Les clips de la semaine #165 – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Sans attendre, voici la première partie de la 165ème sélection des clips de la semaine.

BAASTA! – Fiction Vérité

Ces dernières années, on a pu remarqué que la ligne, pourtant si franche, entre la fiction et la réalité était devenue de plus en plus poreuse et se retrouve souvent traversée, pour notre plus grand malheur.

On vit donc dans un monde où les fausses informations deviennent de plus en plus traitées comme si elles apportaient quelque chose, comme si elles étaient des nouvelles d’intérêt.

Cette idée a forcément intéressée les arrageois de BAASTA! jamais les derniers à mettre un coup de pied dans la fourmilière. Alors que leur album Madcalais arrivera pour la fin du mois d’avril, le désormais trio (coucou Georges) nous offre Fiction Vérité, un titre ludique, qui use de l’humour et d’un recul certain pour mettre le doigt sur ce mode où tout n’est plus que doute.

Ainsi , ils réécrivent l’histoire d’une manière si absurde et étrange que le message passe de manière forte et claire. Pour accompagner le tout, ils nous présentent VERITV, une émission télévisée, toujours en noir et blanc, qui n’est pas sans nous rappeler une certaine chaine télévisée où officient un bon paquet de guignol. Un nouvel uppercut de BAASTA!, qu’on vous invite vivement à découvrir sur scène.

Marie-Flore – Mon cœur y va bien

Dans l’attente de l’Olympia le 6 avril, Marie-Flore entame sa tournée de clips avec un complément du titre feel good Mon coeur y va bien, où la chanteuse témoigne de sa guérison après une rupture amoureuse. Elle se sent libérée, prête à aller de l’avant et habitée par une énergie contagieuse.

Celle-ci transparait de ce clip où elle affiche une sérénité joyeuse frôlant parfois le dédain et une fierté coupable de revivre enfin sans son ex. Elle la manifeste dans son attitude comme dans ses textes :  « Surtout quand je vois ce que tu deviens toi. » 

Marie-Flore défile à l’écran dans des parures de créateurs à motifs animaliers ou « arty », qui suffisent à habiller un décor épuré de rideaux crème et d’un mobilier insolite : canapé à rouleaux en cuir, chaise camouflée dans les rideaux, ballon XXL. Meubles et parures de mode s’invitent au rythme de ses humeurs. Un chien noir fait son apparition dans les dernières secondes. 

Julia Jean-Baptiste – Avant ou après

Déjà un peu plus d’un mois s’est écoulé depuis la sortie de Cinérama et la magie de ce disque continue de nous être offerte. C’est après les titres Music-hall, Le désamour et Empathie que désormais, Mathieu Foucher et son équipe mettent en images le captivant morceau : Avant ou après.

C’est avec des paroles claires et poétiques, accompagnées d’un son à la production dansante, solaire et se voulant d’un certain angle exotique, que Julia Jean-Baptiste transmet le message sur notre place dans le temps. Savoir par moment lâcher prise, vivre pleinement dans le moment présent malgré l’encrage du tiraillement de la douce nostalgie d’une vie passée et de l’incertitude d’une vie future. Avant ou après marque et délivre une réelle évasion et un moment de bien-être à vivre au jour le jour face à cette idée, qui peut être angoissante, sur le temps futur.

Cette béatitude que nous procure ce titre a, comme cité en introduction, été illustrée en images et mise en ligne cette semaine pour notre plus grand bonheur. Intégralement ou du moins quasiment intégralement tourné sur fond vert, le clip est à la hauteur de ce que nous délivre le morceau.

Des images montrant des décors marqués par des couleurs chaudes comme le jaune, le rouge, en passant même par le mauve, mettant en scène Julia Jean-Baptiste se baladant de plan en plan sur ces divers décors.

Ces plans sont entrecoupés de scénettes montrant des actions pratiquées à répétition, ce qui représente bien la répétitivité du temps. Ces scénettes donnent également un bon dynamisme et une bonne fluidité au clip. Le rendu final est simple, efficace et matche parfaitement bien avec le message et l’émotion que veut transmettre Avant ou après. Un petit bonbon pour nos yeux et nos oreilles.

Clément Froissard – Nuit agitée 

Clément Froissard est de retour après un EP remarqué en 2019. Son clip Nuit agitée  accompagne la sortie d’un tout premier album du même nom. 

Des vagues, une plage : décor typique d’un été farniente. Un bureau, un homme affalé dessus, un ordinateur, un téléphone branché dans le vide mais qui visiblement fonctionne… très vite le décor de ce clip esthétique et minimaliste, prend ses distances avec le réel et nous projette dans un cadre décalé, mais pourvu de mélancolie. Les expressions et comportement du protagoniste dénotent d’une profonde amertume et sont ceux d’une âme fauchée, dévastée. Avide de retrouver la raison. 

