Nous avons pu rencontrer Lucie Antunes entre une Boule Noire parisienne en co-plateau avec Léonie Pernet et un concert au 6PAR4 à Laval. Lucie impressionne par sa minutie, sa pugnacité, son énergie et une créativité évidente qui lui permettent d’enclencher et de mener de front de multiples projets. La suivre est pour nous la garantie d’explorer de nombreux territoires et paysages artistiques. C’est là toute sa force. Et ça tombe bien car nous avons à étancher une énorme soif de découverte.
La Face B : Bonjour Lucie, nous aimerions tout d’abord te demander comment cela va. Mardi, tu as enfin pu te produire, après un report de plus de 6 mois, à la Boule Noire en compagnie de Léonie Pernet. Quelles ont été tes impressions ?
Lucie Antunes : Ça va ! Pour le concert les impressions étaient bonnes mais, avec les consignes sanitaires du Covid, c’était bizarre de se trouver face à des gens masqués qui devaient rester assis même lorsqu’avec Léonie on envoyait des trucs lourds, des trucs dansants.
LFB : Le concert de mardi dernier était singulier car c’était non seulement un concert mais aussi un moment de complicité avec Léonie Pernet. Comment s’est construite cette collaboration ?
Lucie Antunes : On s’est pas mal suivies dans nos projets respectifs. Elle est venue me soutenir quand je jouais. Elle m’a invité, en juillet dernier, comme guest aux Vieilles Charrues. C’était un projet filmé et ça s’est super bien passé. Non seulement on s’entend très très bien humainement mais musicalement c’était une évidence. Du coup au lieu de faire le set prévu – un concert de Lucie Antunes et un concert de Léonie Pernet – on s’est dit on va faire un truc toutes les deux.
Voilà, donc on a monté ça en deux jours.
LFB : Vous avez donc mixé les deux concerts.
Lucie Antunes : Oui et c’est vrai que jusqu’au dernier moment on ne savait pas si le concert pouvait avoir lieu ou pas.
LFB : Vous y avez – entre autres – interpréter le « Chat du café des Artistes » de Jean-Pierre Ferland. C’est un morceau que vous aviez déjà travaillé dans le cadre de tes sessions « Laissons Lucie faire » publiées pendant le confinement. Ce sont des reprises en duo d’un « plaisirs coupables ou pas » de tes invités – avec Léonie mais aussi Melissa Laveaux, Barbara Carlotti, François Atlas, Aja , Halo Maud, Katel….. Peux-tu nous en dire plus sur ces sessions ?
Lucie Antunes : L’idée était d’appeler les copains, avec qui je m’entends bien et avec qui j’avais envie de partager un moment. Si possible des copains qui chantent parce que moi je ne chante pas, ou pas trop en tout cas. Le challenge était de m’envoyer un morceau, une reprise qui devait être à la un plaisir coupable, un morceau dont on a peut-être un peu honte. Et puis on s’est rendu compte qu’il n’y avait aucune raison d’avoir honte de ces morceaux. Ça aurait pu être n’importe quoi même les Spice Girls. Donc je leur ai dit : « vous me donnez l’idée que vous voulez et vous me laissez l’arranger à ma sauce ».
Babara Carlotti m’a proposé du Bashung. Ce coquin de François and the Atlas Mountains m’a proposé Didi de Khaled. C’était super je me suis régalée. Ça m’a fait marrer parce que j’adore faire ça. Et puis il y a eu Léonie qui est venue avec ce morceau que je ne connaissais absolument pas. Et du coup j’ai adoré l’arranger et elle a mis sa patte à la fin.
C’est vrai que ce concert à la Boule Noire c’était la première fois qu’on joue ensemble avec Léonie même si vraiment pour moi la première rencontre c’était aux Vieilles Charrues.
LFB : À propos de confinement, comment s’est-il passé le confinement ? Comment t’es-tu organisée ? Cette période a-t-elle été propice au travail malgré le climat anxiogène ?
