ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de son nouvel album, BB, on part aujourd’hui à la découverte des influences de The Feather.

Porcelain – Red Hot Chili Peppers
J’ai toujours le cœur serré quand j’écoute cette chanson. C’est les débuts de l’adolescence, les premières années de secondaire (du Collège en France) où l’on ressent tout beaucoup trop intensément. Les nouvelles amitiés, les nuits blanches à parler. On n’est plus tout à fait des enfants mais pas encore des grands non plus. Musicalement, je trouve cette chanson toujours aussi belle : une petite guitare en chorus, de belles harmonies de voix.
Beautiful Freak – Eels
Eels a été très longtemps mon groupe favori. J’ai grandi à la campagne, sans connexion internet. La musique, je la découvrais le plus souvent à la FNAC avec les bornes d’écoute, intrigué par telle ou telle pochette. La pochette de ce premier album de Eels a tout de suite capté mon attention.
Je suis devenu fan obsessionnel, à chasser sur Emule la moindre b-side ou version live alternative du groupe. Je me souviendrai toujours d’un concert que j’avais été voir à l’AB où Mark Oliver Everett est revenu à 6 reprises faire des rappels, dont le dernier devant une poignée de motivés bien décidés à rester au-delà du raisonnable.
Cloudflakes – Syd Matters
Syd Matters a vraiment été un groupe fondateur pour moi. Il aborde le folk de manière très singulière. Ses premiers albums sentent les débuts du néo-folk, de la production indie-lofi à tiroir où l’on découvre de nouveaux détails à chaque écoute. J’adore aussi, dans son écriture, la manière dont il mêle les mélodies limpides, accrocheuse et la dissonance, la mélancolie. Un créateur hors pair de tubes tristes.
In Ear Park – Department Of Eagles
Je ne pouvais pas ne pas citer une chanson produite par Chris Taylor, avec qui je viens de faire mon nouvel album. Depuis toujours, je rêve de travailler avec lui. Il a réalisé bon nombre de mes albums préférés comme Big Echo des Morning Benders ou ce disque des Department Of Eagles. L’écriture qui m’a toujours le plus touché chez Grizzly Bear est celle de Daniel Rossen. Dans cet album (In Ear Park), il est au sommet de son art. J’ai été surpris d’apprendre par Chris que Daniel Rossen avait le syndrome de l’imposteur, pensant tout devoir à Elliott Smith (que j’aurais pu mettre dans cette liste). Je trouve qu’il a pourtant une incroyable singularité dans son jeu de guitare et sa voix.
Rencontre – Disiz & Damso
Ces dernières années, mes playlists se vident petit à petit de musique pop et folk pour faire place au rap, surtout au rap français. Le niveau de créativité, d’inventivité et de renouvellement de cette musique me fascine. Sur ce titre, on retrouve mes deux rappeurs préférés, Damso et Disiz. Je me souviens d’une époque lointaine où je pouvais arrêter tout ce que je faisais pour écouter un album que j’attendais, en restant assis sur une chaise, juste à l’écouter du début à la fin. Je commence à retrouver ces sensations avec le rap. Contrairement à ce qu’on dit sur cette nouvelle ère faite uniquement de singles, dans le rap, le format album est très puissant. Parfois très narratif, comme Laylow avec L’étrange histoire de Mr. Anderson, par exemple.