Alors qu’il vient de faire une première date française sold-out à La Boule Noire et qu’il sera présent aux Francofolies de La Rochelle et aux FrancOff, on vous propose aujourd’hui de partir à la découverte de Fredz. Nous avions échangé avec le québecois au moment de la sortie d’Astronaute, son nouveau projet. L’occasion de revenir sur son évolution musicale mais aussi sur sa vie, son rapport à l’écriture, ses doutes, et sur la scène.
LFB : Salut Fredz, comment ça va ?
Fredz : Ah bah ça va bien, ça va bien. Ca va super en fait. Est-ce que toi aussi tu vas bien ?
LFB : Oui, moi ça va. Ton album vient de sortir. Je me demandais comment tu avais vécu cette sortie.
Fredz: Ça s’est bien passé. Ça a été accompagné d’un spectacle, donc c’est plutôt cool, parce que j’ai pu le vivre un peu. Même chose, j’étais à Paris pendant trois semaines et c’est cool aussi d’un peu rencontrer les équipes avant de sortir ce projet, chose que je n’avais encore jamais faite. Donc je suis assez content, ouais.
LFB : Et je demandais quelle évolution tu voyais entre Astronaute et Personne ne touche le ciel ?
Fredz: C’est sûr que Astronaute est beaucoup plus introspectif, plus profond. Je parle plus de moi, c’est clair. Peut-être que Personne ne touche le cielétait aussi un test, j’ai touché plusieurs styles, et là, je pense que je me suis trouvé. Donc ouais, plus complet en tant que tel, je pense.
LFB : Je trouve qu’il y a un côté un peu plus électrique au niveau de la production aussi. Je ne sais pas si c’est quelque chose que t’avais recherché en fait, quelque chose de plus… Peut-être pas plus sombre, mais ouais, quelque chose de plus électrique, au niveau des instruments, de la façon dont tu les utilises, en fait.
Fredz: Ouais, c’est clair, c’est clair, ce côté-là est là. Il y a plus de subtilités dans ce projet-là, c’est un peu moins… évident je crois, aussi. Donc, donc ouais, plus profond, je pense que le côté électrique est là aussi.
LFB : Tu parlais d’un album plus centré sur toi, moi j’ai eu l’impression à l’écoute que c’était un album d’une personne qui est à un carrefour dans son existence, qui doit prendre plein de décisions sur plein de choses en fait. Et je me demandais si tu le voyais comme ça et si tu l’avais envisagé comme ça justement.
Fredz: Ben c’est sûr que oui, il y a beaucoup de doutes dans ma vie, surtout à mon âge. Tu sais, il arrive un moment où il faut choisir entre plusieurs choses, donc justement, dans la chanson Si ça ne marche pas, j’aborde un peu l’école et la musique, les deux ensemble. Donc ça aussi, c’est un choix qu’il faut faire, que je n’ai pas encore pris d’ailleurs, mais qui s’est quand même posé à moi. Donc oui, le doute, c’est un thème assez présent.
LFB : Et justement, continuer les études, c’est une façon pour toi de te protéger ? De garder un plan de secours, entre guillemets, si la musique fonctionne pas ?
Fredz: Ouais, à fond, c’est clair. C’est pour ça, pis aussi, tu sais, mes parents ils ne veulent pas trop que j’arrête. Donc il y a ça aussi (rires).
LFB : Et est-ce que t’as l’impression que c’est un truc d’époque en fait ? Parce que je veux dire, à une époque, les gens ils se lançaient sans réfléchir, et c’est vrai que maintenant… Il y a quand même un côté éphémère qui est quand même beaucoup plus pris en compte, par les gens de ton âge.
Fredz: Ouais, c’est clair. En fait, les carrières artistiques sont plus courtes aujourd’hui, je crois. Pis… C’est plus commun de voir des artistes qui vont sortir peut-être un album qui va être un succès, pis tout le reste va être un peu bof. Donc c’est sûr que c’est important d’avoir un plan de secours. Moi, ça passe par les études.
LFB : Et justement, là le fait qu’il y ait quand même une bonne réception autour d’Astronaute , qu’il y ait quand même des titres qui sont quand même très streamés, tu vois… Est-ce que ça te rassure un peu sur ce côté-là de la musique en fait ?
Fredz: Ouais, ça me rassure, mais en vrai…C’est tellement genre… Il faut beaucoup en fait pour pouvoir être complètement « safe », pouvoir ne plus se soucier de l’argent, d’être… enfin, de pouvoir lâcher l’école et tout. Donc je crois que c’est cool, après ce n’est pas suffisant, pis je crois que ça va… C’est quand même une bonne nouvelle, mais je suis toujours, je crois, aussi stressé par rapport à ça je pense.