Cet homme est-il en train de rêver ? Sommes-nous en train d’assister à l’une de ses nuits agitées et tourmentées, comme le mouvement des vagues ? Il s’emporte, libère sa colère sur cette plage vide de monde, un « no man’s land » témoin de cette tocade. De cette tornade. 

Il défoule sa haine sur l’ordinateur, ce pauvre innocent. Il a le soutien du vent marin, qui fait bouger les eaux sous le soleil levant. 

Éolîne — cuckoo clock heart

Clic clock, click clock, le temps n’est qu’un jeu en amour et Éolîne nous le rappelle avec son morceau cuckoo clock heart. La jeune chanteuse sort son tout premier clip, et titre. Pourtant, certains ont pu l’apercevoir en première partie de Julie Doré à l’Olympia, il y a quelques années. Alors l’enjeu est important pour Éolîne qui ouvre ses ailes de papillons.

Avec cuckoo clock heart, l’artiste s’affirme avec un morceau très travaillé entre mélodie, nostalgie et force. L’orchestration se compose autant de violons, de batterie, que de piano portés par le bruit d’une aiguille d’horloge. La voix d’ Éolîne se pose avec délicatesse, se fondant entre la vibration des cordes. Un morceau rempli d’émotions parlant d’amour.

Plus précisément de l’hésitation et du courage dans le mouvement amoureux. Celui qui écarte l’idée de renoncement. La chanteuse résume, avec justesse : « je n’sais pas si tu en vaux la peine, mais j’aime le jeu et puis je t’aime »

Lucas Bel – Le qui avant le quoi

Avec plusieurs EP à son actif, Lucas Bel sort son premier single de l’année 2023 : Le qui avant le quoi, qu’il illustre d’un clip cosmique, issu d’une autre galaxie, idée originale du réalisateur Thomas Leloup

L’accoutrement du chanteur, un scaphandre de cosmonaute, s’additionne parfaitement avec l’effet téléphonique des paroles, comme étouffées par cette bulle de verre. Progressivement archives de tournage se joignent à celles du clip définitif, que les équipes elles-mêmes visionnent depuis une vieille télévision grésillante.

Résultat : dans ce clip on tourne un clip. On assiste autant à sa projection qu’à sa préparation. Vraies ou fausses images d’archives ? Le mystère demeure. Il en découle néanmoins une atmosphère esthétique et visuelle façon « radio killed the radio star » modernisé.

Il n’est pas le seul, visiblement, à convertir à l’écran sa lubie spaciale, entre Angèle (libre) ou Imagine Dragons (on the top of the world) et cela vaut pour toutes les générations dont on pourrait citer David Bowie, avec Space Oddity et tant d’autres. 

Sleaford Mods – So Trendy

U.K. Grim, le 12ème album de Sleaford Mods a vu le jour vendredi et est instantanément accrocheur. Les paroles entêtantes y résument l’humeur générale du pays (et au delà) : ”This is U.K. Grim / Throw it in the bin” et la verve et les observations satiriques et acerbes de Matthew Williamson sont aussi abrasives que brillantes. 

Avec l’album, le groupe présente leur troisième single So Trendy, une critique de la vie à travers les téléphones portables. Le parolier écrit : “So Trendy parle de la polarisation actuelle de la vie à travers les smart phones. L’expérience quotidienne est une série de mots de passe ou de reconnaissances faciales qui nous conduisent dans les arènes familières du marketing de consommation et du conformisme.” 

Perry Farrell du groupe américain culte Jane’s Addiction, fan du groupe, y fait une apparition.  La vidéo complètement déjantée a été créée à l’aide de l’IA générative et montre les 3 musiciens dans un monde fabriqué, semblable à un jeu vidéo rétro. Après plus de 10 ans de carrière Sleaford Mods est plus pertinent que jamais. 

U.K. Grim est sorti sur Rough Trade Records et on vous en conseille l’écoute !

Avee Mana – Inner Life

Le quatuor marseillais Avee Mana entame le chemin vers son nouvel EP à paraître le 5 mai prochain chez Hazard Records avec un premier single : Inner Life. Durant le long de ces quatre minutes de musique, on entrevoit une synthèse mature et saine des principales influences de la formation. Entrant en scène avec un son caractéristique de la scène Stoner, c’est le Fuzz et une tournure lourde et lancinante qui prennent place. Dans la clairvoyance de la sonorisation de cette section rythmique, on retrouve une grande influence des toulousains de Slift. Tout y est, même la voix emplie de reverb et de delay.

