ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour évoquer les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, c’est REB qui nous fait découvrir les cinq morceaux qui ont façonné son identité musicale. Une sélection qui s’est révélée être constituée uniquement de femmes compositrices.
Wuthering Heights – Kate Bush
Kate Bush est une artiste que j’admire énormément et qui a été très prolifique puisqu’elle a enregistré 10 albums studios. Wuthering Heights, c’est son tout premier single (elle a insisté pour que ce le soit, malgré l’avis contraire d’EMI, sa maison de disque). Ça a été un succès immédiat et pour cause, cette chanson est juste incroyable. Entre le hook de piano, sa voix envoûtante, l’enchaînement couplet-pont-refrain, les nappes de synthé, le solo de guitare final, pour moi c’est un peu la perfection. Le clip aussi est complètement perché, j’adore !
I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free – Nina Simone
Je suis fan de Nina Simone depuis que je suis très jeune. Je pense que c’est d’abord sa voix qui m’a bouleversée, cette voix très grave qui fait passer tellement d’émotions. Puis je l’ai découverte en tant que pianiste, j’ai regardé ses live, notamment celui du Montreux Jazz Festival en 1976. Une des chansons qu’elle a chantée ce soir-là s’appelle I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free. Je n’ai même pas de mot pour décrire cette interprétation tellement elle me semble juste et parfaite. Il y a de la douleur, de la colère, de la joie, il y a tout.
Sweet dreams – Eurythmics, Annie Lennox, Dave Stewart
On nage en plein 80s, c’est la joie ! J’ai toujours adoré cette chanson. J’aime les sonorités de synthés, la voix d’Annie Lennox, le contraste entre le côté entraînant et la mélancolie des paroles et de la mélodie. Ce contraste provoque souvent quelque chose de fort chez moi, c’est aussi ce vers quoi je vais naturellement quand je compose.
Je t’aime encore – Yelle
J’ai aussi des références un peu plus modernes ! Je ne sais pas bien dire pourquoi j’aime autant cette chanson de Yelle. Elle est toute simple, comme une ritournelle, avec ce synthé qui tourne en boucle, auquel s’ajoutent d’autres instruments et percussions au fur et à mesure de la chanson. J’aime bien l’utilisation de l’auto-tune sur certains passages aussi, il ajoute vraiment quelque chose. Je l’ai beaucoup écoutée pendant un moment (après c’est aussi ma manière de découvrir la musique, un peu obsessionnelle) et elle me touche toujours autant.
Drink – La Chica
Comme la chanson de Yelle, c’est aussi une chanson sortie en 2020 (comme quoi ça n’a pas été une année totalement perdue), dans l’album La Loba de La Chica. Je la connaissais un peu, mais depuis que je l’ai vue en concert je suis complètement conquise par cette artiste. Pianiste virtuose, elle écrit de vraies partitions de piano sur ses titres. Cette version de Drink est particulièrement incroyable, complètement épurée, on entend même le son des marteaux du piano, les chœurs sont très beaux, c’est un de ses morceaux les plus oniriques et il m’emmène très loin !