ADN #336 : DEGAGE

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’occasion de la sortie de leur tout premier EP, nous avons pu échanger avec DEGAGE autour des musiques qui font leur groupe. Des Beach Boys à Björk, en passant par les prolifiques King Gizzard.

DEGAGE
DEGAGE

The Beach Boys – Surfin USA (Léo)

De ce que j’ai pu entendre enfant chez mes parents, c’est surement ce morceau qui m’a le plus marqué. Je devais avoir 12/13 ans, j’étais dans ma période très rock, j’écoutais surtout Sum 41, Marilyn Manson ou encore Placebo et lorsque j’ai entendu ce Best Of des Beach Boys et qu’est arrivé « Surfin USA », ça m’a clairement mis une claque.

C’est surement ce morceau qui m’a fait découvrir et écouter de la pop. Ce n’est que quelques années après que je me suis vraiment mis à écouter leur discographie et ça m’a fait découvrir d’autres groupes comme par exemple The Drums. Un ami m’a récemment prêté l’autobiographie de Brian Wilson, ça faisait longtemps que je n’avais pas dévoré un livre en si peu de temps. C’est fou toutes les rencontres qu’il a pu faire, tous les compliments, les choses qu’on a pu lui dire.

Il y a un passage fou au début du livre, c’est George Martin, producteur des Beatles, qui dit « Si je devais choisir une seule personne pour présenter un génie vivant de la pop music, ce serait Brian Wilson… Sans Pet Sounds, Sergent Pepper n’aurait jamais existé… Pepper était une tentative d’égaler Pet Sounds »

Björk – Unravel (Chuck)

J’étais au lycée lorsque j’ai découvert cette artiste. Habitué jusqu’alors aux riffs grunge et punk, un ami m’a remis la discographie de Björk entre les mains. Ce fût une découverte sidérante. Un nouveau monde musical et visuel s’est ouvert à moi. Je fût fasciné par sa manière de concevoir la musique, de se renouveler en permanence, d’un album à un autre tout en conservant sa touche propre, en partie véhiculé par sa voix, unique. L’exemple peut en être donné, entre l’album Post : très influencé par la scène Trip Hop et urbaine et l’album qui suit, Homogènique, très mélancolique, où les cordes prédominent et qui nous invite à explorer son pays natal, l’Islande. C’est cet album en particulier qui m’a aidé à voyager depuis ma fenêtre de chambre d’adolescent.

Pond – The Weather (Album) (Chuck)

C’est en grande partie ce groupe Australien, que nous chérissons tous au sein de Dégage, qui à façonné notre musique. C’est un groupe très productif, qui depuis la fin de la décennie 2000 n’a
cessé de nous offrir des albums toujours plus qualitatifs. Ce qui est fascinant chez Pond c’est leur manière de conjuguer leurs influences 60’s et 70’s teintées de rock Progressif et psychédélique et leur amour de la pop. On retrouve souvent au sein de leurs albums des titres très efficaces, au format radio qui restent en tête immédiatement à la première écoute tel que le morceau « Sweep me off my feet » sur l’album The Weather, et des titres longs, progressifs tel que le morceau en deux parties
que l’on trouve sur le même album, « On the edge of the world ». Le tout mené par la voix rauque et puissante de Nick Allbrook, c’est un groupe de référence pour DEGAGE. Et c’est un groupe à voir absolument sur scène.

King Gizzard and the Lizard Wizard – Hot Water (Léo)

Je pourrais mettre toute la discographie de ce groupe en fait. Je les ai découvert lors d’un festival dans lequel j’allais tous les ans, le Cabaret Vert. C’était en 2016. Dans mes souvenirs ils jouaient le premier jour. J’étais devant la scène sans trop savoir ce que j’allais voir. Je savais qu’ils étaient Australiens et j’étais déjà un grand admirateur de la scène océanique mais là, j’avais rarement vu une si belle énergie sur scène, découvrir un groupe qu’on ne cessera d’écouter par la suite sur scène, c’est vraiment quelque chose. C’était de loin ma plus belle surprise du festival et depuis, j’attends les nouveaux albums avec grande hâte. Ce qui tombe bien car ils sont très productifs ! Le dernier album « Butterfly 3000 » tourne très régulièrement sur ma platine depuis qu’il est arrivé chez moi. Nous sommes tous très fan de la scène australienne dans DEGAGE, et King Gizzard nous a beaucoup influencés dans les mélodies, les structures, l’ambiance psyché…

Daniel Darc – La ville (Chuck)

C’est un artiste français que j’ai découvert sur le tard, lors de la sortie du documentaire biographique « Pieces of my life » réalisé par Marc Dufaud et Thierry Villeneuve. C’est un film bouleversant, qui rassemble des extraits vidéos de moments de vies de Daniel Darc de ses débuts dans Taxi Girl jusqu’à sa mort en 2013. On y découvre un être torturé, abîmé par ses excès, mais surtout un homme très sensible. On ressent que la musique et surtout l’écriture est pour lui un moyen de retranscrire ses craintes et ses blessures, de les poser sur le papier afin de les extraire et de les assimiler. On peu parler de thérapie par l’écriture. C’est pour cette raison que nous avons commencé et continuons à écrire en français dans DEGAGE. Quoi de mieux pour se livrer et apprendre à se connaître que d’écrire dans sa langue natale !

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