Parce que les concerts commencent sérieusement à nous manquer, on a décidé de lancer un nouveau projet : La Face Live. Avec La Face Live, La Face B vous propose de découvrir, de manière plus ou moins régulière, les meilleurs sessions live du moment, que ce soit à la télé, sur le net ou pour des formats particuliers. L’épisode 8, c’est maintenant !
Hervé, la session Harcourt
Nous retrouvons pour cette Face Live, le si singulier Hervé. Récompensé par une bien méritée Victoire de la musique dans la catégorie Révélation Masculine de l’année, l’artiste y a également performé son titre Si bien du mal. Quelques semaines plus tard, nous retrouvons l’artiste en noir et blanc lors d’une session Harcourt.
Célèbre studio de photographie d’art, l’artiste fait face aux caméras en s’élançant avec son fameux titre Si bien du mal. Accompagné de son piano, Hervé nous embarque avec lui et son énergie débordante! L’artiste conclut sa session live avec son titre Monde Meilleur et son texte révélateur d’une période que nous vivons toutes et tous.
Réveille-moi si on peut rêver d’un meilleur je n’ai pas tué l’espoir, qui brûle à l’intérieur. Et c’est bien évidemment par une photographie portrait d’Hervé que cette session se termine, sous l’oeil de Nicolas Le Provost.
Zinée – Grünt d’or
Après autant d’années d’activités, Grünt continue à mettre en avant par le biais de différents formats les talents rap de demain. Après les Nekfeu, Caballero, Josman et autres, plus que jamais leur travail continue. Pour pallier à l’absence de concert, il propose à certains artistes de livrer leurs morceaux dans une ambiance proche du live.
La jeune Zinée est passée s’essayer à cet exercice pour présenter son univers assez digital accompagné par des musiciens. Une dualité qui pourtant donne une tout autre vision de sa musique très informatisée. Cela permet de voir à quel point son univers se marie bien avec des sonorités analogiques. Une ouverture musicale intéressante pour la jeune artiste et son univers.
La session commence avec Triste extrait de Futée, son premier EP sorti en 2020. Bien arrangé par les musiciens et surtout élevé par l’artiste elle-même, le morceau présente bien l’univers de la jeune artiste qui y inculque toute son énergie. Une intensité qui décollera avec la reprise de Ces Gens, un morceau qui a un réel potentiel pour la scène et qui est bien accompagné par la batterie. Elle nous emmène ensuite dans la ballade nouvelle génération qu’est Minitel. Elle clôture cette session sur une drill acoustique accompagné par M le Maudit et son flow si singulier pour un beau moment de rap.
Certes, les traitements administrés sur sa voix peuvent dérouter mais comme l’a si bien dit Young Thug « Ils comprendront dans 100 ans ». En dehors de la blague, la musique de Zinée semble futuriste mais les thématiques traitées sont poignantes et traitées avec une sincérité sombre, le tout forme la patte artistique de la jeune rappeuse qui souffle un vent de fraîcheur inédit sur la scène rap francophone.
Fils Cara – Sous ma peau
Fils Cara a plus d’un tour dans son sac, et il va sans dire que ses Fictions ont le même bagage. Dans le cadre de cette nouvelle ère acoustique pour l’EP (on vous en parlera plus en profondeur tout bientôt), on se délecte de cette live session de Sous ma peau capturée à l’occasion de son récent passage chez Culturebox.
Toujours accompagné avec fraternité par l’indispensable Francis, il propose ici un piano-voix en toute simplicité mais surtout avec une classe absolue. Il faut dire que la bête est habile : en prenant l’un des titres phares du dernier disque et en le positionnant dans une toute autre dimension (qui lui va à ravir, en passant), Fils Cara explore son propre potentiel jusqu’à l’os.
Chaleureuse et lumineuse, honnête et sans prétention, cette relecture nous donne rendez-vous en tête à tête. Il s’agit là d’un rencard à quatre mains (la sienne, celle de ses mots, celle de Francis et la nôtre) qu’on attendait depuis longtemps sans le savoir et qu’on accueille bien évidemment à bras ouverts, on peut vraiment pas faire autrement.
