ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’occasion de la sortie de son EP or du soir, Malcolm passe sur La Face B pour nous dévoiler ses influences musicales.
Ms. Lauryn Hill – To Zion
Malcolm : J’ai grandi avec un père bassiste de funk qui s’est tué au rap et à la soul. Toute mon enfance a été bercée par le rap US et notamment Lauryn Hill qui, que ce soit en solo ou avec les Fugees, m’a toujours touché d’une manière assez spéciale.
J’ai toujours aimé sa capacité à passer du chant au rap sans qu’on la mette dans une case parce qu’après tout, c’est une artiste et je ne pense pas qu’on ait besoin d’entrer plus en détail pour la définir.
The Miseducation of Lauryn Hill est pour moi un classique incontournable de la musique, mais je retiens tout particulièrement ce track. Pour moi, il représente un idéal de pensée, un espèce de chemin vers l’immatérialité et un retour aux choses simples.
FUCKLY – GGDN
Malcolm : Début 2000, mon oncle m’offre une cassette avec plusieurs sons, dont quelques tracks de l’album de Fuckly, je pense que c’est là que j’ai commencé réellement à m’intéresser au rap en Guadeloupe. J’ai pas mal digg les sons après, avec ma soeur pendant les années qui ont suivi avec les KRYS, les Young Chang MC, etc…
Ce son est pour moi le point de départ de ma relation avec le rap antillais, et la musique est actuellement ce qui me permet de conserver un des plus gros liens avec ma culture, qui me fait rester connecté à l’actualité du pays et l’évolution de la langue et la culture.
J’encourage tout le monde à écouter l’album Fuckly Collector, c’est incroyable la pluralité de styles, de flows, d’inspirations qu’il y a dedans.
Justice – Phantom
Malcolm : Alors, je pense que j’ai été piqué par la musique électronique avec Justice. En 1ère, je les découvre avec cet album, qui a été une révélation. J’ai d’ailleurs “quitté” la scène rap pendant quelques années pour m’intéresser à la musique électronique : la techno, garage, dubstep, DnB etc..
Ed Banger reste pour moi à l’heure actuelle le repaire des meilleurs artistes de musique électronique française.
Kalash – CAN’T LIVE WITHOUT YOU
Malcolm : Kalash est pour moi un des meilleurs artistes français, en termes de performance, de pluralité de styles, et je lui suis très reconnaissant de porter notre culture au-delà des frontières de l’archipel.
J’aime particulièrement cette version et ce live est le niveau que je souhaite atteindre un jour. On peut voir l’émotion partagée par une foule entière et sa capacité à performer vocalement est peu égalée, c’est un grand moteur dans ma pratique artistique.
Laylow – Malentendu
Malcolm : A 2min53 se lance la 2ème partie du morceau, et ce n’est pas forcément un son qu’on entend usuellement quand on parle de la discographie de Laylow.
Ce track transmet une émotion assez spéciale, les drums sont très simples, l’autotune glitch beaucoup, en fait on dirait une maquette.
Fin 2017, un ami m’a dit d’écouter Digitalova, mais je ne sais pour quelle raison ce morceau m’a particulièrement marqué. La manière que Laylow a d’utiliser l’autotune m’a vraiment donné envie de digitaliser ma musique, et ça a beaucoup participé à changer ma conception (de l’enregistrement) de la musique.
Découvrir Malcolm :
Pour découvrir plus d’ADN’s, c’est par ici.