant, j’ai du l’écouter mille fois, au grand malheur de mon frère et de mon père qui n’appréciaient pas du tout l’entendre.
L’intensité dans l’interprétation, la folie assumé et l’aspect très théâtral avaient un effet rebutant sur eux, pour moi c’était tout le contraire. J’ai compris qu’en chanson on peut se livrer entièrement, vivre et faire vivre quelque chose de très fort.
Andrew Lord Webber – Phantom of the Opera
La première trace de moi qui performe une chanson, c’est sur ce titre (immortalisé sur un VHS). Bien sûr, c’est la voix de la fille que je reproduis et n’ayant pas encore mué, j’atteint les fameuses high notes à la fin. Ça a été ma porte d’entrée vers mon registre opératique.
C’est sûrement parce que j’ai beaucoup chanté à cet endroit (ensuite avec La Callas et autres cantatrices) que j’ai encore des élans de m’y rendre (j’ai clairement perdu quelques tons avec l’âge par contre.)
Backstreet Boys – We’ve Got it goin’on
Les Backstreet Boys ont clairement contribués à ma connexion avec la pop mainstream. Là aussi je faisais des petits spectacles sur leurs chansons devant des amies. Ce qui était bien c’est que ça faisait danser et que danser, ça rend plutôt joyeux!
Cette combinaison de chant et de danse a été si satisfaisante pour moi que j’ai eu cette révélation : plus tard je veux être un chanteur de dance très populaire.
Peut-être un chouïa hors contexte mais je crois que ça en vaut le coup : j’ai vécu ma première peine d’amour platonique avec Nick Carter. Je lui avait envoyé une lettre d’amour enflammée via son fan club et n’avait reçu qu’une réponse générique…
Orelsan – Excuses ou mensonges
C’est grâce à l’album La fête est finie que j’ai vraiment appris à aimer le rap (si on passe outre Eminem plus jeune). Comme je l’ai beaucoup écouté, je crois que ça m’a amené à intégrer des nouveaux phrasés propres aux rap qu’on peut retrouver dans ma musique aujourd’hui. Ce qui m’a aussi beaucoup parlé est le fait qu’il se commette intimement dans sa création, mais avec une bonne dose d’auto dérision.
Lizzo – Rumors
Je mets une chanson de Lizzo parce que s’il y a une chose qui me touche particulièrement, c’est quand l’oeuvre d’un.e artiste est au service de quelque chose de plus grand que sa personne. La pop, c’est vraiment un super véhicule pour atteindre un grand bassin de gens et quand de surcroit le message derrière en est un d’empowerment, de sensibilisation, de bienveillance, pour moi c’est la formule gagnante. Ensuite, il y a aussi l’aspect de la beauté dans la diversité.