LFB : Est-ce que tu te méfies du succès, justement ?
Fredz: Ouais !
LFB : Est-ce que c’est quelque chose qui renforce tes doutes, limite ?
Fredz: Ben, c’est sûr. Tu sais, après, je ne peux pas dire que j’ai du succès encore aujourd’hui, mais… Il y a certaines chansons qui ont connu un mini-succès, pis ça me donne un peu un avant-goût.
C’est sûr que ce n’est pas nécessairement comme je pensais, que des fois… tu sais, tu t’attends à des trucs et ce n’est pas du tout comme ça en fait. Plus tu as une popularité, je crois, plus tu en veux. Tu sais, c’est assez difficile, parce qu’en fait, je m’étais dit… Moi, j’avais des objectifs, qui étaient comme… on va dire un dixième de ce que j’ai aujourd’hui, niveau fanbase, niveau streams et tout ça. Je m’étais dit : « ouais, si j’atteins un dixième de ça, moi je suis content ». Et puis finalement, non, parce qu’à chaque fois que tu atteins quelque chose, tu en veux plus, donc à ce niveau, c’est… difficile un peu.
LFB : Le premier album, il avait été lancé juste avant le confinement, là c’est pareil, on est encore sur une zone d’incertitude… Est-ce que le fait d’avoir rencontré des gens, d’avoir pu faire des live, ça t’a permis justement d’avoir quelque chose de plus palpable, dans le fait de comment on voit ta musique, et aussi justement, ton succès avec les gens ?
Fredz: Ben ouais, parce que tu le touches, tu le sens. Tu sais, quand les gens ils chantent tes chansons en concert, même si ce n’est pas devant des grosses foules hein, mais que ce soit 100 personnes, 200 personnes… Tu sais, au lancement de l’album, il y avait 300 personnes, pis tout le monde connaissait toutes les paroles. Je n’ai jamais fait ça de ma vie, des concerts ; les premiers concerts que j’ai faits, c’était dans le dernier mois… en février en fait. C’est sûr que cette sortie-là, d’album, est vraiment marquée par ça, je crois. Au premier album, on avait fait un concert, qui était virtuel, genre par caméra là, pis c’était vraiment pas fou, parce qu’il n’y avait pas l’ambiance des gens… Ça fait que c’est vraiment une première expérience, et franchement, je suis content.
LFB : Et du coup, je vais revenir sur l’album. Moi ce que je trouve intéressant, c’est qu’il y a une véracité dans ce que tu racontes en fait, et que finalement, c’est vraiment ton quotidien. Et je me demandais si c’était important pour toi de raconter ça et de… entre guillemets,ne pas t’inventer un background, une vie, et de raconter ton existence telle qu’elle est en fait.
Fredz : Ouais, c’est important. Je crois que c’est comme ça que j’ai réussi à atteindre un public, pis que c’est ça que mon public veut, tu sais : c’est genre de la musique qui parle de choses normales, qui est ma vie, qui est encore très très normale, et pour un public qui est normal, tu comprends ? Donc c’était l’objectif, pis je me verrais jamais parler de quelque chose qui ne me concerne pas ou qui n’est pas ma vie. Peut-être que je le faisais dans le premier album, c’est peut-être ça la différence avec celui-ci. C’est vraiment comme la véracité de mes textes, effectivement.
LFB : Et puis, est-ce que justement, le fait d’énormément échanger avec les gens, que ce soit sur Instagram, sur Tiktok, d’avoir une vraie relation, est-ce que ça t’a permis aussi de t’orienter sur ça, et de te dire que finalement, c’était OK d’être un peu impudique et de t’ouvrir en fait, sur tous ces doutes-là qui t’habitent ?
Fredz: Ouais, non, mais c’est sûr. C’est sûr, pis la réception, elle est… C’est un des commentaires que je reçois le plus, que les gens ils peuvent s’identifier, ils peuvent… Tu sais, il n’y a pas de trucs de fou, mais c’est ça que les gens veulent, je crois, pour ma musique.
LFB : Ce qui est intéressant aussi, c’est que je trouve que malgré tout, il y a un côté hyper universel. Tu cibles un peu ta génération parce que tu es jeune, mais j’ai l’impression tu vois qu’une personne comme moi, qui a la trentaine, elle peut être aussi touchée par ce que tu racontes, parce que c’est des thèmes et des choses qu’on a tous vécu en fait.
