On a subi pour vous Simulation Theory, le dernier « album » de Muse

Réglé comme une montre suisse. Depuis Absolution, c’est tous les trois ans que Muse dévoile un album. Le souci, c’est que si la montre est à l’heure, on peut clairement dire que la mécanique se détraque depuis un bon moment déjà. Au moment où on lance l’écoute de Simulation Theory, leur huitième album studio, on se demande si on peut encore sauver le soldat Muse et on ne va pas se mentir, la réponse est clairement non.

Une conversation : Isaac Delusion

La dernière date d’une tournée n’est sans doute pas le meilleur moment pour faire une interview classique d’un groupe, mais c’est sans doute le bon moment pour faire un bilan et prendre un peu plus de liberté dans le ton et les questions. C’est à l’occasion du Coda Festival à Bondues, la dernière date pour la tournée de Rust & Gold, que nous avons rencontré Isaac Delusion. On en a profité pour parler musique, cinéma, spiritualité et futur.

But You Will ou les ombres de Silly Boy Blue

On a tous des ombres dans nos vies. Des ombres joyeuses ou tristes, des ombres personnes ou que l’on partage avec d’autres. On est tous influencé, obsédé par ce qu’elles nous amènent, ce qu’elles nous rappellent et la manière dont, consciemment ou non, elles nous guident. Le tout étant de ne pas se laisser avaler par ses ombres, de les utiliser sans qu’elles nous abiment, de les garder avec soi à une distance assez raisonnable pour qu’elles ne nous fassent pas du mal.

San Carol ou la magie Houdini

En 2018, on consomme la culture comme on drague sur Tinder. La comparaison peut paraître hasardeuse mais pourtant, à l’heure de Netflix et Spotify, on zappe plus vite qu’on ne laisse sa chance à un album ou à un film. À cause du trop plein et de cette sensation du tout disponible, on ne prend plus le temps. Il reste cependant des albums qui nous happent dès la première note et nous donnent envie de tomber amoureux d’eux. Houdini, le troisème album de San Carol est de ceux-là.

Inüit : Humains avant tout

Il y a des noms qu’on choisit et des noms qui s’imposent à nous comme une évidence. En ce qui concerne Inüit, c’est la deuxième option qui semble prendre le pas. Car Inüit signifie « être humain » et avant d’être une histoire de musique, l’aventure de la bande est avant tout une histoire d’amitié et donc d’humanité. Six copains de presque toujours qui décident de niquer la vie d’adulte en faisant ce qu’ils aiment et en le faisant ensemble. Alors on met son casque et on lance la lecture : moteur, son, Action ! 

The Art Of Pretending To Swim : et Villagers vit la lumière

Que celui qui n’a jamais pleuré en écoutant Villagers lève la main. Ok, on ne vous voit pas mais on pense sincèrement que personne n’a le bras en l’air, ou alors on va s’inquiéter sérieusement pour vous, et pour nous aussi car ça voudrait dire qu’on est lu par des sociopathes. Car oui, depuis bientôt 10 ans, la bande de Conor O’Brien nous crève le cœur avec ses chansons et a fait couler des torrent de larmes sur nos joues. Et quand on le voit revenir avec sa guitare, ses gros sabots de songwritter génial et un nouvel album au titre plutôt évocateur, The Art Of Pretending To Swim, on se dit qu’une nouvelle fois, on ne va pas y couper. Alors on a sorti notre petit plaid, on s’est préparé un thé, on a lancé l’écoute… Et on a été surpris.

On a glissé nos pièces dans le Sentimental Jukebox de Coming Soon

Flashback, retour en 2008. « Hey, tu devrais écouter ce groupe, ça s’appelle Coming Soon et c’est vachement bien. » Cette phrase, c’est celle d’une petite sœur de 12 ans à son grand frère de 21. On se méfiait un peu, parce qu’à l’époque elle écoutait quand même Superbus et les BB Brunes. Mais comme cette même année elle nous avait poussé à écouter Yelle et Housse de Racket, on a suivi son conseil et on l’a finalement pas regretté. 10 ans plus tard, Coming Soon fait toujours partie du jukebox de notre vie, et ce n’est pas le bien nommé Sentimental Jukebox qui va les en éloigner. On met une petite pièce et on lance l’écoute.

For Ever, Jungle

Il y a des albums qui marquent leur époque, qui sont si parfaits et fulgurants qu’ils s’accrochent à nous et à nos souvenirs pour toujours. Mais certains sont frappés d’une étrange malédiction qui font qu’ils resteront à jamais un premier album. On pourrait parler du Nevermind The Bollocks des Sex Pistols, mais de manière plus récente, on pourrait aussi fatalement citer Late Of The Peer ou Wu Lyf comme des groupes qui nous auront laissé un sale goût d’inachevé et de promesse manquée dans le cœur et les oreilles. Et on a craint, pendant un moment, que cette guigne ne frappe aussi Jungle qui avait imprimé de toute sa classe l’année 2014, ouvrant la porte à une vague neo-soul qui les verra souvent copiés mais jamais égalés. Heureusement, les deux amis d’enfance avaient sans doute juste besoin de vivre, respirer… et de se faire briser le coeur, pour nous offrir For Ever, second album tant attendu.

Une Ode à Chilly Gonzales – Solo Piano III

Quand on pense à Chilly Gonzales, il y a des mots clairs qui reviennent en tête pour le définir : entertainement, folie, génie. Des mots qu’il utilise lui-même pour se définir et qui ont fini par se greffer à son ADN. On laissera à chacun le libre choix de son interprétation de cet artiste hors norme à la fois hors du temps et pourtant toujours d’une actualité clinquante. La sortie de sa dernière oeuvre Solo Piano III nous donne surtout une excuse parfaite pour faire l’éloge d’un artiste qu’on aime dans son entierté, pour ses qualités comme pour ses défauts. Laissez donc votre impartialité de côté et laissé vous bercer par tout l’amour qu’on porte au grandiose canadien.

Joy as an Act of Resistance de Idles : Boys do cry

Musique et politique, acte 2 ! Quelques jours après vous avoir parlé du premier album de Kiddy Smile, on passe de la house au punk pour se diriger vers les terres brutales de Idles. Moins d’un an après leur premier effort, Brutalism, le gang de Brixton a visiblement toujours beaucoup de choses à dire avec ce Joy as an Act of Resistance où l’on parle de la vie, de l’actualité, d’amour et d’une forme de masculinité toxique qui doit définitivement disparaitre.

One Trick Pony de Kiddy Smile : Danser, Penser, Vivre & Aimer

Quand on parle de musique, on se dit souvent qu’on ne pourrait pas faire plus différent que le punk et la house. Pourtant, les deux genres ont un parcours commun : une musique qui vient d’une base populaire, au message politique fort et imposant, qui s’est vu un peu édulcorée par son succès grandissant, jusqu’à se voir copié et singé par la culture globale. Si on vous parle de ça, c’est tout simplement parce que le 31 août, sont sortis en même temps le premier album de Kiddy Smile et le second du groupe Idles. Deux albums qui remettent la musique au centre du jeu politique, de manière consciente ou non. Et on a décidé de vous parler des deux albums. On commence avec One Trick Pony de Kiddy Smile.