Mr GISCARD : « En fait, je veux juste faire danser et kiffer les gens. »

Mr GISCARD, c’est un nom à retenir. Ce chanteur dont le style oscille entre pop et rap se fait connaître grâce à différents morceaux qu’ils révèlent au compte goutte, en attendant la sortie d’un tout premier EP. Il nous en dit plus dans cette interview !

Crédit : Shelby Duncan

La Face B: Est-ce que tu pourrais te présenter ?

Mr GISCARD : Je m’appelle Mr GISCARD et je fais de la musique… En résumé, avant je faisais des prods sur Soundcloud et je suis tombé dans la musique par hasard. Un jour je me suis mis à chanter et je suis passé des prods pour les jeune rappeur autotunés sous codéine à artiste de pop sucrée.

LFB : Pourquoi avoir choisi ce nom de scène ? A-t-il une consonnance différente depuis le décès de l’ancien président ?

Mr GISCARD : Je m’appelle Valéry, donc c’est tout simplement venu de là. Il n’y a aucun message politique ou quoi, c’était le seul homme que je connaissais à partager mon prénom. C’est plutôt son prénom que sa personne qui m’a impacté. C’est toujours chiant quand quelqu’un meurt mais j’ai pas été particulièrement ému. Je suis content d’avoir sorti mon premier son avant qu’il ne décède, ça aurait pu faire mauvais délire… Alors que c’est mon nom de scène depuis longtemps !

LFB : Qu’est-ce qui t’a amené à faire de la musique ?

Mr GISCARD : L’ennui je pense. J’ai toujours voulu faire de la musique, depuis tout petit j’aime créer. J’ai grandi en Guyane et en arrivant en France j’ai vécu dans une banlieue où je connaissais pas grand monde. Je pouvais pas voir mes potes qui vivaient plus loin. J’ai récupéré la guitare de mon père et j’ai commencé à jouer avec cette guitare. J’ai commencé à travailler sur les logiciels avec Audacity, qui est l’équivalent de Paint en audio. Et c’est quand j’ai eu un peu de thunes que je me suis acheté une guitare et un sampler.

LFB : Comment définirais-tu ton style musical ?

Mr GISCARD : Electro pop. C’est marrant parce que je fais de la pop sans vraiment le vouloir. J’écoute du rap, j’écoutais beaucoup d’électro et en ce moment je suis sur les musiques brésiliennes. Au final quand je produis, ça donne de la pop. Je me considère pas comme un rappeur, je fais de la musique de variété, je ne suis pas encore formaté. La pop en France sur Spotify est ennuyante je trouve. J’ai l’impression que c’est essentiellement des nanas qui chuchotent en parlant de voie lactée. Dès que t’essaie de pas être consensuel c’est problématique. Le rap casse certaines barrières mais pas encore la pop.

LFB : Où puises-tu ton inspiration ?

Mr GISCARD : Dans ce que je vis et dans ce que j’écoute essentiellement. Dans les histoires autour de moi et celles que je vis et que je vois.

LFB : Cherches-tu à partager quelque chose avec ton public ? A lui faire passer un message ?

Mr GISCARD : À la base, je ne cherche pas à faire passer quoi que ce soit, je cherche à faire de jolies chansons. Le texte, c’est pas quelque chose de super important pour moi. Si tu veux dire des trucs, écris un livre !

En fait, je veux juste faire danser et kiffer les gens. J’avais un peu de mal à me lancer, à me dire que je chantais bien, mais j’en avais marre d’écouter d’autres artistes chanter sur mes prods donc je m’y suis mis ! Plus ça va et plus j’accepte le fait que je suis un artiste.

Tout ce que je veux c’est être le plus honnête possible dans mes textes et montrer la vie comme elle est, au premier degré. Pour moi, le problème des personnes qui chantent en français, c’est qu’ils utilisent toujours des métaphores pour quoi que ce soit. Moi je vais juste dire « Je marche bourré dans Paris » et c’est la réalité telle qu’elle est, sans détour.

LFB : Comment vis-tu cette période pleine d’incertitude ? Cela influe-t-il ton écriture ?

Mr GISCARD : Pour moi, ça n’a pas changé grand-chose, je continue de bosser et je fréquente toujours les mêmes personnes, qui parfois ne savent même pas qui je suis dans le milieu de la musique ! Plein de gens rêvent de signer, et pour moi c’est allé super vite. En signant chez Sony, j’ai découvert ce qu’était un label. J’ai toujours voulu signer et travailler dans ce milieu, mais je n’en connaissais pas les rouages. J’avais pas de plan de carrière, je commence seulement à réaliser qu’on peut gagner de l’argent grâce à la musique. 

En confinement on s’emmerde, avant on sortait, on rencontrait des gens… du coup j’ai eu du temps et j’ai beaucoup de morceaux de prêts, ce que j’ai écrit ne sortira pas avant un moment.

LFB : Peux-tu nous parler de tes projets ?

Mr GISCARD : Le premier projet c’est de réussir à sortir cet EP. Il y a deux morceaux clipés encore à venir pour teaser le projet. Ensuite ce sera un album à la rentrée de septembre j’espère et aussi faire des concerts avec des potes musiciens, faire un max de concerts et de festochs. Et surtout fêter la signature, faire une grosse soirée.