Fredz: Ça me fait plaisir que tu le remarques, parce que oui, j’essaie d’être inclusif, j’essaie que tout le monde puisse s’identifier à ça, pis c’est pourquoi par exemple le thème de l’amour va être si… si récurrent, parce qu’en fait c’est un thème qui touche tout le monde, peu importe l’âge que tu as, ou la nationalité, ou peu importe, ton orientation sexuelle, ça n’a aucun rapport, tu vas dans tous les cas être touché par ce thème. J’aborde aussi les voyages, j’aborde aussi le doute… Tout ça, c’est tous des trucs universels, donc oui, c’est important.
LFB : Il y a beaucoup de thématiques, comme c’est porté par le doute, il y a des choses un peu sombres mais je trouve qu’il y a une recherche aussi, un peu de lumière, tu vois ? Je trouve que ce qui est intéressant dans tes textes, c’est que tu ne vois pas tout noir ou tout blanc en fait. Tu vas chercher un peu les détails, et tu creuses un peu. Ce n’est pas manichéen en fait.
Fredz: Ouais. La subtilité, c’était important. La nuance, c’était important dans cet album-là. Justement, encore pour revenir au premier, le premier qui était peut-être beaucoup moins nuancé, avec des chansons qui étaient peut-être vraiment plus ça ou ça, mais vraiment pas d’entre-deux. Là, c’est vraiment comme… Tu sais, j’aborde dans cet album a ce que c’est d’être chanteur, d’être rappeur, d’avoir un peu de succès, genre. Et je parle de ce que qui est cool, mais aussi de ce qui est moins cool. Pis je pense que c’est important pour moi, parce que c’est ça la vérité. La vérité, c’est que tout n’est pas ultra cool, pis tout n’est pas ultra nul, c’est vraiment comme… Un entre-deux. C’est ça la vie, tu sais.
LFB : Il y a des chansons comme ça qui sont hyper intéressantes. Moi je pense à un morceau comme +1pour l’artiste , où finalement tu te mets à la place de la personne qui est en face de toi. Et j’ai l’impression que tu prends beaucoup de recul, et que ça te permet justement de prendre un peu de hauteur par rapport à tout ça, en fait.
F : Ouais, à fond. +1 pour l’artiste , c’est une chanson qui… Effectivement, je me suis sorti de moi-même, tu sais, j’ai vraiment imaginé l’histoire comme si j’étais un hater, ou même pas un hater, mais juste quelqu’un qui fait pas de musique. Tu sais, le domaine artistique, c’est des métiers qui sont très valorisés, dans la mesure où genre… Tu sais, on a des fans, on a des gens qui nous aiment. Ce n’est rien de plus que par exemple un plombier ou un professeur, mais je vais avoir des privilèges que quelqu’un comme ça n’aura pas. Je pense que c’est ça un peu que je voulais tracer. Cette vie, si je n’avais pas eu ça, je le verrais sans doute comme ça.
LFB : Ce qui a d’intéressant aussi, c’est que ça te permet d’affiner ton écriture en fait. Il y a plein de morceaux où il n’y a pas de jugement, et il y a vraiment des manières d’écrire qui sont complètement différentes. Le morceau qui suit par exemple, Ils diront, il est super intéressant aussi. Le morceau dont on parlait tout-à-l’heure, Si ça ne marche pas, c’est pareil… J’ai l’impression que ça te permet d’élargir un peu ta palette d’écriture justement. De changer les points de vue, ou d’aller chercher des thèmes un peu différents, mais en même temps centrés sur l’époque en fait.
Fredz: La première version de l’album, tu vois, ça s’est fait sans toutes ces chansons-là, +1 pour l’artiste, ils diront, même si ça ne marche pas, ce n’était pas dans la première version de l’album. C’était genre beaucoup des chansons d’amour dans la première version, pis je crois que ça a été ça que j’ai essayé de faire quand j’ai réécrit l’album, parce que je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas assez d’équilibre entre les chansons que tu écoutes plus pour te divertir, pis les chansons que tu écoutes pour vraiment écouter les paroles, genre. Donc c’est cool que tu le remarques. J’ai essayé de rétablir un peu cet équilibre-là en rajoutant ces chansons-là.
LFB : Et justement, j’avais lu que t’écrivais beaucoup quand tu avais reçu ou composé la prod, et je me demandais si le fait d’avoir un album avec une patte sonore t’avait aussi aidé au niveau de l’écriture ?