Lucie Antunes : Le confinement a été brutal pour moi comme pour tout le monde. J’ai eu énormément de dates annulées. Des dates qui étaient importantes. Donc j’ai eu plusieurs traversées. Ensuite quand j’ai réussi à me remettre sur pied et à retrouver un peu le moral, je me suis évadée. J’ai eu de la chance de pouvoir partir de Paris. Je me suis installée un petit studio et j’ai composé. J’ai composé une esquisse d’un deuxième album.
LFB : D’habitude tu es entourée en live par Franck Berthoux et Jean Sylvain Le Gouic (Juveniles). Comment s’est constituée ton équipe ?
Lucie Antunes : En fait on se connait avec Jean Sylvain Le Gouic parce qu’on était ensemble sur la tournée de Yuksek. On était basse batterie. Pour Franck Berthoux c’est mon ingé son dans tous mes projets de spectacles vivants, j’ai une compagnie depuis six ou sept ans. On a passé beaucoup de temps ensemble dans le van à parler, à échanger autour de la musique. Et je me suis rendu compte qu’il était tout aussi musicien qu’ingénieur du son. Je lui ai demandé de venir. Ce live on l’a donc créé tous les trois avec aussi, sans l’oublier, Yann Bouloiseau l’ingénieur du son.
LFB : Nous t’avions découverte sous un masque pailleté derrière les futs de batterie de Moodoïd. Tu as ensuite accompagnée Aquaserge, Yusek ou Shusheela Raman. Autant de projets singuliers et extraordinaires en même temps, que t-ont-ils apportés ?
Lucie Antunes : Ils m’ont apportés déjà beaucoup d’inspirations. Ils m’ont apportés des contacts parce que tu rencontres plein de gens – ça il ne faut pas le nier. En fait dans accompagner un projet, mais c’est aussi le cas des gars qui sont avec moi, il y a déjà ce plaisir d’accompagner. Mon boulot premier est celui d’interprète. J’aime servir la musique des autres et je m’applique à le faire exactement comme ils veulent. C’est ça qui me plait. C’est un travail qui est fascinant parce que tu dois rentrer dans la tête d’un compositeur et en même temps proposer des choses qui t’appartiennent.
Pour Susheela Raman ça a été une rencontre incroyable parce que j’ai joué avec des musiciens monstrueux sur scène, des anglais très très forts. J’étais honoré de jouer avec eux.
Les filles de Moodoïd on est toujours très très copines maintenant et on faisait une bande incroyable.
Aquaserge ça a été des souvenirs sur scènes absolument merveilleux.
Franchement ça a été que du bon. Forcément il y en a toujours un peu de mauvais mais à long terme c’est normal. Mais au final tu les oublies et tu penses aux bons. Et les bons ce sont les rencontres, c’est la musique que l’on échange, ce sont les moments passés avant et après la scène – en fait ceux-là sont encore plus importants. Voilà c’est tout ça. Ces gens-là c’est tout ça, ce sont des partenaires et des gens qui sont tous venus jouer, chanter dans mon album. Ça devient une petit famille après.
LFB : Tu as une formation accomplie de musicienne (Conservatoire National Supérieur de Lyon avec de multiples prix et bourses) tu étais toute désignée à intégrer un orchestre de musique classique ou contemporaine. Mais non …. Qu’est ce qui t’a incité à partir sur la pop ?
Lucie Antunes : Il n’y a pas de logique, non. Tu fais ce que tu veux. Tu peux faire le conservatoire et tout arrêter. Rien n’est écrit. Rien du tout. Ce n’est pas forcément atypique. Je n’ai pas envie de croire que c’est atypique. Déjà parce qu’il faut savoir que dans les orchestres il y a très peu de places. Admettons que tu aies 1 500 personnes dans un conservatoire et que dans un orchestre entier il y ait, imaginons 350 places en comptant tous les instruments. En fait c’est moins, là je te parle d’un très grand orchestre. Tu fais quoi de tout le reste ? Il faut bien qu’ils aient un métier.
Donc voilà il n’y a pas que l’orchestre. Il n’y a de suite logique après le conservatoire. Et surtout il faut arrêter de le penser parce que sinon les gens dans les conservatoires ne verront que ce chemin là et oublieront qu’il y a plein d’autres choses à faire.