Møme & Ricky Ducati – Flamingo
Quelques semaines après la sortie de leur album commun, Flashback FM, Møme et Ricky Ducati reviennent avec une session studio de leur titre Flamingo.
Le fameux jingle rétro amorce ce morceau qui est sublimé la version studio. En effet, voir ces artistes se laisser emporter au cours de leur interprétation amplifie l’envie de danser que l’on éprouve à son écoute.
La guitare électrique de Møme s’accorde à merveille avec la voix mélodieuse du canadien. Un titre qu’il va être bon de déguster avec le retour du soleil et l’arrivée du printemps.
DAYMARK – Daydreams
Avant la sortie d’un nouvel EP au printemps, DAYMARK a dévoilé vendredi un nouveau titre, Daydreams.
Le clip est en réalité un live réalisé par le duo dans le prestigieux Cinéma des Cinéastes à Paris. Si le lieu est original, il se prête parfaitement à l’ambiance de ce nouveau morceau. Il est clair à son écoute que le groupe entretient un lien étroit avec le monde du 7ème art et ce clip apparaît comme un véritable hommage aux salles sans vie depuis un certain temps maintenant.
Les deux parisiens nous offre une excursion aérienne rythmée par des sonorités organiques. Les différentes nappes viennent compléter ce tableau pour générer un sentiment d’espoir chez celui qui le contemple.
Glass Animals ft. Holly Humberstone – Heat Waves | A Take Away Show
D’un coté, nous avons la jeune britannique Holly Humberstone qui a sorti en 2021 son premier EP Falling Asleep At The Wheel où on peut retrouver notamment l’incroyable Deep End. Avec ces quelques titres, Holly a réussi à trouver son public et susciter de l’intérêt, au point qu’elle a déjà fait un Stay Away Show par le passé avec la Blogothèque.
De l’autre côté, nous avons le groupe britannique mené par Dave Bayley, ils ont sorti en août dernier leur nouvel album Dreamland où on retrouve le hit Heat Waves qui depuis sa sortie a intégrer de nombreuses playlists et a atteint la première place du top « hottest 100 » de Triple J entre autres. Ce groupe et cette artistes, à part d’être britannique, n’ont rien en commun et pourtant La Blogothèque a eu la fabuleuse idée de les réunir pour un Take Away Show tournée dans les rues dans Londres dans le quartier de Hackney.
On y découvre une nouvelle version de Heat Waves qui si cette fois-ci si elle ne nous donne pas envie de danser, elle aura le privilège de nous toucher de nous donner quelques frissons. Puis quelle bonheur d’avoir l’impression de déambuler dans les rues de Londres un court instant…
BANDIT BANDIT – BONNIE AND CLYDE [COVER]
Cette semaine a marqué le trentième anniversaire du décès du grand Serge Gainsbourg. Un artiste qui a, et qui continue, influencé une bonne partie de la scène française depuis plusieurs décennie.
À cette occasion les Bandit Bandit se sont emparés d’un des titres phares de l’homme à tête de chou : Bonnie And Clyde. Quoi de plus logique en effet de rendre hommage à un artiste qui leur importe à travers un titre qui leur ressemble temps et qui raconte en musique l’histoire d’un couple de bandits mythiques qui trouvent eux aussi place dans l’ADN et la mythologique de Maëva et Hugo.
Plus qu’une reprise bête et méchante, Bandit Bandit a donc insufflé sa patte à cette cover, transformant le titre aux ambiances yéyé en monument de lourder. Sec et violent comme une balle qui part, le morceau joue aussi d’une bascule intéressante puisque c’est ici la voix féminine qui fait le lead.
Le morceau s’accompagne d’une video en studio filmé par ce cher Rod Maurice. On retrouve toute la fouge et l’intensité du groupe qu’on a définitivement envie de retrouver dans une salle avec de la sueur, de la bière et des gens qui gueulent. Cette cover devrait y trouver sa place, on en est certain.es.
