ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. C’est aujourd’hui au tour de La Récré, qui sortiront Ne Penser à Rien le 02 octobre, de nous dévoiler leur ADN.
Placebo – Humpty Dumpty
Emile : Rien à voir avec le groupe de rock alternatif anglais, Placebo est un groupe belge mythique de jazz-funk des 70’s emmené par le génial Marc Moulin. Il y a tout ce qu’on aime, des boucles de piano Wurlitzer entêtantes et des grooves proto-hiphop. Il y a uniquement 3 albums studio et rien a jeter.
Cedric : Moi j’ai toujours pensé qu’il me parlait de Placebo, le fameux groupe de rock, du coup je n’ai jamais trop relevé. Je comprends mieux à présent.
BADBADNOTGOOD & Ghostface Killah – Ray Gun ft. DOOM
Emile : La c’est plus l’idée de faire une pierre trois coups. On est très friand de Doom et du Wu tang, et on a découvert BBNG comme tout le monde il y a quelques années lorsqu’ils s’amusaient a reprendre des classiques hiphop et puis est venu le feat avec Tyler The Creator, puis Snoop Dog etc.. les mecs ont cassé le rap-jeux . Ya vraiment un truc qui est chouette du fait de revenir aux instruments jazz/funk tout en étant influencé par la musique qui sample cette musique à la base, la bouclé bouclé comme dirait Ribéry…
Pour moi ce disque est la meilleure production du groupe, très typé « vintage » on dirait du David Axelrod mais avec une touche un peu plus moderne.
C’est un peu ce groupe qui nous a mis la puce à l’oreille pour partir dans un duo instrumental Rhodes/batterie influencé plus par le hiphop que par le jazz ou la pop…
Cedric : Ils ont clairement eu une influence non négligeable sur l’aristocratisation du Hip Hop par leurs différentes collaborations, et ont fait souffler un formidable vent de liberté dans le domaine du Jazz. La liberté est quand même une denrée qui se raréfie de plus en plus mais eux s’en battent un peu et font selon leurs envies, sans vraiment de codes. Leurs vidéos avec Tyler The Creator sont époustouflantes, hyper actuelles malgré leur presque 10 ans !
Yussef Kamaal – Black Focus
Emile : Bon ce serait mentir de dire qu’on a pas écouté leur Ep et que ça nous a pas influencé.
Il y a un truc autant agaçant que génial dans ce duo, une attitude un peu Kaïra, des lunettes de soleil en intérieur, mais une complicité musicale complémentaire et quelque chose d’assez excitant et frais dans le milieu du jazz actuel.
Cedric : Je crois que ce qui m’a le plus marqué est leur envie, et leur plaisir de jouer, c’est intense. Ce qu’ils font parait extrêmement simple, mais voilà la difficulté : faire simple. Aller au plus direct, et toujours avec une tension propre au jeu de drums de Yussef Dayes. Pour ma part, je pense que le coté Kaîra vient de leur origine, tu peux sentir ce côté ultra street que peuvent avoir les Londoniens, fait de briques, de gris et de beaucoup de « pint ».
Madlib – Mystic Bounce
Emile : C’est le dénominateur commun entre nous deux, j’ai des souvenirs dans la maison de Cachan où habitait Cedric quand on s’est rencontré d’écouter beaucoup trop de musique metal et autre musique extreme… le seul disque qui passait régulièrement et détendait le coté hard c’était « Shades of blue » de madlib, qui est un disque de remix/rework de classiques jazz de chez blue note records, et je me rappel qu’on rigolait sur le fait que la batterie était parfois extrêmement trop compressé… et en même temps c’est bien là sa marque de fabrique.
Cedric : Oui j’étais en colocation à Cachan à cette époque, maison de garçons dans laquelle nous nous étions construit notre propre studio. J’avais à peu près 7 groupes, tous dans le métal extréme, double pédales, et blast à tout va. Nous écoutions aussi beaucoup de Jazz, mais toujours a tendance mal de crâne (free, experimental…). Ce disque est vraiment une porte entre 2 mondes. Le meilleur du jazz repensé par un smoker dans l’âme. Ca me fait souvenir un concert (DJ SET?) de Madlib ou le mec ètait tellement foncedé qu’il ne voulait plus jouer, ou alors très mal. Pas fiable le mec, donc mythique!
Iron Maiden – Aces High
Emile : Pas grand chose a dire la dessus, à part que Cedric et moi nous sommes rencontré à un concert d’Iron Maiden à Bercy il y a 15ans et qu’on s’est jamais quitté depuis.
Cedric : Ouais j’étais animateur radio a l’époque d’une émission radio qui s’appelait METS PLUS FORT sur RADIOCAMPUSPARIS 93.9 FM. Nous avions des places à faire gagner pour le concert de Iron Maiden à Bercy. Personne n’avait fait le jeu concours. j’ai donc invité Livio (ami d’enfance d’Emile) avec qui j’étais en Atelier Musical à l’école ATLA. Livio a amené Emile. C’est là que nos regards se sont croisés, avec pour témoin Eddy The Head et son énorme tank.