LFB : Qu’est ce qui a déclenché ton envie de composer et de partir sur un projet solo ?
Lucie Antunes : Ce sont des compositions que j’avais depuis longtemps mais que je n’osais pas sortir. J’avais peur de ne pas être assez légitime parce que je n’étais pas « homologuée » compositrice. Et puis j’ai fait des rencontres. Pierre de Yuksek m’a demandé de lui faire écouter ce que j’avais, il m’a appelé et m’a dit « j’ai trouvé ça super » et m’a donné quelques conseils.
Chassol m’a confié : « je compose ce que j’ai envie d’écouter ». Du coup je me suis dit : « ok on y va ». Quand tu es au conservatoire tu n’oses pas trop sortir des trucs en dehors de la musique classique et contemporaine. Je me sentais vachement jugée. Ce sont des barrières que tu te crées toute seule quoi.
LFB : C’est vrai que Chassol a une liberté d’écriture
Lucie Antunes : Oui tout en étant hyper technique, tout en ayant un bagage jazz, classique, contemporain, une culture certaine. Et pourtant il fait vraiment ce qu’il veut. Et je pense que ça m’a beaucoup aidé. Donc un jour quand je me suis dit : « bon ben j’y vais », je suis allé voir les filles de mon label Crybaby, elles sont aussi mes manageuses maintenant. Elles m’ont donné confiance et beaucoup soutenue pour sortir mon album.
LFB : En terme de composition, Sergeï est un album qui est très construit mais aussi dans lequel on aime se promener, laisser ses pensées s’y perdre. Comment s’organise ton processus de création ?
Lucie Antunes : J’écris d’abord toutes les bases rythmiques, je crée des polyrythmies et ensuite je rajoute les harmonies. Voilà. C’est vraiment une base rythmique en premier.
LFB : Personnellement, J’avais découvert la musique répétitive, sans savoir y mettre un nom, grâce aux films de Peter Greenaway (Michael Nyman, Win Mertens) et je m’aperçois aujourd’hui que c’est un courant musical qui est très actif. Il y a eu des week-ends Steve Riech ou Philipp Glass à la Philharmonie – une soirée Tape Erased à la Gaité avec Peguin Café et Lubomyr Melnyk. Côté scène française on peut te citer avec Léonie Pernet, Chassol ou côté électro Chapelier Fou ou Jumo. Y a-t-il un engouement particulier actuellement ou est-ce quelque chose qui a toujours existé ?
Lucie Antunes : Tu as aussi oublié de citer le Cabaret Contemporain et le Magnétique Ensemble. Un engouement, je pense que oui. Peut-être qu’on se regarde les uns les autres et qu’on se dit que c’est possible de sortir cette musique-là. Peut-être qu’on le fait sans le savoir. C’est peut-être ça aussi ce que l’on appelle le courant. Ce n’est pas vouloir être à la mode ou pomper les idées des autres mais se dire « Tiens c’est possible, je sais le faire. C’est quelque chose qui est enfoui en moi et c’est moment de le sortir».
Il existe peut-être aussi un mouvement consistant à réinterpréter de la musique électronique avec des instruments acoustiques. C’est super que les gens fassent ça. Peut-être que les gens se disent qu’après toute cette musique assistée par ordinateur il y a une nécessité de revenir au live, de rejouer la musique, de la fabriquer sur scène. Et ça, c’est bien pour nous les instrumentistes. Parce que un moment j’ai eu peur. Il y a eu cette vogue avec juste chant et ordinateur. Va te placer là-dedans, c’est compliqué. Moi, avec mon vibraphone, mon marimba ou ma batterie c’était presque sans espoir. C’est pour cela que le confinement a été très difficile. Avec toutes ces annulations, je me suis demandé s’il y aurait encore assez de regards et d’intérêt pour mon projet qui est lourd à porter. Il est lourd à porter et à défendre parce qu’il y a comme tu as pu le voir il y a énormément d’instruments sur scène. Et ça c’est n’est pas évident à mettre en place. Ce ne sont pas des voyages en train, ce sont des voyages en van avec des petites économies.
