ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Davodka signe son retour pour ses dix ans de carrière avec Héritage. L’occasion de se plonger dans les morceaux qui ont pu l’inspirer.
Sinik – 32 Mesures de Haine
Davodka : C’est un morceau qui m’a beaucoup accompagné à mes débuts, moi qui écrivais depuis environ un an avec mon tout premier groupe « PPN » Paris Pôle Nord.
Le contraste de la mélancolie de la production dont j’avais immédiatement cerné la provenance du sample (Comptine d’un autre été de Yann Tiersen) et la rage de Sinik est un mélange qui m’a tout de suite accroché l’oreille, pas de fioriture, ça enchaîne pour livrer un couplet fleuve sans refrain.
Loin de la recette d’un hit, proche de la recette d’un classique, c’est un morceau dans un format que j’aimais et que j’aime encore beaucoup.
Flynt – SpliffLife
Davodka : Un bon classique pour mes yeux rougeâtres de l’époque.
C’est un morceau que j’ai beaucoup écouté et qui confirme mon attirance pour les productions assez mélancoliques accompagnées de boucles de sample de piano.
Le morceau de Flynt et ses couplets m’ont fait planer pendant les années où j’étais moi-même un fumeur avec un trou de boulette près du croco.
Très inspirant, car j’ai aussi fait un titre bien plus tard des collages qui fait écho à ce morceau à la sauce Davodka.
Busta Rhymes – Break Ya Neck
Davodka : Une démonstration, une performance qui m’a inspiré pour le défi de mes fast-flow.
La barrière de la langue a toujours été un problème pour moi quand j’ai commencé, car je ne comprenais rien donc dans mon cas, tu savoures la production, la voix, les placements de l’artiste et la vitesse. Même si je ne comprenais rien, je trouvais le morceau un peu surhumain techniquement et je
l’ai aimé et apprécié comme un spectateur qui écoute la performance d’un athlète de haut niveau. Car, en soit, la production me plaisait, mais « sans plus » malgré tout, je trouvais impressionnant qu’un artiste avec deux poumons puisse faire ça sans tricher. Résultat, il est l’un des morceaux qui
m’ont donné envie de creuser dans ce sens et de m’y risquer dans mes propres morceaux.
Saian Supa Crew – la preuve par 3
Davodka : On me dit souvent « ah bon » avec étonnement quand je cite le Saian Supa Crew, mais c’est un groupe que j’ai beaucoup écouté plus jeune.
Il a été important et j’aimais beaucoup sa cohésion de groupe avec des styles tous différents qui alternaient entre rap, chant, slam, beatbox,…
L’esprit de groupe, les passe-passe à la sauce Saian, je trouvais cela très technique.
Je pense que les refrains un peu plus chantés que j’expérimente sur des morceaux comme 24 h, S au S ou encore Cheval de Troie sont certainement une parcelle restante de l’écoute de ce groupe.
IAM – Demain c’est loin
Davodka : C’est presque un peu logique, je pense qu’avec mon premier groupe, on se droguait à IAM.
Un classique d’environ 10 minutes de rap dépeignant la street life des années 90/2000, c’est un morceau qui a été important, car il dépeint cette triste réalité avec des mots simples, mais avec une exactitude impressionnante qui ne m’a pas laissé indifférent, comme très peu de rappeur de ma génération.
Certainement le morceau qui m’a fait comprendre que juste avec une belle boucle tournant pendant 10 minutes, tu peux tenir en haleine un auditeur en dépeignant des situations, des tableaux, des scènes de vie.
Davodka fêtera la sortie de son album le 05 décembre sur la scène du Cabaret Sauvage, plus d’informations par ici.
Découvrir Davodka :
Pour découvrir plus d’ADN’s, c’est par ici.