ADN #344 : Bandit Voyage

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Ils viennent de dévoiler la seconde partie de leur « Amour Sur Le Disque » et seront à l’affiche du festival Ici Demain, aujourd’hui ce sont les suisses de Bandit Voyage qui se dévoilent dans l’interview ADN.

Crédit : Valerian7000

Bonjour à tous.tes,
Voici notre sélection de morceaux fondateurs. Exercice absolument impossible. On s’est dit qu’on allait être le plus honnête possible. Et plutôt que faire les diggers youtube parlons vrai et D’abord un premier lien qui est une playlist que nous avons fait il y a quelque temps dans laquelle se cachent quelques évidences … c’est si difficile de choisir qu’il nous semblait bien aussi de poser un peu des bases de trajets d’autoroutes récentes.

« Sinon ici des tracks avec des liens et une petite historie spontanée qui va avec : » – Bandit Voyage

Nat King Cole ou Eden Ahbez – Nature boy 

ANISSA : Nature boy c’est ma chanson de famille, quand un morceau arrive à conquérir le cœur d’un foyer entier, Je me souviens de mon père qui allait pleurer en douce dans son bureau avec Nat King Cole comme compagnon.

Un classique moderno-fantastique. Robin le connait car c’est une composition de Eden Ahbez, le parolier et compositeur originel de ce chef d’œuvre.  J’écrivais dans mes classeurs d’adolescente « the greatest thing you’ll ever learn is just to love and be loved in return ». 

Tom tom club – Won’t give you up 

ROBIN : La plus chouette bassiste de tout les temps dans son projet reggae digital. Une fête groovy qui reste pour toujours une des raisons de la naissance de Bandit Voyage. Mais aussi une influence dans le jeu autant que dans l’attitude en ce qui me concerne : Tina Weymouth. Avec ce groupe il y avait aussi l’idée du « couple » musical. Notion désuète, mais bien souvent fantasme pour le public.
Mais qu’en est-il à l’intérieur … ? Bandit Voyage le raconte. L’avant, le pendant et aujourd’hui : l’après

The Stranglers – La Folie 

ANISSA : Quand j’ai découvert qu’un des membres de mon groupe préféré était français, mon cerveau a crée une obsession bizarre pour Jean-Jacques Burnel en plus de celle que j’entretiens déjà pour Hugh Cornwell.

J’ai découvert à ce moment l’album qui deviendra mon essence  La Folie. En ouverture, la chanson du même nom où Burnel narre l’histoire d’un cannibale japonais jamais incarcéré. Tout l’album est fantastique, comme l’épopée d’un cerveau malade. Robin lui c’est les 2 premiers albums. Le punk plus punk que les vrais punk mais haïs par les punk ! 

ESG – You make no sense

ROBIN : Groupe aussi foutraque et génial que nous rêvons de rencontrer. Nous étions à un doigt d’y arriver … ce sera pour bientôt j’espère !

Percussions, batterie basique et lignes de basse fabuleuses. Après nos concerts, et grâce (ou à cause) des rééditions de leurs disques, les gens nous « comparent » souvent à ESG !?!

Une lignée de musiciennes se sont emparées des codes d’ESG pour former des groupes géniaux au début des années 2010 … et je cache un petit secret à ce propos, histoire à suivre. 

Violent femmes – Gimme the car 

ANISSA : Violent femmes racontent l’Amérique.
Dans « Gimme the car » c’est la classique story d’un fils qui demande à son père de lui prêter sa voiture pour essayer d’aller emballer le coeur et le corps d’une femme, il en dit trop, l’histoire ne nous dit pas si la voiture a été prêtée mais la chanson a été chantée et on a fait une cover il y a longtemps quand je savais jouer qu’un seul accord.

On aime Gordon avec sa petite tête de brute gentille, DeLorenzo le batteur avec sa cocktail drum et sa verticalité frénétique On était tombé sur une interview de Gordon Gano qui répondait à la question d’un journaliste « pourquoi vos deux premiers albums ont marché et pas les autres ? ». Réponse : c’est parce qu’après les deux premiers albums on a fait que de la merde !

Daniel Johnston – Honey I sure miss you 

ROBIN : Morceau qui ouvre ou bien clôt nos concerts … Le lien entre Anissa et Daniel Johnston est au-delà d’une simple fascination. Ça lui permis de se sentir légitime dans un monde de la musique parfois obsédé par le fait qu’un.e « musicien.ne » doit savoir bien jouer d’un instrument.

Daniel Johnston, bien plus que les rockers fashion londoniens, a ouvert la voix à une authenticité. Je l’ai vu de nombreuses fois sur scène, Daniel représente une alternative lumineuse et libre au son grunge des ampli marshal du rock 90’s MTV que j’ai toujours écouté à contre cœur ! 

ANISSA : Daniel est mon maître, mon amoureux secret et mon ami, parfois je pense que c’est Dieu. De Macdonalds à MTV unplugged de sa chambre au sous sol de Jad Fair De la cuisine de sa mère où il se fait gronder à mon cœur.

Stereo total – Lolita fantôme

ANISSA : Ma all-time favorite chanson de Stereo Total, l’énergie total punk mise au service d’une Lolita flamboyante qui brûle le coeur des hommes rencontrés.

Les bruits bizarre, la mélodie fatale, les voix enfumés. Un jour je l’avais tellement écouté que je ne parlais que de ça, on a été forcé avec Robin de faire une cover pour exorciser mon cerveau et reprendre une vie plus ou moins normale : https://youtu.be/MXx9EaC4YW

Alessi brothers – Seabird

ROBIN : Le soft rock à la New-Yorkaise. Où les harmonies vocales suggèrent souvent l’enfance pieuse de l’Amérique blanche des années 50.

La beauté aussi d’imaginer deux frères jumeaux se mouvant en de communes histoires d’amours. Un drôle de non-sens (ou pas). On a notre cover paroles traduites.

Et notre histoire ayant commencée aux USA, on a toujours une fascination pour les duos de là-bas. Moi j’aime trop le son molletonné. Comme s’ils avaient enregistré l’album sur des bandes déjà usées par des dizaines de groupes avant eux. 

Sparks – Sherlock Holmes

ANISSA : Les Sparks est un de nos duos favoris, toujours grandiloquent, entre musique de film bizarre, soirée obscure sur un parking et orchestre philharmonique.

Sherlock Holmes  c’est la chanson douce et drôle, comme des biographes ils parlent de leur amour extrême pour Sherlock Holmes. Au fond ils aimerait être lui, « Just pretend I’m Sherlock Holmes ».
Cette chanson me fera toujours pleurer et rire en même temps, l’effet Sparks peut-être.

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