Bleu Berline nous sert un « Verre d’amour » sans concession

Un an après Soleil perdu, Bleu Berline vient de dévoiler son second EP Verre d’amour. L’artiste auto-produite continue de développer son univers bien à elle. Pour notre plus grand plaisir, Bleu Berline trace sa route, quels que soient les obstacles ou les épreuves à surmonter.

Une douceur dans la voix. Des influences hip-hop, RnB et électro. Un flow sensible et coloré. Une prod hyper travaillée qui va de pair avec une direction artistique très léchée, truffée de références à la pop culture (ainsi que de jolis petits dinos et de bubble tea réconfortants). Bleu Berline affirme son style et va plus loin dans Verre d’amour. Ainsi, elle travaille le contraste entre sonorités synthétiques et organiques, en réintroduisant notamment une guitare électrique. Elle ose plus d’intimité dans ses textes, plus d’émotion, plus de fêlures mises à nu.

5 fragments de vie : fuir, aimer, pleurer, rebondir, résister

Un peu comme un kaléidoscope, Bleu Berline dissèque en 5 morceaux 5 fragments de vie : fuir, aimer, pleurer, rebondir, résister. L’amour est le fil rouge. L’amour qui manque, l’amour qui transcende, l’amour qui blesse, l’amour qui guérit, l’amour qui donne la force d’avancer et de suivre sa propre voie, sans compromis.

L’EP s’ouvre par Jeu vidéo, belle transition avec Un monde, le dernier morceau de son EP précédent. Bleu Berline continue ainsi d’explorer l’idée de la réalité alternative mais change de décor. Terminé l’univers des contes de fée, direction cette fois celui des jeux vidéo. Une métaphore pour aborder la question de la superficialité des relations (les fameux PNJ qu’elle dénonce dans son texte), avec la fuite comme seule échappatoire. On retrouve Bleu Berline qui s’ennuie ferme dans une soirée et qui s’enfuie dans un monde virtuel aux manettes d’une voiture de course façon Supermario kart. Au-delà des paroles, l’artiste a introduit de très nombreuses références aux jeux vidéo dans la prod. Le morceau est un concept en soi, hyper travaillé. On s’y croirait !

J’te promets : une déclaration d’amour renversante

Ensuite, L’EP se poursuit avec J’te promets. Autant le dire tout de suite, il s’agit d’un véritable coup de cœur qui tourne dans notre playlist depuis sa sortie. J’te promets est une déclaration d’amour version blue pop. Dès les premières notes, Bleu Berline capte notre attention et nous embarque dans son univers. Elle raconte son crush et déclare sa flamme avec sensibilité, ardeur et élégance. La promesse d’un amour absolu aux accents d’éternité, porté par la voix délicate de Bleu Berline et un solo de guitare absolument magnifique. Les cordes vibrent, implorent, pleurent et nous font pleurer avec elles. Frissons garantis à chaque écoute, même en boucle !

Faire rimer douceur et noirceur

A peine remis de ce J’te promets stratosphérique, on enchaîne avec La nuit je pleure. Et là, ce sont les montagnes russes. On écoute le morceau le plus sombre de l’EP. Bleu Berline propose un morceau intime qui explore la solitude nocturne et la douleur intérieure, dans lequel elle fait rimer douceur et noirceur.

Quatrième et avant-dernier morceau de l’EP : Héros. On prend plaisir à écouter le flow et les paroles ciselées de Bleu Berline. Dans ce titre, elle rend hommage à un ami parti trop tôt. Un épisode traumatique qui lui a permis de prendre du recul et l’a amenée à décider de prendre sa vie en main. Le refrain sonne comme un mantra « Ma vie a changé le jour où j’ai capté que j’étais le seul héros qui pourrait m’sauver ». On apprécie la force et l’universalité du morceau, dont l’intensité croit progressivement pour atteindre son paroxysme dans la dernière partie presque instrumentale.

Verre d’amour : l’hymne d’une jeunesse écrasée qui n’a plus à s’excuser

L’EP se termine par le morceau éponyme Verre d’amour. L’hymne sans doute largement autobiographique d’une jeunesse écrasée, qui trouve finalement la force de se relever et d’avancer grâce à l’amour. Une moralité empruntée aux contes de fées qui pourrait sembler banale et surfaite. Sauf que dans la vraie vie, les fées n’existent pas, pas plus que les sortilèges de protection. L’amour sert alors d’antidote au désespoir et au désenchantement de ce monde. Il nous donne l’énergie de vivre et de transcender nos blessures. Comme le dit Bleu Berline « Les vrais héros pour moi ne portent pas de capes : ils se battent en silence, pour eux-mêmes, jusqu’au bout et quelle qu’en soit l’issue. »

L’EP Verre d’amour est disponible sur toutes les plateformes. Bleu Berline fêtera sa release party le 15 mai dans la salle parisienne FGO-Barbara.

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