ADN #313 : Condore

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, à l’occasion du Crossroads festival, l’artiste belge Condore nous livre les cinq morceaux qui constituent son ADN musical. 

Simon & Garfunkel – The Sound of Silence

Grosse Madeleine de Proust.
L’album Sound Of Silence est le premier que j’ai écouté́ dans mon lecteur de cassette portable.
Enfant, les écouteurs sur les oreilles, j’avais déjà̀ découvert ce qu’était la mélancolie en écoutant ce morceau en boucle dès que je me trouvais dans un endroit loin de la maison et de mes proches. Les Harmonies vocales me procuraient déjà̀ des sensations telles que je me sentais suffisamment forte et rassurée pour affronter l’inconnu et l’éloignement.

Enya – A Day Without Rain

Le morceau d’introduction de son album éponyme. Curieusement, j’aime beaucoup les morceaux assez courts, les intros et interludes. Ça se ressent d’ailleurs dans ma manière de composer. Aussi triste mais joyeux qu’il soit, ce morceau est d’une puissance incroyable à mes oreilles. Pas de paroles,
juste des mélodies qui s’entremêlent, des harmonies de voix qui n’en font qu’une. C’est le genre de morceau qui peut me faire fondre en larmes, le cœur tout serré et le sourire aux lèvres.

Blind Guardian – The Eldar

Peu de gens le savent mais j’ai écouté́ énormément de metal quand j’étais plus jeune. Blind Guardian restera un de mes groupes favoris dans son style parce qu’autant ils pouvaient faire des albums de “gros sons et riffs de guitare”, autant ils sublimaient le tout avec des mélodies
hyper présentes et des morceaux plus calmes tels que celui-ci. Inspiré d’une histoire d’heroic fantasy bien connue, il m’a touché́ par le piano et l’idée que même si il y a de la rage à l’intérieur, on peut en faire quelque chose de très doux.

Danny Elfman – Edward Scissorhands (Main Title)

Le Maître ! Depuis que j’ai découvert la B.O. d’Edward Scissorhands, je suis complètement obsédée par ce titre. Tellement majestueux, fantomatique, d’une puissance extraordinaire. Les chœurs et les mélodies qui vous emportent au delà des nuages, comme si plus rien n’avait d’autre importance que ce vous avez dans les oreilles à l’instant même. Je pourrais danser les yeux fermés pendant des heures sur ce morceau.

Patrick Watson – Broken

“Quand je serai grande je voudrais être Patrick Watson”.
J’aurais pu choisir un morceau plus ancien parce qu’il y en a pas mal qui m’ont influencée mais pour la petite histoire, la première fois que j’ai écouté son dernier album, arrivée à la fin de ce morceau, je me suis effondrée en larmes tellement il m’avait touché. Je ne peux pas vraiment l’expliquer mais le
fait est que j’ai dû attendre quelques jours avant d’écouter le reste de l’album. C’est ça Patrick Watson pour moi, la beauté dans la simplicité recherchée, la capacité à procurer des émotions tellement fortes qu’on ne les comprend pas forcément quand elles nous tombent dessus, “juste” en écoutant une
chanson.

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