LFB : Les instruments qu’utilise un ou une percussionniste ont un côté toujours extraordinaire, ne serait-ce que par leur noms (Marimba, Célesta, Glockenspiel) ou leurs grandes diversités. Quels sont tes instruments chouchous et ceux qui sortent vraiment de l’ordinaire.
Lucie Antunes : Je n’ai pas d’instruments chouchous. Je n’en aurai jamais. Je les aime tous. C’est le principe de la percussion. On m’a souvent demandé « C’est quoi ton instrument de prédilection ? » comme si fallait absolument en avoir un. Je n’en ai pas. J’aime vraiment tous les instruments et surtout je sers une musique. Si, dans ma tête, la musique a besoin d’un vibraphone ou d’un marimba et bien je le joue parce que c’est ce que la musique demande. Donc vibraphone, marimba, batterie, percussions, j’ai aussi utilisé des ondes Martenot pour l’album et puis également célesta et les cloches tubulaires.
LFB : Sur scène il y avait aussi une plaque de tôle
Lucie Antunes : Oui, j’utilise ça de temps en temps en effet.
LFB : Tu n’as pas que la musique à ton arc d’artiste. Tu as créé ou co-créé des spectacles qui mêlent représentations, musiques ou danses comme Mémoires de femmes (2014), Moi comme une autre (2016), bascules (2018), Guerrière ou concert for Anarchy au Centre Pompidou de Metz avec Vincent Segal.
Lucie Antunes : Ah oui à Metz. C’était autre chose mais c’était super. C’était une folie !
LFB : C’était une collaboration, une création ?
Lucie Antunes : C’est plutôt Vincent (Segal) qui m’appelle de temps en temps pour jouer des pièces de musique contemporaines que je n’ai plus jouées depuis longtemps et ça me fait vraiment plaisir. Parce qu’il faut parfois un an pour apprendre ces pièces alors qu’on ne les jouera que deux fois. Aussi quand on me rappelle pour les rejouer, je suis hyper contente. C’est un univers que je ne veux pas perdre. Je viens vraiment de la musique contemporaine et j’aime ça. Je veux pouvoir continuer à jouer ce genre de musique. Je me suis enquillé des pavés, des pièces que l’on met vraiment un an à apprendre. C’est ça aussi le conservatoire ou le répertoire de musique contemporaine. C’est archi difficile pour parfois juste un concert. Mais c’est ça qui est aussi excitant. Tu décortiques vraiment les pièces, je ne me suis jamais plainte de devoir autant les travailler.
Ce que j’avais fait avec Vincent c’était très particulier et c’était très beau, très fort. C’était dans le cadre d’une exposition qui m’a complètement bouleversée. Déjà cela m’a permis de rencontrer Emma Lavigne qui était, à ce moment-là, directrice du Centre Pompidou de Metz. C’est une femme absolument incroyable et fantastique. Elle dirige maintenant au Palais de Tokyo. Ils ont de la chance ! Et surtout, c’était lors d’une expo de Rebecca Horn. Et ça c’était bouleversant, très très très beau. Donc jouer entre les pièces de Rebecca, ça c’était fort. Et jouer avec Vincent évidemment, c’est toujours très émouvant.
LFB : Au travers tes autres spectacles tu exprimes un besoin d’aller au-delà de la musique ?
Lucie Antunes : Oui c’est ça tu as raison, c’est un besoin d’aller au-delà de la musique. En fait, jouer en concert ça me plait beaucoup. C’est ce que je sais faire. Je le fais depuis que j’ai cinq ans. C’est un langage qui m’est familier et je me sens très à l’aise. Mais il y a des thèmes sociologiques qui me touchent et je me sers du spectacle vivant, du moins de la musique, pour pouvoir en parler. Ça crée des spectacles assez originaux avec au centre la musique et évoluant de façon décentrée un danseur circassien. Ce qui est complètement inhabituel.
