Johnnie Carwash : « Le fait de jouer fort, de partager ses émotions, de sentir l’énergie qui circule, on ne peut pas s’en passer. »

Ils sont à l’affiche de l’édition spéciale du Crossroads Festival. Ils sont trois, viennent de Lyon, aiment le chocolat et détestent la canicule. Ils ont baigné dans l’énergie d’AC/DC et de Nirvana. Johnnie Carwash, c’est un groupe de potes, un groupe de punk, un groupe de rock. C’est une énergie qu’on a hâte de découvrir pendant le festival. Ils se sont prêtés au jeu des questions réponses pour La Face B.

La Face B : Salut vous trois, comment ça va ? 

Johnnie Carwash : Ça va bien et toi ? Les vacances se terminent, ou commencent, personne ne sait vraiment, ça roule.

LFB : Déjà, c’est qui Johnnie ? 

JC : Johnnie, c’est un groupe de musique, une bande de potes, une entreprise de lavage et surtout, Johnnie, c’est beaucoup de fun !

LFB : Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ? 

JC : On est un trio pop garage, on vient de Lyon, on aime le chocolat et on n’aime pas la canicule.

LFB : Vous vous êtes formés en 2018 : c’est votre première participation à un festival ?

JC : Ce n’est pas notre premier festival et on espère que ça ne sera pas le dernier ! On adore le live donc dès le début on a joué un peu partout à Lyon et aux alentours. On a eu l’occasion de faire de très belles scènes de festival en salle ou en extérieur, et on a qu’une hâte, c’est de recommencer.

LFB : Que vous inspire cette édition particulière ? 

JC : On pense tout de suite aux équipes qui organisent cette édition du Crossroads. Ça n’a pas dû être facile dans ces conditions, mais ça a de la gueule ! Ils mettent les bouchées doubles pour présenter quelque chose à la hauteur du festival habituel. Cette idée d’envoyer l’équipe technique sur les routes pour capter la performance des groupes, c’est le monde à l’envers, c’est génial ! Ça montre bien leur détermination.

LFB : Parlons un peu de vous : qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ? 

JC : AC/DC et Nirvana.

LFB : Comment vous vous êtes-vous formés ? Avez-vous des précédentes expériences dans un groupe ? 

JC : On a tous eu d’autres groupes, de pop, de blues, d’afrobeat… On se connaît depuis quelques années, et le jour où on s’est rendu compte qu’on avait les mêmes envies musicales, on ne s’est pas posé de questions, on a trouvé un vieux local plein d’araignées, on a joué ensemble et ça a donné Johnnie Carwash.

LFB : J’ai écouté avec plaisir vos titres sur Spotify : je trouve qu’il se dégage une forte urgence de vivre, de jouer, de bouger. Qu’est-ce qui vous fait vibrer le plus dans le fait de faire de la musique ? 

JC : Merci ! La musique nous sert d’exutoire. Le fait de jouer fort, de partager ses émotions, de sentir l’énergie qui circule, ça nous fait du bien, on ne peut pas s’en passer.

LFB : Je sens beaucoup d’inspirations dans votre musique, autant la pop rock sautillante des années 60 que du punk lumineux tel les Ramones, ou encore des sonorités plus cold (cf. Lazy) : pouvez-vous m’en dire plus sur les groupes qui ont forgés votre identité ? 

JC : Tu nous as bien cernés ! Effectivement, ce sont les classiques, notre base, mais on est surtout très influencés par la scène rock actuelle, Décibelles, Johnny Mafia, MNNQNS… qui est très active, super créative et hyper inspirante.

LFB : Quel est votre processus créatif ? Est-ce que la musique vient avant les mots, inversement ? Comment vous répartissez vous le travail créatif à trois ? 

JC : On est un groupe de A à Z, c’est-à-dire qu’on compose tous les trois. C’est important de n’avoir aucune auto-censure quand on est ensemble. Et puis Manon arrive toujours en répet’ avec deux accords (parfois trois), un couplet ou un refrain sous le coude, et ça devient notre point de départ pour construire un morceau. On accorde autant d’importance aux paroles qu’à la musique, les deux arrivent souvent ensembles.

LFB :  D’après vous, quelle est la place de la musique actuellement, dans ce contexte particulier dans le monde ? 

JC : Pour le moment la pandémie ne remet pas en question la place de la musique. Par contre, de se retrouver autour d’un concert, ça nous manque vraiment. On a du mal à comprendre la logique des mesures gouvernementales à ce niveau.

LFB : Pensez-vous que la musique se vit plutôt que s’écoute ? 

JC : Pour que la musique soit vécue, il faut qu’elle soit écoutue.

LFB :  C’est quoi la suite pour vous ? 

JC : On continue de jouer ! En septembre, on est à l’affiche du Crossroads, on sort un vinyle et on joue aux iNOUïS. Ils y aussi pleins d’autres dates sympas de prévues en 2020 : Grenoble, Tulle, Châteauroux, Cherbourg… On les annoncera dès qu’elles ne seront pas annulées !