BAASTA! CaveSession pour les Primeurs
On reste dans le noir et blanc avec les arrageois de BAASTA!.
Le duo habitué de nos colonnes aurait du se produire dans le cadre des primeurs de Massy 2020. Reporté une première fois puis finalement annulé, le festival a demandé aux artistes à l’affiche d’offrir une session live aux artistes, chose que BAASTA! avait jusqu’ici refusait de faire.
Telle une petite souris, on retrouve donc le duo pour une CaveSession avec des caméras en toujours en mouvements et des lights qui fracassent bien la tête.
Surtout, on retrouve ce qu’on aime tant chez le groupe à savoir sa fouge, son discours et son post-punk en français qui réveillerait un mort. Grosse guitare et grosse basse au programme puisque BAASTA! a choisi deux de ses morceaux les plus énergiques avec Tora ! Tora ! Tora ! et Ballerine.
Ça se déguste comme du petit lait en attendant de pouvoir les retrouver sur scène le plus rapidement possible.
STAV – ENVIE | NEONAIR Live-Session
Cette semaine, STAV fêtait les 1 mois de sa Musique de Supermarché. On a pris le temps mais on vous dira bientôt tout le bien qu’on pense de son premier EP, en attendant on se délecte de son passage chez Neonair.
Accompagné de son pote Titouan aux machines/backing vocal, l’angevin continue de nous charmer par son mélange de candeur et d’humour. Un univers bien à lui qu’il tranporte dans les très lumineux et télévisé, accompagné de son poisson rouge qui pour le coup se retrouve dans un verre un pied.
Il nous offre une version joyeuse et rythmée de son titre Envie, ode aux nuits sans fin, à l’enfance qui ne nous quittera jamais et aux verres entre potes qui transforme la nuit en zone de flou.
Bref tout un tas de choses qui nous manque presque autant que les concerts et qu’on retrouve le temps d’un titre pop comme on les aime.
On laisse le mot de la fin à Stav parce que c’est ce qu’on ressent un peu à chaque fois qu’on regarde une session live : la vie sans vous, c’est trop tristoune.
Clara Ysé – Basique, les sessions
Par ce live, on ressent toute la puissance et la force de la musique de Clara Ysé. Que ce soit au travers d’influences classiques par une grande place accordée au piano ou bien dans un chant maîtrisé, accompagné d’un chœur lyrique.
Ou encore, d’inspirations d’Amérique latine voire d’Orient dans des sonorités ondulantes et vibrantes. La chanteuse évoque la genèse de certains titres, comme Le monde s’est dédoublé née par nécessité, comme un mouvement de vie. Comme un écho à sa reprise d’Immortels de Dominique A, comme si la vie appelait la vie. Car on ressent une grande spiritualité dans l’œuvre de Clara Ysé.
Des sons, des vibrations qui nous élèvent, une musique qui résonne en nous. Chansons d’âme à âme. Tout comme des textes poignants de vérité, de sagesse, comme au travers des questions de l’Océan : “Entends-tu comme il est effrayant ce silence qui nous déchire en dedans ? Crois-tu que tu es seul ? Regarde derrière toi. La vague qui t’accueille te soulèvera.”
PETER PETER – Basique, les sessions
Basique toujours, on retrouve cette fois-ci un de nos chouchous de nos cousins du canada, on parle bien sûr de Peter Peter, venu dans l’émotion présenter son très bon album Super Comédie.
Il profite d’ailleurs de l’émission pour présenter deux des titres les plus intimes de son nouvel opus avec Conversation et Essayer.
L’occasion pour lui de retrouver sa guitare, comme il nous l’avait confié dans notre entretien et pour nous de le (re)découvrir dans une version scène idéale qui nous permet de découvrir que la sensation de live et plus organique qu’on avait entrevu sur l’album se retranscrit parfaitement sur une scène. Les morceaux laissent ici éclater toute leur poésie mais aussi toute leur âme pour notre plus grand bonheur.