Fredz: D’avoir une cohérence entre les prods ?
LFB : Ouais.
Fredz : C’est clair. Après, moi souvent, ce que je faisais, c’est que j’écrivais sur des petits bouts de prod, genre… qui n’avaient pas de rapport entre elles, comme souvent des prods sur Youtube, ou des prods que je faisais moi-même avec un vieux piano, un petit truc vite fait… Pis après on le refaisait. Parce qu’en fait si j’écris trop sur des prods qui se ressemblent trop, moi ça va probablement mélanger, pis ça va probablement nuire à mon écriture. Enfin, que c’est important pour moi tu vois, à l’inverse, qu’en fait je recevais les prods… genre, les prods qui sont sur l’album, après avoir écrit sur d’autres prods. Pour que comme ça, genre, ce soit quand même différent.
LFB : Et justement, le fait de t’ouvrir à d’autres personnes pour ta musique, de travailler, de collaborer avec des gens… Toi, d’un point de vue humain, et d’un point de vue de ton album, qu’est-ce que tu penses que ça t’a apporté ?
Fredz: Euh, ça m’a apporté une meilleure objectivité, un recul. Des avis extérieurs, c’est toujours important. Ca me permet d’être moins dans ma tête aussi. En fait, ça m’a vraiment permis plein d’affaires, pis même, ça va au-delà de la musique, c’est juste dans ma vie de tous les jours, c’est important de développer ce côté social aussi à la musique, pis de pas juste garder ça juste pour moi. Donc oui, c’est clair que cet album aurait été complètement différent s’il y avait pas eu justement le compositeur qui a tout fait. En fait, c’est aussi le réalisateur du coup du projet, qui s’appelle Toons.
LFB : Le fait d’être confiné, d’être enfermé face à toi-même un peu, tout ça… Est-ce que tu penses que tu aurais sorti un album comme ça si t’avais suivi un chemin plus classique, c’est-à-dire sortie d’album, faire des tournées, défendre les morceaux, ce que t’as pas pu faire, et qui t’a un peu « forcé » à enchaîner sur Astronaute en fait ?
Fredz :En fait, le premier album, c’était cool, mais je suis content d’être rapidement passé à Astronaute, parce que pour moi, c’était vraiment juste une transition le premier album.
Astronaute, je suis prêt à le défendre plus longtemps. Je veux le faire sur scène, je suis fier des titres. Mais tu vois, après avoir sorti le premier, direct moi j’étais un peu tanné du projet, pis j’étais chaud de changer, enfin… C’est sûr que le fait d’avoir directement enchaîné, moi je ne connaissais pas la scène quand j’ai écrit cet album-là, je ne connaissais pas ma popularité ou peu importe, genre tout ça, je ne savais pas vraiment ce que c’était. Aujourd’hui, j’en suis un petit peu conscient, parce qu’en rencontrant les gens, tu sais, tu peux mettre des faces sur les nombres, mettre des humains sur les chiffres. Donc ça va forcément avoir un impact pour l’écriture du prochain projet.
LFB : Ce qui se ressent aussi dans l’album, d’humaniser les choses, en fait. Même dans les productions, je trouve qu’il y a quelque chose de très organique en fait… de très humain, dans ce qui fait cet album-là, qui n’était pas forcément dans le premier en fait. On sent qu’il y a une évolution en fait.
Fredz: Ouais. C’est un peu ça.
LFB : Du coup, cet album, il s’appelle « Astronaute ». Je trouve qu’il y a un truc qui marche bien avec ce que tu es et avec les images. Tu vois… J’ai l’impression que tu es un peu un garçon dans la lune en fait. Et je me demandais si cet album-là, il t’avait permis entre guillemets de percer ta bulle, et de retourner vers les gens un peu ?
Fredz: Ouais, à fond, à fond. C’est le but aussi de cet album-là, c’est de le vivre ; contrairement au premier, c’est de le vivre. Pis c’est ce que je suis en train de faire. Je le vis, je retourne voir les gens à fond… Donc ouais, c’est un peu… C’est Astronaute, mais en même temps c’est comme, « plus trop astronaute », tu vois, tu redescends sur Terre, pis tu vois les choses pour de vrai.
LFB : Et est-ce que tes parents, ils ont été surpris quand ils ont entendu l’album ?
