Kevin Morby nous revient avec son 7e album This Is A Photograph, nouveau cliché qui dévoile une nouvelle phase de la vie artistique et personnelle de l’américain, frôlant ainsi la quasi perfection mélodique.
Kevin Morby est un de ces artistes dont on sait qu’il ne remplira jamais des Arena, et tant mieux . Non pas que son talent ne soit pas à la hauteur de ces grandes messes sponsorisées, mais parce que le but de notre texan préféré est d’offrir des disques-reflets de son être, quelles que soient les périodes traversées, sans aucune injonction de labels ni aucune stratégie marketing.
Ainsi, nous retrouvons Kevin Morby avec This Is A Photograph , 7e album studio en « seulement » dix ans de carrière solo. Et quelle carrière … Depuis sa prise d’indépendance d’avec ces précédentes formations, qui l’avaient menées de son Kansas d’adoption aux faubourgs hype de Brooklyn, Kevin Morby a su s’imprégner avec intelligence de ce background fertile sans jamais renier ses racines.
Ainsi, nous retrouvons Kevin Morby avec This Is A Photograph , 7e album studio en « seulement » dix ans de carrière solo. Et quelle carrière … Depuis sa prise d’indépendance d’avec ces précédentes formations, qui l’avaient menées de son Kansas d’adoption aux faubourgs hype de Brooklyn, Kevin Morby a su s’imprégner avec intelligence de ce background fertile sans jamais renier ses racines.
Kevin Morby semble être ressorti comme revigoré de la période de mise à pied générale. Les confinements l’ont vu se recentrer sur sa vie personnelle, devenir papa, se mettre au vert à Memphis et surtout garder le contact avec son public via de nombreuses prestations en streaming, en mode DIY.
Cette période a été celle du recueillement et l’occasion d’un retour aux origines, célébrant ainsi les influences country et folk de ses jeunes années, qui ont bâti son identité musicale. Là où Oh My God, sorti en 2019 prenait une couleur plus blues, gospel et, comme son nom l’indique, tendait vers un spiritisme rock assez majestueux, This Is A Photograph revient vers des sentiers bien plus balisés, et l’on se replonge en partie dans l’ambiance indie rock de Harlem River et Singing Saw, albums qui ont réellement fait sa réputation.
Cette période a été celle du recueillement et l’occasion d’un retour aux origines, célébrant ainsi les influences country et folk de ses jeunes années, qui ont bâti son identité musicale. Là où Oh My God, sorti en 2019 prenait une couleur plus blues, gospel et, comme son nom l’indique, tendait vers un spiritisme rock assez majestueux, This Is A Photograph revient vers des sentiers bien plus balisés, et l’on se replonge en partie dans l’ambiance indie rock de Harlem River et Singing Saw, albums qui ont réellement fait sa réputation.
Les accents « dylanesques » de l’album sont prégnants grâce aux harmonies et au timbre de voix qui mûrit avec le temps, prenant en assurance tout en maintenant sa légère étincelle juvénile. La richesse de l’orchestration dévoile un Kevin Morby de plus en plus inspiré et à fleur de peau. Banjo sur This Is A Photograph , guitares électriques et acoustiques sur A Random Act Of Kindness où la similitude avec Bob est de plus en plus troublante, violons sur Stop Before I Cry, saxophone sur Coat Of Butterfly, piano sur Five Easy Pieces … Le panel est large mais toujours cohérent. Chaque titre révèle une sensibilité qui dévoile sans fausse pudeur l’étendue des émotions que Kevin Morby a souhaité instiller dans cet album qui semble être, à ce jour, son plus intime.
Les chœurs féminins sur Bittersweet, TN et It’s Over et enfantins sur A Coat Of Butterfly étonnent par leur justesse. L’ensemble de l’album est comme enveloppé dans une nappe faite de grâce qui rend les différentes harmonies, qu’elles tendent plus vers le blues, la country ou le rock (avec l’excellent Rock Bottom qui nous ramène vers les tous débuts de l’artiste et son époque New-yorkaise) quasi parfaites.
Les chœurs féminins sur Bittersweet, TN et It’s Over et enfantins sur A Coat Of Butterfly étonnent par leur justesse. L’ensemble de l’album est comme enveloppé dans une nappe faite de grâce qui rend les différentes harmonies, qu’elles tendent plus vers le blues, la country ou le rock (avec l’excellent Rock Bottom qui nous ramène vers les tous débuts de l’artiste et son époque New-yorkaise) quasi parfaites.
Le tempo s’étant un peu calmé sur Oh My God et Sundowner (album fait maison et sorti en pleine pandémie, qui a souffert de ne pas pouvoir attirer toutes les lumières sur lui), l’extrême érudition de Kevin Morby s’exprime ici avec plus de fougue et de subtilité, ce dernier réussissant à tisser un canevas riche et jamais brouillon. Généreux en disque comme sur scène, s’accompagnant toujours d’un backup band prestigieux, les rencontres avec Kevin Morby sont toujours généreuses et particulièrement émouvantes. Au vu de la qualité de This Is A Photograph, les live seront à n’en pas douter des plus réussis.