ADN #302 : Akkai & Bopfa

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Akkai au rap et Bopfa aux instrumentales, c’est le duo qui a livré l’EP complet BopfaKKai sorti récemment. L’occasion d’en apprendre plus sur chacune de leurs influencent mais également un morceau qu’ils partagent tous les deux.

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Schoolboy Q Ft BJ The Chicago Kid – Studio

Bopfa : Je suis un grand fan de l’écurie TDE. Le morceau qui m’a donné envie de me lancer dans la compo était ADHD de Kendrick Lamar . À l’époque, de SOUNWAVE jusque DJ DAHI, tous les producteurs qui gravitaient autour du collectif m’ont grandement inspiré.
J’ai toujours trouvé qu’ils avaient un univers unique, parfois alternatif auquel je me suis toujours inspiré. Schoolboy en fait également partie et ce morceau m’a beaucoup influencé, on y retrouve une atmosphère assez aérienne sur la production accompagné de vocales pour accompagné celle ci, chose qui je pense, se retrouve souvent dans ma musique.
Encore aujourd’hui ils occupent une place importante dans ma bibliothèque.

Nipsey Hussle – Checc Me Out (ft. Dom Kennedy & Cobby Supreme)

Bopfa : Ne jamais rien lâcher, toujours pousser plus haut c’est ce que m’a appris Nipsey. Accompagné par Dom Kennedy , je me souviens qu’à l’époque l’instrumentale m’avait complément choquée. De la gestion des basses jusqu’aux mélodies, je me suis pris le truc fort.
S/o Mike & Keys & 1500 or Nothin’ qui m’ont grandement influencé également dans ma musique. 

REP NIPSEY!

Eminem – Cleaning Out My Closet

akkai : Je baigne dans le hip-hop depuis ma naissance. Mes parents, mes oncles et mes tantes sont des mordues de cette culture. Public Enemy, Ärsenik, Wu Tang…bref, c’est un milieu que j’ai toujours connu. 

Un jour, je rentrais chez moi en voiture avec mon père quand le son est passé à la radio. A l’époque j’avais cinq ans, je comprenais pas l’anglais. Pourtant, j’ai capté toutes les émotions qu’Eminem voulait transmettre. C’est à ce moment que j’ai voulu être rappeur, afin de transmettre des émotions. 

Akhenaton – Un brin de haine

akkai : Comme je le disais plus tôt, j’ai toujours baigné dans le hip-hop. Du coup, les mecs comme IAM ou Assassin font partie de ma bibliothèque. Et ça, même si on est pas du tout de la même génération ! 
En grandissant, j’ai approfondie mes recherches pour rattraper les années où j’étais pas né. C’est là que je suis tombé sur Un brin de haine de AKH

Je rappais déjà quand j’ai écouté le morceau. Et ce qui m’a choqué, c’est la ressemblance entre son approche du storytelling et la mienne. J’avais l’impression que c’était un son de moi dans les années 90 ! 
Le son est incroyable, je trouve qu’on ne donne pas assez de crédit à Akhenaton et Shurik’n.

Rohff – Testament

akkai : Dis “j’pense à la mort constamment” à un passionné de rap francophone et regarde le réciter tout le morceau.
Une des meilleures entrée de couplet pour moi, ça transpire la sincérité.

Ce morceau m’a marqué pour beaucoup de choses, notamment pour sa transparence. Rohff parle de tout même de sujets moins reluisants comme la relation avec son frère. 

Il a vraiment écrit ce son à but thérapeutique, ça m’a encouragé à être vrai dans mes textes.

bopfa : Je suis originaire du Val de Marne, la Mafia K’1 Fry et Rohff c’etait forcément important pour nous et d’autant plus lorsqu’il y avait DJ Mehdi à l’instrumentale pour moi. C’est ce rap français qui m’a bercé depuis mon plus jeune âge et j’étais toujours fasciné par sa capacité d’interprétation et son authenticité sans concession.

Découvrir akkai & bopfa :

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