On est loin des terrasses ensoleillées, bordées de fleurs, sur lesquelles on prenait des cafés. Pourtant, il y a quelques semaines – ou quelques années, on ne sait plus – nous échangions un café et quelques mots avec Luke Anger.
C’était un début d’après midi, dans un café non loin du jardin du Luxembourg. Il faisait beau, on sentait bien le printemps arriver. Le mois de mars, les bourgeons et les albums qui éclosent. C’était d’ailleurs pour la sortie de son premier album éponyme – prévue initialement pour le 20 mars – que nous nous retrouvions. Il explique alors les raisons de l’appellation Luke Anger : « Je ne voulais pas prendre le titre d’un morceau. Ça serait le mettre en avant et le définir comme un titre phare. Je n’ai pas trouvé de nom qui puisse réunir tout l’univers de l’album. Puis, je voulais rester assez large, pas le rentrer dans quelque chose de très défini. » Un choix qui fait sens lorsque l’on sait qu’il s’agit de son premier projet en solo. Etant donné que Luke Anger était habitué à travailler avec d’autres musiciens, ayant plus ou moins influencé son univers musical. Il rajoute que l’ « on est toujours influencé par le trajet qu’on prend dans sa vie. »
C’est bien ce que l’on ressent dans son album, quelque chose de tant universel que personnel. Ne serait-ce que par l’utilisation du « tu ». Qui évoque une personne particulière bien que le musicien confie aimer que « les gens puissent se l’approprier » Chaque titre possède « sa propre histoire, sa propre temporalité » s’inscrivant dans un « univers feutré, vaporeux » puis « lumineux et réconfortant. »
A titre d’exemple, le titre Effet Mer : « ça parle d’éphémérité, des époques qui se dessinent, des périodes de la vie. Qui lorsqu’elles sont passées, se contractent en quelques souvenirs. »
Tout comme un souvenir, il y a quelque chose de vaporeux dans la musique de Luke Anger. Quelque chose entre le contraste des sonorités chaudes et froides. Qui s’incarne dans ses influences. Bien qu’il ne se soit pas dit que l’album « devait sonner comme tels ou tels artistes », il cite « Jungle, Tame impala, The Cure, de la new wave post-punk et du rock psychédélique. »
Un univers qui se retrouve d’ailleurs dans son nouveau titre Snowland, qui sortira prochainement. En attendant, on vous laisse avec le morceaux Élea et l’album Luke Anger, sorti le 15 mai.