La reprise étant la marque de fabrique de l’émission basique, Peter Peter nous offre aussi ici une réminiscence de son adolescence avec une superbe version du 1979 des Smashing Pumpkins.
Feu! Chatterton – Avant qu’il n’y ait le monde (live acoustique)
Il y a un peu plus d’une semaine, Feu! Chatterton dévoilait le second single de leur album Palais d’Argile prévu pour le 12 mars. C’est alors que pour l’illustrer en images, le quintet a décidé d’en livrer une session live déchirante tournée au Consulat Voltaire.
Ce morceau, œuvre de l’illustre poète irlandais William Butler Yeats (Before The World Was Made) et traduit de l’anglais par Yves Bonnefoy, confirme une énième fois leur potentiel indéniable et leur capacité à sublimer le beau.
Dans cette version dénudée, la vie déborde, notamment avec ce piano qui va crescendo et la voix d’Arthur Teboul portée par les émotions, qui chante avec élégance et justesse des questionnements qui taraudent, l’amour au-delà des artifices mais aussi et surtout, la quête d’une beauté intérieure perdue. Frissons garantis.
Gaetan Nonchalant – Les Légumes (live session pour la finale du tremplin Ricard)
Du 29 mars au 7 avril, se tiendra la finale du tremplin Ricard à la Gaîté Lyrique. Parmi les dix finalistes, on retrouve un artiste adoré à La Face B : Gaetan Nonchalant.
Pour l’occasion et surtout afin de défendre le mérite d’une possible victoire, il a dévoilé une session live enregistrée au sein de la Cité Fertile où il y dévoile son prochain single prévu pour avril et intitulé Les Légumes.
Toujours habillé de sa bonhomie réputée, l’artiste accompagné de son band à moustaches (Alexis Croisé, Thomas Subiranin, Julian Belle) chante l’absurdité de la vie avec simplicité, sincérité et beaucoup d’amour. Et nous, au delà du fait de croire fort en lui, on fond complètement.
Sons of Raphael – He Who Makes The Morning Darkness (Live)
Long time no see ! Les Sons of Raphael nous avait manqué depuis la sortie de leur dernier single Siren Music, il y a un peu plus d’un an déjà. Les revoilà alors avec une session live du terrible He Who Makes The Morning Darkness.
La religion et la mort étant au centre de leurs textes, les frères Raphael chantent ici le paradoxe de la théorie de l’évolution face au créationnisme.
Des notions parfaitement illustrées dans le clip officiel réalisé par leurs soins en novembre 2019 (GODISNOWHERE, does it ring a bell?). Guitares à l’épaule et fidèle omnichord à portée de main, ils délivrent une performance à couper le souffle, le tout toujours à l’aidede cette énergie inépuisable.
Tout cela nous laisse d’ailleurs un peu sur notre faim… à quand l’album ? Bientôt on l’espère.
Dogs For Friends – Capharnaüm Sessions
C’est fin Janvier, dans la bibliothèque Municipale d’Angers que Capharnaüm a donné rendez vous aux Dogs For Friends pour une captation live de deux de leurs morceaux, Great et Her.
On retrouve donc les quatre angevins dans un décor bien atypique entourés de livres sur l’histoire de France notamment.
Ils nous délivrent une prestation très épurée ou la voix joue un rôle clé, il y a beaucoup moins d’instruments, mais pas moins d’émotions, c’est d’ailleurs cette ambiance intimiste qui arrive à nous faire rentrer dans la musique si mélancolique du groupe.
Les deux morceaux sont complètement retravaillés et n’ont plus grand chose à voir avec leurs versions studios, ils n’en perdent pas pour autant leur essence et c’est avec un plaisir certain que nous les les redécouvrons ici, grâce à Capharnaüm.
Attention, une fois n’est pas coutume avec les Dogs For Friends, si on écoute, on chavire.