Les spectacles que je crée défendent un propos que ce soit l’image des femmes dans la société, les états borderline ou bientôt la dégradation des corps. Voilà et ça m’intéresse beaucoup, beaucoup. Maintenant j’aimerai explorer l’idée de pouvoir servir une dramaturgie avec la musique et que cette musique-là puisse être aussi sur un album. Et qu’elle soit complètement dissociée du propos.
LFB : Malheureusement le MaMa Festival, de cette année, vient tout juste d’être annulé. Mais parmi les artistes qui devaient s’y produire, as-tu des coups de cœur que tu aimerais partager ?
Lucie Antunes : Jusqu’à J moins… ou même H moins.. Au fond c’est quand je me mets dans le van que je lis la feuille de route. En fait je ne crois jamais que les concerts vont avoir lieu. J’y vais et je suis contente quand ils ont lieu. Mais là le MaMa je t’avoue que je n’ai même pas regardé la programmation parce que je peinais à croire qu’il allait avoir lieu. J’attendais un peu le dernier moment pour le faire. Donc je ne sais pas qui il y avait au MaMa.
LFB : Dans tes coups de cœur hors MaMa ?
Lucie Antunes : Dans les coups de cœur il y a ma super copine Clara Ysé. C’est devenu ma super copine depuis que l’on a chanté ensemble. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour sa musique. Je trouve que c’est très très beau, que c’est convaincant. Tout est assumé, tout est bien pensé des paroles jusqu’aux harmonies. Et les harmonies sont très très belles. Elle fait vraiment ce qu’elle veut. J’adore aussi la voir sur scène. D’ailleurs, petite pub en ce moment elle est à la Maroquinerie. Elle va en faire plusieurs. Informez vous parce que sur scène ça vaut vraiment le coup. Tout ce qu’elle dégage c’est absolument magnifique. C’est très intelligent comme musique et très émouvant.
Et après côté coup de cœur, je ne sais pas. Je passe à côté de plein de trucs en ce moment parce que déjà je travaille beaucoup. Mais il y a quand même un album qui m’accompagne. Ça n’a rien à voir avec la scène française, c’est Jon Hopkins. C’est un album que j’adore et qui s’appelle Singularity.
Ah si. J’aime aussi beaucoup Fils Cara. C’est drôle parce que ce n’est pas du tout la musique que j’écoute. Mais j’ai rencontré ce mec avec qui on a beaucoup parlé. Pareil il est très intelligent et sur scène il est bluffant. Il m’a convaincu pourtant je ne suis pas du tout avertie dans ce style de musique.
LFB : Enfin pour finir, que peut-on te souhaiter pour l’avenir ? Où te retrouvera-t-on dans 5 ou 10 ans ?
Lucie Antunes : Je n’en sais rien. Que peut-on me souhaiter ? Déjà une bonne santé et d’arriver à mener tous ces projets à bien. Mais en vrai je suis ravi parce que c’est même mieux que je l’espérais. Je le joue ce projet. J’ai des gens qui m’accompagnent et qui me soutiennent. J’ai deux labels fantastiques avec moi – Infiné et Crybaby -et un tourneur qui essaye de faire en sorte que la musique existe en live. Je ne suis pas toute seule.
Me souhaiter d’aller plus loin, ça serait super. Et de ne pas lâcher en cours de route parce qu’à des moments c’est vraiment compliqué à tenir, surtout actuellement. Mais voilà j’ai encore une fois une équipe fabuleuse, une équipe artistique sur le plateau qui est super. Pareil dans ma compagnie j’ai des équipes géniales. J’ai plutôt beaucoup de chance. Que ça continue comme ça. Et puis que cette période passe vite parce qu’on en a un peu marre.
Après projection dans l’avenir… J’avance. J’avance en espérant que ça va aller parce que je manque vraiment de visibilité à long terme. Mais j’ai des envies ! Il y a une version à sept de ce projet qui est en train de se créer avec une scénographie. Elle va voir le jour bientôt. J’ai aussi un projet de spectacle ainsi qu’un album en cours que j’aimerai sortir l’année prochaine.
Voilà me souhaiter que tout ça se passe plutôt bien !