ADN #415 : Golgoth

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. A l’occasion de la sortie de son EP, Chrysalide, le belge Golgoth nous partage son ADN musical.

Nemir – Dans le zoo 

Golgoth : Ca me rappelle, je devais avoir 14-15 ans, je me levais le matin, la tête dans le cul, avant d’enfiler les vêtements de mon groupe de break et je montais dans le bus pour aller à l’école avec ce son dans mes écouteurs. Je me sentais fraiiiis ! J’avais aucune dégaine bien-sûr mais c’était pas important.

Elle me rappelle aussi les aprèms avec des potes à tuer nos premières bières et nos premières clopes. C’est typiquement le genre de morceau madeleine de Proust qui te fais te remémorer différents moments de ta vie. Tout son album me fait cet effet-là.

Même si tu t’attardes sur les prods, certes y’a du boom bap, mais y’a aussi des sonorités super modernes que j’avais encore jamais entendu dans le rap.

Gros coup de cœur pour Nemir !

Luidji – Gisèle (Part. 4)

Golgoth : Luidji, je l’ai découvert récemment. Pour moi il représente bien le nouveau courant plus pop que prend le rap. C’est même dur de classer ça comme du « rap ». De plus en plus on casse les codes et y’a des artistes comme lui qui parviennent à s’émanciper dans leur musique. Il apporte sa propre vibe et putain ça marche quoi. Les instruments, l’interprétation, le texte, y’a tout !
Et c’est sa musique, personne rappe comme lui. Pour moi, c’est à ça qu’on reconnait un artiste.

Renaud – Ou c’est qu’j’ai mis mon flingue ?

Golgoth : Mon père était un grand fan de Renaud. J’ai encore l’album Rouge Sang à la maison. J’ai été matraqué à cette musique toute mon enfance. De temps en temps il sortait le petit livret des paroles pour expliquer ses chansons.

C’est le premier artiste engagé que j’ai écouté. Ce morceau c’est… comment dire ?

« J’peux pas encaisser les drapeaux
Quoi qu’le noir soit le plus beau
La Marseillaise, même en reggae
Ça m’a toujours fait dégueuler
Les marches militaires, ça m’déglingue
Et votre République, moi, j’la tringle
Mais bordel! Où c’est qu’j’ai mis mon flingue?
 »

Je peux pas mieux résumer faut aller l’écouter.

Young Thug (with Strick) – Die Slow

Gogolth : Young Thug c’est un des rares rappeurs US que j’écoute. Son dernier projet Punk m’a mis une baffe, à commencer par le premier morceau Die Slow. Il a une voix unique et un flow incroyable. Tu sens qu’il s’amuse sur les instrumentales. Il maîtrise son truc à fond. C’est le genre de son qui me donne envie de me barrer.
Toujours l’avoir dans sa playlist.

IAM Ft East et Fabe – l’enfer

Golgoth : Plus jeune, tous les vendredis, j’allais au break avec Bou. Bou c’est un peu mon grand frère. Je me rappelle sur le trajet je lui cassais toujours les couilles pour qu’il mette la Sexion D’Assaut. Un jour il en a eu marre et en me ramenant chez moi il m’a tendu un CD. C’était L’école du micro d’argent. Je suis rentré chez moi, j’ai écouté l’album et j’ai fait : « Aaaaaaaaahh d’accooord ». Je devais avoir 12 ou 13 ans. Les seuls morceaux que j’écoutais c’était ceux grand public, genre Soprano, La Fouine, etc…

C’est cet l’album qui m’a vraiment ouvert au rap… Et je ne lui ai toujours pas rendu (rires).

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