Cette lourdeur s’estompe cependant pour laisser place à une progression mélodique plus claire et légère. La voix se trouve notamment déchargée de ses effets pour donner naissance à une entrevue douce. Cette dernière, au demeurant très courte, en plus d’officier comme une incise au sein du single, a comme rôle de mettre l’emphase sur l’impact du titre. Cette structure lui confère une certaine puissance et une vraie force de frappe qui à tout pour devenir une merveilleuse pièce en live.

Pour ce qui est du clip, la mise en image d’Inner Life reste simple, mais sert un propos musical on ne peut plus clair : efficacité et simplicité. En noir et blanc, la vidéo dépeint les quatre membres du groupe interprétant le titre — scènes entrecoupées de passages de mise en scène pure et dure. Cette mise en image permet d’entretenir un certain mystère autour de la formation, collant alors très bien à l’esthétique globale du projet. Rendez-vous le 5 mai prochain pour pouvoir poser nos oreilles sur ce prochain EP.

Kid Francescoli feat. Turbo goth – You Are Everywhere

Ça faisait quelques temps qu’on avait moins de nouvelle de la pop Marseillaise de Kid Francescoli (et oui, il n’y a pas que du rap qui vient de la cité phocéenne). C’est reparti pour un tour et on découvre aujourd’hui un nouveau single : You are Everywhere, dans la continuité mélancolico-amoureuse du chanteur-producteur. Comme souvent, on découvre grâce à lui une voix que l’on ne connaît pas trop (de ce côté de l’Atlantique en tout cas), celle de Turbo Goth et qui vient ensoleiller son morceau et ses synthétiseurs.

C’est toujours un plaisir de s’envelopper de la pop chaleureuse du Kid, en bon annonciatrice du Printemps qui revient. Côté image, on oscille entre images studios haute définition et des sortes de flashbacks qui apparaissent comme autant de souvenirs qui alimentent la composition du Kid. En tout cas, il est bon de le retrouver en amont, peut-être, de la sortie d’un nouvel album ?

Yuksek – The Night (feat. M.I.L.K.)

Il faut qu’on le dise ici, chaque semaine chez La Face B, on reçoit ENORMEMENT de clips. Alors si vous vous demandez comme on les sélectionne c’est tout simple : on aime l’artiste, le morceau et il faut que le clip est un petit truc en plus, qui nous donne envie de nous y attarder.

Yuksek en général coche toutes les cases de ce sain triptyque de la sélection. Son morceau The Night, qu’il partage avec M.I.L.K. et Juveniles et annonce l’arrive d’un nouvel album, est une nouvelle preuve de son talent de musicien, de sa parfaite maitrise du gimmick et de la mélodie imparable.

Et le clip qui l’accompagne est à l’image du chant nonchalant de M.I.L.K. : détendu, drôle et revigorant. Pas besoin d’une énorme superproduction, une idée à la con, un voisin avec un iphone, un fond vert et le tour est joué.

On suit donc nos musiciens dans une course effrenée en pleine nuit, traversant les villes et les ronds points pour se retrouver au lever du soleil avec, auparavant, une petite fête qui les multiplie et es transforme en faisceaux psychédéliques.

C’est simple et efficace et assez attachant et tendre pour figurer ici. Rien de plus, rien de moins, juste merci Yuksek.

Tonton Al – Vamos todos dançar

Il y a des injonctions auxquelles on ne doit pas, on ne peut pas résister. Et quand Alexis Camous aka Tonton Al, nous inviter à danser, on se rend sur les pistes et on sort nos meilleurs mouvs avec lui.

Vamos todos dançar a un titre qui résonne comme une évidence à son écoute,. Le boss de Cookie Records ne fait pas les choses à moitié et nous offre un petit bonbon solaire et chaleureux qui nous met des fourmis dans les pieds jusqu’au moment où on se lève pour faire comme tout le monde : aller danser.

Même lui ne semble pouvoir résister à l’appel du dancefloor. Preuve en est, ce clip de Julie OonaTonton Al se multiplie et, dans un festival de tenues colorées, nous offre un spectacle de danse bien senti, joyeux et entrainant.

Alors lorsque le ciel est gris n’oubliez pas : Vamos todos dançar !

Barbara Pravi ft. Emel Mathlouthi – Lève-toi

A l’incantation : « Femmes, vie, liberté » Barbara Pravi et Emel Mathlouthi poursuivent «Lève-toi foule ! » Une parole vibrante face à l’actualité, encore plus lorsque l’on observe les racines des deux chanteuses. Serbes, iraniennes, pour l’une, Tunisienne, pour l’autre, s’étant fait connaître par son chant résonnant au début de la Révolution du jasmin. Ce morceau reprend le titre d’un manifeste féminste écrit par Barbara Pravi.

Un appel à la résistance, à la liberté mais surtout à l’amour comme nature profonde. Les revendications sont autant belles que puissantes.