Fredz: En fait, eux ils l’ont entendu tout le temps, genre dans le processus, parce que tu sais, je vis encore chez mes parents. Donc c’est ça, eux ils l’entendaient chanson après chanson. Mais je crois que… en tout cas ma mère elle aime beaucoup, mon père aussi… Ils sont très fiers. Ils aiment beaucoup l’album.
LFB : Et justement, parce qu’on parlait de le vivre et tout, et de la scène… Comment toi tu l’envisages, le live, avec cet album-là ? Est-ce que tu te vois avec un band ?
F : Ouais. On le fait avec un band. On l’a commencé en full solo, donc j’ai fait comme six dates solo, qui sont déjà faites. Pis c’est cool aussi en solo, parce que j’explique beaucoup l’histoire de l’album entre les chansons. J’explique qui je suis beaucoup. Donc ça fait presque un genre de… C’est comme un voyage, tu sais, on part vraiment d’un point A à un point B. Pis en band, tu vois là récemment on a rajouté la formule band, qui est en fait moitié solo, moitié band et c’est encore plus cool, parce que ça permet d’ajouter beaucoup plus de relief, de faire les chansons autrement.
Enfin oui, pour l’instant je suis rendu à huit dates, et pis c’est top, c’est vraiment cool, c’est une belle expérience. Pis les concerts, les gens ils aiment beaucoup ça, je crois, donc ouais, c’est cool. Pis c’est vraiment comme ouais, un long voyage. C’est vraiment un voyage, ce show-là.
LFB : Quelle expérience tu as retiré de ton récent passage français ?
Fredz: Ah, c’était le plus beau voyage de ma vie, hein. J’étais déjà allé en France, mais pour le tourisme, quand j’étais jeune. Mais tu vois, là c’était vraiment genre… T’es important, tu vois ? C’est bizarre à dire (rires). Mais genre, au Québec, moi je suis étudiant, j’ai une vie normale, mais là-bas, je n’avais pas une vie normale. J’étais tout le temps en train de faire de la promo, des trucs comme ça, donc c’est sûr que c’est cool, parce que tu défends le projet, tu défends le projet que t’as fait tout seul dans ta chambre… Donc tout devient réel, et tu te rends compte un peu de qui tu es, des équipes qui travaillent avec toi, ça aussi c’est cool. Tu mets enfin des visages sur les gens qui travaillent avec toi, pis ça, c’est super.
La prochaine étape, ça va être justement, de faire une date à Paris. Ça va être la première date à Paris officielle.(La boule noire qui était complète ndlr)
LFB : Tu as fait une release party dans les studios de ton label. Est-ce que ça t’a permis déjà de toucher un peu et de voir que t’avais quand même malgré tout des gens qui t’attendaient en France ?
Fredz: Ouais, ouais, ouais, ça c’était fou, c’était fou. Ca a été mon premier show où j’ai eu du plaisir en fait sur scène. Pis avant, avant ce show-là, j’étais tout le temps un peu… Ben, mega stressé en fait. Là, j’étais très stressé, mais une fois sur scène c’est parti. C’est une culture différente, donc c’est sûr que ça reste quand même une adaptation, il faut que je m’adapte, mais c’était top, même si on était peut-être, je sais pas, 50, 60 personnes, mais c’était un très beau moment. C’était fou.
LFB : Et est-ce que t’as eu le temps de faire des connexions avec des artistes français avec qui t’aimerais collaborer ?
Fredz: Ouais. Ben en fait j’en ai fait une, j’ai collaboré avec un artiste à Paris. C’est sûr que ça serait cool de faire ça plus souvent, que je vienne régulièrement en fait, pour que je puisse constamment avoir un lien avec les gens, pis avec les autres artistes.
LFB : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour l’avenir ?
Fredz :Les shows, ça va être de défendre le projet encore pendant un mois ou deux, puis de rester sur ce contenu-là, là. Contrairement à l’autre, genre, ça devrait durer plus longtemps, je vais pas direct enchaîner sur un nouveau truc. Je vais plus prendre mon temps, et puis une tournée en France, idéalement, vers l’automne, avec la réédition de l’album, mais ça j ene sais pas encore si on va le faire en fait, on croise les doigts.
LFB : Et pour finir, est-ce que t’as des coups de coeur récents à partager avec nous ? Pas que en musique hein, genre un film, des choses que t’as appréciées récemment, qui t’ont touché ?
Fredz: Attends, je vais aller voir sur mon Spotify. Moi, je suis en gros love présentement sur joysad.
Mais le plus gros kiff, c’est Zamdane, c’est un artiste rap émergent,c’est fou, son projet est très très fort.