On citera celles en français, qui s’entremêlent dans les arabesques de la langue arabe : “ensemble font le monde sa grandeur / fais déferler la fièvre et l’ardeur / fais se lever la rage et l’amour, / les secrets de ton âme au grand jour / au grand jour, au grand jour”,Dans mon ciel il y a un chemin plein de vie / dans lequel mon âme se transcende et je réalise l’impossible” ou encore “elles qui ont pour tous payé le prix trop cher / dur silence et de l’oubli / ne laisse pas l’histoire nous effacer / l’histoire nous effacer / Lève-toi soeur”

En hommage à ces femmes que l’on aperçoit sur des images d’archives, comme Gisèle Halimi. Image d’une lutte intemporelle pour l’amour et l’harmonie… Levons-nous !

Implaccable Ft Black D – D Bla m’a accueilli à PSO

Le sampling a toujours su alimenter le rap. Avec la jersey, cette manière de produire semble ne plus se mettre aucune barrière. Des hits des années 90 à 2010, Implaccable en a déjà mis plus d’un à sa sauce. Son dernier fait d’arme reprend l’entêtant Lady (Hear Me Tonight) du groupe Modjo. Accompagné de Black D ils ont su garder l’ambiance festive du titre grâce à une production survitaminée signée milksh4kevf

La vidéo de onedollarbrand garde l’esprit spontané et libre du morceau. On y voit les deux artistes s’ambiancer sur leur production avec une alchimie égale à celle présente sur le titre. Réelle dose de bonheur, la courte durée du morceau donne qu’une seule envie : le relancer. 

Le morceau sonne également le lancement officiel de l’attente d’une nouvelle mixtape d’Implaccable puisque la bio YouTube du clip indique qu’il en est le premier extrait. 

Château Forte – Insolomnie

Chateau forte est plus ou moins né sur un voilier, et cela n’est pas un hasard. Car à la manière du bateau cherchant l’équilibre avec une quille, le duo cherche son équilibre avec la musique. Insolomnie trouve son point d’ancrage entre la peine, la solitude et la contemplation, la rêverie. Baptiste Verrey et Lola-Lý Canac, chanteuse de Chateau forte, signe un clip nocturne dans la lignée des derniers clips publiés.

De quoi illustrer le propos de la chanson qui aborde autant l’insomnie que la solitude. Pourtant, Insolomnie s’affirme comme plus dansant mais toujours aussi planant que les morceaux précédents. La voix de Lola-Lý Canac résonne dans les graves alors qu’elle vous prend au cœur lorsqu’elle gravite dans les aigus. Un peu à l’instar de Björk, dont on croit entendre une grande inspiration.

Wallace Cleaver – déconnecté

Depuis le début de l’année, Wallace Cleaver a déjà pu démontrer à quel point sa maîtrise et son incisivité peuvent être ses forces. déconnecté, son dernier single vient en prendre le contrepied amenant plus de mélodies à sa proposition. Le contrepied est d’autant plus saisissant à l’écoute de la production de PR et de sa rythmique jersey. Le liant se fait par l’appétence déjà démontrée au fil des précédents projets pour une ambiance assez froide. 

Ce qui se ressent également dans le clip accompagnant ce single. Réalisé par Boro et C14BONE, il prend place dans les rues de Berlin reconnaissable par son architecture mais aussi son goût pour le street-art et ses ambiances nocturnes. Des composantes qui guident le visuel et qui sont sublimées par un montage minutieux s’accordant sur les rythmiques de la production. 

La mélancolie guide le morceau et offre une autre facette de Wallace Cleaver peu mise en avant jusqu’à maintenant. 

Ô Lake – Avalanche

Quelques jours après la sortie de son album Still (chroniqué ici), Ô Lake nous révèle un sublime clip pour le morceau Avalanche.

Réalisé par Mick Ungerer, nous sommes face à un objet filmique qui s’apparente à un court-métrage. 

Des hommes épuisés en forêt avancent d’un pas las. Des soldats d’un autre temps, seulement une poignée. Où sont les autres ? Sont-ils proches de la défaite ? Tandis qu’ils progressent, l’épais manteau neigeux sur leurs épaules, un des militaires s’arrête. Semblant captivé par quelque chose en hors-champ. Alors, il se dirige lentement vers ce qui l’intrigue, suivi par le reste de la troupe. 

Le piano, accompagné par les instruments à cordes, nous plonge instantanément au sein de ce décor cinématographique et de cette ambiance suspendue.

Finalement, nous découvrons un cube blanc lumineux, en apesanteur. Le jeune soldat, sourd aux protestations des autres hommes, le touche… Dès cet instant, un nouveau monde s’offre à lui. Le clavier se mêle au piano tandis que les cordes s’embrasent. Violon, alto et violoncelle nous emportent dans une danse émouvante et véritable, où la lumière est peut-être à chercher au creux de nous… Magnifique.